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Interview : il a passé la Leaders Cup sur le banc de l’AS Monaco

Vainqueur du concours #InTheGame organisé par le Crédit Mutuel, Ruben Sitbon a eu la chance de pouvoir passer le week-end de la Leaders Cup sur le banc de l’AS Monaco. Pour Basket Europe, il revient sur cette expérience hors du commun.

Vainqueur du concours #InTheGame organisé par le Crédit Mutuel, Ruben Sitbon a eu la chance de pouvoir passer le week-end de la Leaders Cup sur le banc de l’AS Monaco. Pour Basket Europe, il revient sur cette expérience hors du commun.

Comment avez-vous gagné cette récompense ?

Il y avait un jeu avec le Crédit Mutuel sur Internet et je me suis simplement inscrit sur Facebook en renseignant mon nom, prénom, adresse et numéro de téléphone.

Que regroupait ce package que vous avez remporté ?

J’ai donc gagné le séjour de trois jours en immersion avec l’équipe de Monaco mais en plus de ça j’avais, pour quatre personnes, deux nuits à l’hôtel, deux jours offerts dans les deux parcs Disney et des places pour tous les matchs de la Leaders Cup. C’était vraiment énorme parce que j’avais l’impression d’être une star (rires).

Comment ça s’est passé pour vous sur place ?

Sur place je suis arrivé vendredi, je suis passé par l’hôtel où j’ai dû remplir des papiers et je suis directement allé à la Disney Events Arena après ça. Par la suite s’est allé très vite, je suis arrivé à 13h et à 16h j’avais rendez-vous avec les coordinateurs de la LNB qui m’ont expliqué comment allait se dérouler mon week-end et le règlement que je devais respecter par rapport à l’équipe et l’organisation. Il faut savoir que j’avais choisi de suivre l’équipe de Monaco et que le premier match était programmé à 20h30 face à Gravelines.

Le problème ça a été que je suis arrivé avec l’ASM directement au moment du match, je n’avais pas eu de contact avec l’équipe avant le match dans les vestiaires par exemple parce que le coach et l’organisation voulaient garder une certaine intimité pour rester concentrés sur la compétition. Il a fallu que j’attende que le match se finisse pour pouvoir aller manger avec eux et donc faire les présentations. Quand ils m’ont vu au bout du banc pendant le match les joueurs pensaient même que je faisais partie du staff (rires).

Une fois les présentations faites, tout s’est bien passé avec l’équipe ?

Oui ! Ils ont été super gentils, super agréables et super accueillants. N’étant pas forcément très fort en anglais je me suis contenté de parler avec les joueurs français donc j’ai pu échanger avec Amara Sy, Yakuba Ouattara, Paul Rigot ou encore Bangaly Fofana et Jordan Aboudou. C’était vraiment agréable.

Et du coup qui est votre chouchou ?

(Rires) C’est difficile à dire ! Amara Sy a été très sympa, ça se voit qu’il a une âme de papa, il se préoccupait de savoir comment ça allait se passer pour moi et il me posait des questions. Ouattara, Rigot et Fofana, eux ils étaient vraiment beaucoup dans la rigolade, on se marrait bien ! Je pouvais leur poser toutes les questions que je voulais. Avec Paul Rigot, qui était blessé, j’ai pu parler un peu plus, on a discuté de son parcours et c’était vraiment intéressant. Donc je n’ai pas vraiment de préférence parce que ça s’est très bien passé avec chaque personne qui m’a été présentée.

Et un mot sur le coach, Zvezdan Mitrovic, il est impressionnant à première vue…

(Rires) Quand je suis arrivé sur le premier match, il m’a fait super peur, il était en costard et en plus il est bien baraqué. C’est un mec des pays de l’Est donc il a vraiment le regard qui fait peur (sourire). Il a une attitude et un charisme qui sont effectivement impressionnants mais quand j’ai assisté à l’entrainement de Monaco du samedi matin j’ai finalement pu voir une personne très ouverte d’esprit. Ça se voit qu’il est heureux de faire ce qu’il fait, qu’il aime partager son savoir. Franchement c’est un très, très bon coach et moi en tant que joueur j’aurais bien aimé avoir un coach comme lui.

Vous nous disiez que vous ne pouviez pas aller avec eux dans les vestiaires avant les matchs mais après ça vous était ouvert ?

Oui j’ai pu aller les tcheker rapidement après les matchs mais surtout après la finale. Le plus agréable c’était bien évidemment après le dernier match, Amara Sy et Sergii Gladyr se sont fait arroser dans tous les sens, j’ai pu prendre des photos avec tout le monde, ils ont ouvert le champagne il y avait tout le monde et même le président. Gladyr MVP donc on lui a mis la misère (rires). C’était fou j’ai adoré, c’est comme si je faisais partie de l’équipe !

Justement c’était comment d’être sur le banc avec eux ?

J’étais en bout de banc avec le statisticien et c’est comme si je faisais partie du staff. Quand un joueur allait rentrer je récupérais son surmaillot, je le rangeais, je parlais avec le kiné. En fait je ressentais toutes les émotions, les sensations et la tension que pouvaient ressentir les joueurs. On sent vraiment la tension et le stress qu’il y a sur le banc. J’étais avec eux que depuis le vendredi soir mais j’avais l’impression d’avoir été avec eux depuis le début de saison. Ça m’a appris en expérience et ça reste un très bon souvenir.

En tant que joueur vous pensez que ça vous a apporté quelque chose ?

Bizarrement oui. Le mardi suivant la Leaders Cup, j’avais entraînement et je me suis senti très détendu, toute la tension ou le stress que je pouvais ressentir avant étaient partis parce que je me suis rendu compte que chez les pros ils essayent de ne pas se mettre de pression inutile, ils jouent au basket simplement et se font plaisir. Donc moi ce que j’ai fait en venant à l’entraînement c’est que je me suis fait plaisir et c’est vrai que c’était complètement différent.

Monaco était favori pour ce tournoi, vous sentiez quand même une certaine pression dans l’équipe ?

Bien sûr ! Il faut savoir que Monaco venait de se faire éliminer de la Coupe de France par Antibes et du coup l’équipe voulait se reprendre et ici il y avait en plus l’opportunité de reconquérir le titre de la Leaders Cup que les Monégasques ont remporté l’année dernière. Ils voulaient gagner ce tournoi pour confirmer leur statut de meilleure équipe de Pro A. On sentait qu’il y avait de la pression mais qu’elle s’enlevait quand l’équipe était vraiment soudée et quand toute l’équipe était vraiment unie sur le terrain. C’est ça qui leur a permis d’aller de l’avant. Ce qui m’a interpellé c’est les kinés ! On pourrait penser qu’ils sont très détendus mais c’est limite eux qui étaient les plus stressés ! Ils étaient à fond dans le match à chaque fois !

Je suppose que votre meilleur souvenir est d’avoir soulevé le trophée avec l’ASM…

C’est clair que de remporter la Leaders Cup ça reste le meilleur souvenir, j’ai pu rentrer sur le terrain avec eux après le match, faire la fête avec eux et j’ai même fait partie de la photo officielle que j’ai vue circuler sur plusieurs journaux ou sites internet et ça m’a fait bizarre (rires). Ce moment était magique et c’est mon meilleur souvenir. Je suis très heureux d’avoir pu rencontrer cette équipe c’est une expérience magique.

Et du coup que retenez-vous de ce week-end ?

J’en retiens beaucoup de choses, j’ai appris sur moi-même en tant que sportif. J’ai compris que le plus important c’est de se faire plaisir. J’ai compris qu’une équipe pro, en tout cas pour Monaco, c’est plus qu’un ensemble de joueurs qui travaillent ensemble, c’est vraiment une famille. Quand il y en a un qui fait une erreur ce n’est pas grave, tout le monde lui tape dans la main on passe à autre chose et ils sont vraiment unis.

Vous avez donc pu assister à un entraînement le samedi matin, c’est une chose à laquelle vous aviez déjà pu assister avant la Leaders Cup ?

Non et ça m’a surpris parce que c’était vraiment avec très peu d’intensité. Il y avait pas une grande intensité mais c’était vraiment poussé techniquement, c’était plus de la mise en place technique. Et c’est là que je me suis vraiment rendu compte que le basket ça se joue sur des détails. Le coach était vraiment derrière ses joueurs en corrigeant les moindres détails ou les moindres positionnements. Sur l’heure d’entrainement que j’ai passé avec eux c’est vraiment ça qui a attiré mon attention.

Sur ce que vous avez pu voir ce week-end, il y a un joueur en particulier, pas forcément de Monaco, qui vous a impressionné ?

Celui qui m’a vraiment impressionné c’est Justin Cobbs. Il n’est pas hyper grand mais il était tellement intense ! Il n’avait peur de personne, à un moment il est monté au dunk sur deux joueurs de Monaco je me suis dit « mais ce n’est pas possible, c’est énorme ! ». Il m’a vraiment impressionné parce qu’il sait tout faire et que ce soit en attaque ou en défense il était à 100%. J’ai aussi vraiment apprécié voir jouer Frank Ntilikina. Tout juste champion d’Europe U18, il est jeune mais on peut voir qu’il n’a pas peur de jouer, il est très concentré sur ce qu’il doit faire. Du côté de Monaco, Jamal Shuler et Sergii Gladyr m’ont vraiment impressionné. Je ne les connaissais pas vraiment avant mais de les voir jouer comme ce week-end, c’était énorme.

Comment voyez-vous cette équipe de Monaco maintenant que vous avez pu passer un peu plus de deux jours avec eux ?

Il y a vraiment très belle harmonie dans cette équipe, ils sont très soudés. Ils peuvent paraitre un peu fermés quand on regarde comme ça, enfin surtout le coach, mais je pense que Zvezdan Mitrovic est vraiment un deuxième père pour eux.

Avez-vous bien pu profiter de ce week-end en immersion ?

Oui ! J’ai vraiment bien profité, Monaco m’a offert une balle de la Leaders Cup ainsi qu’un t-shirt donc c’est super-sympa de leur part. Tout ce qui s’est passé ce week-end, ça reste une expérience unique que je souhaite à tout le monde de pouvoir vivre. Trois jours ce n’était même pas assez (rires). Sentir cette pression qui entourait l’équipe parce qu’elle avait de grandes ambitions dans cette compétition, c’était vraiment excitant. En remportant cette Leaders Cup, l’ASM a fait de moi le gagnant des gagnants ! (sourire)

Photo : Jean-Philippe Carlier

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