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La France qualifiée pour les huitièmes de finale dans la douleur

Sans A.J. Slaughter, victime d’un coup contre la Finlande, mais avec un Aaron Cel en feu (16 points), la Pologne a longtemps fait la course en tête et fut une menace jusqu’au bout avant de s’incliner, 75-78. Un grand coup de chapeau à Thomas Heurtel magistral en deuxième mi-temps alors que le prolif

Sans A.J. Slaughter, victime d’un coup contre la Finlande, mais avec un Aaron Cel en feu (16 points), la Pologne a longtemps fait la course en tête et fut une menace jusqu’au bout avant de s’incliner, 75-78.

Un grand coup de chapeau à Thomas Heurtel magistral en deuxième mi-temps alors que le prolifique trio De Colo-Fournier-Lauvergne a réalisé un inconvenant 6/27 aux shoots.

Les Français sont qualifiés pour les huitièmes de finale et joueront demain face à la Slovénie la première place du groupe.

Cela fait toujours drôle de voir l’Orléanais Aaron Cel dans l’équipe de Pologne, d’autant plus dans le cinq de départ lui qui sort d’une saison peu enthousiasmante à Gravelines. Et c’est lui qui lance la Pologne qui inscrit cinq des neuf premiers points du match qui sont tous polonais. Il faut attendre cinq minutes, six pertes de balles et quatre shoots ratés pour que la France marque son premier point ! C’est ce qui s’appelle ne pas entrer dans le match par la bonne porte.

Les Polonais (8/9 à deux-points en 10′) sont en totale confiance. Les entrées de Edwin Jackson et Louis Labeyrie -toujours énergique- puis d’Antoine Diot et Kevin Seraphin sortent heureusement les Bleus de la léthargie. Seulement les hommes de Vincent Collet si en verve face à l’Islande sont offensivement en panne sèche. On n’a pas l’habitude qu’ils se contentent de 13 points en une période -et encore grâce à un buzzer beater de Nando De Colo-, tout en en rendant 20. Probablement aussi la qualité du scouting polonais.

Battus sur les un-contre-un

Ce match est l’illustration de ce que rabâche Vincent Collet depuis le début de la préparation: point de salut sans la défense. Et… ce sont les Polonais qui se montrent à leur avantage en un-contre-un, y compris le bûcheron Przemysław Karnowski (2,16m, environ 140 kilos). Les Français sont embourbés dans un faux rythme. Nando De Colo est étrangement peu inspiré, Evan Fournier fonce tête baissée dans les grands Polonais sous le cercle et Joffrey Lauvergne, si adroit jusque là, manque l’immanquable in the paint (1/7). Un moment menés de 12 points (16-28), les Bleus réduisent un peu le score à la mi-temps (26-34). C’est très peu de points pour une équipe habituée à en engranger 98 en moyenne jusque là mais surtout heureusement que les Polonais n’ont absolument pas profité de leurs bonnes positions au-delà de 6,75m: 0/10.

« On a cherché à tuer le match tout de suite, et on a fait des actions individuelles et ça a entraîné des pertes de balles », constate comme chacun Antoine Diot au micro de Canal + Sport.

21 points pour Thomas Heurtel en deuxième mi-temps

Evacuer la frustration, retrouver du rythme, c’est le mot d’ordre pour la deuxième mi-temps. De fait les Bleus sont déterminés mais… les Polonais, qui continuent de bien faire circuler la balle, scorent cinq trois-points de suite dont quatre par Aaron Cel ! Très sereins, les Polonais, qui mènent de douze points et encore 41-51 à la 27e minute. Alors que quelques joueurs polonais majeurs sont sur le banc, c’est sur un très bon passage de Kevin Seraphin (8 points dans le quart-temps), qui domine Przemysław Karnowski, que la France revient à un point (51-52) juste avant la fin de la troisième période. C’est presque inespéré.

Thomas Heurtel retrouve toutes ses sensations des deux côtés du terrain et c’est grâce à son impact que la France passe en tête pour la première fois du match à sept minutes tout rond de la fin (61-59). Le néo-Barcelonais réalise en fait une deuxième mi-temps d’anthologie scorant 21 points à 8/10 dans la période.

Avec Antoine Diot et Edwin Jackson sur le terrain, la France mène 66-59 sur un trois-points du champion d’Espagne. Seulement les Polonais qui jouent leur place dans cet Euro continuent de s’arracher. Les voici revenus à 67-68 à 3’30 de la fin. Le stressomètre est dans le rouge. Heureusement, leur adresse à trois-points a été de courte durée et en plus Aaron Cel sort pour cinq fautes. Les rebonds défensifs de Joffrey Lauvergne, l’expérience de Boris Diaw et un Thomas Heurtel qui marche sur l’eau font le reste.

La boxscore est ici.

Photo: FIBA Europe

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