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Kiosques : le magazine « Basket » se demande s’il y a trop d’Américains en Pro A

Dans sa dernière livraison, le mensuel Basket s’interroge sur un sujet qui agite le basket français depuis… la fin des années soixante. A savoir « y a-t-il trop d’Américains en Pro A ? ».

Dans sa dernière livraison, le mensuel Basket s’interroge sur un sujet qui agite le basket français depuis… la fin des années soixante. A savoir « y a-t-il trop d’Américains en Pro A ? ».

Dans ce dossier, Basket insiste sur le fait, chiffres à l’appui, que la Pro A n’accueille pas davantage d’étrangers que d’autres disciplines sportives en France comme le rugby ou que les autres championnats de basket en Europe. Ainsi, pour la saison 2015-16, les étrangers représentaient 55% des joueurs en Pro A, soit moins par exemple que le pourcentage en Allemagne (57%) ou en Espagne (64%).

C’est la diversité des nationalités qui est plus forte aussi bien dans le foot, le rugby ou le hand en France, que dans les championnats de basket hors de nos frontières. Alors que les Américains représentent 71% des étrangers, les Européens ont quasiment disparu de la Pro A : 16 en 2015-16. Un chiffre à comparer avec l’Allemagne (31), la Turquie (50) et l’Espagne (96).

Les raisons invoquées sont toujours les mêmes : les Européens sont à des tarifs supérieurs aux Américains car le vivier aux Etats-Unis est quasi inépuisable, et leur jeu n’est pas toujours adapté à une ligue française déjà à la base très athlétique.

Martial Bellon est favorable à une diminution

Faut-il diminuer le nombre d’extra-communautaires, autrement dit d’Américains ? Quelques présidents y sont favorables tel Marcel Bellon, celui de Strasbourg :

« Je milite pour parce que je trouve qu’il y en a trop. Beaucoup ont dit : c’est grâce à Vincent Collet. Cette saison, ce n’est pas Vincent qui a fait le recrutement, c’est Henrik Dettman, et on a six Français. C’est une volonté stratégique du club. Ayons des Américains en nombre inférieur. Si on en a trois au lieu de quatre, on pourra attirer des joueurs avec des salaires plus élevés et en même temps réserver plus de place à des jeunes Français. »

Rappelant que les résultats des clubs français en Euroleague et Eurocup étaient médiocres -deux compétitions où les Américains sont souvent davantage une variable d’ajustement- et que la surpopulation américaine a brouillé l’image de la Pro A, Basket plaide également pour un renversement de la tendance :

« Le basket français semble arrivé à un stade où il a un besoin urgent de se libérer de l’emprise étouffante, même si elle est sans doute inconsciente, des joueurs américains dont le niveau réel de beaucoup est bien souvent surestimé… »

Egalement au sommaire de ce numéro 4 de Basket, en kiosque ce jeudi 22 décembre mais déjà disponible sur www.basket-mag.com:

Des interviews et reportages sur Evan Fournier (Orlando Magic), Vincent Poirier (Paris-Levallois), Fabien Causeur et Bamberg, Nobel Boungou-colo (Khimki Moscou) et Louis Nicollin, président du club de foot de Montpellier et fan de basket.

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