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[REDIFF] Dirk Nowitzki, Karl Malone et Freddy Fauthoux sont leurs proies : Les chasseurs d’autographes

BasketEurope vous propose cet été de lire ou de relire les meilleurs articles PREMIUM de la saison 2017-18. basket-autos.fr est une communauté de 250 membres dont une quarantaine d’actifs. Leur objectif : récolter des autographes de basketteurs, français, européens et américains. Jean-Baptiste Gaudi

BasketEurope vous propose cet été de lire ou de relire les meilleurs articles PREMIUM de la saison 2017-18.

basket-autos.fr est une communauté de 250 membres dont une quarantaine d’actifs. Leur objectif : récolter des autographes de basketteurs, français, européens et américains. Jean-Baptiste Gaudin est le webmaster du forum. A la découverte d’un univers de chasseurs qui ne veulent que du bien à leur gibier.

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Comment en vient-on à demander des autographes de basketteurs ? Vous êtes un pratiquant, vous suivez un club ?

Je n’ai jamais fait de basket sinon sur des playgrounds mais mon village d’origine est tout prêt d’Orthez, je suis fan de l’Elan Béarnais et j’ai toujours été fasciné par ce qui est autographes. En 1992 avec la Dream Team, des collections de cartes Upper Deck de basket sont sorties dans les bureaux de tabac. Par une connaissance, j’ai pu avoir un autographe de Gheorghe Muresan en 1994, c’est un peu ce qui a déclenché ma passion. J’ai retrouvé tout ça dans une boîte à chaussures en 2000 lorsque je me suis retrouvé au chômage, je me suis relancé, j’ai retrouvé un forum sur Internet, basket-cards.com. J’ai essayé de récupérer des autographes de joueurs que j’aimais, principalement ceux de Pau et des Chicago Bulls. En 2007, j’ai créé une section dans ce forum pour les autographes TTM, through the mail, car j’avais eu connaissance de la possibilité d’écrire directement aux joueurs, en incluant un petit texte, une ou deux cartes, une enveloppe avec son adresse et un timbre américain que l’on peut récupérer sur e-bay ou par l’US Postal, ce qui facilite le transit. Les gens reçoivent la carte, la signe, la mette dans l’enveloppe et l’envoie.

Comment obtenez-vous l’adresse des joueurs ?

Des gars issus du premier forum sont venus sur mon site et on fait des échanges d’adresses. On a des banques d’adresses que l’on récupère aux Etats-Unis. Grâce à Internet, je suis arrivé à obtenir des adresses aux Etats-Unis d’anciens joueurs de Pau comme celle de Dwayne Scholten qui était dans l’Etat de Washington. Sa fille jouait dans une université, je suis arrivé à remonter et à avoir son adresse mail. Chacun a sa collection, certains sont fans de clubs NBA d’autres ne font que du français. C’est à dire qu’ils écrivent à certaines gloires ou à des joueurs en activité, même si c’est plus rare. Il ne faut pas s’attendre à des miracles pour les grandes stars. En huit ans d’existence, il y a eu un retour de Michael Jordan ! La personne avait envoyé sa demande à l’adresse de sa femme en Floride et il a répondu. On a tous envoyé derrière mais on n’a jamais eu de retour. Il doit avoir beaucoup de sollicitations.

Comment êtes certain que la signature est authentique ?

Il y a parfois des doutes mais les autographes officiels peuvent nous servir de repères. On a des membres qui ont des cartes depuis 20 ou 30 ans. Il y a parfois des pièges comme des pré-print, ça se voit très vite, ou des autographes qui se font avec des tampons. Si on les compare à d’autres, il n’y a pas de doutes. Mais à 99% on arrive à savoir et on constate qu’ils sont globalement authentiques. Certains joueurs répondent avec des petits mots ou même parfois, c’est super long. Ils sont tout contents d’avoir des fans d’outre-Atlantique. Comme je suis fan de Pau, j’avais envoyé une demande à Roger Duquesnoy qui m’a renvoyé une lettre de quatre pages. L’année dernière, Eric Boateng, qui avait fait une petite pige à Pau, m’a carrément envoyé ses chaussures signées le jour de mon anniversaire. Parfois ils nous envoient leur mail et on discute avec eux. Plus le joueur est obscur et plus il répond facilement car il se sent davantage honoré qu’on lui écrive.

Sur quoi, une dédicace possède-t-elle le plus de valeur ? Une photo, une lettre, un ballon, un maillot, une carte ?

Forcément un ballon ou un maillot, mais cela dépend de la valeur que chacun donne. Il n’y a pas de côté pécunier sur basket-autos.fr car l’autographe, quand il n’est pas certifié, il ne vaut rien financièrement. Après, on peut le faire certifier par des instituts comme PSA, DNA, mais ce n’est pas notre but. eBay tue un peu tout ça car il y a beaucoup de fakes. Certains joueurs ne veulent plus signer car ils retrouvent leurs autographes sur eBay. Nous, non. On demande même parfois au joueur de mettre notre nom sur la dédicace ce qui prouve qu’on veut la garder. Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir une collection. En comptant tout, je dois avoir 1 500 autographes dont 4-500 officiels que j’ai eus en personne ou par courrier. Par exemple, 288 joueurs ont porté le maillot d’Orthez et Pau depuis qu’ils sont en Nationale 1, et j’en ai 233. J’ai 200 dédicaces sur les 250 joueurs des Chicago Bulls. J’ai aussi une dizaine de maillots signés. J’ai Ali Traoré, Hervé Dubuisson, Sharrod Ford de Paris… J’ai eu certains autographes directement par la personne lors de manifestations, des œuvres de charité ou par exemple l’EuroBasket où des gars de mon forum ont pu accéder aux hôtels des joueurs et autres. Il y a beaucoup de solidarité sur mon site et un des membres m’a par exemple obtenu un autographe de (Nikola) Mirotic que je n’avais pas. Avoir des joueurs NBA en activité, c’est plus dur. Dirk Nowitzki répond énormément aux sollicitations, comme Jason Kid. Boris Diaw, c’est une crème, je dois avoir une cinquantaine d’autographes de lui. Comme joueurs à la retraite, il y a Bob Cousy, Rick Barry, Dan Majerle, et même Shaquille O’Neal.

Etes-vous allé aux Etats-Unis ?

Deux fois. A New York, j’ai vu le Game 2 d’une demi-finale de conférence contre Cleveland. Je suis descendu jusqu’au parquet et un type de la sécurité m’a chopé. Je lui ai dit « c’est juste pour un autographe » avec mon bon accent franchouillard. Bill Walton (Ndlr : ancien pivot légendaire de UCLA puis de la NBA) était là, il commentait pour la télé, il m’a signé deux cartes et il m’a demandé d’où je venais. Je lui ai répondu « de Bordeaux » et il m’a parlé de Boris Diaw pendant dix minutes. Et pourtant c’est une star, Bill Walton !

Ça doit vous prendre de la place tout ça ?

J’ai sept ou huit classeurs, la penderie est bien prise par les maillots. Je me suis fait un bureau décoré avec les quatre sports US. J’ai pas mal de hockey sur glace, j’ai eu un retour de Joe Montana (Ndlr : 4 fois vainqueur du Super Bowl). Mais ma spécialité, c’est Pau-Orthez, les Bulls et le basket en général. Tout ça représente un petit budget.

Larry Bird, Julius Erving, Stephen Curry, John Wooden

Les trésors d’Alain Guittard

Ce Français collectionne les autographes des joueurs et coachs de la NBA et de la NCAA. Du passé et du présent. Impressionnant.

Son pseudo sur basket-autos.fr est Dugie 22, un clin d’œil à Slater Martin, une étoile aujourd’hui disparue des Minneapolis Lakers des débuts de la National Basketball Association. Alain Guittard, la soixantaine, collectionne les autographes de la Révolution et de l’Empire et aussi ceux de basketteurs, principalement américains. Depuis qu’il s’est lancé dans cette course avec son fils Olivier, contaminé par la Dream Team de Barcelone, il s’est fait une collection de deux milliers de noms différents, ce qui représente environ 4 500 cartes.

La liste des noms donne le frisson. Bob Cousy, Julius Erving, Kareem-Abdul-Jabbar, Artis Gilmore, Karl Malone, Grant Hill, Phil Jackson, le plus titré des coaches de NBA, John Wooden, le coach mythique de l’université de UCLA, John Kundla, qui driva les Minneapolis Lakers pendant dix ans et qui est mort centenaire en 2017, et aussi des moins illustres comme Brian Winters, Don Buse, Chris Ford ou encore Jack Gillespie, qui fit une brève apparition au sein des New York Nets de l’ABA avant de rejoindre le SCM Le Mans.

Parmi ses trésors, Alain Guittard possède aussi la dédicace de Stephen Curry sous le maillot des Wildcats de Davidson.

Phil Jackson ? Il l’a fait signer sur un vieux… Basket Hebdo. Et Julius Erving sur un poster. John Wooden ? « La dernière fois qu’il m’a répondu il venait d’être centenaire. Il envoyait sa carte de visite avec la photo de son papa. C’était assez émouvant. » John Kundla ? « A chaque fois, il me met qu’il est heureux de l’intérêt qu’on lui porte. »

Pour se constituer une telle collection, Alain Guittard écrit une vingtaine de lettres par semaine. A ses débuts, la pêche était miraculeuse avec trois-quarts de réponse. C’est tombé à 40%, ce qui n’est déjà pas si mal. Cela fait au total 4 000 retours pour 7 500 courriers.

Bird, pas Magic

« J’écrivais au départ tout bêtement aux équipes des joueurs et des coaches », détaille-t-il. « Petit à petit j’ai trouvé des sites américains avec des listings adresses qui se vendent. Il y a à peu près 2500/3000 adresses de basketteurs soit en activité, soit à la retraite. Mais j’en trouve aussi en étant abonné à l’annuaire américain. Avec le nom, le prénom, le deuxième prénom, la date de naissance, j’arrive à peu près à les localiser. Il y a parfois des homonymies, mais pas plus d’une fois sur vingt ou trente. Je leur envoie une carte Upperdeck ou une carte maison avec une lettre type que je personnalise quelque peu. »

La chasse est de plus en plus difficile car le nombre de chasseurs est en croissance et pas question d’avoir un retour d’un LeBron James, d’un Stephen Curry désormais une superstar planétaire ou d’un Magic Johnson. Alain Guittard possède tout de même quelques pièces rares dont la dédicace de Larry Bird. Il l’a juste sollicité au bon moment ; l’ailier mythique des Celtics devait être de bonne humeur. Il a réussi le tour de force d’avoir trois réponses de Grant Hill en quatre sollicitations alors que l’ancien all-star fait le plus souvent le mort.

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Comment en vient-on à demander des autographes de basketteurs ? Vous êtes un pratiquant, vous suivez un club ?

Je n’ai jamais fait de basket sinon sur des playgrounds mais mon village d’origine est tout prêt d’Orthez, je suis fan de l’Elan Béarnais et j’ai toujours été fasciné par ce qui est autographes. En 1992 avec la Dream Team, des collections de cartes Upper Deck de basket sont sorties dans les bureaux de tabac. Par une connaissance, j’ai pu avoir un autographe de Gheorghe Muresan en 1994, c’est un peu ce qui a déclenché ma passion. J’ai retrouvé tout ça dans une boîte à chaussures en 2000 lorsque je me suis retrouvé au chômage, je me suis relancé, j’ai retrouvé un forum sur Internet, basket-cards.com. J’ai essayé de récupérer des autographes de joueurs que j’aimais, principalement ceux de Pau et des Chicago Bulls. En 2007, j’ai créé une section dans ce forum pour les autographes TTM, through the mail, car j’avais eu connaissance de la possibilité d’écrire directement aux joueurs, en incluant un petit texte, une ou deux cartes, une enveloppe avec son adresse et un timbre américain que l’on peut récupérer sur e-bay ou par l’US Postal, ce qui facilite le transit. Les gens reçoivent la carte, la signe, la mette dans l’enveloppe et l’envoie.

Comment obtenez-vous l’adresse des joueurs ?

Des gars issus du premier forum sont venus sur mon site et on fait des échanges d’adresses. On a des banques d’adresses que l’on récupère aux Etats-Unis. Grâce à Internet, je suis arrivé à obtenir des adresses aux Etats-Unis d’anciens joueurs de Pau comme celle de Dwayne Scholten qui était dans l’Etat de Washington.

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Article paru dans Basket Hebdo en 2015

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