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Vincent Collet : « L’Euro sera la seule véritable opportunité pour les joueurs NBA de jouer en équipe de France »

Suite au tirage au sort de l’EuroBasket 2017 qui s’est tenu cet après-midi, Patrick Beesley, le directeur technique national, en direct d’Istanbul, et Vincent Collet, coach de l’équipe de France, qui était dans un aéroport allemand et en partance pour Zagreb, ont donné une conférence de presse par t

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Suite au tirage au sort de l’EuroBasket 2017 qui s’est tenu cet après-midi, Patrick Beesley, le directeur technique national, en direct d’Istanbul, et Vincent Collet, coach de l’équipe de France, qui était dans un aéroport allemand et en partance pour Zagreb, ont donné une conférence de presse par téléphone. En voici le verbatim.

Sur le groupe A qui est celui de l’équipe de France :

Patrick Beesley : « Le premier mot n’est pas « terrible » –d’autres groupes le sont peut-être plus- mais « solide ». Cela ne déplaît pas à Vincent pour monter en puissance. Je regarde ce que fait le croisement pour le fameux match de huitième de finale. Le premier match éliminatoire qui était avant en quart-de-finale est avancé en huitièmes depuis 2015 afin de raccourcir la compétition. Je rappelle que pour l’Euro en France en 2015, on avait croisé la Turquie. Là, nous sommes dans le groupe A, nous croisons avec le groupe B qui semble convenable pour ce huitième.

Vincent Collet : « Je confirme ce que dit Patrick dans le sens où ce groupe est intéressant car il y a des équipes fortes. Par rapport à 2015, le groupe est plus fort avec la Grèce et la Slovénie en particulier et la Finlande à domicile. C’est pour nous une bonne chose car on sait très bien que ce qui est le plus important c’est le croisement. En huitièmes, on croise avec l’Italie, Israël et si on a l’honneur de se qualifier, on sait que l’on tomberait en quart contre la Turquie ou la Serbie. Ou si nous n’étions que troisième ou quatrième, il y aurait le risque de jouer l’Espagne en quart. Ça sera difficile mais de toutes façons, quand on veut aller loin, il faut être prêt à jouer de très fortes équipes, en huitièmes et en quarts. Ça nous est déjà arrivé en 2013, l’année où on a été champion d’Europe, on avait battu la Slovénie à domicile.

Sur l’ambiance en Finlande :

VC : Je pense que ça va être une jolie fête. Je souhaitais aller là-bas. J’en parlais avec mon nouvel assistant (Ndlr : à Strasbourg, Lassi Tuovi) qui est aussi assistant en équipe de Finlande. C’est amusant car on a regardé le tirage avec lui et A.J. Slaughter (Ndlr : international polonais) et on est tous les trois dans le même groupe. Mon assistant m’a confirmé que le fait qu’il y ait la France, la Grèce, la Slovénie, va permettre de remplir la salle même pour les matches où la Finlande ne jouera pas. Elle fait 13 500 places. La Finlande a aussi choisi l’Islande pour aider à la remplir. On aura, je pense, un très beau premier tour.

« C’est toujours compliqué de jouer les Grecs dans les premiers matches car ils sont très présents d’entrée, même s’ils ont ces dernières années plus de mal dans les matches couperet »

Sur l’adversaire du groupe préliminaire le plus dangereux :

VC : A mon sens, la Grèce. Ça fait plusieurs années qu’ils ne sont pas au rendez-vous mais ça va finir par passer. (Giannis) Antetokounpo (Milwaukee Bucks) devient vraiment un joueur majeur en NBA. C’est toujours compliqué de jouer les Grecs dans les premiers matches car ils sont très présents d’entrée, même s’ils ont ces dernières années plus de mal dans les matches couperet. Pour la Slovénie, il faudra voir si les frères Dragic (Ndlr : Goran du Miami Heat et Zoran de Milan) sont là ou pas. S’il est au complet c’est un adversaire très fort. Pour l’instant c’est difficile d’avoir un avis tranché. Les Grecs sont indépendants de ça car on peut penser que Antetokounpo sera là.

Sur la capacité de Vincent Collet à passer de son club aux Bleus :

VC : « Franchement, ce n’est pas un problème. Avec Patrick on est sur la mise en place de la préparation qui est totalement indépendante du tirage. On a déjà bien avancé. Je vais faire ces déplacements (aux Etats-Unis) davantage en fonction du calendrier des joueurs quand bien même ça sera un peu difficile pour la SIG. Ça me fera rater des séances d’entraînement mais c’est prévu comme ça. Si je peux éviter de manquer des matches, bien sûr que je ferai en sorte de le faire mais en tous les cas, on fera les déplacements que l’on devra faire.

« La première démarche va surtout consister à revenir sur l’été dernier, faire un bilan, évacuer les doutes, les interrogations. Et après on repartira sur des bases saines »

Sur la disponibilité des joueurs NBA du fait que l’Euro n’est pas qualificatif ni pour la Coupe du Monde ni pour les Jeux Olympiques :

VC : C’est regrettable qu’on parle déjà de ça. Un Euro ça se suffit à lui-même. Il n’y a pas de petit Euro. Pendant longtemps on a parlé des compétitions comme d’un passage obligé pour se qualifier pour la suivante. Déjà je disais que les compétitions, il faut les faire pour les gagner. On a vu en 2013 pourquoi ça vaut la peine de s’y donner pleinement et d’essayer de le gagner, c’est un championnat d’Europe ! Je remarque aussi qu’avec la réforme, à part les « fenêtres », il n’y a pas de compétition entre 2017 et 2019. Ça en fait une de moins par olympiade. C’est d’autant plus une raison pour être présent en 2017. Par exemple, les joueurs NBA ne pourront être présents que sur deux « fenêtres », en juin et septembre 2018. Celles de novembre 2017, février 2018, novembre 2018 et février 2019, ils ne seront pas là. 2017 sera donc la véritable opportunité pour eux de jouer en équipe de France et je souhaite qu’ils le comprennent.

PB : Je suis totalement en osmose avec ce que dit Vincent. Il n’y a qu’en basket que l’on pose ce genre de question. Le championnat d’Europe se suffit à lui-même. Faire l’impasse sur ce prochain Euro c’est se mettre dans une situation lourde de conséquences. Avec Vincent, on va faire le maximum pour convaincre ceux qui pourraient éventuellement l’envisager.

VC : Il n’y a pas encore directement d’engagement de joueurs NBA à venir l’été prochain puisqu’on est très loin de la compétition. Je ne vais pas vous mentir. Mais quand je dis ça, c’est ni dans un sens ni dans l’autre. Je sais que certains voudront venir à coup sûr mais je n’ai pas leur engagement pour l’instant.

PB : Il y a un temps pour chaque chose. On ne peut pas parler d’engagement de joueurs avant que le tirage au sort soit fait. Après il y a la construction d’un programme. A partir de là, on va avoir des entretiens avec les joueurs. Le danger est d’aborder les sujets très loin de l’échéance car les gens n’ont pas intégré ça. On va dans un premier temps poser les jalons pour la participation et après on rentrera dans les détails. La première démarche va surtout consister à revenir sur l’été dernier, faire un bilan, évacuer les doutes, les interrogations. Et après on repartira sur des bases saines.

Sur l’ère post Tony Parker :

VC : Je pense que c’est un nouveau cycle et c’est aussi pour cette raison que j’espère que les joueurs vont répondre présents pour s’approprier cette nouvelle équipe et que l’on continue à être parmi les meilleures équipes européennes. C’est ça le challenge : montrer que l’on en est capable, un peu comme on l’a montré en 2014. Il faut le reproduire. Ça ne va pas être facile et c’est pour ça qu’il faut que les joueurs répondent présents.

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