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Emmeline Ndongue: « Je me suis adressée aux ambassadeurs installés à Paris pour parler de Paris’2024 »

Avec Jean-Marc Ayrault, à la « soirée des ambassadeurs » Depuis que Emmeline Ndongue­, 34 ans, a pris sa retraite de joueuse internationale, elle qui fut vice-championne olympique à Londres, elle n’a pas chômé. Consultante à la télévision, elle s’est retrouvé engagée au premier rang dans l’aventure

Avec Jean-Marc Ayrault, à la « soirée des ambassadeurs »

Depuis que Emmeline Ndongue­, 34 ans, a pris sa retraite de joueuse internationale, elle qui fut vice-championne olympique à Londres, elle n’a pas chômé. Consultante à la télévision, elle s’est retrouvé engagée au premier rang dans l’aventure de Paris’2024.

L’ancienne étudiante en mathématiques et informatique, titulaire d’un diplôme en communication nous parle de ses expériences au cœur de la candidature parisienne.

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Vous aviez pris la décision d’arrêter de jouer à cause d’un ras le bol mais à cette époque vous ne saviez pas quelle voie prendre pour votre avenir professionnel ?

Tout à fait et elle a pris une tournure inattendue.

Vous avez été contactée rapidement par Canal + pour devenir consultante ?

Il y avait le championnat du Monde avec l’équipe de France et on m’a appelée pour me demander si je voulais venir en plateau. C’était Audrey (Sauret) qui commentait les matches sur place. On m’a dit « plutôt que de t’agacer sur ton canapé, vas dire ça aux gens pour de vrai. » J’étais en plateau avant les matches, à la mi-temps et à la fin. J’ai été accueillie à bras ouverts dans une équipe qui était formidable. C’est très agréable de travailler à Canal au basket. Et quand la saison a commencé, on m’a dit « comme tu es sur Bourges et comme on va retransmettre des matches, ça te tente de faire une ou deux interviews ? » J’ai dit « pourquoi pas » sachant que je ne savais pas dans quoi je me lançais. Ça s’est bien passé. Je l’ai fait deux ou trois fois durant la saison. On m’a redemandée d’aller en plateau pour le championnat d’Europe. Et puis le basket a disparu de Sport+. Je me souviens d’avoir vécu la soirée de fermeture de la chaîne. On a été boire un coup après en se disant que c’était terminé. J’ai fait des matches sur Canal+ Sport. Ensuite c’est Alexandre Biggerstaff (journaliste à Ma Chaîne Sport) qui m’a contactée par l’intermédiaire de Linkedln, comme quoi le réseau peut fonctionner ! Il m’a dit qu’il travaillait à MCS et qu’ils étaient intéressés pour que je travaille chez eux. J’ai eu un entretien avec Jean-Yves Dhermain. Il m’a expliquée que la chaîne allait retransmettre la Pro A avec quelques matches de LFB. Il m’a demandée si ça me disait d’être bord terrain une fois par semaine sur les matches de Pro A. J’ai dit pourquoi pas… A ce moment-là, j’avais un peu perdu de vue la Pro A si ce n’est que je regardais les matches de Pierre Vincent et Vincent Collet. J’ai beaucoup travaillé pour me mettre à niveau. J’ai commencé par le Match des Champions et ensuite une fois par semaine, j’étais un peu partout sur les terrains de Pro A pour les interviews et c’était plutôt sympa. Ensuite Ma Chaîne Sport est devenue SFR Sport. J’ai continué en incluant l’année d’après l’émission Buzzer. J’allais aussi de temps en temps sur RMC Sport pour faire l’émission du lundi soir. J’ai vu le basket de l’autre côté et c’est intéressant d’avoir un autre rapport avec les joueurs. J’ai découvert la Pro A, les joueurs, les entraîneurs, car quand on joue, on reste un peu dans notre milieu du basket féminin ne serait-ce que parce qu’il n’y a pas d’équipe à côté. La seule équipe c’était Orléans sauf que l’on jouait en même temps.

Aujourd’hui en quoi consistent vos interventions sur SFR Sport 2 ? Ça s’est un peu allégé ?

Carrément. D’une part parce que je ne commente pas les matches des mecs, je ne fais que les bords terrain. Et comme ils ont multiplié le nombre de matches, ils ont forcément divisé les coûts et un bord terrain, ça coûte de l’argent. L’an dernier j’avais fait uniquement les matches en clair (NDLR : sur Numéro 23) sur la deuxième partie de saison, à partir de la Leaders Cup. J’étais tous les week-ends sur les terrains sans faire la finale des gars mais en faisant celle des filles. Cette année, je ne fais plus l’émission car il y a deux volontés. De mon côté, je ne suis pas forcément à l’aise dans le débat, le fait d’avoir un avis tranché. Je suis un peu une gentille et j’ai toujours tendance à défendre un maximum les joueurs et les entraîneurs. Mon avis n’était pas suffisamment engagé. Je n’ai pas spécialement envie d’aller au combat sur tout et n’importe quoi. De leur côté, ça ne correspondait pas tout à fait à la ligne qu’il voulait avoir. C’est mis de côté et ça me va bien car je préfère regarder l’émission (rires).

Dans le même temps, vous êtes aussi très occupée…

Il y avait ça aussi. Sur le début de saison, je ne savais pas trop ce que j’allais faire, comment j’allais être disponible. Ils avaient besoin d’assurances quant à ma présence que je ne pouvais pas leur donner.

Un selfie avec au fond Emmanuel Macron et Anne Hidalgo.
« Tout s’est un peu accéléré à la rentrée 2016 car Paris’2024 a été dans des écoles pour faire des retours d’expérience d’athlète, pour informer »

C’est le vice-champion olympique Jean-Philippe Gatien qui vous a proposée d’aller à Alger pour un forum sur les femmes et le sport dans le cadre de la candidature de Paris 2024. Tout a commencé par là ?

Oui. J’avais fait auparavant deux ou trois rassemblements basket pour Paris 2024 pour le lancement de candidature notamment au CNOSF en 2015 et autour d’événements, mais je n’avais pas d’implications spécifiques. Tout le reste a découlé de cet appel de Jean-Philippe. C’était après un match de hand, en plus. Il m’a dit qu’il y avait donc ce forum sur les femmes et le sport de l’association des comités nationaux olympiques africains à Alger. Il m’a demandée si ça me disait d’y assister avec Sophie Lorant qui était la responsable des relations internationales du comité de candidature de Paris 2024. J’ai dis pourquoi pas… J’ai rencontré des femmes magnifiques avec des expériences, des parcours assez impressionnants et inspirants et j’ai mis un pied dans Paris 2024 comme ça. Je me suis retrouvée en tribune à parler à ces femmes de mon expérience. C’était assez magique. Il y a eu d’autres moments de rassemblements avec les athlètes auxquels j’ai participé. Tout s’est un peu accéléré à la rentrée 2016 car Paris’2024 a été dans des écoles pour faire des retours d’expérience d’athlète, pour informer. C’est quelque chose que j’avais l’habitude de faire avec le Bourges Basket, on allait régulièrement dans des collèges. Pour moi, l’éducation par le sport c’est quelque chose d’essentiel. J’ai fait ces petites interventions et à un moment donné, on m’a demandé si ça me dirait de porter en tant qu’athlète ce côté éducation de Paris 2024. Effectivement ça me tentait. Si avec l’arrivée de ces Jeux Olympiques et Paralympiques on peut parvenir à changer les mentalités, à faire que le sport soit plus important dans l’éducation de tous les jours, que l’on s’en serve réellement comme outil, je me suis dit que je voulais en faire partie.

Vous étiez notamment de la délégation française à Lima lors de la désignation de Paris pour organiser les JO ? Y avait-il d’autres basketteurs ?

A Lima, non. On devait être une quinzaine*. Paris 2024 avait préparé des choses avant même l’attribution qui a été décidé au mois d’août. En avril ou mai, ils avaient travaillé avec le lycée franco-péruvien sur les Jeux de l’Aéropostale. Donc en tant qu’ambassadrice éducation, il y avait une légitimité qu’il y ait une présence de Paris 2024. On a fait trois opérations avec des enfants péruviens et des enfants de cet établissement scolaire. C’était important que les athlètes soient là car c’était des opérations montées par des élèves et leurs professeurs. C’était des rencontres enrichissantes. Au lycée franco-péruvien, il y avait une prof qui avait été volleyeuse et qui avait fait les Jeux de Mexico en 1968 avec l’équipe nationale du Pérou. C’est génial car quand on est arrivé, elle est venue tout de suite vers nous. Elle ne parlait pas anglais donc c’était un peu compliqué mais il y avait Gwladys Epangue (NDLR : médaillée olympique au taekwondo) qui parle couramment espagnol qui traduisait. Elle était hyper contente de nous voir car en tant qu’olympiens, on faisait partie de la même famille. On a parlé de nos expériences respectives sur les Jeux, c’était génial. On a aussi visité un quartier défavorisé de Lima. A l’initiative d’une association française, une récolte de fonds avait été faite pour pouvoir reconstruire un mur d’une crèche là-bas et acheter des bureaux et des bancs pour une école. Il y a eu plein de petits moments qui ont été très forts. J’ai senti une utilité à tout ça et ça fait du bien de voir les choses réellement.

Vous avez côtoyé des hommes politiques de haut niveau. On vous voit faire un selfie avec Emmanuel Macron ou encore en photo avec Jean-Marc Ayrault qui était alors Ministre des Affaires Etrangères ?

C’est une chance incroyable. Avec Emmanuel Macron, à part un « bonjour, comment allez-vous ? », il n’y a pas eu grand-chose. Il a un emploi du temps qui est plus que chargé. J’ai effectivement échangé quelques mots avec Jean-Marc Ayrault. Au ministère des affaires étrangères c’était un peu particulier car je me suis adressé à une bonne partie des ambassadeurs installés à Paris pour justement parler de Paris 2024.

« Je me suis retrouvée au Kosovo avec plein d’ethnies différentes et on m’a expliqué que six mois auparavant les gamins ne voulaient pas jouer ensemble »

Vous avez fait du hockey-sur-glace, rendu visite aux internationaux de Cesta Punta à Saint-Jean-de-Luz. Tout cela vous a permis de rencontrer d’autres sportifs de haut niveau que vous n’aviez pas eu l’occasion de côtoyer durant votre carrière ?

La Cesta Punta, c’était des vacances ! Les Jeux de Londres ont été la vraie première expérience avec d’autres sports. C’est le seul moment sur notre calendrier où l’on se retrouve tous au même endroit au même moment, à partager la passion du sport et faire le maximum pour être au top-niveau. Ça n’arrive jamais ou il faut avoir arrêté ou il faut être dans de grandes villes, ce qui n’est pas le cas de Bourges (rires). J’avoue que depuis que j’ai arrêté, j’ai bien profité de ça. Ce sont des échanges, une façon de voir les choses qui généralement est la même, des émotions que l’on peut partager. On découvre d’autres personnages, c’est toujours enrichissant. On a dit durant la campagne que les sportifs étaient au cœur du projet et c’était vraiment le cas. Ça été l’une de nos forces pour nous mener à l’obtention des Jeux… Je voudrais ajouter quelque chose : on me voit en photos avec des personnalités mais il y avait aussi des enfants. J’ai voyagé grâce à ce rôle d’ambassadrice éducation. Je suis partie en Haïti et au Kosovo et j’ai rencontré des enfants géniaux, des bénévoles extraordinaires. Quand on parle d’éducation par le sport et qu’on est sur le terrain, il y a des évidences. Je me suis retrouvée au Kosovo avec plein d’ethnies différentes et on m’a expliquée que six mois auparavant les gamins ne voulaient pas jouer ensemble. On les a réunis autour de différents jeux, ils jouent maintenant ensemble, ils se parlent. Ça te conforte dans ton idée, ça te montre que tout le monde peut évoluer, que le sport a une vraie utilité et pas juste pour des performances.

Au Kosovo, il y a donc des Serbes, des Croates…

Oui, il y a sept communautés différentes, des gens qui parfois ne parlent pas la même langue. Les parents ne se parlent absolument pas et ils ne voulaient pas envoyer leurs enfants jouer avec les autres car ils rejetaient ceux des autres ethnies. Ils ont assisté à un ou deux rassemblements, ils ont vu que tout se passait bien et ils les ont laissé faire. C’est un vrai problème là-bas et voir l’évolution du truc c’est assez impressionnant.

Le basket est-il quelque chose d’important au Kosovo comme dans les anciennes Républiques de la Yougoslavie ?

Je suis allée voir un match de basket à Pristina. Heureusement tout n’était pas traduit car les chants étaient parfois nationalistes et c’était assez particulier. Mais, oui, il y a une place pour le basket. L’Etat et la Fédération sont jeunes mais il y a une volonté de multiplier les clubs et les basketteurs. Je suis allée aussi à la Fédération kosovare et leur discours était intéressant car ils ont l’envie même s’ils manquent de moyens. Il n’y a pas cette politique associative que l’on peut avoir en France. C’est une bénédiction que l’on ait toutes ces associations en France et on s’en rend compte que lorsqu’on est à l’étranger. En l’occurrence, au Kosovo, c’est parfois difficile de mobiliser les parents pour emmener les enfants aux matches mais il y a une volonté de construire quelque chose de grand.

Et en Haïti ?

On avait organisé une partie de basket sur un playground et tu te rends compte que peu importe le sport, dès qu’il y a un olympien qui vient dans un pays, il y a tout de suite une volonté d’en être. C’est vraiment cool. Et je rajoute les athlètes paralympiques dedans. On parle des Jeux Olympiques mais il ne faut jamais oublier les paralympiques.

Et aujourd’hui que Paris a été désigné ville hôte des Jeux de 2024 qu’en est-il de votre situation ?

Je suis toujours en ce moment ambassadrice éducation et je suis particulièrement missionnée sur la semaine olympique et paralympique qui a lieu dans les écoles partout en France du 27 janvier au 3 février. Je suis chargée de son bon déroulement. Pour continuer dans les hautes sphères, j’ai rencontré M. Blanquer, le Ministre de l’Education afin de pouvoir avoir une bonne mise en place de cette semaine. J’ai parlé avec tous les acteurs du sport, les fédérations, les fédérations scolaires, UNSS, etc. Je suis en contact avec les rectorats, les athlètes afin qu’ils se rendent disponibles sur cette semaine-là pour aller dans les écoles. C’est faire du relai médiatique pour que tout le monde se saisisse du sujet et qu’il y ait de beaux projets de montés dans les écoles. Après le 3 février, advienne que pourra.

Vous ne savez donc pas si vous ferez partie du COJO, du Comité d’Organisation des Jeux de Paris ?

J’en ai aucune idée. Pour l’instant, il y a un président et un directeur général, c’est déjà bien… D’après ce que j’en sais, ça sera effectif courant janvier, on y est… Je n’ai pas d’avenir pour l’instant au COJO.

*Les athlètes de la délégation Paris 2024 à Lima :

Tony Estanguet, Co-président de Paris 2024, champion olympique (canoë)
Laura Flessel, Ministre des Sports, championne olympique (escrime)
Guy Drut, Champion olympique (athlétisme), ex-Ministre des sports
Teddy Riner, champion olympique (judo)
Michael Jérémiasz, médaillé paralympique (tennis en fauteuil)
Gwladys Epangue, médaillée olympique (taekwondo)
Marie-José Pérec, championne olympique (athlétisme)
Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique (boxe)
Emmeline Ndongue, vice-championne olympique (basket)
Nantenin Keïta, championne paralympique (para athlétisme)
Ryadh Sallem, athlète paralympique
David Douillet, double champion olympique (judo), ex-Ministre des sports
Jean-François Lamour, champion olympique (escrime), ex-Ministre des sports

[armelse]

Vous aviez pris la décision d’arrêter de jouer à cause d’un ras le bol mais à cette époque vous ne saviez pas quelle voie prendre pour votre avenir professionnel ?

Tout à fait et elle a pris une tournure inattendue.

Vous avez été contactée rapidement par Canal + pour devenir consultante ?

Il y avait le championnat du Monde avec l’équipe de France et on m’a appelée pour me demander si je voulais venir en plateau. C’était Audrey (Sauret) qui commentait les matches sur place. On m’a dit « plutôt que de t’agacer sur ton canapé, vas dire ça aux gens pour de vrai. » J’étais en plateau avant les matches, à la mi-temps et à la fin. J’ai été accueillie à bras ouverts dans une équipe qui était formidable. C’est très agréable de travailler à Canal au basket. Et quand la saison a commencé, on m’a dit « comme tu es sur Bourges, on va retransmettre des matches, ça te tente de faire une ou deux interviews ? » J’ai dit « pourquoi pas » sachant que je ne savais pas dans quoi je me lançais. Ça s’est bien passé. Je l’ai fait deux ou trois fois durant la saison. On m’a redemandé d’aller en plateau pour le championnat d’Europe. Et puis le basket a disparu de Sport+. Je me souviens d’avoir vécu la soirée de fermeture de la chaîne. On a été boire un coup après en se disant que c’était terminé. J’ai fait des matches sur Canal+ Sport. Ensuite c’est Alexandre Biggerstaff (journaliste à Ma Chaîne Sport) qui m’a contacté par Linkedln, comme quoi le réseau peut fonctionner ! Il m’a dit qu’il travaillait à MCS et qu’ils étaient intéressés pour que je travaille chez eux. J’ai eu un entretien avec Jean-Yves Dhermain. Il m’a expliqué que la chaîne allait retransmettre la Pro A avec quelques matches de LFB. Il m’a demandé si ça me disait d’être bord terrain une fois par semaine sur les matches de Pro A. J’ai dit pourquoi pas… A ce moment-là, j’avais un peu perdu de vue la Pro A si ce n’est que je regardais les matches de Pierre Vincent et Vincent Collet. J’ai beaucoup travaillé pour me mettre à niveau. J’ai commencé par le Match des Champions et ensuite une fois par semaine, j’étais un peu partout sur les terrains de Pro A pour les interviews et c’était plutôt sympa. Ensuite Ma Chaîne Sport est devenu SFR Sport. J’ai continué en incluant l’année d’après l’émission Buzzer. J’allais aussi de temps en temps sur RMC Sport pour faire l’émission du lundi soir. J’ai vu le basket de l’autre côté et c’est intéressant d’avoir un autre rapport avec les joueurs. J’ai découvert la Pro A, les joueurs, les entraîneurs, car quand on joue, on reste un peu dans notre milieu du basket féminin ne serait-ce que parce qu’il n’y a pas d’équipe à côté. La seule équipe c’était Orléans sauf que l’on jouait en même temps.

Aujourd’hui en quoi consiste vos interventions sur SFR Sport 2 ? Ça s’est un peu allégé ?

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