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France-Slovénie: les Bleus coulent à pic

Il fallait battre la Slovénie afin d’éviter la troisième place pour ne pas retrouver l’Espagne dans un éventuel quart de finale. Seulement les Bleus ont été submergés par la vague slovène (78-95). Goran Dragic (22 points et 8 rebonds) a survolé le match. Les Bleus affronteront, samedi à Istanbul, l’

Il fallait battre la Slovénie afin d’éviter la troisième place pour ne pas retrouver l’Espagne dans un éventuel quart de finale. Seulement les Bleus ont été submergés par la vague slovène (78-95). Goran Dragic (22 points et 8 rebonds) a survolé le match. Les Bleus affronteront, samedi à Istanbul, l’Allemagne en huitièmes de finale et après ce que l’on a vu cet après-midi, on est très inquiets !

L’objectif des Bleus était clair: gagner de plus de trois points pour s’accaparer la première place du groupe et avoir ainsi ensuite un tableau à priori plus facile. Les Slovènes, invaincus jusqu’ici, n’ayant besoin que d’une victoire, peu importe la marge, pour s’offrir cette pole position.

Le ton est donné d’entrée: Goran Dragic, le dragster de Miami aux fantastiques appuis, et Luka Doncic, le surdoué du Real Madrid, répondent à Nando De Colo. Surtout Evan Fournier marque sept points de suite avec une bonne circulation de balle. Ca court beaucoup et vite des deux côtés et Luka Doncic régale d’un coast to coast et un peu plus tard d’un trois-points. +7 pour les Slovènes.

Chaque coach commence à utiliser son banc mais la lecture des stats à l’issue de la première période est claire: Dragic et Doncic ont marqué 19 des 28 points de la Slovénie. Vingt-huit points encaissés en dix minutes, c’est énorme. 69% de réussite aux tirs pour les Slovènes. L’attaque slovène est magnifique mais où est la défense française ? 22-31 à la 11e minute.

La frustration d’Evan Fournier

Comme hier, Kevin Seraphin fait une belle entrée en matière balle dans la peinture (6 points en 4′) mais les Slovènes, les backups y compris, font toujours état d’une adresse redoutable. Ce qui n’est pas le cas des Français qui en sont à 2/11 à trois-points quand ils sont menés 26-38. Les Slovènes défendent bien, ont la main sur le match, sont tout simplement supérieurs aux Français qui manquent d’âme, de chef peut-être. Nando De Colo fait plusieurs bévues, Thomas Heurtel n’a pas le ressort de la veille. Ceci dit, on ne peut pas critiquer le capitaine Boris Diaw qui est le meilleur marqueur français à la mi-temps (10 points avec le plus grand temps de jeu, 16′).

L’illustration de la frustration des Bleus? Lorsque Evan Fournier, qui a bousculé Dragic -maître du jeu et de son tempo avec ses 15 points et 5 passes en 15′ et dont chaque accélération est foudroyante- se met en pétard contre l’arbitre et récolte une technique. C’est déjà bien qu’il en ait pas eu une deuxième disqualifiante.

Les Bleus, qui semblent reculer en rase campagne, ont pris 52 points en 20 minutes (contre 28). Tout est dit dans ce chiffre.

Trois minutes et puis pschitt…

A mi-chemin, la situation paraît compromise. Seulement les Slovènes sont victimes du retour laborieux des vestiaires, ils commettent quantité de fautes, ratent leurs shoots, alors que les Français réalisent quelques stops bienvenus. En trois minutes, ils sont revenus à neuf points (39-54). Feu de paille. Les Slovènes redonnent un coup d’accélérateur et en moins de deux s’offrent leur plus gros avantage, 44-66 avec notamment un 3-points assassin de Klemen Prepelic. Cela fait des lustres que les Français se sont faits autant dominer sinon contre l’Espagne à Rio.

Rien ne fonctionne. Le banc français récolte une faute technique. Les joueurs sont cuits dans les jambes et dans les têtes. On est encore dans le troisième quart-temps que l’on ne souhaite qu’une chose, que ça se termine. Même Anthony Randolph marque son premier trois-points du tournoi pour permettre à son « pays » de mener de 26 points. Ecart qu’on retrouve à la 30e (51-76) après un pic à 28.

Evan Fournier disjoncte

Les Slovènes pensent peut-être qu’ils sont déjà sous la douche ou en conférence de presse et mettent le frein à main. En pressing, et avec Diot, Westermann, Fournier, Séraphin et Labeyrie sur le parquet, la France revient, revient. 62-79 puis 67-79, à 5’42 de la fin. Mais les mauvais esprits veillent. Toujours autant sur les nerfs, Evan Fournier écope d’une deuxième technique disqualificative -et même d’une troisième- et sort de l’aire de jeu au plus mauvais moment. L’élan de la dernière chance est brisé. Les Slovènes font de nouveau le job et la fin de la rencontre a simplement le mérite de faire jouer tout le monde. Même s’ils manquent de rotation, les Slovènes s’installent comme des médaillables de première main.

Pas les Français.

Photo: FIBA Europe

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