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La semaine de Limoges : Les Ultras Green, supporters N°1 de France

Si vous avez vu un match de Limoges à la télé ou même dans une salle de Pro A avec le CSP, vous n’avez pas pu ne pas les remarquer. Les Ultras Green sont les supporters les plus bruyants, les plus chantants, les plus colorés, bref, les meilleurs du basket français, et de loin. Leur… Continue reading

Si vous avez vu un match de Limoges à la télé ou même dans une salle de Pro A avec le CSP, vous n’avez pas pu ne pas les remarquer. Les Ultras Green sont les supporters les plus bruyants, les plus chantants, les plus colorés, bref, les meilleurs du basket français, et de loin. Leur président Julien Imbert témoigne.

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Vous fêtez cette semaine le cinquième anniversaire des Ultras Green. Qu’est-ce qui avait amené la création de ce groupe de supporters ?

En fait, on était chez les Eagles et suite à plusieurs désaccords on a décidé de créer un groupe différent. Donc au départ on était essentiellement des anciens Eagles, on va dire une trentaine. Je ne suis président que depuis l’année dernière aussi je ne sais pas combien on était exactement au départ mais depuis on a toujours été entre 100 et 130.

Quels sont les profils de vos membres ?

On a une majorité d’hommes, des gens de tous âges, des jeunes comme des plus anciens. La majorité vient de Limoges mais certains de Corrèze et de la Vienne. On a quelques expats de la région Rhône-Alpes qui se déplacent quand ils peuvent.

Avez-vous un site Internet qui permet aux membres les plus éloignés d’être connectés avec ce que vous faites ?

Le site internet n’est plus actif donc c’est sur facebook et twitter que l’on peut communiquer. Il y a des supporters du CSP un peu partout en France notamment avec une section en Ile-de-France mais qui n’est pas rattachée aux Ultras Green.

Votre objectif est d’être des supporters inconditionnels, de chanter, de crier, d’avoir des oriflammes, d’entraîner tout le public de Beaublanc, de vous déplacer dans les autres salles, tout en évitant tout débordement ?

On prône de supporter l’équipe dans les moments forts comme difficiles, et de se différencier avec nos animations. On en a une dizaine de fois dans l’année comme des tifos avec des feuilles de papier, de faire des dessins en vert et blanc. On fait ça sur notre bloc à nous ou sur toute la tribune de notre côté. On a beaucoup de matériel, des drapeaux, des écharpes, qui nous différencient des autres groupes. On a très peu de grosses caisses et de tambours contrairement à ce que l’on voit beaucoup en Pro A. Notre but c’est vraiment de chanter, de faire de la puissance vocale et non de faire du bruit avec ces instruments-là.

Ce sont des chants que vous avez récupéré des Eagles ou que vous avez tout recrés ?

Au départ, on avait surtout des chants des Eagles sachant qu’ils avaient été souvent faits par ceux qui sont devenus Ultras. Après, on s’est inspiré de ce que l’on a vu en Europe et en Amérique du Sud, des chants italiens, de clubs de foot que l’on a essayé d’adapter à notre façon. On a un chant de Naples, un autre de San Lorenzo en Argentine, des chants courants sur les stades de foot.

C’est aussi l’expérience accumulée lors des déplacements en Europe dans les années 80 et 90 ?

Bien sûr. Les anciens qui ont connu cette époque-là nous ont transmis ce passé, cette histoire de la coupe d’Europe, cette histoire de basket qui en France n’est pas énormément développé contrairement au Partizan, à la Grèce, à l’Italie où les groupes sont vraiment différents vis-à-vis de la France.

« On avait prévu d’aller à Vilnius mais le fait que le match a été avancé, on se retrouve avec des billets d’avion qui ne correspondent pas à l’heure du match »

Combien de fois dans une saison vous déplacez-vous ?

On essaye d’en faire le plus possible même si la Pro A c’est assez compliqué vis-à-vis des matches décalés en semaine, des horaires. On travaille ! Par exemple, aller un lundi soir à Strasbourg, c’est compliqué. Comme mercredi, le match a été décalé pour la retransmission sur SFR et c’est compliqué d’être à l’heure. On essaye de se déplacer un maximum mais je ne peux pas vous donner un chiffre exact. Le samedi soir, c’est beaucoup plus facile.

Et en coupes d’Europe ?

On a fait Berlin, Cantu, Vitoria. On va aller à Bilbao la semaine prochaine. On avait prévu d’aller à Vilnius mais le fait que le match a été avancé, on se retrouve avec des billets d’avion qui ne correspondent pas à l’heure du match. Il y a quinze jours, on a appris que le match passait du mercredi au mardi. On devait décoller le mercredi et rentrer le jeudi. On ne peut pas modifier nos billets d’avion, aussi du coup on n’ira pas.

Vous avez réussi à annuler vos billets et récupérer votre argent ?

Non. On avait pris Ryanair et dans les compagnies low cost les assurances d’annulation coûtent plus chères que les billets eux-mêmes. Les changements de jours et d’heures à cause des télés c’est problématique. Du coup on ne devrait faire que Bilbao, c’est le plus près. Il y a des endroits c’est aussi très compliqué de s’y rendre.

Vous avez un QG ou vous vous réunissez régulièrement ?

Oui, c’est un bar à côté de Beaublanc, à même pas 500 mètres, qui s’appelle Le Tonneau, on y est depuis la création même si ça a changé de propriétaire récemment. Quand on a créé les Ultras Geens, les Eagles avaient eux acheté un bar près de Beaublanc.

Vous entendez-vous bien avec les autres groupes de supporters ?

Il y a les Z’abonnés, mais c’est un groupe lambda, ils sont assis, ils ne chantent pas. On s’entend très bien avec les Phénix. Avec les Eagles… On n’a rien contre eux. Dans la salle, on est à l’opposé, chacun dans son coin. Les Phénix sont eux derrière un panneau.

« On aura plus de recul d’ici cinq ou six matches mais pour l’instant l’équipe nous plaît beaucoup »

Cette équipe du CSP 2017-18 vous plait-elle ?

Oui. On voit des choses que l’on ne voyait plus trop à Beaublanc : des joueurs qui se battent. Lors du premier match à domicile contre Chalon les joueurs se sont battus jusqu’à la fin, on a battu le champion en titre. On aura plus de recul d’ici cinq ou six matches mais pour l’instant l’équipe nous plaît beaucoup.

Vous avez exprimé quelques fois votre réprobation dans les années passées ?

Oh ! oui (rires). L’année dernière, une fois, on n’est pas venu, tout simplement. On a fait aussi des banderoles sur le ton de l’humour pour dire ce que l’on pense. Le pire pour les joueurs, c’est effectivement de boycotter le match surtout que l’on a un impact sur l’ambiance de Beaublanc et quand on n’est pas là, ça se ressent. Et même le coach Dule (Vujosevic) avait réagi en disant en conférence de presse qu’il espérait que l’on revienne car on avait manqué à Beaublanc.

C’est vous qui avez un effet d’entraînement sur toute la salle ?

Je ne vais pas être prétentieux en disant que c’est nous qui faisons tout. Les Eagles chantent aussi. Mais des retours, des commentaires que l’on a, c’est ce que l’on ressent.

C’est aussi une salle qui possède une caisse de résonnance formidable, qui incite à faire du bruit ?

Oui, il ne faut pas grand-chose pour que tout s’enflamme.

Demain, vous allez venir en cortège de votre QG jusqu’à Beaublanc ?

Tout à fait. On sera en cortège du bar au stade. On va chanter un peu et après on va rentrer dans le stade où on a prévu une grosse animation pour le début du match.

Vous allez proposer le plus grand tifo de l’histoire du basket français ?

On va essayer (rires). Sur le papier, oui, mais il y a toujours un risque que ça ne prenne pas, que les gens ne jouent pas le jeu.

Vous fournirez un morceau de carton à chaque spectateur ?

Je ne peux pas vous dire ce qui est vraiment prévu puisque c’est une surprise mais il y a plusieurs choses de réunies. Vous verrez !

Ça vous a demandé beaucoup de préparation ?

Ah ! oui. Ça a commencé début septembre. Il y a eu trois ou quatre sessions le dimanche soir de 20h à une heure du matin.

Qui détient d’après vous le record du plus grand tifo du basket français ?

Je pense que c’est nous qui l’avons fait ! Pour un match de coupe d’Europe, on avait mis des feuilles sur toute notre tribune avec une banderole. On en avait fait plusieurs, en fait. Là, ça va être un cran au-dessus. Une autre fois on avait mis des batelitos comme en Argentine. Chaque personne a un sac de papier, de pub ou de journal en petits morceaux, huit sur six, et au moment de l’entre-deux tout le monde le lance en même temps. On l’a fait plusieurs fois et la dernière fois qu’on l’a fait la mairie nous a gentiment interdit de le faire. Du coup, on ne le fera plus. C’était magnifique, c’est ce qui a le plus beau rendu. Même le président Forte avait fait une vidéo et il l’avait mis sur twitter.

Depuis les deux finales de playoffs, Strasbourg est-il devenu pour vous un adversaire particulier ?

Oui, on les appelle des losers. Ils ont énormément de défaites en finale du championnat de France. On trouve aussi qu’ils ont souvent un coup de pouce au niveau de l’arbitrage. Ce n’est pas un adversaire comme les autres. Pas au niveau de Pau qui reste l’adversaire suprême mais Strasbourg est derrière.

« Rémi Lesca et Antoine Eito ont droit à chaque fois à un accueil particulier »

Le 28 de ce mois, c’est justement la venue de Pau a Beaublanc. Ce sont deux événements rapprochés. Vous avez prévu quelque chose de spécial pour les Palois ?

Pour l’instant non. Je pense que l’on fera quelque chose mais le tifo prévu pour ce week-end a tellement pris de temps et tous les préparatifs à côté car il n’y a pas que ça. On ne s’est pas projeté plus que ça sur le match de Pau.

Comme on dit dans le sport, il faut être deux pour faire un match et on a l’impression aujourd’hui que vous êtes tout seul, qu’il n’y a pas d’équivalent à Pau ? Les joueurs sont très sensibles de venir à Limoges mais les supporters se sont refroidis au fil du temps ?

Complètement. Ça reste des fanfares, des tambours et des trompettes et qu’il n’y a pas trop de rivalité. A chaque fois que l’on va chez eux, on retourne la salle même s’ils essayent de nous couvrir avec une sono avec quatre fois plus de tambours que d’habitude. A chaque fois on se fait entendre comme il faut.

Qui sont vos têtes de turcs maintenant qu’il n’y a plus les frères Gadou et Freddy Fauthoux ?

On a (Rémi) Lesca (Levallois), qui a fait quelques sorties dans la presse et qui ne joue plus à Pau et Antoine Eito, qui joue maintenant au Mans, et qui ont droit à chaque fois un accueil particulier. Ce sont ceux qui nous ont provoqués. Tous les ans pratiquement les équipes repartent de zéro alors c’est sûr qu’il n’y a plus à Pau de joueurs comme on en a connu à l’époque.

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Vous fêtez cette semaine le cinquième anniversaire des Ultras Green. Qu’est-ce qui avait amené la création de ce groupe de supporters ?

En fait, on était chez les Eagles et suite à plusieurs désaccords on a décidé de créer un groupe différent. Donc au départ on était essentiellement des anciens Eagles, on va dire une trentaine. Je ne suis président que depuis l’année dernière aussi je ne sais pas combien on était exactement au départ mais on a toujours été entre 100 et 130.

Quels sont les profils de vos membres ?

On a une majorité d’hommes, des gens de tous âges, des jeunes comme des plus anciens. La majorité vient de Limoges mais certains de Corrèze et de la Vienne. On a quelques expats de la région Rhône-Alpes qui se déplacent quand ils peuvent.

Avez-vous un site Internet qui permet aux membres les plus éloignés d’être connectés avec ce que vous faites ?

Le site internet n’est plus actif donc c’est sur facebook et twitter que l’on peut communiquer. Il y a des supporters du CSP un peu partout en France notamment avec une section en Ile-de-France mais qui n’est pas rattachée aux Ultras Green.

Votre objectif est d’être des supporters inconditionnels, de chanter, de crier, d’avoir des oriflammes, d’entraîner tout le public de Beaublanc, de vous déplacer dans les autres salles, tout en évitant tout débordement ?

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Photos: Ultra Greens

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