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Coupe du Monde féminine – France 75, Grèce 71. Au bout de la souffrance, la délivrance

Si la France a remporté une huitième victoire de suite face à la Grèce, que ce fut dur. Emmenées par Evina Maltsi (39 ans mais qui fait dix ans de moins avec une balle dans les mains), qui a totalisé 28 points avec un 6/13 à trois-points, et Stella Kaltsidou (35 ans), les deux généraux comme… Contin

Si la France a remporté une huitième victoire de suite face à la Grèce, que ce fut dur. Emmenées par Evina Maltsi (39 ans mais qui fait dix ans de moins avec une balle dans les mains), qui a totalisé 28 points avec un 6/13 à trois-points, et Stella Kaltsidou (35 ans), les deux généraux comme les appelle Valérie Garnier, les Grecques ont donné tout ce qu’elles avaient dans le ventre après leur lourde défaite inaugurale contre le Canada (50-81). Elles n’ont pas terminé pour rien quatrième du dernier Euro et leur coach sait optimiser le peu de talents dont il dispose.

Les Françaises ont été longtemps fébriles, pénalisées par l’absence d’une meneuse consistante derrière Olivia Epoupa. Heureusement, celle-ci a réalisé des prouesses défensives et Endy Miyem (11 des 14 points des Bleues dans le money time, 20 au total) a fait preuve de maîtrise dans le money time.

Les Bleues joueront la première place du groupe mardi face au Canada.

Très concentrées, évoluant à un rythme élevé, avec une Diandra Tchatchouang performante dans tous les secteurs (9 points, 4 rebonds, 1 passe, 2 interceptions et 1 contre pour 15 d’évaluation lors de ses 8 premières minutes sur le terrain) et grâce à l’apport immédiat du banc, les Françaises passaient la barre des dix points d’avance (24-13) dès la 8e minute. Une illusion.

Les Grecques ne sont pas du genre à lâcher prise pour si peu et grâce à une zone match up, de bonnes aides à l’intérieur, Stella Kaltsidou -malheureusement pour elle sanctionnée d’une troisième faute au début du deuxième quart-temps-, et surtout l’inaltérable Evina Maltsi d’une précision diabolique avec un geste parfait (18 points à 7/13 en première mi-temps), elles revenaient dans le match: 21-27 puis 27-29.

Ce match était électrique, les Grecques étaient dans le collimateur des arbitres et les Françaises bénéficiaient d’une bonne ration de lancers : 17 pour en transformer 12 contre… aucun à leurs adversaires. Seulement si celles-ci se faisaient dominer athlètiquement, elles n’avaient toujours que deux points de retard après vingt minutes (36-38). Les Bleues pêchaient fortement dans la finition: 33% de réussite contre 52% du côté grec.

Sandrine Gruda met le panier de la délivrance

Ce qui devait arriver arriva. Après une égalité à 40, les Grecques toujours aussi déterminées, en pleine confiance avec un banc surexcité, passaient en tête à la 25e minute, 45-47, et conservaient l’avantage, 50-52, puis 54-59 après trente minutes sur un débordement de Evina Maltsi qui en était alors à 23 points.

Les Françaises se faisaient manger la laine sur le dos au rebond par des Grecques toujours aussi hargneuses. A cinq minutes de la fin, la France menait enfin 69-68, mais le score demeurait longtemps inchangé. Quelle bataille ! C’était un festival de balles perdues (34 au total) et si Olivia Epoupa était épatante en défense, elle loupait alors ses quatre lancers.

La délivrance est venue de Sandrine Gruda qui, après avoir feinté la passe à Marine Johannès, plantait un panier au poste. Une interception de Marine Johannès puis deux lancers de Endy Miyem et deux autres de Sarah Michel ont définitivement fait pencher la balance. Ouf!

La boxscore est ici.

Photo: Endy Miyem, FIBA

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