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Frédéric Dusart (Villeneuve d’Ascq): « il faut gagner le prochain match »

C’est à partir de 2’45 » du buzzer que le Match 2 de la finale de Ligue Féminine a basculé pour donner la victoire à Lattes-Montpellier sur Villeneuve d’Ascq (64-62) et permettre ainsi aux Lattoises d’égaliser à une manche partout. L’expérience des championnes de France en titre a fortement pesé dan

C’est à partir de 2’45 » du buzzer que le Match 2 de la finale de Ligue Féminine a basculé pour donner la victoire à Lattes-Montpellier sur Villeneuve d’Ascq (64-62) et permettre ainsi aux Lattoises d’égaliser à une manche partout.

L’expérience des championnes de France en titre a fortement pesé dans le final de cette finale avec ainsi un fort impact de Gaëlle Skrela (34 ans, 13 points, 7 rebonds, 3 interceptions) qui est en train de faire sa tournée d’adieu. A l’inverse, le rendement de l’Ukrainienne Alina Iagupova (18 points, 7 rebonds, 3 passes) et de la Franco-Sénégalaise Mame Marie Sy Diop (16 points et 7 rebonds) n’a pas été suffisant. En verve lors de la première manche, Valériane Ayayi a été beaucoup plus discrète (4 points) tout comme Jo Gomis (0 pointé).

Voici les commentaires d’après-match des deux coaches:

Valéry Demory (Lattes-Montpellier): « Au rebond, on a un gros problème avec Elodie (Godin) qui a terriblement mal au dos et Fati (Sakho) qui revient après plus de deux mois d’arrêt (Montpellier a été dominé 46-30 dans ce secteur avec 4 rebonds pour Elodie Godin et un seul pour Fati Sackho). Donc forcément, on est plus limité que Villeneuve qui a quatre joueuses intérieures en pleine forme. Bien sûr que je suis surpris (NDLR: des ressources mentales de ses joueuses). Il y a deux jours, il n’y avait pas photo entre les deux équipes et ce soir on arrive à reprendre le dessus, même si c’est aux forceps, en attendant elles l’ont fait. Iagupova nous a mis un ou deux paniers comme un joueur de Pro A. Elle a été très haut, puissante… Pfttt… C’est impressionnant. Après, nous aussi il y a des filles qui se sont battues et elles ont été chercher des paniers difficiles. C’est ça les séries. Les filles se connaissent tellement bien entre elles puisqu’elles sont pour la plupart en équipe de France, les étrangères, à part Renée Taylor, ce sont des filles qui ont l’habitude de jouer en France et en Europe… Le basket, ça marche beaucoup par série. Tu as dix points d’avance, tu n’as pas gagné. Je n’en sais rien (NDLR: si elles auront les ressources mentales pour la suite de la série). Tout ce que je sais c’est qu’au moins pour l’orgueil de l’équipe, ça fait du bien (…) C’est du très haut niveau que l’on a vu depuis deux matches. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais ça joue. On n’a pas moins de pression, on joue le titre comme Villeneuve. Sur le papier, c’est un truc de journalistes! Elles veulent gagner, on veut gagner. On a la même pression, tout le monde a la pression. Déjà on se fait un peu moins défoncer à l’intérieur avec Fati (Sacko) et puis elle va monter en régime. Elle a déjà été meilleure que sur le premier match, elle va s’entraîner demain (aujourd’hui), elle n’est pas fatiguée, ça fait deux mois et demi qu’elle ne branle rien (rires), elle devrait que s’améliorer. Après, comme je l’ai dit, deux mois et demi d’arrêt c’est difficile, mais elle va nous apporter, c’est clair. Son point fort, c’est le mental, elle est capable de vous marcher sur la gueule même si vous êtes sa meilleure amie. Mais le mental dans une compétition comme celle que l’on est en train de jouer, ça ne suffit pas. Il faut aussi la maîtrise tactique, technique. Et techniquement, elle est un peu à la rue Fati et c’est tout à fait normal. Mais elle sait que l’on n’attend pas monts et merveilles d’elle, elle sait que l’on attend qu’elle nous aide un petit peu, ce qu’elle a fait ce soir. »

Frédéric Dusart (Villeneuve d’Ascq): « On s’attendait à ce type d’intensité, on n’y a pas toujours répondu de la meilleure des manières mais globalement on l’a bien maîtrisé. A 2’45 de la fin, on a plus 5 et je prends temps-mort… On sait que ça trappe et on n’a pas de solutions. Il y a eu des moments où la sur-agressivité de Montpellier nous a dominée et on n’a pas pris nos responsabilités de répondre de la même manière. On maîtrisait les choses mais à 2’45 de la fin, il faut tenir et entamer la dernière minute à +5. En face, il y a beaucoup d’expérience. Le match bascule à ce moment là. On a totalement perdu notre lucidité, tous nos fondamentaux sur lesquels on a basé cette confrontation. C’est vraiment dommage. Ca fait un partout et je ne veux surtout pas que ce scénario où l’on avait le match en main à 2’45 de la fin nous impacte mentalement et c’est ce que j’ai dit aux filles. Elles nous ont eu à l’expérience, c’est comme ça. On est encore une équipe jeune. A nous de corriger ça… On pourrait très bien être à 0-2. Rien n’est fait, elles sont en confiance. Il faut que l’on s’appuie sur nos supporters, qu’on joue relâché, sans pression, que l’on soit poussé. Il faut gagner le prochain, c’est une plaque tournante. »

La boxscore est ici.
Photo: FIBA Europe

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