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Jacques Alingue (Dijon) : « Le respect se mérite sur le terrain »

Auteur du meilleur match de sa carrière en pro avec 27 points à 13/14 au tir, 14 rebonds et l’intérieur dijonnais Jacques Alingue (29 ans, 2,03m) a été le héros de l’autre derby de la soirée opposant Bourg-en-Bresse à la JDA qui a enchaîné une 5e victoire sur ses six derniers matchs (78-96).

Auteur du meilleur match de sa carrière en pro avec 27 points à 13/14 au tir, 14 rebonds et l’intérieur dijonnais Jacques Alingue (29 ans, 2,03m) a été le héros de l’autre derby de la soirée opposant Bourg-en-Bresse à la JDA qui a enchaîné une 5e victoire sur ses six derniers matchs (78-96).

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La JLB a mené les débats en première mi-temps, comptant jusqu’à 15 points d’avance mais Rion Brown (4/4 à 3pts à la pause) a sauvé les meubles en ramenant les siens à -8 à l’heure du repos (48-40). Derrière, les hommes de Laurent Legname ont enchaîné un cinglant 34-10 qui a complètement changé la donne et Bourg-en-Bresse n’a jamais réussi à retrouver son rythme en attaque. Avec ce précieux succès, Dijon réalise un joli coup double en revenant à égalité avec la JLB (13v-11d) et en lui chipant la 5e place au point-average.

L’heure de la revanche

Jacques Alingue devait être surmotivé à l’idée de retrouver la raquette burgienne, l’une des plus redoutables de Jeep ELITE. Zack Peacock et Youssou Ndoye avaient en effet dicté leur loi au match aller dans la confortable victoire des Bressans 74-87. Les deux intérieurs de la JLB avaient planté 19 points chacun alors que le 10 dijonnais avait été limité à 5 points, 4 rebonds et 4 fautes. L’occasion était belle de leur rendre la pareille dans un Ekinox plein à craquer agrémenté d’un kop de supporters de la JDA pour l’occasion.

Fidèle à lui-même, Jacques Alingue s’est épanoui dans le travail de l’ombre, propre et efficace. Avec 14 points à 7/8 à la pause, il a été l’un des seuls à surnager alors que le bateau prend l’eau de toutes parts.

« On a montré un mauvais visage en première mi-temps, en encaissant près de 50 points », a-t-il concédé après le match. « Il fallait les empêcher de prendre des tirs à 3 points et de courir. On est revenu avec beaucoup de défense, et on voit que le match bascule de notre côté au retour des vestiaires. Il n’y a pas de secret, à partir du moment où on joue en défendant, on va gagner plus de matchs ».

« Prouver qu’on a passé un cap »

Les Dijonnais auraient pu tomber dans le piège alors que l’écart a rapidement affiché +15 en faveur des locaux et que Ryan Pearson était scotché sur le banc pour 3 fautes dont une technique généreuse. Mais au lieu de sombrer, ils sont revenus en seconde mi-temps avec un visage beaucoup plus conquérant.

« En première mi-temps on n’était pas satisfait de nous, ni des décisions arbitrales », a poursuivi Jacques Alingue. « On trouvait qu’on parlait trop avec les arbitres et qu’on n’était pas trop concentré. Le coach nous a dit que le respect se méritait sur le terrain. Et qu’actuellement il n’y a pas beaucoup d’équipes qui nous respectent. Il fallait qu’on revienne avec plus d’agressivité pour prouver sur le terrain qu’on a passé un cap depuis un certain temps. Ça nous a motivé ».

Laurent Legname poursuit sur la mi-temps qui a changé la physionomie du match.

« Je n’étais pas satisfait parce qu’on était à 48 points encaissés. Ils étaient à 53% à 3 points, avec beaucoup de contre-attaque, le jeu qu’ils aiment… On n’était pas trop mal mais on avait des petits oublis, il fallait être tout le temps concentré pour ne pas leur laisser ces 2-3 minutes où ils peuvent être insolents et faire cet écart qui aurait été impossible à combler. On est parti à -15 à un moment, c’était bien d’être revenu à -8 avant la mi-temps. C’est ce que je leur avais demandé, en leur disant qu’après ce serait un autre match. Le message était plus mental que technique, le plan de jeu n’a pas changé à la mi-temps. Il fallait juste arrêter de subir. On connaissait très bien les qualités de Bourg, c’était juste l’approche psychologique qu’il fallait changer et c’est ce sur quoi j’ai insisté. En les titillant un peu, en chatouillant leur orgueil. Ils ont eu cette capacité à changer la donne et je les en félicite »

Le coach dijonnais a également salué la performance de son poulain, Jacques Alingue, qu’il a vu évoluer durant de longues saisons jusqu’à ce match d’hier soir, le meilleure de sa prometteuse carrière.

« On connaît ses qualités défensives. Au match aller j’avais choisi de le décaler en 4 pour contrôler Peacock. Mais ce soir j’ai préféré rester sur nos schémas de jeu et il a commencé sur N’Doye. Il est resté sur lui, même s’il a défendu sur Peacock sur certains passages. En attaque c’est quelqu’un de très intelligent. Il sait ce qu’il sait faire et il sait aussi et surtout ce qu’il ne sait pas faire. Et c’est ça qui lui permet de profiter du travail de ses coéquipiers. On est dans un système maintenant où, lui et moi, on se connaît vraiment par cœur. Et à travers la qualité du collectif, de ses partenaires et sa qualité surtout à lui, de se déplacer là où il faut, il arrive toujours à se montrer efficace. Il a beaucoup progressé sur la finition même s’il y a des matchs où il passe encore au travers. Ce soir c’est lui qui sort du lot, il faut reconnaître que ce qu’il fait, c’est super. Je suis très content pour lui, C’est super de voir un joueur progresser comme ça. »

Vucevic : « Difficile quand un coach se sent impuissant »

La réussite de Jacques Alingue a en revanche dû faire passer une mauvaise nuit au coach d’en face, Savo Vucevic, qui risque de cauchemarder encore quelques temps des huit claquettes réussies par l’intérieur de la JDA au nez et à la barbe de ses bigmen.

« Le match de ce soir est une belle leçon qui doit nous aider à comprendre certaines choses. On ne peut jouer qu’un basket collectif. Ce n’est pas possible de laisser deux fois le même joueur marquer seul à trois points, jouer soft, ne pas être concentré. Ce n’est pas normal qu’un jeune joueur comme Alingue mette 8 claquettes sur le match. Que voulez-vous après ça ? C’est difficile quand un coach se sent impuissant, parce qu’il ne sait pas par quoi commencer aux temps morts. on a fait quelque chose que je ne reconnais pas, ce n’est pas mon équipe. Ça fait 15 jours qu’on joue complètement à l’envers » a déclaré Savo Vucevic qui craint également que ce match ne laisse des traces.

Comme sur le terrain, Jacques Alingue est pour sa part resté sobre mais efficace au sujet de sa performance :

«  J’étais dans un bon jour et mes coéquipiers ont continué à me servir, à me motiver. Ils me disaient que si je pouvais en mettre 40, que je le fasse, que je reste concentré jusqu’au bout. J’ai eu des ballons, on m’a bien servi, voilà le résultat. Je me sens bien dans l’équipe, c’est ma 4e année, je connais très très bien le coach, toutes les conditions sont réunies pour que je fasse une bonne saison ».

Ne pas s’enflammer

Comme l’a confirmé Laurent Legname après la rencontre, même s’il a fallu lui tirer les vers du nez, la JDA est officiellement maintenue ! Mais c’est mal connaître l’ancien arrière toulonnais que de croire que les Dijonnais vont céder à l’euphorie après ce 5e succès en 6 matchs qui place la JDA à la 5e place.

« Non, l’objectif je le répète, c’est de jouer match par match, et on fera les comptes le 15 mai. On va jouer Pau dans dix jours, qui est sur la même série que nous et qui gagne de partout. En plus, ils vont être revanchards par rapport au match aller, on avait gagné de 20 points chez eux. Je ne me concentre que sur ça et je sais que ça va être très dur. L’inquiétude serait de croire qu’il suffit qu’on rentre sur le terrain pour gagner. Il faut qu’on continue à fournir le même travail au quotidien à l’entraînement, c’est ce qui amène ces performances. C’est ce que j’ai demandé aux joueurs après le match, de rester fort mentalement continuer à travailler dur ensemble comme ils le font pour continuer à gagner des matchs. Parce que ça n’arrivera pas tout seul surtout dans cette ligue ».

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La JLB a mené les débats en première mi-temps, comptant jusqu’à 15 points d’avance mais Rion Brown (4/4 à 3pts à la pause) a sauvé les meubles en ramenant les siens à -8 à l’heure du repos (48-40). Derrière, les hommes de Laurent Legname ont enchaîné un cinglant 34-10 qui a complètement changé la donne et Bourg-en-Bresse n’a jamais réussi à retrouver son rythme en attaque. Avec ce précieux succès, Dijon réalise un joli coup double en revenant à égalité avec la JLB (13v-11d) et en lui chipant la 5e place au point-average.

L’heure de la revanche

Jacques Alingue devait être surmotivé à l’idée de retrouver la raquette burgienne, l’une des plus redoutables de Jeep ELITE. Zack Peacock et Youssou Ndoye avaient en effet dicté leur loi au match aller dans la confortable victoire des Bressans 74-87. Les deux intérieurs de la JLB avaient planté 19 points chacun alors que le 10 dijonnais avait été limité à 5 points, 4 rebonds et 4 fautes. L’occasion était belle de leur rendre la pareille dans un Ekinox plein à craquer agrémenté d’un kop de supporters de la JDA pour l’occasion.

Fidèle à lui-même, Jacques Alingue s’est épanoui dans le travail de l’ombre, propre et efficace. Avec 14 points à 7/8 à la pause, il a été l’un des seuls à surnager alors que le bateau prend l’eau de toutes parts.

« On a montré un mauvais visage en première mi-temps, en encaissant près de 50 points, a-t-il concédé après le match. Il fallait les empêcher de prendre des tirs à 3 points et de courir. On est revenu avec beaucoup de défense, et on voit que le match bascule de notre côté au retour des vestiaires.

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