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Antoine Eito (Le Mans) : « Putain, j’aime ça, les playoffs, j’adore »

Non seulement Antoine Eito (1,86m, 30 ans) a scoré 14 points avec un 3/6 à trois-points mais il a mis comme d’habitude beaucoup de pression sur les extérieurs villeurbannais et apporté un large écot à la victoire ce soir du Mans sur Villeurbanne lors de la belle des quarts-de-finale de Jeep Elite (7

Non seulement Antoine Eito (1,86m, 30 ans) a scoré 14 points avec un 3/6 à trois-points mais il a mis comme d’habitude beaucoup de pression sur les extérieurs villeurbannais et apporté un large écot à la victoire ce soir du Mans sur Villeurbanne lors de la belle des quarts-de-finale de Jeep Elite (79-68). Meneur de jeu ou deuxième arrière, titulaire ou en sortant du banc, Antoine Eito n’est jamais aussi bon que lors des matchs qui requiert beaucoup d’adrénaline.

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On a vu une équipe du MSB transfigurée entre le premier match et les deux suivants. Qu’est-ce qui s’est passé?

Le truc le plus important pour nous sur la série, ça été la prise de conscience qu’il fallait être à 400% en intensité, dans l’effort, la solidarité. Sur les deux derniers matchs, il n’y pas photo, c’est ça qui fait la différence. Après, si ce n’était que ça, le basket, ça serait facile, tu ne prendrais que des gros costauds. Sauf que, on n’a rien dit pendant la série mais il y a deux choses qui ont beaucoup joué. La première, c’est Youss, qui le premier match a vraiment très mal (au genou). La preuve, il joue deux minutes, il n’est pas bien. Youssoupha Fall, on en a eu besoin toute l’année. Au-delà de ses performances personnelles, c’est quelqu’un qui attire la défense, qui l’écarte. Les gens vont venir sur lui, si tu restes en un-contre-un, tu es mort. Derrière, pour nous, ça ouvre des shoots, des passes. Il a fait un match énorme le deuxième match et là, défensivement il a fait des efforts. Il faut savoir que pour une personne de cette taille (2,21m), de ce gabarit, deux matchs en trois jours, c’est difficile. Et quand il était moins bien, Will (Yeguete) et Yannis (Morin) ont pris le relais. La deuxième chose -je suis content d’avoir gagné cette série car maintenant on peut en parler- c’est qu’on a vu un capitaine (Romeo Travis) qui était hors rythme. Ce n’est pas parce qu’il a perdu son basket, c’est un putain de joueur, mais parce que « je joue, je joue pas, je suis suspendu, je ne suis pas suspendu ». Là, il revient, DJ (Stephens) est dans le Cinq, il a plus de responsabilités. C’est compliqué. Je pense que ça a beaucoup joué. Le fait que l’on ait gagné n’atténue pas cette suspension qui pour moi n’était pas normale. On a le droit de dire les choses. Il y a eu des choses bien pires durant toute la saison par rapport à d’autres joueurs, d’autres équipes ou de notre équipe. Ce n’est pas justifié, ce n’est pas cool. Ce qui fait qu’il a été en manque de rythme, il n’a pas pu s’entraîner car on enchaîne les matchs. Je suis content car je sais que l’on va avoir un Romeo de fou durant les demies contre Strasbourg. Et il n’a pas lâché. A Villeurbanne, il nous a beaucoup aidé à la mi-temps, il nous a rameutés. Lui et Pape (Amagou), ils nous aidés de fous alors que c’était le match le plus important. Et ce soir, malgré le fait qu’il était un peu moins bien (NDLR: 4 points à 1/8 aux tirs, 3 rebonds, 3 passes), il a été un capitaine exemplaire.

On avait vu le changement de caractère de l’équipe entre le premier et le deuxième match? Même en première mi-temps où vous avez eu neuf points de retard, vous avez tenu?

On était un peu vexé, piqué. Mardi j’étais choqué et je ne pointe pas du doigt nos fans. Mais un match à 19h le mardi, c’est vrai que c’est compliqué. Il n’y a qu’à Limoges où c’est plein. Là, merci, et il faut qu’ils prennent conscience qu’à domicile avoir un public comme ça dès le début, pfou… C’est cliché mais pour nous c’est énorme. Ça nous fait aussi avancer surtout avec la fatigue des matchs dans les canes.

Il y a eu justement des moqueries qui ont fusé dans la semaine à propos de la léthargie du public lors du premier match?

Et il y a eu aussi une réponse au micro après le match, voilà! J’ai fait ce qu’il fallait gentiment, mais c’est normal, c’est de bonne guerre.

« Tu as deux matchs là-bas, le but c’est d’en prendre un »

A titre personnel, tu aimes les matchs où il y a l’odeur du sang, et le fait d’avoir plus de responsabilités depuis la blessure de Terry Tarpey, c’est plus motivant, c’est plus facile?

C’est sûr. En fait, cette année j’ai vraiment essayé d’être bon sur les sollicitations que l’on faisait de moi, de me mettre au service de l’équipe. J’ai tout fait, j’ai été dans le Cinq, j’ai joué 10 minutes, 20, 30, sortie de banc, première rotation, deuxième. En 1, en 2. Je suis content car je suis la même personne qu’il y a quatre ou cinq ans mais j’aurai peut-être été négatif vis à vis d’une situation comme ça. Mais ça te fait avancer, surtout tu arrives à t’adapter. Quoiqu’il arrive, on a un groupe qui est bon. On a un coach (NDLR: Eric Bartecheky), qui fait franchement de très bonnes choses. Je veux insister là-dessus, lui et moi, on n’est pas pareil mais en tous les cas, c’est quelqu’un d’honnête et qui bosse. C’est quelqu’un de vrai, d’entier. Parfois, j’ai envie de dire au coach: « ça me fait chier, j’ai envie de jouer! » Tous les joueurs ont envie de ça… Mais quand tu as ça, c’est sain et ça avance, que ce soit dans le bons moments ou dans les moments. C’est important pour un club comme Le Mans. Et je pense qu’être utilisé comme ça, tu engranges de l’expérience durant l’année et que putain, j’aime ça, les playoffs, j’adore. Ça rentre pas mais à un moment, il va y en avoir un, deux, et là on y va. C’est ce que je disais à David Cozette (NDLR: journaliste à SFR Sport): que je sois critiqué, que je sois mauvais, que je sois bon, il  y a un truc que je ferai toujours jusqu’à tant que je jouerai au basket, j’essaierai de me donner à 300% et rien lâcher. Il y a des jours où tu as moins de canes, mais toujours donner ce que tu as chaque jour au maximum. Si je suis un peu moins bien, je suis moins bien, si je suis au taquet, je suis au taquet, au moins faire ça. Et maintenant avec l’expérience, essayez de faire jouer.

Le fait d’avoir réussi à vous maintenir au niveau de l’ASVEL en première mi-temps, ça vous a donné confiance pour la suite du match?

C’est une bonne question car à 29-20, on n’a pas craqué. On est passé devant à la mi-temps, ça nous a fait du bien. On a bien commencé le troisième quart-temps. Donc c’est sûr on a quand même été solides, on a fait ce qu’il fallait. Justin (Cobbs) a très bien tenu la balle, Chris (Lofton) a mis deux, trois shoots qui étaient encore importants. Je ne dis pas que les rôles sont redistribués en playoffs mais à un moment donné, quand tu rentres, il y a une chose que tu n’as pas le droit de faire, c’est être en-dessous en terme d’intensité et d’investissement. Tu peux louper un shoot, perdre une balle mais tu as un palier sous lequel tu ne dois pas descendre et on l’a tous compris, pas au premier match mais sur les deux suivants. Et contre Strasbourg, ça va être pareil. C’est aussi une grosse équipe.

Maintenant que vous avez eu l’avertissement du premier match contre Villeurbanne, on ne vous imagine pas rentrer dans cette demi-finale aussi mollement?

Il se passera ce qui se passera mais on se dira « les gars, let’s go! ». C’est marrant parce que la dernière fois, on a gagné l’ASVEL 2-1 et on joue Strasbourg derrière et on s’est pris 3-0. J’aimerais bien en gagner un ou deux ou trois. L’idée, c’est d’en gagner trois (rires). Mais prenons les un par un. On n’était pas loin il y a trois ans. Tu as deux matches là-bas, le but c’est d’en prendre un.

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On a vu une équipe du MSB transfigurée entre le premier match et les deux suivants. Qu’est-ce qui s’est passé?

Le truc le plus important pour nous sur la série, ça été la prise de conscience qu’il fallait être à 400% en intensité, dans l’effort, la solidarité. Sur les deux derniers matchs, il n’y pas photo, c’est ça qui fait la différence. Après, si ce n’était que ça, le basket, ça serait facile, tu ne prends que des gros costauds. Sauf que, on n’a rien dit pendant la série mais il y a deux choses qui ont beaucoup joué. La première, c’est Youss, qui le premier match a vraiment très mal (au genou). La preuve, il joue deux minutes, il n’est pas bien. Youssoupha Fall, on en a eu besoin toute l’année. Au-delà de ses performances personnelles, c’est quelqu’un qui attire la défense, qui l’écarte. Les gens vont venir sur lui, si tu restes en un-contre-un, tu es mort. Derrière, pour nous, ça ouvre des shoots, des passes. Il a fait un match énorme le deuxième match et là, défensivement il a fait des efforts. Il faut savoir que pour une personne de cette taille (2,21m), de ce gabarit, deux matchs en trois jours, c’est difficile. Et quand il était moins bien, Will (Yeguete) et Yannis (Morin) ont pris le relais. La deuxième chose -je suis content d’avoir gagné cette série car maintenant on peut en parler- c’est qu’on a vu un capitaine (Romeo Travis) qui était hors rythme. Ce n’est pas parce qu’il a perdu son basket, c’est un putain de joueur, mais parce que « je joue, je joue pas, je suis suspendu, je ne suis pas suspendu ». Là, il revient, DJ (Stephens) est dans le Cinq, il a plus de responsabilités. C’est compliqué. Je pense que ça a beaucoup joué. Le fait que l’on ait gagné n’atténue pas cette suspension qui pour moi n’était pas normale. On a le droit de dire les choses.

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Photo: MSB

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