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Amara Sy (Monaco) : « J’ai 36 ans mais je me sens comme si j’en avais 30 »

Après Paul Lacombe et le club lui-même, voici notre troisième volet du reportage au cœur de l’AS Monaco avec une interview du capitaine Amara Sy… qui est désormais également le président du club de Cergy où il a fait ses débuts.

Après Paul Lacombe et le club lui-même, voici notre troisième volet du reportage au cœur de l’AS Monaco avec une interview du capitaine Amara Sy… qui est désormais également le président du club de Cergy où il a fait ses débuts.

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Vous êtes le nouveau président du Cergy Pontoise Basket. C’est le même club où vous avez joué ?

Oui, le nom a changé. Avant le club s’appelait ECOP, Entente Cergy Osny Pontoise.

Vous êtes un peu dans la même situation que Tony Parker avec l’ASVEL, à diriger un club au téléphone tout en jouant dans un autre ?

Beaucoup par téléphone mais la chance que j’ai vis-à-vis de Tony, c’est que le club est dans la région parisienne et je fais des aller-retours dès que j’ai l’occasion. San Antonio, c’est plus loin ! Au club, il y a Malick Diallo qui est sur place et qui préside en mon absence, qui me fait des compte-rendus tous les jours. On se parle trois, quatre fois par jour au téléphone au minimum. Je sais tout ce qui se passe de la catégorie U7, U9 à la catégorie séniors. J’ai le souci du détail et je veux que ce soit à terme un club reconnu pour la formation. On a l’ambition d’atteindre le haut niveau, le championnat professionnel assez rapidement.

Un paquet de joueurs devenus professionnels ensuite sont passés par le club. Vos frères Bandja et Mamadou, Luc Loubaki, Mantcha Traore, Daye Kaba, Adam Mokoka…

Exactement, plus d’une vingtaine sur les trente dernières années et il n’y a pas de centre de formation. Rien n’a été fait par rapport à ça et c’est l’un de mes objectifs. C’est une terre de basket, les gens aiment énormément le basket là-bas. Il y a des grands et quand je leur pose la question, ils me disent parfois qu’ils ne jouent pas au basket. C’est du gâchis et je veux intervenir par rapport à ça.

Nous avons posé la même question à Paul Lacombe : c’est possible de résister à une offre de Monaco ?

Oui puisque je sais qu’ils ont voulu garder certains joueurs de l’effectif de l’année dernière et malheureusement le club n’a pas pu résister avec les offres qui ont été faites par certains clubs européens.

Quand on est Français c’est un club privilégie en Pro A, ne serait-ce qu’en raison du cadre de vie ? Vous préférez la banlieue parisienne ?

Moi, de toutes façons, je veux retourner en banlieue parisienne ! Mon après-basket, les business que je monte, c’est en banlieue parisienne. J’en ai assez discuté avec ma femme ! (rires) La pauvre est déjà prête mentalement. C’est clair que le cadre de vie est exceptionnel ici. J’habite à Roquebrune. Quand tu te réveilles le matin, que tu as vu sur la mer, que le ciel est bleu avec du soleil, forcément tu vas à l’entraînement avec plus d’enthousiasme, d’envie. On a une bonne base de fans, il y a un bon engouement autour du basket. C’est clair que tout est réuni pour que les gens aient envie de venir jouer à Monaco ou de rester. Maintenant, comme je l’ai dit, il est possible de résister à une offre de Monaco, ça s’est vu à plusieurs reprises.

Quand il y a un cadre de vie comme ça, le joueur en profite ou c’est plutôt la femme et les enfants ?

La famille en profite le plus car bien sûr on a beaucoup d’entraînements et pas mal de déplacements surtout avec la Coupe d’Europe. Mais nous aussi, on en profite. Rien que d’avoir le soleil quatre-vingt pour cent du temps, c’est un avantage considérable, c’est génial.

« Je préfère ne pas avoir de casier et avoir les machines de la dernière technologie pour pouvoir récupérer et être soigné dans de bonnes conditions »

Que pensez-vous des installations sportives par rapport aux clubs que vous avez eu avant ?

En terme d’aréna, ça me suffit même si ce n’est pas une aréna de 10 000 places. J’ai eu la chance de jouer à l’AEK Athènes, on avait une salle de 20 000 places (NDLR : le Complexe sportif olympique situé à Maroussi) mais l’affluence était de 2,500/3,000 par match. Nous les joueurs, on préfère jouer dans une salle plus petite où le public est proche. Sinon, c’est clair que le club n’est pas Barcelone mais il grandit. On sent que du côté du gouvernement et des dirigeants, tout est mis en œuvre pour mettre les joueurs dans les meilleures conditions. Entre ma première et ma deuxième saison, le parquet a été repeint et ils ont rajouté des places dans les tribunes. Là, ils ont rajouté le cube. Ça se fait petit à petit. Comme je l’ai dit quand je suis arrivé, le club avait du retard au niveau des infrastructures mais il est très en avance au niveau médical. Ils ont des machines au club que même dans le foot ils n’ont pas. Ça me convient totalement. Le reste c’est du détail comme par exemple le fait que l’on n’a pas de casier individuel dans le vestiaire. Je préfère ne pas avoir de casier et avoir les machines de la dernière technologie pour pouvoir récupérer et être soigné dans de bonnes conditions. Alors, oui, à l’ASVEL le vestiaire est trois ou quatre fois plus grand, il y a sauna, hammam et jacuzzi dans le vestiaire. Forcément, on sent la différence.

C’est une salle mythique où la Dream Team s’est entraînée avant les Jeux de Barcelone et a joué contre l’équipe de France ?

Ce n’est pas rien. Il y a eu un match de légende entre eux, des règlements de compte, Michael Jordan et Magic Johnson. Oui, c’est un lieu mythique. Je l’aime bien cette salle Gaston-Médecin.

« Même dans la rue, dès que je suis arrivé les gens m’appelait l’Amiral (il mime le salut militaire). J’étais choqué, à Lyon on ne m’a jamais fait ça »

Comment sont les rapports avec les supporters ? Etes-vous reconnu en ville ?

Bien sûr. C’est l’une des choses qui m’ont le plus marqué ici. Avant de signer à Monaco je me disais que ça allait être compliqué de ramener des gens dans la salle car la saison d’avant, j’avais eu l’occasion de venir avec l’ASVEL et on avait joué devant trente personnes, maximum ! C’était vide, incroyable. Je pensais que ça allait être comme ça tout au long de l’année. Et puis, non, les gens étaient curieux de voir ce que ça allait donner en Pro A, on a apporté des réponses positives rapidement. Ça a créé un engouement autour du basket. On a eu de plus en plus de fans. Il y a des fidèles, je vois souvent les mêmes têtes. Même dans la rue, dès que je suis arrivé les gens m’appelait l’Amiral (il mime le salut militaire). J’étais choqué, à Lyon on ne m’a jamais fait ça. Peut-être parce qu’à Lyon, c’est une grande ville, il y a le foot, peut-être qu’ils sont moins chaleureux. C’est clair que quand je me baladais au centre commercial de La Part Dieu à Lyon, plein de gens me reconnaissaient mais ils ne venaient pas me voir, alors qu’ici ils n’hésitent pas à m’interpeller. Ils sont contents, ils me félicitent, ça dure trente secondes et ils s’en vont. Ça fait super plaisir.

Vous êtes aussi bien couvert par la presse locale, Nice Matin ?

Oui. Comme je le dis, il y a un bel engouement autour du basket. Les gens sont réceptifs à ça. Les résultats suivent, ils ont droit à du spectacle à chaque match à domicile, des matches à enjeu, à suspense. Malgré qu’il y ait le foot qui tourne à plein régime, les gens sont contents de voir du basket. Ça faisait vingt-cinq ans qu’il n’y en avait pas à haut niveau à Monaco.

Avez-vous des rapports avec les footballeurs de l’ASM ? Etes-vous allé voir le Grand Prix de Formule 1 ?

Je suis allé voir les essais mais malheureusement je n’ai pas eu de places pour le Grand Prix. Je suis allé au tennis (Tournoi de Monte Carlo). Avec les joueurs de foot, à chaque fois c’est en coup de vent, on se dit bonjour, mais avec leur calendrier et le nôtre, il n’y a pas de relations. Je crois que Yakuba (Ouattara) avait des relations avec Almamy Touré et c’est tout. On s’encourage sur les réseaux sociaux ou… quand on se croise au parking car on partage le même mais ça ne va pas plus loin.

Et en tant que capitaine, avez-vous des relations avec le Prince Albert ?

Déjà qu’il vienne une fois ça m’avait surpris mais en fait il vient dès qu’il a l’occasion. C’est un grand fan de basket qui a la chance d’avoir une équipe très compétitive et qui offre un spectacle intéressant. C’est normal qu’il ne se prive pas et qu’il vienne à chaque fois qu’il en a l’occasion.

« Paul (Lacombe), je le connais depuis longtemps et il m’a impressionné. On voit qu’il a beaucoup gagné en confiance, en maturité et en régularité aussi »

Quel est le joueur qui va nous épater cette saison à l’AS Monaco dans les recrues ?

Paul Lacombe ! Je suis sérieux. Il m’a épaté lors des rencontres amicales et sur les entraînements. Paul, je le connais depuis longtemps et il m’a impressionné. On voit qu’il a beaucoup gagné en confiance, en maturité et en régularité aussi. Ce qu’il fait aujourd’hui, il pouvait le faire quand on a joué ensemble en 2012 mais il était très irrégulier. Il a pris de la bouteille. Ses campagnes d’Euroleague, les matches de haut niveau qu’il a pu disputer, la grosse saison qu’il a fait l’année dernière avec Strasbourg, tout ça a fait que ce n’est plus le même joueur. Il va être très apprécié du public car il est spectaculaire, il n’a pas peur de prendre des risques. C’est un joueur polyvalent, qui peut jouer sur plusieurs postes. C’est un très grand avantage de pouvoir l’avoir et en plus il part d’un club qui est un concurrent direct, qui joue les premiers rôles à chaque fois. C’est très bon pour nous.

Comment se fait-il que deux fois de suite vous avez dominé la saison régulière, vous gagnez la Leaders Cup, l’année dernière au mois de novembre, on se disait « ce n’est pas la peine d’aller plus loin, donnons tout de suite le trophée de champion de France à Monaco », et vous vous plantez en playoffs et même en Basketball Champions League car vous n’avez pas fait votre meilleur match en demi-finale contre Banvit ?

Pour la BCL, je crois que l’on s’est fait avoir par rapport à l’expérience. Ce match-là, on leur donne à Banvit. C’est dommage car il y avait une place en finale et je ne sais pas si on aura une autre occasion d’y accéder. Ça va être très dur car le niveau des équipes a augmenté par rapport à la saison dernière. Pour en venir aux deux séries de playoffs, ce sont deux scénarios complètement différents. Vous oubliez vite mais nous on n’oublie pas : la première année on a eu une hécatombe de blessures. C’est dur de gagner quand tes éléments sont blessés ou pas à 100%.

Il y avait Aaron Cel, vous…

J’avais reçu un coup à l’œil, je ne voyais que d’un œil et j’ai encore mal. Aaron Cel avait mal au genou, déchirure au mollet de Yakuba Ouattara. Par contre pour la saison dernière, on n’a pas su répondre présent à ce grand rendez-vous. Trop de pression. On exécutait moins bien et ça a fait la différence. Dans un match de championnat ça peut passer certains moments mais pas dans une série de playoffs. Quand le jeu se durcit, que l’on joue une équipe de Villeurbanne qui est très forte défensivement, qui propose une défense très agressive, que l’on joue avec beaucoup d’approximations, que l’on part en free style, que l’on n’a pas une vraie base de jeu, forcément c’est prendre beaucoup plus de risques. C’est bizarre car sur les trois matches, le meilleur c’est celui que l’on a gagné chez eux alors que les deux matches que l’on a joué ici, on les a perdus et ça été une catastrophe. Je pense que c’est la pression car au niveau de l’effectif, des individualités, il n’y avait pas photo. On aurait rejoué dix fois contre eux, on aurait gagné dix fois. On n’avait pas de pépins physiques, on était en bonne forme, à part moi qui était absent au bout de quatre minutes du Match 3 (main cassée). On les avait battus deux ou trois mois avant avec six joueurs professionnels et avec des espoirs, le coach était suspendu, et on leur avait mis vingt points (rires). On ne peut que s’en prendre à nous-mêmes, on n’a pas été présent.

Jusqu’à quel âge vous voyez-vous jouer en pro ?

Aucune idée.

C’est une question que l’on pose à chaque joueur qui arrive à 32-33 ans ?

On n’est pas tous pareil. C’est une moyenne…

Où en êtes-vous aux tests physiques d’avant saison ?

J’ai 36 ans mais je me sens comme si j’en avais 30. C’est juste mon rôle qui a changé par rapport à l’époque où j’étais à l’ASVEL. Vis-à-vis de 2009, j’ai une baisse physique, j’étais deux fois plus rapide, j’allais plus haut mais depuis mes deux dernières années à l’ASVEL, il n’y a aucun changement physique. Justement, à l’ASVEL, à mon retour d’Orléans, j’avais des problèmes au genou et Pierre Vincent était obligé de me ménager aux entraînements. Là, si on cumule mes deux premières saisons à Monaco, j’ai raté trois matches parce que le coach a préféré me ménager car le classement était déjà fait. C’est moi qui a fait le plus d’entraînements. Non, je me sens en très bonne forme. Je pense que c’est aussi beaucoup le mental, j’adore le basket autant que quand j’avais vingt ans. Je fais tout physiquement pour faire durer ma carrière le plus longtemps possible. Je n’ai pas envie de donner une date car si ça arrive demain, j’aurai essayé que ça dure le plus longtemps possible, et si c’est dans cinq ans…

« Vincent Collet m’avait sollicité en disant qu’il avait besoin de moi. J’étais très flatté mais je ne pouvais pas car j’avais commencé l’aventure avec le Mali et je ne me voyais pas arrêter »

Vous avez opté pour l’équipe nationale du Mali. N’avez-vous pas regretté ensuite de ne pas avoir choisi la France ?

J’ai seulement fait trois AfroBasket (2005, 09 et 11). Je n’appelle pas ça des regrets. Quand on fait des erreurs, il faut s’en servir et ne pas les renouveler. Pourquoi une erreur ? J’étais jeune, j’avais dix-huit ans, on ne me faisait pas confiance en Pro A, alors quand on m’a proposé de jouer pour le Mali, je me suis dit « j’y vais ! ». A l’époque, ils avaient sollicité Mamoutou Diarra et il m’avait dit « non, tu es fou, tu pourras jouer en équipe de France. » Je lui répondais « tu me parles de l’équipe de France mais je ne joue même pas une minute en Pro A. » On m’avait tellement peu fait confiance, tellement peu fait jouer alors que j’avais le niveau. J’avais de grands objectifs, on a baissé ma confiance, et d’un autre côté on m’a tendu la perche pour faire une compétition internationale, j’ai dit oui. Je n’ai pas regretté car j’ai vécu de super moments, j’ai découvert plein de choses avec le public malien. J’ai passé trois belles CAN même si malheureusement on n’a pas ramené de trophées (NDLR : le Mali a terminé 7e, 8e et 9e). Ca a fait de moi l’homme et le basketteur que je suis. Je ne sais pas comment ça se serait passé avec l’équipe de France. En 2009 une nouvelle règle est sortie, on pouvait changer de pays. Vincent Collet m’avait sollicité en disant qu’il avait besoin de moi. J’étais très flatté mais je ne pouvais pas car j’avais commencé l’aventure avec le Mali et je ne me voyais pas arrêter. Pendant longtemps la fédération française a cherché à me « rapatrier » mais je leur disais que ce n’est pas avec le Mali qu’il fallait voir mais avec moi car c’est moi qui a pris la décision de choisir le Mali, de ne pas venir en équipe de France. Ce n’était pas correct de changer d’équipe nationale, j’ai toujours été loyal.

Aviez-vous des liens avec le Mali auparavant ?

Non, zéro. Je suis né à Paris, je n’étais jamais allé au Mali. C’était un autre pays, forcément. Je n’avais pas beaucoup voyagé jusque-là. Pour moi c’était bizarre ! (rires) Il faut s’adapter. Je suis un petit Français là-bas. Même aujourd’hui quand j’y vais, il y a plein de choses auxquelles je ne suis pas habitué. Je n’ai pas grandi dans cet environnement, je suis né en France, je suis Français. Mais j’ai mes origines maliennes que je n’ai jamais renié, j’ai de la famille là-bas.

Allez-vous jouer à Cergy à la fin de votre carrière professionnelle ?

Non, ce n’est pas prévu.

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Vous êtes le nouveau président du Cergy Pontoise Basket. C’est le même club où vous avez joué ?

Oui, le nom a changé. Avant le club s’appelait ECOP, Entente Cergy Osny Pontoise.

Vous êtes un peu dans la même situation que Tony Parker avec l’ASVEL, à diriger un club au téléphone tout en jouant dans un autre ?

Beaucoup par téléphone mais la chance que j’ai vis-à-vis de Tony, c’est que le club est dans la région parisienne et je fais des aller-retours dès que j’ai l’occasion. San Antonio, c’est plus loin ! Au club, il y a Malick Diallo qui est sur place et qui préside en mon absence, qui me fait des compte-rendus tous les jours. On se parle trois, quatre fois par jour au téléphone au minimum. Je sais tout ce qui se passe de la catégorie U7, U9 à la catégorie séniors. J’ai le souci du détail et je veux que ce soit à terme un club reconnu pour la formation. On a l’ambition d’atteindre le haut niveau, le championnat professionnel assez rapidement.

Un paquet de joueurs devenus professionnels ensuite sont passés par le club. Vos frères Bandja et Mamadou, Luc Loubaki, Mantcha Traore, Daye Kaba, Adam Mokoka…

Exactement, plus d’une vingtaine sur les trente dernières années et il n’y a pas de centre de formation. Rien n’a été fait par rapport à ça et c’est l’un de mes objectifs. C’est une terre de basket, les gens aiment énormément le basket là-bas. Il y a des grands et quand je leur pose la question, ils me disent parfois qu’ils ne jouent pas au basket. C’est du gâchis et je veux intervenir par rapport à ça.

Nous avons posé la même question à Paul Lacombe : c’est possible de résister à une offre de Monaco ?

Oui puisque je sais qu’ils ont voulu garder certains joueurs de l’effectif de l’année dernière et malheureusement le club n’a pas pu résister avec les offres qui ont été faites par certains clubs européens.

Quand on est Français c’est un club privilégie en Pro A, ne serait-ce qu’en raison du cadre de vie ? Vous préférez la banlieue parisienne ?

Moi, de toutes façons, je veux retourner en banlieue parisienne ! Mon après-basket, les business que je monte, c’est en banlieue parisienne. J’en ai assez discuté avec ma femme ! (rires) La pauvre est déjà prête mentalement.

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Photos: Charly Gallo (Direction de la Communication) et FIBA Europe

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