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Quentin Serron : « Ca fait quelques années que l’équipe belge montre un très beau visage »

Après une première saison en France débutée plus tard que prévu en raison d’une blessure à l’épaule, le Gravelinois Quentin Serron est actuellement avec son équipe nationale pour préparer l’Eurobasket. A peine arrivé en Islande où la Belgique est en stage pour la semaine, il a accepté de répondre au

Après une première saison en France débutée plus tard que prévu en raison d’une blessure à l’épaule, le Gravelinois Quentin Serron est actuellement avec son équipe nationale pour préparer l’Eurobasket. A peine arrivé en Islande où la Belgique est en stage pour la semaine, il a accepté de répondre aux questions de BasketEurope.

Peux-tu nous présenter l’équipe de Belgique ? C’est finalement une équipe que l’on connaît peu en France malgré la proximité géographique …

Nous avons des joueurs d’expérience qui jouent à l’étranger et qui sont bien connus en Belgique comme Sam Van Rossom, Axel Hervelle, Jonathan Tabu, Maxime de Zeeuw ou Matt Lojeski. Ils sont en équipe nationale depuis très longtemps et ce sont les leaders. Il y a les joueurs qui sont dans la transition et qui commencent à prendre de l’expérience, comme moi, Jean Salumu, Pierre-Antoine Gillet ou Jean-Marc Mwema. Et enfin, il y a la nouvelle génération avec beaucoup de talent et qui souhaite être en équipe nationale.

Quel est l’objectif de ce stage en Islande avec la sélection belge sans les joueurs majeurs et avec pas mal de jeunes joueurs ?

C’est pour que les jeunes s’adaptent et prennent de l’expérience avec l’équipe nationale, que tout le monde apprenne à se connaître et voir qui sera pris pour la prochaine étape.

Pour l’Eurobasket, la Belgique est tombée dans un groupe compliqué (Serbie, Turquie, Russie, Lettonie et Grande-Bretagne). Quel sera l’objectif ?[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

L’objectif sera de faire aussi bien que les années précédentes au Championnat d’Europe. On sait que cela ne sera pas évident. Les deux premiers matchs seront très importants pour nous, dans le sens où la Grande-Bretagne et la Lettonie ne sont pas des équipes faciles. Mais si on peut commencer par deux victoires, ça nous boostera. Il faudra voir chaque match l’un après l’autre. Tout est possible. Ca fait quelques années que l’équipe belge montre un très beau visage donc on va essayer de réitérer cette année.

Comment expliques-tu l’arrivée de nombreux joueurs belges en Pro A depuis quelques années ?

Je ne sais pas … Il faudrait peut-être demander aux coachs de Pro A qui se sont intéressés à nous. Je pense que c’est aussi dû au fait que l’on peut se montrer un peu plus avec l’équipe nationale durant les Championnats d’Europe. Pour les joueurs c’est une possibilité de montrer de quoi on est capable. Tout comme pendant le championnat belge. Pierre-Antoine Gillet et moi étions à Ostende. On jouait des matchs européens et cela nous a permis de nous montrer à l’Europe.

En revanche, il n’y a que Matt Lojeski pour représenter la Belgique en Euroleague …

Il y a quand même des joueurs comme Van Rossom qui joue à Valence, un top club en Espagne. Axel Hervelle aussi a joué en Euroleague avec le Real Madrid. Il y a quand même des joueurs belges qui jouent en Europe, en espérant que la nouvelle génération puisse se développer et qu’on ait plus de joueurs en Euroleague.

Il y a quelques années votre sélectionneur avait fait le « buzz » alors qu’il parlait anglais lors des temps-morts pour ne pas vexer les Flamands ou les Wallons. En tant que francophone, comment vis-tu ce genre de situation ?

En Belgique on est conscient qu’il y a deux langues, le français et le néerlandais, c’est comme ça. C’est un gain de temps. Depuis qu’on est jeunes, les entraineurs parlent anglais avec nous. Je pense que ce n’est que du positif. Premièrement, pas besoin d’expliquer en français ou en néerlandais et deuxièmement, si on commence avec les jeunes joueurs à parler en anglais aux entraînements, ça les prépare à la vie professionnelle plus tard. On est amené à côtoyer beaucoup de joueurs américains. Moi, je vois plutôt ça comme une richesse.

Connaissais-tu Serge Crevecoeur avant de le rencontrer cet été ?

Nous sommes tous les deux de Bruxelles donc on se connaît. Il a fait une très belle saison avec Bruxelles. Personne ne les attendait en finales de playoffs. Il a fait du bon boulot en construisant année après année pour gravir les échelons. C’est un coach qui est passionné par ce qu’il fait. C’est une fierté de le voir en Pro A, en espérant que tout ira bien pour lui dans le championnat français.

Comment as-tu vécu cette première saison à l’étranger ?

Ca a été un peu compliqué pour moi dans le sens où je me suis blessé à l’épaule avec l’équipe nationale. J’ai été écarté durant six mois donc le contexte n’était pas comme je l’avais espéré. J’ai commencé ma carrière à l’étranger un peu difficilement. J’ai intégré l’équipe en cours de saison, et il faut s’adapter aux joueurs, au style de jeu. Ce n’était pas évident. Le but était de gravir un échelon dans ma carrière. Jusque-là, j’avais passé toute ma carrière en Belgique et là j’avais la possibilité de goûter à un autre championnat : le championnat français qui, je pense, est très relevé. On a pu le voir cette année avec des équipes qui peuvent se battre les unes les autres, des playoffs extraordinaires. En étant en bonne santé, je peux faire une bonne saison à Gravelines. C’est l’objectif. On veut gagner le plus de matchs possibles et atteindre les playoffs et la Leaders Cup.

Malgré ta blessure, es-tu satisfait de ce que tu as pu montrer ?

Non, je pense que je peux faire beaucoup mieux. Comme je l’ai dit, il y a des circonstances atténuantes. Ce n’était pas facile. Je pense que sur les 3-4 derniers matchs, où j’avais plus de temps de jeu, j’ai montré de belles choses. Mais je ne suis pas satisfait parce que ce n’est pas une saison que je vais retenir. Maintenant il faut aller de l’avant et penser à la prochaine saison. Mais je suis confiant.

Tu as prolongé ton contrat avec le BCM. Pour quelles raisons ?

Le coach Julien Mahé a parlé avec moi, il était très intéressé pour me garder. Il était content de ce qu’il avait vu de moi la saison dernière. Il avait beaucoup travaillé avec moi durant ma rééducation. Ce qu’il m’a dit m’a plus, il veut me faire confiance. Il pense que je peux faire une bonne saison. C’est une continuité dans le choix que j’avais fait l’an passé. Ma blessure a juste retardé les échéances.

Il y a pas mal de changements au BCM. Nouveau coach, arrivée de DJ Cooper …

L’équipe a l’air d’être très intéressante sur le papier. Maintenant il faut que ça prenne, il y a beaucoup de nouveaux joueurs. En tout cas, c’est prometteur.[armelse][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »]

 

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Photo : FIBA

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