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Coupe de France: Strasbourg gagne la guerre d’usure face à Nanterre

Dans une Arena Loire de Trélazé bien garnie mais très sage, Strasbourg s’est qualifié au dépens de Nanterre (79-71) pour la finale de la Coupe de France et y affrontera Boulazac, à Paris, le 21 avril. Avec une énorme pancarte de favori autour du cou.

Dans une Arena Loire de Trélazé bien garnie mais très sage, Strasbourg s’est qualifié au dépens de Nanterre (79-71) pour la finale de la Coupe de France et y affrontera Boulazac, à Paris, le 21 avril. Avec une énorme pancarte de favori autour du cou.

Il faut se méfier des « finales avant la lettre ». Celle de la veille entre Strasbourg et Villeurbanne avait fait pschitt très rapidement. Et Boulazac ne montera pas à Paris le 21 avril pour passer à la rôtisserie, mais ce Strasbourg-Nanterre, remake notamment de la finale homérique de Pro A de 2013, avait quand même des allures de finale anticipée.

On s’est aperçu de suite que les deux équipes avaient placé le curseur de l’intensité proche du maximum. On appréciait du grand Louis Labeyrie (7 points et 4 rebonds en 10′, 18 points et 7 prises au total), capable de donner une pichenette décisive dans la peinture, de nettoyer le cercle et d’envoyer sur l’action suivante une bombe derrière l’arc. Et comme Alade Aminu écopait de deux fautes en cinq minutes la faiblesse présumée de Nanterre à l’intérieur ne pouvait qu’être accentuée.

Strasbourg mena l’essentiel de la première mi-temps mais Nanterre, c’était un sparadrap dont vous ne vous débarrassez pas d’un revers de la main. Ils avaient la gnac les équipiers de Heiko Schaffartzik et même la chance dans leur camp lorsque Jamal Schuler marqua directement alors qu’il cherchait à faire une passe à Alade Aminu. Bref, malgré les contorsions de Zack Wright sous le cercle (10 points, 18 au total et un trophée de MVP du match), la SIG n’avait que quatre points de rab à la mi-temps (39-35).

L’affaire des nantériens à l’intérieur ne s’arrangeait pas avec la 4e faute de Jo Passave-Ducteil dès la 34e minute alors que celui-ci avait apporté son punch légendaire. La 5e allait suivre peu après son retour en jeu. Nanterre tentait de faire un match de traînard avec la possibilité de scalper l’adversaire dans le money time mais donnait des signes de suffocation dans la deuxième partie de ce quart-temps (46-55, 28e). Il faut dire qu’il ne pouvait plus compter sur Lahou Konate qui souffrait du ménisque.

Une (petite) algarade entre Florent Pietrus -forcément- et Jamal Schuler montraient qu’on n’était pas là pour plaisanter. Sur un trois-points de Levi Randolph, un vrai assassin silencieux, l’écart passait pour la première fois au-dessus de la barre des dix points: 61-50.

Heiko Schaffartzik et Jamal Schuler n’abdiquaient et sur un panier plein de sang froid de l’Américano-finlandais Jamar Wilson, Nanterre se rapprochait à 69-72 (2’01). Le chant du signe. La guerre d’usure de la SIG à l’effectif plus riche rapportait ses dividendes. Après que David Logan ait montré aux Nanterriens que lui aussi est un as à trois-points (4/10), un contre magnifique de Dee Bost, des rebonds offensifs de Zack Wright et de Louis Labeyrie, quelques lancers, un alley-oop et l’affaire était dans le sac alsacien.

La boxscore est ici.

Photo: Dee Bost (Strasbourg) – Hervé Bellenger/FFBB

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