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Interview Nobel Boungou-colo : « Je revis à Turin »

Double champion de France Pro A et Pro B avec le Limoges CSP, Nobel Boungou-colo (2,02m, 29 ans) a quitté le Limousin à l’intersaison 2016 pour s’engager avec le Khimki Moscou. Après une saison en Russie, il a signé en Espagne, à Séville, mais après seulement neuf matchs il a quitté l’Andalousie. Le

Double champion de France Pro A et Pro B avec le Limoges CSP, Nobel Boungou-colo (2,02m, 29 ans) a quitté le Limousin à l’intersaison 2016 pour s’engager avec le Khimki Moscou. Après une saison en Russie, il a signé en Espagne, à Séville, mais après seulement neuf matchs il a quitté l’Andalousie. Le natif de Brazzaville a par la suite rejoint Turin après deux mois sans jouer. Entretien.

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Vous aviez signé pour la saison, pourquoi avez-vous quitté Séville après seulement quelques mois ?

C’est compliqué. J’avais signé pour la saison, je voulais découvrir le championnat espagnol et je pensais que le projet que Séville m’avait proposé était intéressant. Finalement ça ne s’est pas passé comme prévu. On a connu beaucoup de défaites, c’est une équipe qui s’est faite tardivement et qui n’a pas trouvé d’alchimie rapidement. Ça ne s’est plutôt pas très bien passé et la décision du club a été de se séparer de moi. Il faut dire aussi que dans ma tête, je ne souhaitais pas rester dans cette situation-là non plus.

Qu’est-ce qui vous a motivé à signer là-bas ?

Je voulais découvrir le championnat et puis faire une bonne saison. Je suis un compétiteur, je voulais gagner. Il y avait des objectifs de qualification pour la Copa del Rey, pour les playoffs, mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Je voulais découvrir ce championnat mais être aussi dans une équipe compétitive.

« J’ai relation assez particulière avec les agents »

Vous avez également fait un essai à Munich, qu’est-ce qui n’a pas marché ?

Tout le monde pense que c’était un essai, mais non. Munich était intéressé pour me signer cet été sauf qu’à mon poste ils avaient déjà plusieurs joueurs sous contrat. Ils étaient indécis et comme j’avais encore signé nulle part et que je voulais me remettre en forme, ils m’ont invité à les rejoindre pour la présaison. Dans leur tête il y avait peut-être une option, mais bon c’est un discours habituel de club : « oui, peut-être que… ». Il n’y avait aucune certitude. Je sais juste qu’ils étaient intéressés cet été et qu’on a fait le deal pour la présaison.

L’année dernière vous étiez à Moscou, comment expliquez-vous le fait de ne pas avoir pu résigner dans une équipe du même calibre ?

C’est compliqué. Déjà, j’ai une relation assez particulière avec les agents. Je n’ai pas d’agents précisément à qui je fais confiance, j’ai beaucoup changé d’agent ces derniers temps et je travaille avec plusieurs personnes. Au Khimki, c’est Dusko Ivanovic qui avait fait le forcing pour m’avoir. Il me voulait depuis le Panathinaïkos. Finalement, il n’a pas non plus été gardé à Moscou donc à la fin de la saison je ne sais pas trop comment ça s’est passé. C’est le boulot des agents…

Avez-vous envisagé un retour en France après avoir quitté Séville ?

Quand j’ai quitté Séville, je n’ai pas du tout envisagé de faire mon retour en France, même si j’ai eu un coup de fil pour aller à Strasbourg.

Comment s’est faite la signature à Turin ?

Dans cette relation bizarre que j’ai avec les agents, il y en a un avec qui je parlais cet été mais je ne lui ai pas fait confiance donc je discutais juste avec lui. Je n’ai pas travaillé avec lui cet été et au moment où j’ai quitté Séville, on a repris les discussions et il m’a trouvé ce club-là.

Comment ça se passe maintenant ?

Après cette fin avec Séville, le moral n’était pas au top. J’ai d’abord passé un mois sans jouer tout en étant bloqué à Séville et ensuite j’ai vécu un deuxième mois sans jouer du tout au basket. J’ai eu d’autres propositions que je n’ai pas acceptées. Turin ça m’intéressait vraiment parce qu’ils étaient encore en Eurocup à ce moment-là. Dès que j’ai eu cette offre-là, je l’ai gardée en priorité. Finalement, pour moi c’est parfait. Depuis que je suis arrivé on est à cinq victoires d’affilée et on a gagné la coupe d’Italie. J’ai été plutôt bien accueilli et bien intégré dans l’effectif donc je revis. Je retrouve des bonnes sensations, je suis content et je m’épanouis ici. C’est le bon plan pour moi je pense.

Ce que vous pensiez avoir en début de saison à Séville, vous le trouver ici à Turin.

C’est exactement ça. Je me sens bien ici. C’est à moi de retrouver la forme complètement, mais je me sens bien.

« Je pense que le basket italien est mal perçu »

Que pensez-vous du basket italien en comparaison avec ce que vous avez connu jusqu’à maintenant ?

Au départ le basket italien ne m’intéressait pas. Pour un joueur étranger, on va dire que la seule équipe qui nous parle c’est Milan parce qu’ils sont en Euroleague. Aujourd’hui, je pense que le basket italien est mal perçu. Il y a quand même des équipes, dont Turin, qui étaient et sont en Eurocup. Je pense notamment à Reggio Emilia qui a éliminé l’ASVEL jsutement en Eurocup. Ça joue plutôt bien au basket ici et j’apprends. Je découvre, je pense qu’il y a un bon niveau avec de bons joueurs et de bonnes équipes. Je pense qu’on parle très mal de ce championnat. Avant d’arriver je n’ai rien demandé aux Français ici, je me suis fait ma propre expérience. Je me suis juste renseigné sur le club de Turin, au moment où je suis arrivé ils ont aussi signé Vander Blue qui était à Los Angeles ainsi qu’un autre joueur. On a aussi Sasha Vujacic qui est là, on a du talent dans l’équipe. C’était assez pour me pousser à venir ici.

Ça n’est pas trop compliqué d’arriver en cours de saison ?

Franchement non parce que j’ai été parfaitement accueilli par le coach et les coéquipiers. En plus de ça, trois jours après mon arrivée je joue 20 minutes pour mon premier match. Le match suivant je suis dans le cinq de départ et deux matchs plus tard on gagne la coupe. J’ai été très bien intégré. Pendant les deux mois de battement c’est vrai que j’ai douté parce que j’ai refusé des offres que je ne trouvais pas intéressantes donc je me demandais un peu quoi faire… C’était des mois un peu compliqués avant de rejouer.

Quel est le plan en pour la saison prochaine ? Retrouver une équipe européenne ? Continuer ici ?

A l’heure actuelle je me vois continuer en Italie. Si on pose la question aujourd’hui, je me vois même rester à Turin. Je suis un compétiteur, j’aime gagner des titres et ici on en a déjà gagné un donc ça me pousse à apprécier d’être ici, et à continuer à bosser pour en avoir d’autres. L’année prochaine je veux continuer à jouer à haut niveau. Je ne sais pas si ça sera possible pour moi de retourner en Euroleague, mais oui, l’Eurocup serait le minimum.

Pour ses deux premiers matches, Nobel Boungou-colo a joué 27 minutes en moyenne pour 13,0 points, 4,5 rebonds et 16,5 d’évaluation.

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Vous aviez signé pour la saison, pourquoi avez-vous quitté Séville après seulement quelques mois ?

C’est compliqué. J’avais signé pour la saison, je voulais découvrir le championnat espagnol et je pensais que le projet que Séville m’avait proposé était intéressant. Finalement ça ne s’est pas passé comme prévu. On a connu beaucoup de défaites, c’est une équipe qui s’est faite tardivement et qui n’a pas trouvé d’alchimie rapidement. Ça ne s’est plutôt pas très bien passé et la décision du club a été de se séparer de moi. Il faut dire aussi que dans ma tête, je ne souhaitais pas rester dans cette situation-là non plus.

Qu’est-ce qui vous a motivé à signer là-bas ?

Je voulais découvrir le championnat et puis faire une bonne saison. Je suis un compétiteur, je voulais gagner. Il y avait des objectifs de qualification pour la Copa del Rey, pour les playoffs, mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Je voulais découvrir ce championnat mais être aussi dans une équipe compétitive.[/arm_restrict_content]

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Photo : Fiat Torino

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