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Interview Damien Inglis : « Je ne suis pas loin de revenir à mon meilleur niveau »

Sans club après avoir quitté l’équipe de Capo d’Orlando après seulement 7 matchs, toutes compétitions confondues, Damien Inglis (2,06m, 22 ans) a répondu à nos questions à la Hoops Factory après sa séance d’entraînement, aux côtés des internationaux sénégalais Maleye Ndoye et Antoine Mendy et encadr

Sans club après avoir quitté l’équipe de Capo d’Orlando après seulement 7 matchs, toutes compétitions confondues, Damien Inglis (2,06m, 22 ans) a répondu à nos questions à la Hoops Factory après sa séance d’entraînement, aux côtés des internationaux sénégalais Maleye Ndoye et Antoine Mendy et encadré par Joseph Gomis.

Cet ancien pensionnaire de l’INSEP qui n’a passé qu’une saison en Pro A à la Chorale de Roanne et qui assez méconnu du public français est notamment revenu sur son parcours, les raisons de son départ de Capo d’Orlando ou encore sur son expérience américaine.

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Tout d’abord que s’est-il passé en Italie pour que vous quittiez le club aussi tôt ?

Contrairement à ce que les gens pensent, il ne s’est pas vraiment pas passé quelque chose. Ce n’était pas la bonne combinaison. Je pouvais faire ce que je voulais, mais ce n’était finalement pas ce que je cherchais en revenant en Europe. Ce n’était pas l’organisation que je cherchais, mais on s’est quitté à l’amiable ! Il n’y a pas eu de problème, ils ont tout à fait compris. Le club s’éclate en Champions League donc je pense que tout va bien des deux côtés (NDLR: en 4 matches de BCL, Damien Inglis a tourné à 11,5 points à 42,1% aux tirs, 4,0 rebonds et 2,8 passes).

Pourquoi avoir choisi ce club-là ?

Le projet, sur le papier, m’intéressait. Ils ont su me convaincre avec la Champions League et avec l’équipe qu’ils montaient. Sur place c’était bien ça, mais ce n’était pas la bonne combinaison. Je n’étais pas à l’aise avec le plan et les systèmes du coach donc on a décidé de se quitter à l’amiable.

« Evan Fournier est parti à Nanterre ce qui a fait qu’une place s’est libérée pour moi à l’INSEP. J’y suis arrivé à 14 ans, avec un an d’avance. »

Avez-vous eu d’autres propositions avant de signer en Italie ?

Oui… J’avais des meilleures offres, mais sur le moment, par rapport à ce que je voulais vraiment, je trouvais plus mon compte à Capo d’Orlando, mais j’ai signé parce que, comme je l’ai dit, le projet qui m’a été présenté était parfait.

Quel est votre objectif pour la suite de la saison ? Trouver un club le plus rapidement possible ?

Avec mon agent et ma famille, on travaille sur un plan en ce moment. Trouver un club le plus rapidement possible, oui, mais pas n’importe lequel. On y travaille, on a des pistes. Pour l’instant mon job consiste plus à rester en forme et à m’entraîner. Je laisse mon agent s’occuper du dossier extra-basket. On verra où j’atterris, mais dans l’idéal le but serait plutôt de rester en Europe je pense. On verra comment tout ça évolue.

Pour revenir au début de votre carrière, vous n’avez passé qu’une seule saison en Pro A avant de vous faire drafter, on ne vous connaît donc pas bien ici, quel a été votre parcours ?

Je suis originaire de la Guyane, j’ai commencé là-bas au Pôle Espoirs. Je suis arrivé à l’INSEP à 14 ans, donc avec un an d’avance. Evan Fournier est parti à Nanterre ce qui a fait qu’une place s’est libérée pour moi. J’ai passé quatre ans à l’INSEP et je suis arrivé à Roanne. Je me suis éclaté là-bas, malheureusement le club est descendu en Pro B donc ce fut une première expérience un peu compliquée en Pro A. Derrière je me suis fait drafter, je suis parti trois ans aux Etats-Unis entre Milwaukee, Canton et New York, et maintenant je suis de retour en Europe.

« La NBA, c’est l’expérience d’une vie »

Pourquoi avoir choisi Roanne en sortant de l’INSEP ?

Le projet était parfait ! Je voulais aussi tester la méthode serbe. Le coach à l’époque était Luka Pavicevic et je voulais essayer l’expérience avec un coach des pays de l’Est. Je pense que c’est d’ailleurs un peu ce qui me manquait à l’époque, de la discipline. C’est ce qu’il a su m’apporter. J’étais bien là-bas, j’ai bien travaillé et le projet était parfait.

Vous étiez à Roanne avec Guershon Yabusele qui est aujourd’hui en NBA, êtes-vous toujours en contact ?

Moins, mais on est de la même génération. On ne se parle pas autant qu’avant. On n’est pas trop en contact, mais quand on s’attrape, c’est toujours aussi cool.

Comment s’est passé la draft ?

J’étais blessé en arrivant là-bas donc c’était compliqué sur le moment. J’étais stressé parce que je ne savais pas trop ce qui allait se passer. J’étais prévu pour être sélectionné plus haut. Je me suis blessé avant mes workouts, ce qui fait que je n’ai même pas eu l’opportunité de me montrer sur place. Mes workouts étaient prévus pour la dernière semaine avant la draft. On avait prévu des rendez-vous avec cinq équipes. On ne voulait pas passer devant 15 ou 20 équipes alors on en avait visé 5 et Milwaukee en faisait partie. C’était prévu que j’arrive beaucoup plus haut que 31e à la Draft.

Ensuite c’est la NBA, comment s’est passé votre aventure là-bas ?

C’était énorme ! C’est magique. Je souhaite à tout jeune basketteur de viser la NBA. C’est quelque chose à vivre. C’est l’expérience d’une vie, ça permet d’ouvrir les yeux sur énormément de choses. Je suis arrivé très jeune alors ça permet de se former un vrai caractère, celui que j’ai maintenant. C’est vraiment marquant, pas seulement une chose, c’est un tout. Ce dont je me sers le plus à l’heure actuelle c’est la vision et l’éthique de travail à l’américaine. C’est vraiment ce que j’ai retenu.

Pensez-vous que ça aurait été différemment en NBA si vous n’aviez pas été blessé ?

Carrément ! Si je n’avais pas eu… ah mais complètement ! J’ai joué des matchs, j’ai fait mes matchs, j’ai fait des stats et quand je me suis blessé je me suis perdu dans la rotation. Quand je suis revenu, j’étais loin dans la rotation, j’ai dû me battre pour retrouver des minutes. C’était compliqué parce que ça s’est passé en pleine saison, il y avait Jabari Parker, il y avait Giannis Antetokounmpo. C’était compliqué sur mon poste, très compliqué.

En parlant de Giannis Antetokounmpo, vous attendiez-vous à ce qu’il explose comme ça ?

Je ne m’y attendais pas, mais je le voyais venir. C’est un acharné de travail et à Milwaukke, Jason Kidd l’exploite parfaitement. A l’entraînement on travaillait pour nous, mais aussi énormément pour lui parce que lui c’était nous. On travaillait vraiment sur le potentiel et même en dehors de l’entraînement. On travaillait énormément ensemble. Je le voyais venir parce que quelqu’un qui travaille autant, qui est autant entouré que lui, il n’a pas trop d’autre choix que de réussir.

Jouer pour Jason Kidd, c’est comment ?

C’était vraiment fun ! C’était dur parce qu’il est vraiment exigeant ! Il est très dur comme coach, mais il est juste dans le sens où si les choses doivent être plus dures, elles seront plus dures. C’est un joueur à la base donc il sait parfaitement ce que c’est. Il sait ce que c’est tout le travail qu’on donne, à l’entraînement ou en dehors. C’était énorme d’avoir Jason Kidd comme coach.

Parlez-nous un peu de votre blessure…

J’ai eu une fracture de fatigue à la cheville, mon os s’est cassé. Je suis rentré en France, je me suis fait opérer une première fois. J’ai eu besoin de six mois de convalescence. Quand je suis revenu aux Etats-Unis, ma cheville n’était toujours pas guérie donc j’ai subi une deuxième opération à la même cheville. Cette fois c’était la grosse opération, ils m’ont mis 4 vis, une plaque et ils sont partis prendre de la chair dans mon estomac… pas mal de choses. J’ai eu besoin de 18 mois pour revenir. Le plus important c’est que maintenant je suis sur pied, je suis très en forme. Ca m’a pris du temps pour revenir au niveau.

Quel bilan tireriez-vous de vos trois années aux Etats Unis sur le plan sportif ?

Apprentissage. C’est le moment que je retiendrais. Je ne suis pas actuellement là où j’aimerais être, mais je suis content de l’avoir vécu. Je me sers de ce que j’ai appris là-bas et maintenant je me prépare pour la suite.

« Je ne suis pas loin de revenir à mon meilleur niveau ! »

Selon vous, quel joueur de basket êtes-vous ?

Je suis un joueur polyvalent. Je suis un défenseur. Quand je joue, je me défie d’arrêter le joueur qui est en face de moi. En attaque je suis assez polyvalent. Depuis un an, un an et demi je travaille vraiment sur la polyvalence de mon jeu. C’est-à-dire tir extérieur, rebond, dribble, passe… un peu tout.

Que vous manque-t-il, selon vous, quels axes devez-vous travailler pour vous imposer ?

Justement, quant on est polyvalent on n’a pas de point fort, on se doit d’être bon dans tous les secteurs. Il y a beaucoup de choses que je fais très bien, mais il me manque de tout ! Je dois progresser dans tout ce que je sais déjà faire pour être le meilleur joueur possible et pouvoir m’imposer en Europe dans un premier temps.

Vous êtes encore jeune, votre objectif est de retrouver la NBA ?

Carrément ! Comme tu as pu le voir ce matin, je me prépare. C’est tout ce que je peux faire, il faut juste que je tombe dans la bonne organisation.

On peut voir que vous travaillez actuellement avec Jo Gomis, qu’a-t-il de particulier ?

Avant tout, il comprend. Avant même que j’aille le voir pour lui exposer ce que je voulais, il m’a dit exactement ce que je voulais faire. Il savait déjà ce que je voulais faire. C’est un mec, sa carrière on la connaît, mais ce qu’il fait c’est top. On se comprend vraiment bien et je ne suis pas loin de revenir à mon meilleur niveau !

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Tout d’abord que s’est-il passé en Italie pour que vous quittiez le club aussi tôt ?

Contrairement à ce que les gens pensent, il ne s’est pas vraiment pas passé quelque chose. Ce n’était pas la bonne combinaison. Je pouvais faire ce que je voulais, mais ce n’était finalement pas ce que je cherchais en revenant en Europe. Ce n’était pas l’organisation que je cherchais, mais on s’est quitté à l’amiable ! Il n’y a pas eu de problème, ils ont tout à fait compris. Le club s’éclate en Champions League donc je pense que tout va bien des deux côtés.

Pourquoi avoir choisi ce club-là ?

Le projet, sur le papier, m’intéressait. Ils ont su me convaincre avec la Champions League et avec l’équipe qu’ils montaient. Sur place c’était bien ça, mais ce n’était pas la bonne combinaison. Je n’étais pas à l’aise avec le plan et les systèmes du coach donc on a décidé de se quitter à l’amiable.[/arm_restrict_content]

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Photo : BCL

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