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MVP de Pro A : quel anniversaire doit-on souhaiter ?

Il est toujours indispensable d’archiver ses documents. Un rappel plein de bon sens qui n’est pas forcément inutile. En 1983, le mensuel Maxi-Basket qui en était à sa première année d’existence mettait sur pieds un référendum afin de désigner les meilleurs joueurs de la saison. Meilleur français, me

Il est toujours indispensable d’archiver ses documents. Un rappel plein de bon sens qui n’est pas forcément inutile.

En 1983, le mensuel Maxi-Basket qui en était à sa première année d’existence mettait sur pieds un référendum afin de désigner les meilleurs joueurs de la saison. Meilleur français, meilleur étranger et meilleur espoir. On ne parlait pas de MVP, l’appellation n’étant pas encore rentrée dans le langage courant du basket en France. Le jury était composé des joueurs et des coaches. Le tour des féminines et de la Pro B viendra ensuite. Le référendum sera également enrichi avec des distinctions pour les meilleurs défenseurs, les meilleurs coaches (avec l’UGENEB), etc.

Dix années plus tard, le quotidien sportif L’Equipe reprendra le concept mais en sollicitant les journalistes. Puis, afin d’éviter de brouiller les résultats –certaines années les lauréats n’étaient pas les mêmes-, les deux entités s’associèrent en 2006 sous l’égide de la Ligue Nationale de Basket. Puis BasketNews relaya Maxi-Basket, et à sa disparition c’est Basket-Hebdo qui repris le flambeau pour trois saisons. Depuis 2015, il n’est plus fait de distinction quant à la nationalité; un retour aux origines quand il n’y avait quasiment pas d’Américains dans le championnat de France.

Une soirée dite des Trophées organisée par la LNB récompense désormais les différents lauréats. L’année dernière, faute d’être présent en raison du Final Four de la FIBA Europe Cup, le Chalonnais Devin Booker fut récompensé par le biais d’un duplex.

Cette saison, c’est une association LNB, L’Equipe et SNB, l’union des basketteurs professionnels- qui perpétue la tradition et les remises sont programmées pour le 17 mai.

Grâce à Internet et à Wikipedia, vous pouvez consulter l’ensemble du palmarès ici.

Un palmarès incomplet

Un sport ne peut pas aller de l’avant sans entretenir sa mémoire. Et pourtant… Qui sait que ce référendum a existé sous une forme quasi identique avant 1982 grâce à l’USJSF, l’union des journalistes de sport en France ?

Pour avoir été au cœur du dispositif depuis trente-cinq ans, l’auteur de ces lignes a entamé des recherches dans cette période que l’on peut qualifier de « pré-historique » afin de pouvoir publier un palmarès complet depuis l’origine. Malheureusement, bien qu’ayant sollicité quelques acteurs de l’époque et entrepris des fouilles, c’est un constat d’échec qu’il faut tirer aujourd’hui. Impossible donc de fêter un quelconque anniversaire de la création de ces récompenses.

Impossible même de connaître l’année de départ de ce référendum. Tout juste ont été retrouvés quelques lauréats ici ou là. Par contre, on sait que c’est en 1981 que l’USJSF pour une raison mystérieuse a interrompu le processus et c’est ainsi qu’il n’y a pas eu de référendum pour la saison 1981-82. C’est pourquoi le Limougeaud Ed Murphy, couronné les trois saisons suivantes, n’a pas réalisé la passe de quatre qu’il méritait lui qui fut cette saison-là le top-scoreur de la Nationale 1 (l’actuelle Pro A) et qui porta le CSP vers sa première victoire européenne, une Korac.

C’est bête ce trou de mémoire, non ?

Deux ex-aequo en 1964

On va tout de même pointer une lampe torche en direction de deux saisons afin d’attester que les anciens aussi ont été glorifiés, ce grâce à des documents qui sont parvenus jusqu’à nous.

En 1964, 17 représentants des médias furent consultés : Libération, Parisien Libéré, Figaro, L’Humanité, France-Soir, Paris Jour, AFP, Europe N°1, Dauphiné Libéré, Ouest France, L’Aurore, L’Est Républicain, ORTF, République de Tours, Le Progrès de Lyon et L’Equipe qui disposait de deux suffrages.

Résultat : 1- Max Dorigo (Bagnolet), 9 voix, 2- Christian  Baltzer (Le Mans) 5 voix, et une voix pour Michel Rat (Paris UC), Jean Degros (Denain) et Jean-Paul Beugnot (Charleville).

Normal, Max Dorigo fut éblouissant lors du championnat du monde de cette année-là à Rio.

La saison suivante, le pool de jurés monta à vingt-sept. Insuffisant pour départager Christian Baltzer et Jean Degros qui terminèrent à égalité avec 13 voix, une étant accordée à Alain Gilles (Roanne).

Les deux lauréats se firent remettre leur prix par Jacqueline Huet, l’une des plus fameuses speakrines de la télévision française de l’époque. Elle eut donc à faire quatre bises au lieu de deux.

Photos: Devin Booker (Chalon) est le tenant du titre de MVP de Pro A (photo: LNB)

Christian Baltzer avec son équipier Pierre Cordevant lors de la parade en l’honneur de la victoire du SCM Le Mans en finale de la Coupe de France 1964. L’année où il fut élu co-MVP de Nationale 1.

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