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Leaders Cup : Nanterre s’échoue sur le Rocher

Evidemment, Zvezdan Mitrovic, a scouté Nanterre. Evidemment il sait comme chacun que les snipers franciliens sont capables de tout dégommer si on leur laisse un tantinet de liberté. Evidemment, les hommes du coach monténégrin savent impeccablement appliquer ses consignes sur le terrain. Chaque équip

Evidemment, Zvezdan Mitrovic, a scouté Nanterre. Evidemment il sait comme chacun que les snipers franciliens sont capables de tout dégommer si on leur laisse un tantinet de liberté. Evidemment, les hommes du coach monténégrin savent impeccablement appliquer ses consignes sur le terrain. Chaque équipe de Pro A et de BasketBall Champions League l’a appris à un moment à ses dépens.

« On est bons des deux côtés du terrain mais c’est davantage la défense qui est notre fond de commerce et qui nous permet de gagner des matches quand on n’est pas bon offensivement, » estime Amara Sy.

Il fallut attendre la 17e minute pour que Bathiste Tchouaffé –qui du haut de ses 18 ans est une pièce de plus en plus importante sur l’échiquier de Pascal Donnadieu- inscrive le premier trois-points sur une phase de transition après huit échecs successifs des Nantérriens.

Nanterre a dû trouver d’autres armes pour résister à la vague monégasque qui paraissait parfois ressembler à une déferlante : jusqu’à 13 points d’avance en première mi-temps avec dix joueurs interchangeables sans que la cadence ne diminue.

C’est ainsi que durant cette période la paire d’intérieurs constituée du Nigérian Talib Zanna, qui vit sa première saison en Europe après avoir fréquenté la D-League et Brian Conklin, au physique de bûcheron (1,98m, 112kg) habitué des championnats d’Océanie et de Porto-Rico, ont inscris 20 des 37 points.

Battus mais contents

Etre à égalité à 37 paraissait déjà un exploit pour Nanterre qui peu à peu a retrouvé sa dangerosité dans les tirs extérieurs. Mener 59-56 après trente minutes forcément encore plus.

La Roca Team a fait la différence sur sa puissance, l’abattage de son pivot Brian Davies (19 points à 9/12), l’expérience d’Amara Sy (16 points à 6/8) et ses rotations, mais finalement le chassé-croisé a pris fin sur des petits rien comme ce dunk raté de Mathias Lessort, ce pick and roll magistral joué par Jamal Schuler et Amara Sy ou ce trois-points de Spencer Butterfield qui a été rejeté par l’arceau. Sachant que la main de Jamal Shuler n’a pas tremblé sur les deux derniers lancers (81-76).

« On a joué un très bon match comme hier soir. On n’a pas marqué à trois-points comme d’habitude mais on a joué avec un bon état d’esprit. Il n’a pas manqué grand chose pour gagner contre Monaco qui est la meilleure équipe en France en ce moment. Ce n’est pas la fin du monde ! », a estimé Heiko Schaffartzik.

Même son de cloche chez le coach Pascal Donnadieu :

« Sur les deux jours, j’ai pris beaucoup de plaisir et je tire un grand coup de chapeau à mes joueurs. Je retiens beaucoup de positif, il y a plein de points qui me rendent heureux comme le fait que l’on a vu ce soir l’éclosion de Bathiste (Tchouaffé). »

Gros bémol : Nanterre a aussi dû composer avec un Mykal Riley encore insignifiant : aucun point, -2 d’évaluation, et qui a suivi le money time le visage renfrogné sur le banc. Dans ce type de duel au plus haut niveau français, ça fait très mal d’avoir son franchise player à côté de ses pompes.

Quant à l’AS Monaco, elle est parée pour récidiver ce dimanche après son triomphe en 2016. Pour Amara Sy, la finale aura une saveur spéciale:

« Une finale contre l’ASVEL et contre mon petit frère, c’est une première. De toute façon ma mère va être contente car un de ses fils va gagner le trophée. Je vais mettre mes sentiments de côté. Mon frère a encore du temps pour le gagner. »

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