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Kyle McAlarney (Orléans) : «Je n’ai jamais pensé gagner un dollar en jouant au basket »

Avec des pourcentages au tir proche de l’irréel (45% d’adresse à 3 points en moyenne en Pro A, 52% sur sa saison en Pro B), le shooteur orléanais sera l’un des joueurs à suivre de ce championnat version 2017-2018 de Pro B, la division où l’aventure a commencé pour lui en… Continue reading Kyle McAla

Avec des pourcentages au tir proche de l’irréel (45% d’adresse à 3 points en moyenne en Pro A, 52% sur sa saison en Pro B), le shooteur orléanais sera l’un des joueurs à suivre de ce championnat version 2017-2018 de Pro B, la division où l’aventure a commencé pour lui en France (Limoges). Après quatre saisons avec l’OLB à l’échelon supérieur, Kyle McAlarney a pris ses responsabilités et est finalement resté fidèle au poste. L’occasion de faire le point avec lui à l’aube de cette nouvelle aventure dans laquelle Orléans fera cette fois figure de favori.[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

Comment avez-vous vécu cette terrible relégation la saison dernière ?

La saison dernière a été la pire de ma carrière. J’ai sérieusement pensé arrêter le basket. Bien sûr, il y a eu beaucoup de facteurs négatifs. Ma blessure pendant deux mois et l’atmosphère autour de l’équipe étaient les deux plus gros. Je n’ai pas aimé cette saison au point de penser à changer de vie après avoir joué au basket tout ce temps.Vous avez dû recevoir des offres pour rester en Pro A ou d’autres ligues majeures. Pourquoi avez-vous choisi de rester à Orléans ?Oui, j’ai été attiré par l’idée de continuer en Pro A, mais j’ai décidé de poursuivre avec l’OLB pour plusieurs raisons. La première, c’est que j’étais sous contrat. Mais avec la descente du club en Pro B, je n’étais pas sûr que le club soit en mesure de supporter mon salaire. Il y avait aussi le côté familial. Rester à Orléans était la meilleure décision pour ma famille alors que je viens d’avoir une fille et que j’ai déjà un garçon. Au final, c’est une bonne opportunité de faire partie de cette équipe d’Orléans, et d’aider le club à repartir sur des bases solides. Je ne pense pas jouer au basket pour très longtemps encore, donc je veux passer du bon temps à le faire, et je sens que cette année va être belle. On construit l’OLB de demain en espérant que son futur soit le plus radieux possible, et on concentré là-dessus, sur cette nouvelle aventure.Le challenge « humain » a donc primé sur le sportif ?On peut dire ça. A la fin de la saison dernière, c’était en tout cas ce qui m’importait le plus, retrouver une équipe avec une bonne atmosphère. Je sais que certaines personnes ne comprennent pas pourquoi j’ai fait le choix de rester à Orléans en Pro B. Mais voici ma réponse : je me fiche de l’étiquette que les gens colleront à ma carrière. Tu sais, je suis un arrière qui vient de New-York, blanc, qui n’est pas très grand et pas si athlétique. Je n’ai jamais pensé gagner un dollar en jouant au basket et là je me retrouve dans ma 9e saison professionnelle, dont cinq avec le même club. Donc j’ai choisi de rester. Pour apprendre davantage sur moi, le jeu et la façon dont on construit une équipe. Je vois plutôt mon futur dans le coaching, donc cette saison devrait bien me servir. Enfin, je n’oublie pas que je faisais partie de l’équipe qui est descendue, je l’accepte.Vous voilà de retour en Pro B, cinq ans après. Quels vos souvenirs de cette première année en France et comment décririez-vous le basket qui se joue en Pro B ?Les souvenirs que je garde de la Pro B sont les meilleurs de ma carrière car j’ai gagné le championnat avec Limoges (victoire en finale contre Boulazac à Bercy le 16 juin 2012). Je me souviens des Playoffs plus que le reste. C’est physique, ça joue dur, et le style de jeu est parfois… imprévisible. Parfois, les joueurs font des coupes ou des moves qui ne sont pas très orthodoxes, et c’est déstabilisant quand tu es habitué au basket de haut-niveau, où il y a très peu de places pour l’improvisation. Les joueurs sont tellement expérimentés et intelligents qu’ils font le bon choix au bon moment, tout le temps. En Pro B ce n’est pas le cas, mais ça rend les choses encore plus difficiles si tu n’es pas concentré, en alerte sur toutes les situations. Il y a aussi la différence de taille entre la Pro A et la Pro B où les gabarits sont un peu plus petits.

« Un match où tu mets 7/7 au tir à 3 points, c’est très bien, mais finir 20 matchs à 45% d’adresse, c’est mieux. Les grands shooteurs à 3 points ne prennent pas juste des tirs, ils les mettent dedans »

Parlons de votre spécialité, le tir extérieur. A quoi ressemble votre routine ?Il n’y a pas de secret, j’ai des années et des années d’entraînement derrière moi, et j’ai toujours le sentiment de m’entraîner plus que n’importe qui. J’accorde beaucoup d’importances aux détails : la préparation, le placement des pieds, la façon d’attraper le ballon, et bien sûr de tirer. Quand tu me vois entrain de shooter, tu ne vois que la partie émergée de l’iceberg. Dans mon esprit, je travaille sur tellement de détails qu’il faudrait plus qu’une vie pour vraiment l’expliquer. C’est un art et une science. Je travaille ces choses tous les jours à travers des exercices que je me suis imposés au fil des années. Certains jours, je peux ne prendre que 150 shoots, placé juste sous le cercle, à me concentrer uniquement sur la technique. Je ne tire jamais juste pour tirer, il y a toujours un but derrière.Voir sa technique de shoot ici. Quelle est la première qualité qu’un sniper doit posséder ? La confiance en soi ou un goût acharné pour le travail ?Pour être un grand shooteur, tu dois bien sûr avoir une forte personnalité, et celle-ci se développe par la qualité et la façon dont tu travailles à l’entraînement. L’objectif premier doit être la cohérence, la constance. Un match où tu mets 7/7 au tir à 3 points, c’est très bien, mais finir 20 matchs à 45% d’adresse, c’est mieux. Les grands shooteurs à 3 points ne prennent pas juste des tirs, ils les mettent dedans. La confiance est aussi un facteur et personnellement je n’en manque pas. Je sais que je suis le meilleur tireur à 3 points, et cette assurance vient de ma façon de travailler à l’entraînement et de l’acharnement que j’y ai mis.Etes-vous satisfait de la façon dont l’équipe a été bâtie cette saison avec un nouveau coach, amateur de jeu rapide ?Je pense que pour ce niveau, le club a bâti la bonne équipe. On a beaucoup d’atouts en attaque mais on a aussi de la taille et et les qualités athlétiques pour être intraitables en défense. Il y a une mélange d’expérience et de jeunesse aussi. Et je suis aussi heureux au sujet du coach. Ça a été un vrai plaisir de jouer pour lui jusqu’à présent. Bien sûr, son style est super et agréable, mais ce sont ses ajustements et l’élaboration de ses systèmes de jeu qui font la différence. Il essaie de mettre ses joueurs dans la meilleure situation possible. Je note aussi qu’il a choisi de venir à Orléans malgré beaucoup de critiques et de controverses, comme moi.

[armelse]Comment avez-vous vécu cette terrible relégation la saison dernière ?La saison dernière a été la pire de ma carrière. J’ai sérieusement pensé arrêter le basket. Bien sûr, il y a eu beaucoup de facteurs négatifs. Ma blessure pendant deux mois et l’atmosphère autour de l’équipe étaient les deux plus gros. Je n’ai pas aimé cette saison au point de penser à changer de vie après avoir joué au basket tout ce temps. Vous avez dû recevoir des offres pour rester en Pro A ou d’autres ligues majeures. Pourquoi avez-vous choisi de rester à Orléans ?Oui, j’ai été attiré par l’idée de continuer en Pro A, mais j’ai décidé de poursuivre avec l’OLB pour plusieurs raisons. La première, c’est que j’étais sous contrat. Mais avec la descente du club en Pro B, je n’étais pas sûr que le club soit en mesure de supporter mon salaire. Il y avait aussi le côté familial. Rester à Orléans était la meilleure décision pour ma famille alors que je viens d’avoir une fille et que j’ai déjà un garçon. Au final, c’est une bonne opportunité de faire partie de cette équipe d’Orléans, et d’aider le club à repartir sur des bases solides. Je ne pense pas jouer au basket pour très longtemps encore, donc je veux passer du bon temps à le faire, et je sens que cette année va être belle. On construit l’OLB de demain en espérant que son futur soit le plus radieux possible, et on concentré là-dessus, sur cette nouvelle aventure. Le challenge « humain » a donc primé sur le sportif ?

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Photo: OLB

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