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Dans « Basket », l’incroyable histoire d’un coach espagnol parti en Corée du Nord

La République populaire démocratique de Corée, alias la Corée du Nord, dirigée par la seule dynastie communiste de l’Histoire, est une féroce dictature qui vit en autarcie. Il y a quelques années, les basketteuses d’Aix-en-Provence de Abdou Ndiaye avaient été très privilégiées de voir de l’intérieur

La République populaire démocratique de Corée, alias la Corée du Nord, dirigée par la seule dynastie communiste de l’Histoire, est une féroce dictature qui vit en autarcie.

Il y a quelques années, les basketteuses d’Aix-en-Provence de Abdou Ndiaye avaient été très privilégiées de voir de l’intérieur ce sinistre pays, à l’occasion d’une « tournée » de fin de saison.

L’Espagnol Ricardo Gonzalez Dávila vient de vivre, à la fin de l’année dernière et pendant un mois, une expérience encore plus originale et que nous raconte le magazine Basket dans sa dernière mouture. Il a entraîné les équipes nationales masculines et féminines du pays !

Ancien joueur de deuxième division à Fuenlabrada, Ricardo Gonzalez Dávila avait précédemment coaché des équipes de son pays notamment au premier niveau féminin, ainsi qu’en Uruguay, au Chili et en Bolivie, trois pays de langue espagnole.

C’est le secrétaire exécutif du comité olympique nord-coréen qui l’a sollicité par email et le coach espagnol n’avait visiblement pas imaginé qu’en acceptant cette offre, il allait devenir le centre d’attention des médias de son pays.

« Un véritable battage médiatique s’est déclenché, dix jours de folie pure : tous les quotidiens, magazines, télévisions et radios m’appelaient. C’était fou, ça m’a dépassé. Une fois l’information publiée, c’était le chaos. »

Un pays « merveilleux »

Pendant son séjour d’un mois en Corée, Ricardo Gonzalez Dávila a bénéficié d’un chauffeur, d’un traducteur de l’anglais au coréen et d’un guide, qui sont restés en permanence à son hôtel, ainsi que d’un accès relativement libre à Internet –certains sites sont bloqués-.

Ricardo Gonzalez Dávila est-il sincère ? L’a-t-on cantonné aux quartiers modèles ? Se savaient-ils sur écoute ? Est-il victime du syndrome de Stockholm ? En tous les cas, sa vision du pays de Kim Jong-un, probablement le pire bourreau qui sévit actuellement sur la planète, est teintée de rose.

« Si les gens pouvaient venir en Corée du Nord, ils réaliseraient que ça n’a rien à voir avec ce qu’ils pensent. Pour ce que j’ai été en mesure de vivre ici, c’est un merveilleux pays, avec des personnes merveilleuses, en sécurité, ordonnées. Elles m’ont placé dans les meilleures conditions. »

Si les dirigeants coréens ont fait appel à cette main d’œuvre étrangère, c’est pour implanter de nouvelles méthodes d’entraînement et dans la perspective de participer aux compétitions internationales.

« Les joueurs et joueuses ont un talent spécial pour le shoot, ce sont d’extraordinaires shooteurs à trois-points, et ce à tous les postes. Ils sont au niveau des bons shooteurs en Europe. Ils sont aussi bons physiquement, principalement grâce à deux facteurs : le biotype des Coréens et le nombre d’heures qu’ils consacrent à l’entraînement. »

Bref, Ricardo Gonzalez Dávila est enchanté par son séjour et il doit y retourner prochainement pour trois mois.

Egalement au sommaire du numéro 6 de Basket :  Michael Jordan, Moustapha Fall, Paul Lacombe, Martin Hermannsson, Frédéric Weis, Darko Miličić, Charles Biétry, Elie Okobo, Malik Monk et les JO de Munich en 1972. En commande sur : basket-mag.com

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