Aller au contenu

Affluences dans les salles : L’Europe grimpe, la France stagne

Euroleague, ligues espagnoles et allemandes, tout le monde est en forte croissance au niveau des affluences de ces dernières années. La Pro A stagne.

Euroleague, ligues espagnoles et allemandes, tout le monde est en forte croissance au niveau des affluences de ces dernières années. La Pro A stagne.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

D’après les chiffres publiés par Eurohoops, la moyenne de spectateurs en Euroleague est de 8 319 après 9 des 30 journées au programme. Cinq équipes dépassent la barre des 10 000 spectateurs et on s’aperçoit que le canard boiteux est le FC Barcelone, dernier de la classe avec 5 356 unités. Deux explications possibles : 1- Le Palau Blaugrana, édifié en 1971, rénové en 1994, et d’une capacité de seulement 8 250 sièges n’est plus adapté aux exigences du XXIe siècle. 2- Contrairement à ce que laisse croire un effectif rutilant, le basket n’est pas aussi populaire que ça dans la capitale de la Catalogne et il n’est en fait qu’une « danseuse » de la section football.

Il faut aussi nuancer l’impact populaire de chaque club en fonction du prix des places et du pouvoir d’achat dans la ville. Eurohoops avait effectué une étude intéressante à ce sujet la saison dernière.

La saison dernière, justement, l’affluence moyenne s’était située à 8 472 spectateurs, playoffs inclus, ce qui représentait en un an une augmentation de 5,3%. De quoi en conclure que la réduction à 16 équipes avec un système de matches aller-retour en saison régulière a été bénéfique.

Aucune ligue européenne d’un sport collectif indoor ne peut concurrencer les affluences en Euroleague. De la même manière que l’Euroleague fait encore moitié moins que la NBA (17 884) laquelle affiche un taux de remplissage exceptionnel de 94% avec 41 matchs à domicile. Le tout avec un billet moyen proposé à 84 dollars soit un peu plus de 70 euros. C’est encore très, très loin l’Amérique.

Moins de 6 000 spectateurs il y a neuf ans

Pour démontrer que les temps ont changé en Euroleague, il suffit de se replonger neuf ans en arrière. Le site BallInEurope avait calculé que la moyenne de spectateurs se situait alors à 5 970 pour 24 équipes mais à l’époque le nombre de matches joués par chacune était moindre. C’est l’Alba Berlin qui menait la danse (11 263 spectateurs). D’où la question au passage : pourquoi ce club ne fait-il pas partie des franchises actuelles ? Nancy (9e, 5 628) et Le Mans (14e, 4 840) n’étaient pas à la rue. Aujourd’hui, comme le Barça, les deux clubs français le seraient d’autant plus qu’il est très difficile de maintenir de bonnes affluences quand l’équipe traîne en queue de peloton.

Il est intéressant aussi de savoir ce que représente cette affluence moyenne en Euroleague comparée à l’histoire de la NBA. C’est ainsi que l’on s’aperçoit que c’est en 1978-79 que les Atlanta Hawks affichaient une moyenne inférieure. Que depuis 1972-73 les Boston Celtics ont dépassé chaque saison la barre des 10 000. Le cas le plus intéressant est celui des Chicago Bulls qui se contentaient de 6 365 pékins en 1983-84 contre 11 887 la saison suivante. Grâce à qui ? Au rookie Michael Jordan. Les Bulls en sont désormais à 19 974.

Toujours au petit jeu des comparaisons, l’affluence en Pro A est de 3 559 spectateurs. Celles de cinq clubs (Nanterre, Châlons-Reims, Hyères-Toulon, Monaco et Levallois) est inférieure à 2 500 ce qui -il faut l’écrire- est médiocre.

En plongeant dans les archives, on s’aperçoit que la progression est faible depuis quinze ans puisque cette moyenne était de 3 383 en 2002-03. Dans Le Livre Blanc commandé par la ligue en juillet 2004, il était (déjà) écrit :

« les affluences en France stagnent ou régressent légèrement sur ces dernières années. » Face aux grandes ligues d’alors (Espagne, Italie, Allemagne, Grèce), il était fait le constat que : « la France ne se distingue ni par la capacité (plus faible capacité moyenne, pas de salle de plus de 8 000 places) ni par la qualité générale de ses salles. »

Rien n’a évolué en 2017, on en est toujours au stade des intentions. On peut se rassurer en se disant que le hand est toujours à la traîne puisqu’avec un taux de remplissage général de 82% (hors délocalisations) l’affluence moyenne en LNH est de seulement 2 403 spectateurs.

A l’époque (2002-03), l’ACB espagnole pointait à 5 834 spectateurs en moyenne. Elle est montée la saison dernière à 6 410 avec cinq clubs à plus de 8 000 : Vitoria, Madrid, Bilbao, Estudiantes et Valence. Là aussi le Barça est à la traîne (14e) avec 4 285.

Pau, numéro 1 en France (5 707) ne serait que 9e en ACB. A l’inverse, Manresa, bon dernier en Espagne (3 985) se positionnerait au 7e rang en France.

Quant à la ligue allemande, en 2003, elle en était à 3 243 spectateurs donc moins que la Pro A. Elle est montée sans bruit à 4 574 avec un taux de remplissage de 88,8%.

Quand on est Français et qu’on lit ça, on se sent tout petit.

[armelse]

D’après les chiffres publiés par Eurohoops, la moyenne de spectateurs en Euroleague est de 8 319 après 9 des 30 journées au programme. Cinq équipes dépassent la barre des 10 000 spectateurs et on s’aperçoit que le canard boiteux est le FC Barcelone, dernier de la classe avec 5 356 unités. Deux explications possibles : 1- Le Palau Blaugrana, édifié en 1971, rénové en 1994, et d’une capacité de seulement 8 250 sièges n’est plus adapté aux exigences du XXIe siècle. 2- Contrairement à ce que laisse croire un effectif rutilant, le basket n’est pas aussi populaire que ça dans la capitale de la Catalogne et il n’est en fait qu’une « danseuse » de la section football.

Il faut aussi nuancer l’impact populaire de chaque club en fonction du prix des places et du pouvoir d’achat dans la ville. Eurohoops avait effectué une étude intéressante à ce sujet la saison dernière.

La saison dernière, justement, l’affluence moyenne s’était située à 8 472 spectateurs, playoffs inclus, ce qui représentait en un an une augmentation de 5,3%. De quoi en conclure que la réduction à 16 équipes avec un système de matches aller-retour en saison régulière a été bénéfique.

[/arm_restrict_content]

[arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Photo: Etoile Rouge Belgrade – Galatasaray

Commentaires

Fil d'actualité