Aller au contenu

L’Espagne sort indemne du brasier turc

Dans la fournaise du Sinan Erdem Dome, l’Espagne, ses sept joueurs NBA, son collectif, sa confiance en elle, a repoussé les assauts des Turcs qui ont flanché dans le dernier quart-temps (73-56). Plus que jamais la Roja est archifavorite pour remporter un quatrième titre européen en cinq éditions.

Dans la fournaise du Sinan Erdem Dome, l’Espagne, ses sept joueurs NBA, son collectif, sa confiance en elle, a repoussé les assauts des Turcs qui ont flanché dans le dernier quart-temps (73-56). Plus que jamais la Roja est archifavorite pour remporter un quatrième titre européen en cinq éditions.

Déserté pour les autres matches, le Sinan Erdem Dome d’Istanbul était quasi rempli par 16 000 fervents supporters turcs persuadés que leurs « 12 géants » -c’est leur surnom- pouvaient terrasser l’ogre espagnol. Même si les Espagnols très déterminés infligeaient d’emblée un 5-0 à leurs hôtes avec symboliquement Juanca Navarro, 37 ans, dans le cinq de départ, c’est leur rigueur défensive qui impressionnait. Après un quart-temps, les Turcs n’avaient marqué que 10 points et les Espagnols 19. Ils se retrouvaient incapables de servir leur star Cedi Osman (2,00m, 22 ans), nouveau sociétaire des Cleveland Cavaliers et qui tournait à 17,6 points jusque là.

Le passing game espagnol était TRES impressionnant. Leur puissance à l’intérieur aussi. Mais ils avaient tendance à tomber parfois dans la facilité et abusaient du tir à trois-points avec une médiocre réussite (3/13 à la mi-temps), en contradiction avec la remarquable adresse collective affichée en poule (44,7%). Courageux, les Turcs faisaient de la résistance trouvant en Furkan Korkmaz, le shooting guard de deux mètres des Phialdelphia Sixers, l’homme de la situation en attaque (12 des 25 points turcs). Huit points de débours à la mi-temps, ce n’était pas cher payé.

A trois points avant de lâcher prise

Les Turcs se battaient comme des chiens en défense et ne décramponnaient pas. 30-35, 35-39. Le coach turc Ufuk Sarıca fulminait contre les arbitres pour faire monter la pression dans la salle et écopait d’une technique. Le match était forcément tendu et on assistait à un concours de lancers-francs. L’écart oscillait entre 3 et 7 points. Sergio Rodriguez inscrivait un panier à trois-points au buzzer digne des highlights, 49-43.

La défense de Pau Gasol, deux ou trois tirs turcs qui ripaient sur le cercle, et l’Espagne s’échappait de nouveau (56-45, 23e). Furkan Korkmaz (20 points) tentait d’être le héros de la patrie mais les deux frangins Gasol (21 points, 12 rebonds et 6 passes à deux) sont de formidables paratonnerres dans la peinture et Sergio Rodriguez (11 points et 9 passes) un meneur créatif et très expérimenté. Ricky Rubio (15 points) mettait même trois paniers à trois-points lui qui n’est pas un spécialiste. Rien ne déréglait la mécanique espagnole. Les Turcs baissaient les bras et l’Espagne montait finalement à dix-sept points.

L’Espagne sera opposée à l’Allemagne en quarts-de-finale.

Photo: Pau Gasol (FIBA Europe)

Commentaires

Fil d'actualité