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Jean-François Reymond fait le bilan de ses huit années comme directeur du syndicat des joueurs

Jean-François Reymond à droite avec ses confrères européens. Après huit ans à la tête du syndicat des joueurs (SNB), Jean-François Reymond quitte le milieu du basket pour le rugby. L’occasion de faire un bilan avec celui qui a été au cœur de la vie du basket professionnel français. Chômage, turnover

Jean-François Reymond à droite avec ses confrères européens.

Après huit ans à la tête du syndicat des joueurs (SNB), Jean-François Reymond quitte le milieu du basket pour le rugby. L’occasion de faire un bilan avec celui qui a été au cœur de la vie du basket professionnel français.

Chômage, turnover des joueurs, rapport avec les agents, dopage, conflit FIBA-Euroleague, féminines, statistiques, passeports européens bidons, nous avons balayé un maximum de sujet d’actualité lors de cette interview fleuve qui est en trois parties à suivre.

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Y a-t-il à ce jour davantage de joueurs au chômage que les années précédentes ?

Je ne suis pas persuadé qu’en volume il y en ait eu plus que l’année dernière à la même période. On en avait beaucoup répertorié au début mais on savait que c’était des joueurs qui étaient en négociation et que ça allait se faire, mais sur la période août-septembre quand on a mis en place le camp, on avait à peu près le même nombre que l’année précédente. C’est difficile de comparer avec deux ou trois ans car on n’avait pas un site aussi opérationnel que celui d’aujourd’hui. Notre site actuel n’a que deux ans et il va encore évoluer d’ici la fin du mois, c’est ma dernière grosse mission avant de partir. Il y a aussi plein de gens qui s’inscrivent mais qui ne signalent pas s’ils retrouvent un club. Certains aussi ne s’inscrivent pas et il faut faire la liste un peu par nous-mêmes en regardant sur les différents sites. Il n’y a pas le même profil de joueurs qui est au chômage, c’est une certitude.

Vous voulez dire par-là qu’il y avait plusieurs internationaux sans clubs ?

Il y avait plus de jeunes qui sortent des centres de formation et qui n’ont pas trouvé de clubs malgré le camp de la LNB, etc. Eux, on les a rencontrés au mois de juin et ils se sont manifestés pour être sur la liste car il ne trouvait pas de clubs. Par exemple, Nicolas Hilaire a fait le camp LNB et derrière il n’a rien trouvé, il a signé en N2. Daryl Neree, qui a signé à Saint-Quentin en NM1, nous avait aussi demandé de le mettre dans la liste. Il y a aussi les effets un peu pervers de la loi de novembre 2015 sur la durée des contrats. Les clubs ont maintenant l’obligation de faire des contrats jusqu’au 30 juin et quelque part ils font tout pour décaler la date de début du contrat le plus tard possible dans la saison. C’est valable pour la LNB et la NM1. Ça joue aussi sur le fait que les mecs sont au chômage plus longtemps car les clubs leur disent que le contrat ne commencera que le 20 août ou le 30 septembre. Par exemple, cette année la date de reprise de Rouen, c’était aux alentours du 24 ou du 26 août. Ce qui veut dire que ces joueurs-là ont les a mis au départ dans notre liste de joueurs au chômage puisque leur contrat n’entrait en vigueur que le jour de la reprise de l’entraînement.

Mais mathématiquement comme il y a depuis deux saisons un poste de Joueur Non-Formé Localement par équipe en plus, cela fait un Joueur Formé Localement, donc généralement un Français, en moins ?

Mathématiquement, c’est vrai. On est en train de faire le compte précis du nombre de contrats, de JFL, de non JFL. Le deuxième problème c’est que les équipes de Pro A n’ont pas l’obligation d’avoir dix joueurs en contrat pro. Neuf c’est suffisant plus un jeune du centre de formation. Aussi il y a un pro en moins et c’est pénalisant. Des joueurs sur twitter comparaient avec l’Allemagne mais là-bas ils ont douze contrats pros et pas neuf. Aussi forcément en Allemagne les JFL entrent en compte dans ce surplus. Après jouent-ils ou pas ? C’est un autre point.

« Il y a des entraîneurs qui préfèrent jouer avec huit joueurs car ils ne veulent pas s’emmerder à faire jouer dix mecs. Cette stratégie-là a aussi ses limites, on le voit lors des matches de coupe d’Europe »

Il y a actuellement une Pro A à deux vitesses entre les clubs qui font une Coupe d’Europe avec des formules qui impliquent beaucoup de matches et les autres qui n’ont qu’un match par semaine. Et donc les coaches de ces équipes-là n’ont peut-être pas intérêt à avoir trop de pros pour éviter les difficultés de gestion du temps de jeu ?

Entièrement d’accord. La disparité entre les équipes est devenue énorme. J’étais à Châlons l’autre jour et j’ai discuté avec Romain Duport. Il me disait que la saison où il était à Strasbourg et qu’ils ont fait la finale l’Eurocup (2015-16), ils ont fait quasiment 80 matches dans l’année, avec la finale de la Leaders Cup, du championnat, les matches de prépa. A la fin, tu es rincé. Hier, Romeo Travis (Le Mans) tweetait : « on fait neuf mois de saison, 34 matches de saison régulière et la NBA c’est sept mois de saison et 82 matches. » Il a raison sur le fond mais il oublie qu’il n’a pas de coupe d’Europe et que ceux qui la font sont déjà au taquet en terme de matches. Effectivement, il y a deux vitesses mais Le Portel a deux matches par semaine et ce n’est pas pour autant qu’ils ont douze mecs. Il y a des entraîneurs qui préfèrent jouer avec huit joueurs car ils ne veulent pas s’emmerder à faire jouer dix mecs. Cette stratégie-là a aussi ses limites, on le voit lors des matches de coupe d’Europe. J’ai eu la chance d’aller au Final Four de l’Euroleague avec un pote ancien basketteur qui gère le Décathlon d’Istanbul et qui est abonné au Fener. Il m’a dit « Pero Antic, il n’a pas joué une minute de l’année, même quand ils étaient à +20, +30 » Pourtant il est un joueur majeur à 300 ou 400 000 dollars l’année. Et là, pour la finale de l’Euroleague, le jour J, quand le coach en a besoin, et ce coach (Zeljko Obradovic) c’est une légende, il rentre, joue 15 minutes, et fait la différence.

Il accepte ça aussi parce qu’il gagne 300 ou 400 000 dollars…

Bien sûr !

En reprenant la liste des chômeurs, il y a un cas qui interpelle, c’est celui de Mickaël Pietrus. Il est toujours sur le marché ?

On l’a mis mais ça reste un point d’interrogation. Quand j’irai voir les joueurs de Levallois, je demanderai à Flo (NDLR : son frère). Quand il est parti de Nancy il voulait encore jouer au basket. Il s’est entraîné avec Garonne. Peut-être que l’on se trompe. Il ne nous a pas appelés. On a souhaité inviter tous nos joueurs adhérents au camp des joueurs au chômage et comme il avait payé sa cotisation, il a bénéficié d’une invitation. On a pris ceux qui ont répondu en premier ou qui ont répondu tout court.

Que font généralement les joueurs sans clubs ? Ils attendent un coup de fil de leur agent ? Ils s’entraînement ? On en a vu plusieurs à la Hoops Factory. Ils entament des reconversions ?

Il y a les deux. Généralement ils continuent de s’entraîner. Par exemple, Ali Traore s’entraîne trois fois par semaine avec le préparateur physique que l’on avait pour le camp. Des joueurs s’entraînent avec des équipes comme Armand Charles dont la compagne est basketteuse dans le Nord et il s’entraîne avec des équipes du coin. Des mecs commencent à réfléchir sur leur formation, reconversion. Il y en a un qui fait une demande de financement via le fond social. Il y a tous les profils et c’est pourquoi notre camp n’est pas du tout orienté que basket. On veut que les mecs se posent les bonnes questions. Une période de chômage c’est une période pour réfléchir sur soi-même. On leur a proposé plein d’ateliers. On a fait intervenir Benoît Dujardin sur le personal branding. On a fait des entretiens obligatoires avec quelqu’un pour le bilan de compétence. On a fait une évaluation du projet pro. On a fait intervenir le psychologue du sport dans le cadre du tournoi de Brest car je voulais que l’on travaille sur la cohésion de groupe et aussi c’est bien de leur montrer autre chose. Le basket, j’ai envie de dire que c’est anecdotique par rapport au reste. On voulait les sortir d’un cadre club. On n’est pas un club, on est l’équipe du Syndicat des Joueurs. Ça me fait vraiment ch… et je leur dirai en temps et en heure, j’ai vu passer un mail des mecs de Quimper, que l’on a joué le dimanche après une semaine de stage, et qui se plaignaient du niveau de jeu de l’équipe. Franchement, le mec qui a écrit ça, je le retiens car c’est dégueulasse de comparer une équipe qui a une semaine de prépa dans les jambes et une autre qui en a cinq, quand bien même elle n’a pas son coach, et de cracher sur les joueurs qui ont le niveau N2, N3. Ils sont dans une situation difficile…

Ils ont besoin d’être aidé par tous…

Qu’un mec de club, de Quimper, et je le dis bien de Quimper à dessein, soit capable d’écrire ça, c’est dégueulasse et ça n’aide pas le basket. Je ne serais pas parti du SNB, je l’aurais dit pareil. Effectivement on a pris une doudoune le dimanche mais les mecs n’ont pas lâché. Ils avaient des niveaux de pratique différents, ils se sont entraînés, ils ont donné. Je l’ai vraiment en travers car on nous a demandé de monter une équipe pour faire un tournoi, ce qui n’était pas du tout prévu au départ. On a fait deux entraînements « collectifs » pour mettre en place quelque chose, que les mecs soient un peu indulgents ! S’il n’est pas content, il a qu’à jouer contre une équipe d’Euroleague !

Les deux camps pour les joueurs sans clubs, l’un organisé par la LNB en juin et l’autre par le SNB à la reprise ont-ils un effet direct sur les emplois ?

Je pense surtout qu’ils sont très complémentaires. On a bien travaillé avec les salariés de la ligue pour l’organisation du camp de la LNB notamment Mathieu Desvallois et Charles Paillette, qui n’est plus là depuis. Pour avoir le plus de joueurs possibles, les aider pour appeler les agents qui ne voulaient pas laisser partir leurs joueurs, etc, expliquer aux gamins quand on va dans les centres que c’est important. Je suis toujours déçu du nombre d’entraîneurs qui au final viennent et qui participent aux trois jours du camp LNB. Ils viennent un, deux jours et tu en entends dire « on ferait mieux de faire ça en semaine, le week-end, ça ne nous arrange pas. » Si tu n’as pas envie de voir des joueurs, reste chez toi ! Les gamins sont scolarisés, il n’y a pas que le basket dans leur vie quand ils ont dix-huit ans ! Et puis combien d’entraîneurs regardent le championnat espoir quand bien même avec Kmotion, je ne crois pas qu’il y en ait des masses. La ligue a aussi bien joué le jeu en disant aux gamins qui ne trouvaient pas de clubs qu’il y avait un deuxième camp au mois de septembre fait par le SNB, qui peut vous apporter une exposition différente. Ce n’est pas du tout en concurrence.

« On a l’impression que lorsqu’on recrute un Américain, on jette une pièce en l’air. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, il y a bien un agent qui va m’en proposer un autre »

Estimes-vous que trop de clubs changent encore très vite de joueurs surtout étrangers après seulement quelques semaines de championnat ?

J’ai un point de vue SNB et Jeff Reymond. Le point de vue du SNB c’est que les pigistes médicaux c’est le drame absolu du basket. Oui, on peut remplacer des joueurs qui sont blessés mais pas autant. Vous ne devez pas utiliser cette possibilité de recruter des mecs en plus pour se défausser vis-à-vis d’un recrutement qui aurait été mal fait. Aujourd’hui, ça permet de gommer l’aléas sportif. Or quoiqu’il arrive il y aura de l’aléas sportif dans le sport ! Par essence le sport c’est inégal avec des gens qui gagnent et des gens qui perdent. Ce n’est pas en mettant des règles comme ça que l’on va mettre de la visibilité à notre sport. 64% de turnover en moyenne sur les équipes LNB, JFL et NJFL, sur les trois dernières saisons, c’est dramatique. On a l’impression que lorsqu’on recrute un Américain, on jette une pièce en l’air. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, il y a bien un agent qui va m’en proposer un autre. C’est dégueulasse car on fait miroiter des choses aux Américains et après on les dégage comme des merdes. J’ai le cas dans un club de NM1, c’est hallucinant comment ils sont en train de dégager un joueur. C’est quel respect pour les gens ? Pareil en pro dans certains clubs. Je me dis que quand tu es Américain, il faut avoir le cœur bien accroché surtout dans un pays où tu ne connais personne. Le SNB n’est pas favorable à autant de pigistes. Ça gâche le travail des entraîneurs qui ne font plus leur travail de recrutement, de positionnement. Ça détruit totalement la stratégie de club. Ça vient du fait que tous les clubs ont un seul objectif c’est d’être champion de France mais il n’y en a qu’un qui arrive. Certaines équipes devraient avoir d’autres projets car ils ne sont pas dans des marchés où gagner le championnat ça va les aider. Le pire exemple et j’en suis très triste, c’est ce qui s’est passé à Strasbourg l’année dernière. A titre personnel, ce que j’ai vu avec (Henrik) Dettmann, un grand coach, qui se fait dégager après cinq matches, tu te dis que le projet n’a aucune place. Comment peut-on le virer alors qu’il n’a pas fait la prépa ? Je suis triste car ça valorise le fait que notre championnat n’est fait que de turnovers que ce soit chez les entraîneurs et les joueurs. Je crois au projet de Martial Bellon, il a mis en place des choses incroyables pour son club en terme de structuration, mais derrière au niveau du sportif ça fait mal au basket.

D.J. Cooper (FIBA Europe)
« Qui fait du scouting dans les clubs à part Vincent Loriot au Mans et un peu Arnaud Marius à Gravelines ? Moi, je n’en connais pas »

A l’inverse, n’êtes-vous pas choqué que DJ Cooper puisse demander à son agent de partir de Gravelines après seulement quatre journées car il n’a plus envie de jouer dans l’équipe alors qu’il a un très gros contrat de deux ans ? Ça vous est déjà arrivé ?

Depuis que je suis au SNB, non, mais D.J. Cooper avait déjà refusé un contrat à Limoges pendant l’été et finalement il le signe à Gravelines. Si l’on revient à la question du recrutement, du turnover de joueurs… Quand tu recrutes D.J. Cooper, un super joueur, tu sais comment il est. J’ose espérer que tu sais comment il est parce que tu as au moins pris le temps d’appeler Eric Bartecheky pour lui demander comment ça s’est passé à Pau et coach Mitrovic pour savoir comment c’était à Monaco. C’est aux coaches de savoir comment les mecs sont humainement. C’est quand même un gars qui est dans le championnat depuis trois ans donc a priori tu sais à quoi tu t’attends. Mon analyse perso de huit ans de SNB, de la tournée des clubs, c’est la question de la structuration des clubs. Comment est utilisé l’argent ? Il va avant tout dans la masse salariale. Je ne vais pas m’en plaindre, les joueurs sont bien payés mais quand je vais dans un club où l’on me dit qu’il n’y a pas un kiné à temps complet, il vient deux fois par semaine, que l’on est obligé de pleurer pour avoir des rendez-vous. Une équipe de Pro A ! Au lieu de prendre 15 000 pigistes, il vaut mieux se dire « cette année, on fera avec 12 contrats maxi et la différence dans le budget on la mettra sur le renforcement du staff. » C’est important d‘avoir quelqu’un qui voit des matches, qui fait du scouting. Qui fait du scouting dans les clubs à part Vincent Loriot au Mans et un peu Arnaud Marius à Gravelines ? Moi, je n’en connais pas.

Certains clubs parlent de « cellule de recrutement » mais qu’est-ce que cela recouvre ?

Les cellules, c’est tout petit donc elles sont certainement bien cachées ! Dans la définition du projet club, pour moi c’est hyper important au moment où tu grandis. Qu’est-ce que tu fais avec ton argent ? Il y a encore beaucoup de gens qui croient que progresser c’est uniquement grâce au sportif. Pas que…

Thierry Rupert (LNB)
« Je veux vraiment saluer c’est leur engagement sans faille quand des joueurs ou leurs familles étaient dans la merde »

D.J. Cooper demeure finalement en France en retournant à Monaco. Qu’en pensez-vous ?

C’est très bien pour lui qu’il ait re-signé en France, il a retrouvé un club. C’est bien pour le championnat que l’on ait le meilleur joueur du championnat de la saison dernière qui reste. Je ne porte pas de jugements de valeur sur les joueurs et leur comportement. On est là pour les défendre et peu importe leur attitude. Une chose que m’a fait comprendre ce boulot-là : comme pour les avocats, c’est parfois difficile de défendre des gens qui ont commis des choses qui peuvent être parfois sanctionnables mais en même temps, je ne suis pas là pour les juger, pour prendre parti, je suis juste là pour les défendre. J’ai eu plein de discussions avec Georgi Joseph sur ce sujet-là qui m’ont fait prendre conscience de plein de choses. Quand au début des visites de clubs on parlait de la nécessité de prendre des assurances complémentaires, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire de parallèles entre comment moi je voyais la carrière d’un basketteur et comment eux la voyait. Ma logique n’est pas forcément la leur. Ça, je l’ai appris au fil du temps, à mesure que les joueurs passent en commission de discipline pour tout et n’importe quoi et ça m’a fait beaucoup progresser. Et quand je vais partir d’ici, personne ne pourra me dire que j’ai laissé tomber un mec. J’en suis fier.

Le pire des criminels doit être défendu…

Et on n’a pas à faire avec des criminels ! On a des gens qui font plutôt bien leur travail. Ça demande des aptitudes, une attitude de travail, un esprit de compétition incroyable pour être jugé en permanence sur ses performances. Ce que je veux vraiment saluer c’est leur engagement sans faille quand des joueurs ou leurs familles étaient dans la merde. Je pense à Thierry (Rupert), à Pape (Badiane), à Jonathan Bourhis, qui sont disparus et dont les familles sont passées par des moments très pénibles. A chaque fois que l’on a sollicité les joueurs du championnat pour aider, venir à un match à Poissy, faire des T.shirts pour Thierry afin de rappeler qu’il est mort il y a trois ans, ils ont été impliqués. Je sais que la situation de Jonathan Jeanne fait beaucoup parler les mecs dans les vestiaires. Les sportifs sont aussi des hommes pour qui j’ai beaucoup de respect. Je suis hyper fier de leur engagement.

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Y a-t-il à ce jour davantage de joueurs au chômage que les années précédentes ?

Je ne suis pas persuadé qu’en volume il y en ait eu plus que l’année dernière à la même période. On en avait beaucoup répertorié au début mais on savait que c’était des joueurs qui étaient en négociation et que ça allait se faire, mais sur la période août-septembre quand on a mis en place le camp, on avait à peu près le même nombre que l’année précédente. C’est difficile de comparer avec deux ou trois ans car on n’avait pas un site aussi opérationnel que celui d’aujourd’hui. Notre site actuel n’a que deux ans et il va encore évoluer d’ici la fin du mois, c’est ma dernière grosse mission avant de partir. Il y a aussi plein de gens qui s’inscrivent mais qui ne signalent pas s’ils retrouvent un club. Certains aussi ne s’inscrivent pas et il faut faire la liste un peu par nous-mêmes en regardant sur les différents sites. Il n’y a pas le même profil de joueurs qui est au chômage, c’est une certitude.

Vous voulez dire par-là qu’il y avait plusieurs internationaux sans clubs ?

Il y avait plus de jeunes qui sortent des centres de formation et qui n’ont pas trouvé de clubs malgré le camp de la LNB, etc. Eux, on les a rencontrés au mois de juin et ils se sont manifestés pour être sur la liste car il ne trouvait pas de clubs. Par exemple, Nicolas Hilaire a fait le camp LNB et derrière il n’a rien trouvé, il a signé en N2. Daryl Neree, qui a signé à Saint-Quentin en NM1, nous avait aussi demandé de le mettre dans la liste. Il y a aussi les effets un peu pervers de la loi de novembre 2015 sur la durée des contrats. Les clubs ont maintenant l’obligation de faire des contrats jusqu’au 30 juin et quelque part ils font tout pour décaler la date de début du contrat le plus tard possible dans la saison. C’est valable pour la LNB et la NM1. Ça joue aussi sur le fait que les mecs sont au chômage plus longtemps car les clubs leur disent que le contrat ne commencera que le 20 août ou le 30 septembre. Par exemple, cette année la date de reprise de Rouen, c’était aux alentours du 24 ou du 26 août. Ce qui veut dire que ces joueurs-là ont les a mis au départ dans notre liste de joueurs au chômage puisque leur contrat n’entrera en vigueur que le jour de la reprise de l’entraînement.

Mais mathématiquement comme il y a un poste de Joueur Non-Formé Localement par équipe en plus, cela fait un Joueur Formé Localement, donc généralement un Français, en moins ?

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