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Le baromètre des non-JFL « fidèles » de Jeep Elite, épisode 1

Après les non-JFL arrivés cette saison en Jeep Élite (voir ici), nous nous intéressons aujourd’hui à ceux qui fréquentaient déjà les salles françaises l’an dernier, qu’ils soient restés fidèles à leur club, qu’ils en aient changé ou qu’ils arrivent de Pro B.

Après les non-JFL arrivés cette saison en Jeep Élite (voir ici), nous nous intéressons aujourd’hui à ceux qui fréquentaient déjà les salles françaises l’an dernier, qu’ils soient restés fidèles à leur club, qu’ils en aient changé ou qu’ils arrivent de Pro B.

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Au total, 96 joueurs non-JFL ont signé un contrat pour une équipe de Jeep Élite cette saison (dont certains, blessés, ne sont pas encore entrés en jeu). Parmi eux, 53 arrivent de l’étranger – nous en avons parlé hier. Les 43 autres se répartissent en trois catégories : ceux qui sont restés dans le même club que l’an dernier (c’est le cas de 18 d’entre-eux, dont Jaraun Burrows qui grimpe de Pro B en Jeep Élite avec Fos-sur-Mer), ceux qui étaient en ProB (cinq, dont Burrows) et ceux qui ont changé de club de Jeep Élite (les 21 restants).

Une fois installés dans leur nouvelle équipe, quelles performances produisent ces joueurs qui connaissent donc bien, désormais, les spécificités du championnat français ? Les situations sont assez variées…

Ils viennent de Pro B

Le passage de la Pro B à la Jeep Élite n’est pas simple pour la plupart des non-JFL. Si Ron Lewis (Fos-sur-Mer) produit de meilleures statistiques qu’au Havre, son équipe empile les défaites – et le shooter est un habitué de ce qui était la Pro A, qu’il a fréquentée avec Pau-Lacq-Orthez pour des statistiques similaires à celles de cette année. En revanche, pour Jonathan Augustin-Fairell (Cholet), Alex Abreu (Châlons-Reims), Obi Emegano (Dijon) et Jaraun Burrows (Fos), le « tarif » est à peu près le même : une évaluation moyenne divisée par deux d’une année sur l’autre, une adresse en baisse (29 % contre 52,7 % l’an dernier à Orléans pour Abreu, par exemple). Le fossé entre Pro B et Jeep Élite n’est pas facile à franchir… Mais ces joueurs peuvent sans doute s’adapter au fil des semaines.

Les cas particuliers

Travis Leslie est arrivé à Boulazac suite aux mauvaises performances de Lasan Kromah, produisant deux bons matchs dans la lignée de ce qu’il faisait l’an dernier à Levallois. Lamonte Ulmer (Bourg-en-Bresse) a lui commencé l’année à l’infirmerie et revient progressivement, alors que Danny Gibson vient de passer d’Antibes, où il a bien suppléé la blessure de Louis Campbell, à Cholet, où ses premiers pas ont été hésitants (4 d’éval). À ces trois joueurs de montrer qu’ils vont rapidement s’installer dans leur collectif.

Ça ne va pas…

Ils ne sont que quatre, mais ces joueurs, deux ayant changé d’équipe, deux dans le même club que l’an dernier, voient leurs stats en baisse considérable sur ce début de saison. À Antibes, Louis Campbell a été blessé et n’a pas encore retrouvé toutes ses sensations. De même, Robert Arnold (Dijon, 3,4 d’éval et 1/11 à 3 pts sur les 6 premiers matchs contre 16,3 d’éval l’an dernier à Hyères-Toulon) paye le fait de jouer blessé au bras. Pour sa part, le Levalloisien Jaron Johnson voit ses stats s’effondrer d’une année sur l’autre : 5,5 pts (à 34,9 %) et autant d’éval contre 12,1 pts (à 51,7 %) et 13,0 d’éval l’an dernier. Plus impressionnant encore est le déclin de Taqwa Pinero à Pau-Lacq-Orthez : en 2016/2017, il tournait à 11,0 d’éval, en 2017/2018, à 8,2 d’éval et cette saison à… 2,0 ! Le joueur de 35 ans semble vraiment, pour le moment, en fin de parcours…

En baisse

Une douzaine de joueurs présente des stats en baisse sur celles produites l’an dernier, dans des proportions moins importantes que les précédents. Pour certains, il s’agit du contrecoup de soucis de santé, comme Tim Blue qui reprend doucement après son AVC de l’an dernier (10 d’éval contre 16,7 en 2017/2018), Myles Hesson (Gravelines-Dunkerque), qui n’en finit pas de revenir de blessures, ou Jerel Blassingame, qui a payé le fait de jouer blessé les premiers matchs de la saison pour voir ses stats dégringoler avant d’être arrêté. Pour d’autres, le contexte influe certainement : dans le début de saison galère d’Antibes, Viktor Gaddefors voit son éval passer de 11,4 à 7,5 ; de son côté, passé d’un HTV en perdition à un Boulazac plutôt solide et complet en ce début de saison, Raymond Cowels a vu sa moyenne de points quasi-divisée par deux (8,5 contre 15,1). En ce qui concerne Mykal Riley (Chalon) ou Rasheed Sulaimon (Levallois), la baisse statistique s’explique par une adresse en berne et, pour Sulaimon, par un changement de rôle : de « première gâchette » à Dijon, l’ancien de Duke est devenu un « joueur à tout faire » à Levallois, suppléant Ukic dans la gestion du jeu ou alimentant son impressionnante raquette Yarou-Wright.

D’autres joueurs voient leurs stats baisser dans de faibles proportions, sans pour autant que leur influence sur leur équipe diminue vraiment. Ainsi, Garrett Sim (Bourg-en-Bresse) marque un peu moins que la saison passée mais il est sans doute mieux entouré sur les lignes arrières tout en bénéficiant toujours de la formidable raquette Peacock-Ndoye, qui plus est renforcée par Kanter. Aucune raison de forcer, donc. C’est également le cas pour Miro Bilan à LDLC Asvel : même si plusieurs joueurs sont blessés à l’intérieur (Kaba, Jean-Charles), l’équipe de Tony Parker maîtrise actuellement suffisamment son sujet pour que les errances aux lancers francs (58,3 % contre 78,6 % l’an dernier) de son pivot croate ne prêtent pas à conséquence. Quant à son coéquipier A.J. Slaughter, c’est son adresse en berne (36,8 % contre 46,8 %) qui explique sa productivité en baisse. Le manque d’adresse joue aussi des tours à Gerald Robinson (Monaco), même s’il a compensé par un meilleur rendement au rebond et à la passe avant de se blesser (absent les trois derniers matchs). Enfin, deux joueurs semblent avoir mis du temps à s’insérer dans leur nouveau collectif, sans doute plus dense que celui qu’ils avaient l’habitude de fréquenter la saison passée. À Nanterre, Haukur Palsson a vu son temps de jeu diminuer par rapport à Cholet en même temps que son adresse, mais ses dernières prestations montrent qu’il y a du mieux. Pour Quentin Serron (Strasbourg), c’est à 3-points que l’adresse pêche : 22,7 % contre 40,2 % l’an dernier. Et le Belge se montre très irrégulier : en dehors d’un match à 13 d’éval, soit il a dépassé 20 d’éval, soit plafonné à moins de 5.

Dans la continuité

Qu’ils aient changé d’équipe ou qu’ils soient restés dans le même club, ceux-là produisent peu ou prou les mêmes stats que l’an dernier. Et, dans l’ensemble, d’excellentes stats !

À Bourg-en-Bresse, les « deux Zack », Peacock et Wright, sont des armes essentielles de leur équipe, tout comme Gavin Ware à Dijon ou Mouph’ Yarou à Levallois. De son côté, à Levallois également, Ekene Ibekwe produit les mêmes stats qu’à Chalon l’an dernier tout en jouant 6 minutes de moins par match. Quant à Samardo Samuels, lorsqu’il n’est pas au centre d’une énième crise à Limoges, il rend une copie parfaite de la saison précédente : 11,5 d’éval contre 11,4. Enfin, Frank Hassell, arrivé sur le tard à Cholet, a mis un match à trouver ses marques avant de redevenir le « tank » portelois de l’an dernier.

En hausse

La dernière catégorie est celle des joueurs dont les stats ont progressé d’une saison à l’autre. Avec des profils variés. Ainsi, Julian Gamble (Nanterre) ne pouvait guère faire pire que les 3,7 d’éval réalisés sur trois matchs de play offs l’an dernier avec l’Asvel. Mais ses prestations restent irrégulières et la JSF attend sans doute mieux que les 11,4 d’éval qu’il produit.

Seuls deux joueurs, outre Gamble, ont vu leurs stats progresser tout en changeant de club : Karvel Anderson (Gravelines-Dunkerque) bénéficie des caviars d’Edgar Sosa pour faire parler son adresse à 3-pts (47,4 % contre 37,9 % l’an dernier), Vincent Sanford se régalant lui des passes de Justin Robinson pour afficher 16,0 d’éval contre 12,6 à Antibes précédemment.

Les autres joueurs en progrès sont au moins dans leur deuxième année dans la même équipe, une fidélité récompensée. Youssou Ndoye (Bourg-en-Bresse, 17,0 d’éval) améliore pratiquement toutes ses stats, tout comme Ryan Pearson à Dijon (16,0 d’éval contre 13,4), David Lighty (Asvel, d’une superbe adresse : 65,1 % dont 58,3 % à 3 pts !) ou son coéquipier Demarcus Nelson, dont l’adresse en hausse compense la baisse de temps de jeu. À Monaco, Emeldin Kikanovic se montre principalement plus performant au rebond (7,0 rbds contre 4,2 pour 4 mn de temps de jeu moyen en plus), tout comme Taylor Smith à Gravelines-Dunkerque.

Quant à la « palme du progrès », elle peut être sans hésitation décernée à Vitalis Chikoko, passé de 11,8 d’éval à 18,3 avec pratiquement toutes ses statistiques en hausse (points, rebonds, temps de jeu…). L’absence d’un autre pivot de métier et la présence d’un poste 4 très clairvoyant (Donta Smith) contribuent sans aucun doute à ce progrès – tout comme bien évidemment la qualité intrinsèque du joueur.

Six journées seulement de championnat se sont déroulées, il est donc encore temps pour ceux qui ont commencé plus ou moins doucement de redresser la barre. Et pour ceux qui ont démarré sur les chapeaux de roue de confirmer. Ou non… Les prochaines journées nous le diront. Et nous vous en ferons part dans notre prochain baromètre.

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Au total, 96 joueurs non-JFL ont signé un contrat pour une équipe de Jeep Élite cette saison (dont certains, blessés, ne sont pas encore entrés en jeu). Parmi eux, 53 arrivent de l’étranger – nous en avons parlé hier. Les 43 autres se répartissent en trois catégories : ceux qui sont restés dans le même club que l’an dernier (c’est le cas de 18 d’entre-eux, dont Jaraun Burrows qui grimpe de Pro B en Jeep Élite avec Fos-sur-Mer), ceux qui étaient en ProB (cinq, dont Burrows) et ceux qui ont changé de club de Jeep Élite (les 21 restants).

Une fois installés dans leur nouvelle équipe, quelles performances produisent ces joueurs qui connaissent donc bien, désormais, les spécificités du championnat français ? Les situations sont assez variées…

Ils viennent de Pro B

Le passage de la Pro B à la Jeep Élite n’est pas simple pour la plupart des non-JFL. Si Ron Lewis (Fos-sur-Mer) produit de meilleures statistiques qu’au Havre, son équipe empile les défaites – et le shooter est un habitué de ce qui était la Pro A, qu’il a fréquentée avec Pau-Lacq-Orthez pour des statistiques similaires à celles de cette année. En revanche, pour Jonathan Augustin-Fairell (Cholet), Alex Abreu (Châlons-Reims), Obi Emegano (Dijon) et Jaraun Burrows (Fos), le « tarif » est à peu près le même :

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Photos: Gavin Ware (Dijon), Quentin Serron (Strasbourg) et Julian Gamble (Nanterre), FIBA

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