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Coupe du Monde à Nantes: Les clés du 3×3 par l’entraîneur des équipes de France

Le 3×3 est désormais sport olympique et sa Coupe du Monde, garçons et filles, va se tenir à Nantes jusqu’à mercredi. Ancien Directeur du Centre Fédéral, Richard Billant, le coach des deux équipes nous explique les subtilités de cette spécialité qui est appelée à connaître rapidement un boom spectacu

Le 3×3 est désormais sport olympique et sa Coupe du Monde, garçons et filles, va se tenir à Nantes jusqu’à mercredi. Ancien Directeur du Centre Fédéral, Richard Billant, le coach des deux équipes nous explique les subtilités de cette spécialité qui est appelée à connaître rapidement un boom spectaculaire.

Quel est l’esprit du 3×3 à haut niveau ?

Le 3×3 que l’on jouait dans les années quatre-vingt-dix n’est pas le même que celui du haut niveau actuel. On est là dans du 3×3 organisé avec une hiérarchie de tournois organisée. Pour moi, le 3×3 se situe entre l’esprit du streetball et le 5×5 organisé. C’est une discipline à part entière avec un ballon spécifique, de vraies règles universelles très particulières qui donnent du sens au jeu. Ce n’est pas pareil de voir des joueurs jouer au 3×3 FIBA et des joueurs faire du streetball. C’est un 3×3 organisé et effectué par des joueurs expérimentés en basket-ball, pratiquement tous sont des vrais joueurs 5×5 qui ont une passion pour le basket et le jeu un peu plus libre. Cela leur permet de s’exprimer plus librement tout en étant dans un cadre contrôlé. C’est l’image que j’aimerais donner au monde du basket.

Quelles sont les spécificités de ce ballon pour le 3×3 ?

Depuis l’année dernière, la FIBA a créé avec la marque Wilson un ballon spécifique 3×3 qui a la taille d’un ballon taille 6 féminin mais le poids d’un ballon taille 7 masculin. Ce qui permet aux hommes et aux femmes de jouer avec le même ballon. On peut jouer en mixte, en famille, etc.

D’ailleurs la Coupe du Monde comprenait auparavant un tournoi de mixte ?

J’ai eu la chance d’être à l’origine de beaucoup de choses et j’étais à cette Coupe du Monde 2012, qui s’appelait alors Championnat du Monde, et qui avait lieu à Athènes. Quelqu’un lors d’une réunion FIBA a dû lancer l’idée d’un tournoi mixte, ce qui à mon avis était une excellente idée. Dix ou quinze jours avant le rendez-vous la FIBA nous a appelés à la fédération. Jean-Pierre De Vincenzi (NDLR : alors DTN) m’avait demandé si j’estimais que l’on devait le faire. La réaction des joueurs a tout de suite été « oui ». Sur ces premiers championnats du Monde, il y a quinze participants qui ont accepté de jouer le jeu du mixte. On a retrouvé la même chose au championnat du Monde juniors en septembre. Et on a été champions du monde mixte en juniors et en seniors. Ce qui veut dire que s’il n’y a plus d’autres championnats du monde de mixte, on sera les seuls au palmarès ! (rires).[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]Ensuite la FIBA a débriefé lors de réunions et je crois qu’à une ou deux voix près, malheureusement ça n’a pas été reconduit. Yvan Mainini (NDLR : alors président de la FIBA) m’avait dit que c’était dommage car nous aurions pu être la seule discipline de sport collectif à avoir une catégorie mixte. Cela aurait pu permettre au basket-ball, à mon avis, de prendre encore un nouvel essor en montrant au monde sportif que même à haut niveau, on pouvait mélanger des hommes et des femmes en sport collectif, ce qui au départ est impensable.

« Elles ont adoré le fait de se confronter pour la première fois officiellement avec des hommes. Ça leur permettait d’élever leur niveau d’intensité, de jeu »

Des règles particulières faisaient qu’une fille défendait toujours sur une autre fille ?

Non ! Aucune règle particulière. Simplement deux hommes et deux femmes dans la même équipe. J’avais la chance d’avoir Perrine Le Leuch, qui avait 4-5 ans de moins, un peu plus dynamique que maintenant, et aussi Laetitia Kamba (NDLR : internationale, qui a fait les JO de Londres), qui est une fille qui fait presque 1,90m et qui n’a peur de rien. Elle s’est retrouvée plusieurs fois face à des gars. Le format des 12 secondes fait que l’on n’a pas à défendre très longtemps. D’ailleurs nous, en seniors comme en juniors, on a la particularité d’avoir souvent fait jouer ensemble les gars et les filles.

Elles ne souffraient pas physiquement ?

Bien sûr qu’elles souffraient mais elles s’adaptaient. Mais quand on en a parlé avec elles et d’autres, elles ont adoré le fait de se confronter pour la première fois officiellement avec des hommes. Ça leur permettait d’élever leur niveau d’intensité, de jeu. A l’entraînement, on faisait souvent des petits matches mixtes entre nous pour monter l’agressivité des filles. C’est du passé puisque pour l’instant ça a été mis de côté et on verra si ça revient plus tard.

« A Nantes, le terrain sera recouvert d’un grand toit blanc qui fait que c’est à la fois extérieur et couvert. Il y aurait trop de risques de blessures de jouer sous la pluie »

Le 3×3 se joue-t-il forcément à l’extérieur ?

Non. L’année dernière, nous avons fait le championnat d’Europe à Bucarest dans un énorme mall. Il y avait un espace central en plein milieu et c’est là qu’ils avaient mis un terrain de 3×3 avec des tribunes. Je me souviens, il y avait un grand mur d’escalade, une tyrolienne, des petits bassins pour les enfants. Comme il y avait plusieurs étages, les gens pouvaient voir les matches de haut. Aux Philippines, il existe également un gros tournoi dans un mall. Malgré tout, l’esprit 3x3c’est de jouer à l’extérieur. Souvent dans des endroits insolites. On ne va pas copier le 5×5 en jouant dans de grandes salles. On pourrait imaginer qu’en France on trace un terrain sur l’esplanade du Trocadéro avec la Tour Eiffel en fond d’écran. Ça serait magnifique !

Et s’il pleut, le match se joue quand même ?

A Nantes, le terrain sera recouvert d’un grand toit blanc qui fait que c’est à la fois extérieur et couvert. Il y aurait trop de risques de blessures de jouer sous la pluie. On a effectué deux tournois à Prague. Pour le premier, il a fait un temps magnifique, très chaud, et pour le deuxième, il a plu. Ils ont attendu que ça cesse, en vain, et ils ont arrêté. Dès lors qu’il y a un peu d’eau sur le sol qui a un revêtement spécifique, en plastique avec des alvéoles, ça devient très dangereux. Il est hors de question de prendre le moindre risque avec les joueurs. Souvent comme solution de remplacement, il y a des gymnases prévus pour ça, soit extérieur mais couvert come à Nantes.

Vous êtes attaché au 3×3 depuis 2012. Connmbien de personnes sont impliquées spécifiquement au 3X3 à la fédération ? La logistique est-elle la même au niveau fédéral que pour le 5×5 ?

A la fédération, il y a différents pôles, haut niveau, développement, administratif… Le pôle haut niveau, c’est toute les équipes de France y compris le 3×3, c’est le Centre Fédéral, tout le développement au niveau français. Je dépends de ce pôle et je suis le directeur du pôle haut niveau 3×3. J’ai un staff avec des assistants avec lequel on travaille sur les équipes de France. Et à la fédération, il y a un pôle territoires qui s’occupe du développement avec Sébastien Diot comme directeur et Jacky Blanc-Gonnet comme spécialiste 3×3. Cela concerne tous les tournois, tout ce qui est masse. On travaille ensemble car on est dépendants les uns des autres. Pour se qualifier à une Coupe du Monde –sauf si l’on est comme cette année organisateur-, cela dépend de notre ranking. Et le ranking dépend du nombre de personnes qui jouent des tournois homologués et qui marquent des points. C’est comme au tennis et au golf. Quand vous jouez au 3×3, vous vous inscrivez gratuitement sur la plateforme 3x3planet.com, qui est la plateforme digitale de la FIBA. En trois minutes, vous êtes inscrit. Vous recevez un mail de confirmation et vous faites partie de la base de données de la FIBA. Et à chaque fois que vous faites un tournoi homologué FIBA, vous marquez des points. Il y a des classements par catégorie d’âge et de sexe. Vous additionnez les  points des 100 premiers joueurs par catégorie et ça permet d’avoir le ranking national. Ce ranking peut changer de jour en jour puisque des tournois, il y en a partout dans le monde. Il y a trois semaines, on était premier en femmes mondial, sixième en filles juniors, neuvième en hommes et dix-neuvième en juniors. Actuellement il y a beaucoup de tournois aussi ça va évoluer. Pour participer à la Coupe du Monde la FIBA prend en compte le ranking et si comme les garçons juniors ont est 19e, on ne sera pas qualifié. Oui, il y a des considérations géographiques. C’est par zone et nous on est la zone Europe. Il y a une sorte de quota par zone.

Equipe de France masculine:

NOM PRENOM

DATE NAISSANCE

CLUB

BRONCHARD CHARLES HENRI

15/11/1982

JEANNE D’ARC DE VICHY

GENTIL DOMINIQUE

18/05/1988

VENDEE CHALLANS

TSAGARAKIS ANGELO

03/06/1984

GRECE (TRIKALA BC ARIES)

PONTENS CHARLY

13/07/1995

ADA BLOIS

Vendredi 2 juin
France 1 – R

Staff:
Entraîneur: Richard Billant

Assistants: Karim Souchu, Yann Julien

Stage à Voiron du 17 au 19 février 2017

Stage en République Tchèque du 1er au 5 juin 2017
Tournoi « Royal Cup »
France 1 : Charles-Henri Bronchard, Dominique Gentil, Charly Pontens, Paul Djoko
France 2 : Angelo Tsagarakis, Thomas Mobisa, Mickaël Var, Kevin Harley

France 1 – République Tchèque U23 : 16-17
France 1 – Slovaquie : 22-18
France 1 – République Tchèque U18 : 21-10
France 1 – Ouganda U23 : 21-14

France 2 – République Tchèque : 21-17
France 2 – Pays-Bas : 16-15
France 2 – Hongrie : 17-21
France 2 – Sri Lanka : 22-10

Samedi 3 juin
Quarts de finale : France 1 – France 2 :  22-17
5eme place : France 2 – République Tchèque U23 : 21-15
Demi-finale : France 1 – République Tchèque U18 : 21-13
Finale : France 1 – République Tchèque : 15-14

Stage à Voiron du 6 au 13 juin 2017
Tournoi international de Voiron
France Blanc : Angelo Tsagarakis, Charles-Henri Bronchard, Charly Pontens et Dominique Gentil
France Bleu : Kevin Harley, Mickaël Var, Paul Djoko, Thomas Mobisa

Vendredi 9 juin
France Blanc – Italie : 19-16
Allemagne U18 – France Bleu : 6-21
France U18 Bleu – France Blanc : 15-21
France Bleu – Algérie U23 : 19-14

Samedi 10 juin
Allemagne – France Blanc : 15-21
France Bleu – Ukraine : 8-21
France Blanc – Turmenistan : 15-9
France U18 Blanc – France Bleu : 18-19

Dimanche 11 juin
Quarts de finale :
France Blanc – France U18 Blanc : 21-5
France Bleu – Turkmenistan : 21-15

Demi-finale :
France Blanc – France Bleu : 21-15

Troisième place :
France Bleu – Ukraine : 15-22

Finale :
France Blanc – Italie : 21-14

Coupe du Monde à Nantes (France) du 17 au 21 juin 2017
Dimanche 18 juin à  19h30 : France – Slavador
Dimanche 18 juin à  21h10 : France – Philippines
Mardi 20 juin à 18h40 : France – Slovénie
Mardi 20 juin à 21h20 : France – Roumanie
Mercredi 21 juin : phases finales

Equipe de France Féminine

NOM

PRENOM

DATE NAISSANCE

CLUB

 

DIJON

 

Sandra

10/01/1976

Douvres

 

HERIAUD

 

Caroline

22/12/1996

Roche Vendée

 

NAYO

 

Alice

16/01/1993

Toulouse

 

PALIE

 

Sabrina

23/07/1981

Pleyber Christ

Entraineur : Richard Billant
Assistants : Karim Souchu et Yann Julien

Stage à Voiron du 17 au 19 février 2017

Stage à Prague en République Tchèque du 1er au 5 juin 2017
Tournoi « Royal Cup »
France 1: Sandra DIJON, Sabrina PALIE, Caroline HERIAUD, Jodie CORNELIE
France 2: Perrine LEULEUCH, Mamignan TOURE, Alice NAYO, Ana Maria FILIP

Vendredi 2 juin
France 1– Pays-Bas: 17-12
France 1– Sri Lanka: 21-7
France 1– Autriche: 14-9
France 1- Hongrie: 16-17

France 2 – Slovaquie: 21-6
France 2 – République Tchèque: 15-19
France 2 – Autriche: 16-14
France 2 – Ouganda: 21-0

Samedi 3 juin
France 1 – Slovaquie: 15-14
France 1 – République Tchèque U18: 21-12

France 2- Hongrie: 10-21
France 2– République Tchèque U23: 15-14

Demi-finale :
France 1 – République Tchèque: 12-17

Troisième place :
France 1 – Hongrie: 11-13

Stage à Voiron du 6 au 12 juin 2017
Tournoi international de Voiron
France Blanc : Alice Nayo, Caroline Hériaud, Sandra Dijon et Sabrina Palie
France Bleu : Ana-Maria Filip, Jodie Cornelie Sigmundova, Laetitia Guapo et Perrine Le Leuch

Vendredi 9 juin
Italie – France Blanc : 7-12
France Bleu – Italie U18 : 21-4
France Blanc – Turkmenistan : 21-6
France Bleu – Ukraine : 14-13

Samedi 10 juin
Suisse – France Bleu : 12-14
France Blanc – Allemagne : 11-5
Sélection Afrique – France Blanc : 12-16
Allemagne U18 – France Bleu : 6-21

Dimanche 11 juin
Quarts de finale :
France Bleu – Turkmenistan : 21-5
France Blanc – Italie : 21-5

Demi-finale :
France Bleu – Suisse : 18-9
Ukraine – France Blanc : 16-19

Finale :
France Bleu – France Blanc : 13-16

Coupe du Monde à Nantes (France) du 17 au 21 juin 2017
Samedi 17 juin à  15h50 : France – Suisse
Samedi 17 juin à  17h00 : France – Turkménistan
Lundi 19 juin à 14h00 : France – Espagne
Lundi 19 juin à 17h00 : France – Vénézuela
Mercredi 21 juin : phases finales

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Photos: FFBB

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