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Jorge Garbajosa (président de la fédération espagnole): « Pas d’envie de compromis de la part de l’Euroleague »

Au cours d’une interview fleuve chez nos confrères espagnols d’El Mundo, la légende Jorge Garbajosa, ancien international au palmarès long comme le bras avec la Roja devenu depuis président de la fédération espagnole, est revenu sur l’évolution de la situation dans le basket européen. Morceaux chois

Au cours d’une interview fleuve chez nos confrères espagnols d’El Mundo, la légende Jorge Garbajosa, ancien international au palmarès long comme le bras avec la Roja devenu depuis président de la fédération espagnole, est revenu sur l’évolution de la situation dans le basket européen. Morceaux choisis.

Son accession à la présidence de la fédération

« C’était quelque chose que je n’avais jamais envisagé. Mais j’ai donné ma vie et ma santé, au sens premier du terme, à l’équipe nationale. J’ai abandonné un bon contrat en NBA pour jouer un été de plus avec la Roja. Le maillot espagnol, c’était ma vie. Et donc dans une situation très délicate, j’ai saisi cette opportunité de rassembler toutes les bonnes volontés pour sauver la fédération qui traversait une passe très difficile et dangereuse. J’espère que je n’ai pas eu tort. »

Le nombre croissant d’anciens joueurs à la tête des fédérations européennes

« Nous aimons notre sport et nous ne voulons pas le quitter. Après, il s’agit d’un travail très difficile et très ingrat. Nous sommes vraiment dans les bureaux. Effectivement, on voit de plus en plus d’anciens joueurs au sommet des fédérations. Teletovic, Turkoglu, Kirilenko, Nesterovic, Sabonis… Les réunions à la FIBA ressemblent à une réunion d’anciens combattants ! A nous de gagner le respect en tant que gestionnaires. »

Le conflit qui traverse le basket européen

« C’est quelque chose que j’ai du mal à comprendre. Quand je suis arrivé, j’ai proposé quelque chose que je n’ai pas su accomplir : j’avais promis d’aller voir les médias pour enfin donner de bonnes nouvelles, mais cela a été impossible. Le basket, historiquement, est un sport familial, attachant. Avec ces histoires, nous gâchons beaucoup de choses. Toute la journée, on ne parle que ce cette guerre, on ne peut pas se le permettre. A la fédération, nous entretenons désormais des relations exceptionnelles avec tout le monde, arbitres, joueurs, entraineurs. Avec l’ACB, les choses se sont également améliorés. Le problème avec le conflit avec l’Euroleague, c’est qu’on a une entreprise privée face au monde fédéral. Ce qui me dérange beaucoup, c’est qu’aux Etats-Unis par exemple, ils sont capables de mettre sur pied un calendrier où tous les sports majeurs disposent de son moment fort et de sa visibilité. Et ici on n’y arrive pas ? On marche main dans la main, fédération et ligue nationale et nous avons des propositions à faire mais pour trouver un compromis, il faut qu’il y ait un minimum d’envie de conciliation de l’autre côté. Et ce n’est pas le cas. »

Photo: FIBA

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