Reculer pour mieux sauter. Parti de Limoges en avril 2015 après avoir offert au CSP son premier titre de champion de France après 14 ans de disette (3-0 contre Strasbourg en juin 2014), Jean-Marc Dupraz est bel et bien de retour. Le projet lillois, solide formation de Pro B a retenu son attention l’été dernier pour débuter une nouvelle aventure sur un banc de LNB. Un choix dicté par le cœur mais aussi par un projet ambitieux, celui de structurer le LMBC et de le faire accéder à la Pro A en deux ou trois ans.
Champion de Pro B lors de sa première expérience en tant que coach avec le Paris-Levallois en 2008-2009, Jean-Marc Dupraz tente d’appliquer les mêmes préceptes qui avaient fait la réussite du PL (grosse défense et force du collectif) avec un groupe peut-être moins talentueux mais déterminé à donner le meilleur de lui même. La victoire des Lillois en prolongation hier sur Fos Provence Basket (70-75) au Palais des Sports de Marseille en est le plus bel exemple. Face à Jordan Aboudou (qu’il a connu à Levallois il y a 10 ans) et l’armada provençale (Kirksay, Choquet, M’Baye…), les Lillois ont opposé une défense de fer et une solidarité à toute épreuve. Cinquième à égalité avec Saint-Chamond, Lille est assurément dans le bon wagon. Pour BasketEurope, l’entraîneur décrypte la méthode Dupraz et des particularités de ce championnat qu’il connaît bien.
Jean-Marc Dupraz, comment vous sentez-vous dans cette nouvelle aventure après avoir passé deux ans sans coacher ?
Bien entendu, ça n’a pas été facile de s’y remettre, pas spécialement pour des raisons sportives. J’ai arrêté pendant deux ans à cause du décès de mon épouse et de sa maladie. Elle est décédée en octobre 2016 et c’est surtout psychologiquement que ça a été difficile, ce qui est normal en période de deuil. Après, j’ai eu la chance, et ça faisait partie de mon choix, d’arriver dans un club où, justement, les dirigeants et notamment le président (Servais Tomavo), en connaissance de cause, m’ont bien fait comprendre qu’ils seraient là pour me soutenir et me remettre dans le truc. C’est effectivement le cas. Et puis j’ai un groupe sympa avec un bon staff, donc ça va, ça se passe bien.
C’est un ensemble qui a fait pencher la balance en faveur du projet lillois ? Entre l’humain et le sportif ?