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Avant France-Grèce, le diagnostic du professeur Vincent Collet

Le coach Vincent Collet est revenu cet après-midi sur la défaite d’hier face à la Finlande afin de trouver des remèdes pour refaire surface demain face à la Grèce. Un match qu’il ne faudra pas laisser filer.

Le coach Vincent Collet est revenu cet après-midi sur la défaite d’hier face à la Finlande afin de trouver des remèdes pour refaire surface demain face à la Grèce. Un match qu’il ne faudra pas laisser filer.

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L’équipe de Grèce est sans sa star Giánnis Antetokoúnmpo mais fait 2,04m de moyenne. Comment appréhendez-vous ce match ?

C’est une opposition de style vis à vis de ce que nous avons rencontré hier. C’est une équipe qui, très clairement, utilise sa force intérieure presque parfois à l’excès. La balle va à l’intérieur très souvent. Elle peut même y aller par les joueurs extérieurs. (Kostas) Papanikolau est par moments utilisé en post up. On a vu que ça nous a fait souffrir hier avec (Shawn) Huff, ce sont des choses que l’on doit craindre et surtout réussir à maîtriser. On sait qu’ils ont la taille, il faut maintenant qu’on arrive à utiliser notre vitesse ce qu’on n’a pas su faire suffisamment hier contre une équipe qui en avait aussi. La Finlande est plus petite, plus véloce. Demain, pour s’en sortir il faudra à la fois résister à leur force intérieure et être capable d’utiliser nos qualités. On a davantage de mobilité qu’eux quand on joue correctement.

Y a t-il eu un débriefing avec les joueurs hier à l’hôtel?

Non. On a une journée de repos, on va le faire aujourd’hui. Hier soir, ils ont fait les soins comme d’habitude. Aujourd’hui, il y a vidéo, un gros entraînement cet après-midi pendant une heure et demie. Le debriefing sera argumenté avec la vidéo. C’est avant tout une défaite de fondamentaux. Les balles perdues dont beaucoup ne sont pas provoquées, beaucoup sont le fait de prises d’initiative individuelles, soit impatientes, soit pas cohérentes. C’est arrivé souvent et malheureusement les effets ont été redoutables. Pour vous donner un exemple, en première mi-temps les Finlandais font 13/39 aux tirs. Donc ça fait 33%. On a plutôt bien défendu sur pas mal de situations. Et nous, on fait 10/21. Ca fait 18 tirs d’écart. Il y a 10 balles perdues et 6 rebonds offensifs d’écart. Quand je parlais des fondamentaux, il y a un deuxième axe, ce sont les rebonds. A la fin, on finit à égalité avec eux mais avec la différence de taille, on doit être au-dessus. Les premiers rebonds offensifs de la première mi-temps, ce sont nos arrières qui les concèdent. Systématiquement. Dès la première action, on laisse Huff aller dunker. On a cruellement manqué de rigueur sur ce match.

Vous avez sans doute aussi des choses à redire sur la défense en fin de match?

Les duels, c’est plutôt en prolongation et la négligence en fin de temps règlementaire sur des situations simples de coordination. On a mal négocié les quelques stops que l’on avait à faire. Effectivement, à ce moment là on pouvait gagner le match mais on avait déjà pêché sur les fondamentaux du jeu auparavant. Quand on a eu huit points d’avance, on aurait du en avoir quinze.

« On a quand même pris une claquette de (Sasu) Salin! Je ne sais pas de combien est sa détente verticale, mais… »

Il faut une réaction contre la Grèce?

De toutes façons, c’est comme ça que ça se passe dans un Euro quand tu es en appel, ce qui est le cas. C’est un match qu’il fallait prendre pour bien entamer, on ne l’a pas fait. On a vu par le passé que ce n’était pas rédhibitoire à condition de bien réagir. Le débriefing doit nous permettre d’avoir cette réaction. Il ne faut pas tout jeter mais par contre il faut être capable de se rendre compte de ce qu’on n’a pas bien fait pour corriger, individuellement et collectivement. Dans notre montage que l’on a fait cet après-midi, on a quatre rubriques. Les balles perdues car c’est fondamental, ceux qui les ont commises, en particulier, doivent se rendre compte qu’ils avaient souvent le choix de faire autre chose et que leur prise d’initiative a coûté beaucoup (NDLR: Thomas Heurtel a en commise 5, Vincent Poirier et Kevin Seraphin 3). Les rebonds car c’est beaucoup les comportements, on ne fait pas les boxout, on attend que quelqu’un d’autre prenne la balle et malheureusement son propre joueur va mettre le rebond offensif. On a quand même pris une claquette de (Sasu) Salin! Je ne sais pas de combien est sa détente verticale, mais… Je ne veux pas en dire plus, mais ce n’est pas normal. C’est vraiment du comportement. La troisième rubrique, ce sont les postup. On s’est souvent fait cibler, nos joueurs extérieurs. Ca va se reproduire. Il faut plus lutter, se battre. Et la quatrième, c’est l’attaque sur certaines séquences où on manque de rigueur. On n’a pas bien fait le switch entre la préparation et la compétition. Ce qui change en compétition, c’est la dureté, la contestation. Il y en avait davantage et il y en aura encore plus dans d’autres matches, il ne faut pas se faire d’illusions. La Finlande n’est pas connue pour être l’équipe la plus dure en Europe même si hier elle a fait beaucoup d’efforts. On n’a pas su être plus rigoureux sur les écrans, sur tout ce qu’il faut faire. On a souvent été légers, un peu insouciants. On a beaucoup attendu que les joueurs aient la balle dans les mains pour faire quelque chose alors que sur les derniers matches, on avait beaucoup plus de mobilité, d’attention sur ces aspects-là; la pose des écrans, les marquages. Là, on était en-dessous.

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L’équipe de Grèce est sans sa star Giánnis Antetokoúnmpo mais fait 2,04m de moyenne. Comment appréhendez-vous ce match ?

C’est une opposition de style vis à vis de ce que nous avons rencontré hier. C’est une équipe qui, très clairement, utilise sa force intérieure presque parfois à l’excès. La balle va à l’intérieur très souvent. Elle peut même y aller par les joueurs extérieurs. (Kostas) Papanikolau est par moments utilisé en post up. On a vu que ça nous a fait souffrir hier avec (Shawn) Huff, ce sont des choses que l’on doit craindre et surtout réussir à maîtriser. On sait qu’ils ont la taille, il faut maintenant qu’on arrive à utiliser notre vitesse ce qu’on n’a pas su faire suffisamment hier contre une équipe qui en avait aussi. La Finlande est plus petite, plus véloce. Demain, pour s’en sortir il faudra à la fois résister à leur force intérieure et être capable d’utiliser nos qualités. On a davantage de mobilité qu’eux quand on joue correctement.

Y a t-il eu un débriefing avec les joueurs hier à l’hôtel?

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Photo: Louis Labeyrie (FIBA Europe)

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