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Léo Westermann: « Les clubs d’Euroleague regardent de moins en moins le championnat français »

Léo Westermann a changé de statut. D’espoir européen, par le biais d’une saison réussie au Zalgiris Kaunas, il est devenu un meneur sur qui les clubs de haut standing peuvent s’appuyer. La preuve, le CSKA Moscou a fait appel à lui. L’Alsacien analyse avec pertinence son parcours personnel récent et

Léo Westermann a changé de statut. D’espoir européen, par le biais d’une saison réussie au Zalgiris Kaunas, il est devenu un meneur sur qui les clubs de haut standing peuvent s’appuyer. La preuve, le CSKA Moscou a fait appel à lui. L’Alsacien analyse avec pertinence son parcours personnel récent et celui de quelques uns de ses équipiers en équipe de France.

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Dans quel état d’esprit avez vous abordez cette préparation ?

Avant de penser à des médailles, à des choses comme ça, je vais me battre pour gagner ma place qui est loin d’être acquise. Je suis dans l’état d’esprit de tout donner.

Le fait de voir arriver une nouvelle génération, ça change les choses ?

Oui dans le sens que je ne suis pas un ancien mais il y a beaucoup de nouveaux. Ça fait bizarre de ne plus voir certaines têtes, Mike (Gelabale), Tony (Parker), Flo (Pietrus), Charles (Kahudi). L’approche reste la même mais on n’aura pas je pense la même façon de jouer. Personne ne peut faire ce que Tony faisait, ça va réorganiser la structure de l’équipe avec peut-être plus de responsabilités pour plus de joueurs. On a vu qu’en 2014 ça s’est très bien passé, j’espère qu’on aura plus ou moins la même réussite.

Que peut apporter le fait que plusieurs joueurs soient maintenant dans de grands clubs d’Euroleague ?

Ça ne peut être que bénéfique à l’équipe de France dans le basket FIBA. Tout le monde sort d’une grosse saison. C’est important d’avoir un mélange de joueurs NBA et de joueurs FIBA pour que l’équipe soit la meilleure possible dans le contexte du basket FIBA.

A quoi attribuez-vous le fait qu’il y ait tout d’un coup autant de bons joueurs français d’Euroleague aux postes 1 et 2 ?

Si on regarde ces joueurs 1 et 2, ils viennent tous d’un centre de formation différent, que ce soit l’INSEP (Antoine Diot, Edwin Jackson, lui-même), Le Havre (Fabien Causeur), Pau (Thomas Heurtel), Cholet (Nando De Colo), etc. La formation française se porte plutôt bien même si on en veut toujours plus. C’est bénéfique pour la France et ça prouve que chaque centre de formation a la capacité de sortir de grands joueurs.

Vous avez tous choisi le bon timing pour sortir à l’étranger car malheureusement, il n’y a pas un club français en Euroleague pour vous permettre de jouer au plus haut niveau ?

La chose aussi, c’est que les clubs d’Euroleague regardent de moins en moins le championnat français. On est tous passés par des étapes intermédiaires. Avant d’aller à Madrid, Fabien est passé par Vitoria. Thomas est allé à Anadolou avant Barcelone. Nando c’est une histoire différente mais il est passé par Valence avant le CSKA. Les cinq ou six gros clubs d’Euroleague ne piochent pas forcément dans le championnat de France. Il y a toujours une étape intermédiaire à faire. On démontre qu’une carrière se fait étape par étape, sans marche trop haute car réussir dans le championnat de France, c’est une chose et réussir dans un championnat étranger, c’en est une autre.

« Il y a tellement de chaînes différentes que c’est compliqué de voir du basket en France actuellement. On ne peut pas forcément s’abonner à tout »

Vos exemples peuvent-ils montrer aux jeunes qu’il n’y a pas que la NBA, que l’on peut faire une excellente carrière en Europe même s’il n’y a pas de grands clubs d’Euroleague en France?

Il y en aura à plus ou moins court terme ! Le problème en France, c’est que l’Euroleague n’est pas très bien diffusée, je veux dire peu et sur des chaînes qui sont payantes (NDLR : Sport+ puis BeIN SPORTS). Il y a tellement de chaînes différentes que c’est compliqué de voir du basket en France actuellement. On ne peut pas forcément s’abonner à tout. Dans les autres pays étrangers, l’Euroleague n’est vraiment pas loin de la NBA en terme de notoriété. Tout le monde en Lituanie et en Serbie connaît les joueurs d’Euroleague alors qu’en France les gens connaissent le championnat français et la NBA et ils ne connaissent vraiment pas grand-chose à l’Euroleague. J’espère que le fait que l’on soit dans des gros clubs va permettre aux gens de davantage la suivre.

Avec un coach comme Sarunas Jasikevicius, vous avez beaucoup appris en tant que meneur ?

C’était génial et c’est aussi pourquoi je suis allé là-bas, apprendre à ses côtés. Beaucoup de gens m’ont dit que j’avais progressé de manière phénoménale. Bien sûr que j’ai appris, bien sûr que j’ai pris de la bouteille mais dès octobre, novembre, je faisais des gros matches en Euroleague, je mettais vingt points. Le niveau de Léo à la fin juin à Limoges et celui de Léo à la fin octobre, novembre, fondamentalement il n’avait pas changé. Simplement, tout ce qui est autour, la façon de jouer, de voir les choses, c’était plus propice pour moi pour me développer. J’ai progressé mais j’ai aussi fait un bon choix vis-à-vis de ma personnalité et de mon style de jeu. Le coach m’a appris sa façon d’être un leader lui qui, joueur, a été un leader exceptionnel. Il a pris du temps pour m’expliquer des choses vraiment concrètes sur les pick and roll. C’était un bonheur de le côtoyer tous les jours. C’est un énorme gagneur, il a ça dans le sang.

C’était valorisant pour vous de voir qu’il était très positif dans les médias ?

Bien sûr. C’était l’un de mes joueurs préférés. Quand on le voyait sur le terrain, il n’avait pas une dégaine à être ton ami tout de suite (rires) mais il avait énormément confiance en lui et il avait énormément confiance en moi, alors ça m’a donné énormément confiance. Après cette année, on est assez proche, on s’est écrit pas mal cet été. J’ai fait une année exceptionnelle grâce à lui.

« Moscou, c’est un club où tu ne choisis pas d’aller, c’est eux qui te choisissent car dans la hiérarchie européenne, ils sont tout là-haut »

C’est plus facile de remporter l’Euroleague avec le CSKA Moscou ?

Bien sûr, c’est mon objectif principal c’est de remporter l’Euroleague et avec le CSKA, je m’en rapproche fortement. J’ai parlé du club avec Nando, j’ai aussi croisé le président en vacances (rires). Je suis allé à Moscou faire tous les examens médicaux, j’ai rencontré les gens, le coach que j’ai beaucoup eu au téléphone. Moscou, c’est un club où tu ne choisis pas d’aller, c’est eux qui te choisissent car dans la hiérarchie européenne, ils sont tout là-haut. Quand ils font une offre, c’est pratiquement impossible de refuser. Je suis extrêmement content d’aller là-bas.

Ce n’est pas n’importe quel club, c’était quand même le club de l’Armée Rouge de l’URSS…

Bien sûr, mais pour l’instant à part le fait de jouer une fois tous les ans contre le CSKA, je n’en sais pas plus. Ça, il faut demander à Nando (sourire).

Le CSKA après le Partizan et le Zalgiris, ce sont des clubs extrêmement prestigieux ?

Ce sont des choix de carrière. L’année dernière, Darussafaka met une grosse offre sur la table. Bien sûr, j’aime les clubs historiques où l’on peut poursuivre une dynastie, quand on sent l’amour, la passion pour le maillot. J’adore ça. Mais si je n’avais pas été blessé, qui me dit que je n’aurais pas été dans un club où il y a moins d’histoires. C’est une question d’opportunités que ces clubs s’intéressent à moi.

Est-ce véritablement la réalité que le style de jeu de l’Euroleague comme la Ligue Adriatique vous conviennent mieux que la Pro A qui est athlétique mais moins académique, posé, rigoureux ?

Si vous mettez l’équipe de Kaunas dans le championnat de France, je jouerai aussi bien. On gagnerait très certainement le championnat français. Le Zalgiris, c’est un tout : l’environnement, le coach, la façon de voir les choses. C’est tout ça qui me permet de me sentir vraiment bien dans le basket et ce n’est pas forcément ce que je retrouve en France.

https://www.youtube.com/watch?v=E4CKs4e1Soo

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Dans quel état d’esprit avez vous abordez cette préparation ?

Avant de penser à des médailles, à des choses comme ça, je vais me battre pour gagner ma place qui est loin d’être acquise. Je suis dans l’état d’esprit de tout donner.

Le fait de voir arriver une nouvelle génération, ça change les choses ?

Oui dans le sens que je ne suis pas un ancien mais il y a beaucoup de nouveaux. Ça fait bizarre de ne plus voir certaines têtes, Mike (Gelabale), Tony (Parker), Flo (Pietrus), Charles (Kahudi). L’approche reste la même mais on n’aura pas je pense la même façon de jouer. Personne ne peut faire ce que Tony faisait, ça va réorganiser la structure de l’équipe avec peut-être plus de responsabilités pour plus de joueurs. On a vu qu’en 2014 ça s’est très bien passé, j’espère qu’on aura plus ou moins la même réussite.

Que peut apporter le fait que plusieurs joueurs soient maintenant dans de grands clubs d’Euroleague ?

Ça ne peut être que bénéfique à l’équipe de France dans le basket FIBA. Tout le monde sort d’une grosse saison. C’est important d’avoir un mélange de joueurs NBA et de joueurs FIBA pour que l’équipe soit la meilleure possible dans le contexte du basket FIBA.

A quoi attribuez-vous le fait qu’il y ait tout d’un coup autant de bons joueurs français d’Euroleague aux postes 1 et 2 ?

Si on regarde ces joueurs 1 et 2, ils viennent tous d’un centre de formation différent, que ce soit l’INSEP (Antoine Diot, Edwin Jackson, lui-même), Le Havre (Fabien Causeur), Pau (Thomas Heurtel), Cholet (Nando De Colo), etc. La formation française se porte plutôt bien même si on en veut toujours plus. C’est bénéfique pour la France et ça prouve que chaque centre de formation a la capacité de sortir de grands joueurs.

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