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La vérité sur les finances des clubs pros en France

Chaque année le basket professionnel français fait un remarquable exercice de transparence qui a certainement peu d’équivalents ailleurs en Europe. La DNCCG (Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion) composée de membres indépendants a joué au fil des saisons dans ce domaine un rôle m

Chaque année le basket professionnel français fait un remarquable exercice de transparence qui a certainement peu d’équivalents ailleurs en Europe. La DNCCG (Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion) composée de membres indépendants a joué au fil des saisons dans ce domaine un rôle majeur, et voici les chiffres les plus significatifs, disponibles dans un dossier de presse dévoilé lundi à Paris lors d’une conférence de presse.

A la fin de la saison 2015-2016, la situation nette cumulée de la Pro A était positive pour la huitième année d’affilée avec un total de 4,8 millions d’euros. Un chiffre à comparer à la perte de 5,8 millions lors de la saison 2001-2002, saison précédant la création de cette DNCCG. La situation nette cumulée de la Pro B suit le même chemin pour la cinquième année de suite.

Le contrat TV représente 64% des revenus 2016-17

*Le budget de la LNB est de 15 556 895 euros. Il a doublé vis à vis de la saison 2011-12 (7 701 781€) qui fut celle du début de la mandature d’Alain Béral, son président. Ce sont les droits TV qui ont permis principalement de booster ce budget puisque SFR apporte annuellement 10 000 000 euros bruts contre 6 200 000 euros auparavant pour Canal+. Ce contrat TV représente 64% des revenus 2016-17.

*La LNB reverse 39% de ses revenus à ses clubs. Soit 6 114 800 euros contre 2 122 000 euros en 2011-12. Parallèlement, dans le sens inverse, le versement des clubs à la LNB –principalement en droits d’accès aux championnats- sont seulement passés de 2 719 420 euros à 3 391 302 euros.

*Pour la saison 2015-16, les produits d’exploitation cumulés des clubs de la Pro A ont augmenté de près de 5% vis à vis de la saison précédente. Cette croissance est principalement portée –comme les saisons passées- par le sponsoring (+8,5% sur la saison) et notamment le sponsoring privé (+9,5%). Parallèlement le total des charges d’exploitation n’a augmenté que de 2% avec une masse salariale stagnante (+1%). C’est ainsi que le résultat d’exploitation est excédentaire et le résultat net proche de l’équilibre.

Le CSP, numéro 1 à la masse salariale

*Le fonctionnement de l’AS Monaco Basket, qui ne bénéficie pas de subventions publiques, est très éloigné de celui des autres clubs de Pro A avec un poids du sponsoring dans le total des produits d’exploitation s’établissant à 92% ! Plus crûment, l’AS Monaco est en fait totalement dépendante de son président-mécène, l’Ukrainien Sergueï Dyadechko.

*La masse salariale allouée aux joueurs et entraîneurs de l’effectif professionnel de Pro A représentait la saison dernière 60% des charges d’exploitation, mais après avoir connu une augmentation significative sur les deux saisons précédentes (6% puis 8%), elle a affiché un recul de 1%.

*Au cumulé « sportifs » et « administratifs », c’est Limoges qui possédait la saison dernière la masse salariale la plus importante devant Strasbourg, Villeurbanne, Gravelines, Le Mans, Monaco et Paris. Le Havre et Antibes avaient la plus faible.

Aucun club avec un budget inférieur à 5,7 millions d’euros ne s’est qualifié pour le plus haut niveau européen

* La situation nette du Limoges CSP a bondi d’une saison à l’autre de 18% et le club limougeaud représente à lui seul un quart de la situation nette cumulée de la Pro A contre 20% l’an dernier.

*C’est la loi de l’argent : tous les clubs relégués sur ces trois dernières saisons avaient un budget inférieur à 4 millions d’euros et aucun club avec un budget inférieur à 5,7 millions d’euros ne s’est qualifié pour le plus haut niveau européen (Euroleague à l’issue des saisons 2013-2014 et 2014-2015, FIBA Basketball Champions League à l’issue de la saison 2015-2016).

*Le budget moyen en Pro A est de 4,984M€ contre 1,946M€ en Pro B.

Affluences en baisse en Pro A

*Depuis trois saisons, l’affluence moyenne par match diminue en Pro A. Ainsi, pour la saison 2015-2016, elle était de 3 541 spectateurs, soit 2% de moins que la saison précédente. Toutefois, l’affluence totale sur la saison régulière avait progressé (1 110 370 spectateurs sur 2014-2015 contre 931 542 la saison précédente) en raison du passage de 16 à 18 clubs. Le taux de remplissage des salles est tombé de 81 à 76%.

*A l’inverse, les recettes des matchs constituées des recettes billetterie, incluant les achats de places de la part des collectivités, ainsi que des recettes annexes liées aux buvettes, boutiques et programmes de matchs, ont légèrement augmenté entre les deux saisons : +0,5%.

+6,3% de spectateurs en Pro B par rapport à la saison 2014-2015

*L’affluence moyenne par match en Pro B a augmenté par rapport à la saison précédente et passe pour la première fois la barre des deux milliers de spectateurs : 2 054 spectateurs, soit +6,3% par rapport à la saison 2014-2015.

*En Pro B, la JL Bourg Basket affichait la saison dernière une masse salariale proche de 2 millions d’euros, soit plus élevée que certains clubs de PRO A -où la moyenne est établie aux alentours de 2,7 millions d’euros-. Le club a creusé l’écart avec ses poursuivants puisque le deuxième, le Boulazac Basket Dordogne, ne dépasse pas la barre du 1,5 million d’euros. La JL n’a pas réussi pour autant à monter en Pro A.

*En Pro B, le poids du sponsoring à la Chorale de Roanne était de 70% contre… 8% à Fos Provence Basket.

*La masse salariale dédiée au personnel administratif en Pro B a augmenté de 24% entre les saisons 2014-2015 et 2015-2016. Cette évolution confirme le constat établi la saison dernière, au cours de laquelle ce poste avait déjà fait l’objet d’une hausse de près de 10%.

*En moyenne, un club de Pro A a joué 47 matches sur la saison dont 22 à domicile.

*Pour la saison 2015-16, 243 contrats de joueurs professionnels ont été signés en Pro A et 217 en Pro B. Soit pour la Pro A, 46% de Joueurs Formés Localement –très essentiellement des Français- et 54% de Joueurs Non Formés Localement. Plus 68 espoirs/aspirants en Pro A et 37 en Pro B. Plus 40 entraîneurs et assistants en Pro A et 38 en Pro B.

*La saison dernière, six clubs de Pro B n’avaient pas de centre de formation agréé : Charleville, Denain, Orchies, Saint-Chamond, Souffelweyersheim, Vichy-Clermont.

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