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La LNB veut encore augmenter le nombre de matches de Jeep Elite à la télévision

La Ligue Nationale de Basket a quitté l’immeuble de la FFBB rue du Château-des-Rentiers pour s’installer dans un espace deux fois plus vaste, pas loin de là, rue Albert, toujours dans le 13e arrondissement de Paris.

La Ligue Nationale de Basket a quitté l’immeuble de la FFBB rue du Château-des-Rentiers pour s’installer dans un espace deux fois plus vaste, pas loin de là, rue Albert, toujours dans le 13e arrondissement de Paris.

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Comme pour les clubs de Jeep Elite et de Pro B, par le biais de son président Alain Béral, la LNB a disséqué ses propres comptes. Le chiffre sans doute le plus important à retenir, c’est que la maison mère reverse 197,1% de plus d’argent à ses clubs qu’il y a sept ans grâce notamment au contrat TV avec RMC Sport, au naming avec Jeep et avec le partenariat avec Amazon.

Avec 10M€ annuel, le contrat TV avec Altice/RMC Sport négocié pour cinq ans en 2015 est le plus lucratif obtenu par le basket en France, mais s’il est sensiblement supérieur à celui du handball (4M€ avec BeIN SPORTS), il est loin d’atteindre les chiffres faramineux du foot et même du rugby. A son renouvellement, tout laisse à penser que RMC Sport et la LNB repartiront ensemble pour un nouveau bail. Mais à quel montant ? Et aussi pour quelle diffusion ? Alain Béral a évoqué quelques pistes :

« Si les droits TV ou de marketing augmentent, il y en aura plus pour les clubs puisque c’est ce que l’on a choisi comme modèle pour la ligue. Faire du résultat pour la ligue ça n’a pas trop d’intérêt pour le basket professionnel français. Comment faire pour augmenter les droits TV ? Tout d’abord, il faut le mériter. La TV a besoin d’avoir des choses de qualité. Avant d’aller pleurer dans toutes les chaumières notre travail est d’abord de se dire, « que peut-on faire pour mériter des droits de télévision ? » Il faut avoir une bonne qualité de ses actifs. On a travaillé sur la qualité des salles, du rendu, du parquet, des couleurs, de la sobriété. On travaille sur la lumière, le son, le spectacle autour du basket. On va faire bientôt un inventaire de nos actifs de façon à voir surtout ce qui ne va pas. A partir de là, on se met face à la télévision et on dit : « voilà ce que l’on a à vendre. » Est-ce que ça vaut plus ou moins qu’avant ? Ça dépend aussi du marché et on ne peut pas maîtriser le marché de la télévision qui est aujourd’hui en pleine mutation. Effectivement, on est loin du foot et du rugby mais par rapport à ce qui se passe pour les autres ligues de basket en Europe, je suis désolé de vous dire que l’on est plutôt en avance. La seule qui était devant nous c’est l’Espagne et aujourd’hui elle cale un peu pour d’autres raisons. Historiquement, on parle beaucoup des droits de télévision. Je pense qu’aujourd’hui c’est une erreur. Le monde a changé. Il n’y a pas que la télévision qui diffuse. Je rappelle que tous les matches de la Ligue Nationale de Basket sont filmés et tous ceux de Pro B sont diffusés par la ligue. Il y a trois matches de diffusés (NDLR : le samedi, dimanche et lundi sur RMC Sport) et nous travaillons pour qu’il y en ait encore plus. On veut être exposé pour nos sponsors car derrière il y a du marketing. »

Un projet numérique ambitieux

L’exposition sert tout autant à satisfaire les fans -sans qui rien n’est possible- et aussi à en convertir d’autres hors les chapelles du basket français, c’est-à-dire là où il n’y a pas de clubs de Jeep Elite -ce qui est le plus difficile. S’il y a eu un raz-de-marée de nouveaux adeptes dans les années quatre-vingts et au début des années quatre-vingt dix, c’est bien parce que le basket était diffusé sur le service public et même parfois sur TF1 et La 5. Des chaînes hertziennes. Pas de nostalgie : le paysage médiatique a été chamboulé depuis avec un émiettement de l’offre dans tous les domaines.

La Pro A/Jeep Elite a refait son apparition récemment sur L’Equipe 21 puis Numéro 23 mais de façon éphémère et peu structurée. La saison dernière le diffuseur et la ligue avaient préféré en proposer sur des plateformes digitales au niveau des quarts de finale de playoffs. Récemment, Alain Béral a annoncé un accroissement de la visibilité de la Jeep Elite. Nous lui avons demandé quelques éclaircissements et si une échéance est prévue :

« On espère avant la fin de la saison. Ça peut être de la diffusion en clair ou en général. On veut encore plus de match à la télévision pour que le produit soit adopter. Il y a aussi Internet comme visibilité. Le projet numérique qui est le projet le plus lourd et le plus cher de la ligue doit servir à avoir plus de visibilité. C’est difficile car historiquement, dans tous les sports, celui qui achetait les droits voulait garder ce qu’il ne voulait pas diffuser. Il faut discuter pour dire qu’il faut nous en laisser un petit peu pour que l’on puisse nourrir nos 36 clubs donc 36 sites internet avec souvent des talents dans les clubs pour mettre en scène ces images. Ça aussi c’est de la visibilité. Deuxièmement, proposer des matches entiers à la télévision de type national. Troisièmement, dire que si vous voulez regarder un match de basket, vous pouvez aller sur lnb.tv. On travaille sur tous ces sujets-là. Ce n’est pas encore assez structuré pour qu’on en parle mais nos ventes à l’étranger augmentent aussi. Un peu partout dans le monde, aux Etats-Unis, en Europe de l’Est… »
« La ligue n’est pas là pour gagner de l’argent mais pour être équilibrée. Le principe pour l’instant est de redistribuer tout ce qui est redistribuable aux clubs qui sont les ambassadeurs. Les droits TV sont fixes, tout le reste évolue dans le bon sens. C’est le travail de l’équipe d’un peu plus de 20 personnes qui est ici (à la Ligue) qui est au service des clubs et de l’évolution générale. On était très en retard au niveau des droits marketing et on a fait une grosse évolution depuis 2016-17. »
« Il y a le naming avec Jeep, les partenariats techniques qui sont liés à l’éclairage, au son et au parquet. L’essentiel vient évidemment des droits TV bruts même s’il y a une baisse en pourcentage qui vient de l’augmentation du marketing. C’est une bonne chose. L’un est lié à l’autre et on travaille évidemment sur les deux sujets. »
« L’essentiel pour nous des charges, c’est le reversement aux clubs. On participe bien à l’évolution du basket en général puisqu’il y a 8 millions de redistribués aux clubs ou à la fédération. Pour le reste du budget, c’est essentiellement pour le personnel et les événements que nous produisons. »
« Pour la saison en cours, le reversement a encore augmenté. Le reste est plutôt stable y compris au niveau du personnel même si on a des projets sur le sujet notamment une restructuration pour le développement des clubs. Ces chiffres sont les témoins de la stratégie qui est mis en place. »

« Le montant des versements des clubs à la LNB est en augmentation en raison de la facturation pour le troisième arbitre pour la Pro B. Il faut savoir que les clubs de Jeep Elite ont accepté d’être solidaires de la Pro B en payant pour elle. Mais la ligue rembourse. Il y aura beaucoup plus en fait que 6,3M€ selon plusieurs critères. En dehors des  répartitions fixes, ce sont les labels qui décident des répartitions. Si le club fait des efforts pour se professionnaliser, dans sa gouvernance, sa recherche de partenaires, dans l’hospitalité, dans la qualité de la salle, etc, il touche un label bronze, argent et or, et un nouveau niveau va apparaître. Selon le niveau du label, le chèque est évidemment beaucoup plus gros. Les clubs de Pro B participent aussi à ces labels. Il ne faut pas oublier que chaque année deux clubs de Nationale 1 montent et la marche devient de plus en plus haute et quand ils se retrouvent en Pro B, ils se disent « ce n’est pas le même monde ! » C’est pour cela que l’on a décidé de leur donner un peu plus de temps pour se mettre en œuvre. Mais s’ils ne se mettent pas à jour dans les deux ans, ils ne pourront pas rester. On veut que tout le monde comprenne que le mot professionnel, ça veut dire quelque chose. On a conscience que la ligue est très exigeante vis-à-vis des clubs mais par contre ces clubs reconnaissent qu’elle est très accompagnatrice de façon vertueuse. On encadre la gestion mais aussi parce qu’on les emmène vers de l’excellence qui en Europe est maintenant reconnue. »

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Comme pour les clubs de Jeep Elite et de Pro B, par le biais de son président Alain Béral, la LNB a disséqué ses propres comptes. Le chiffre sans doute le plus important à retenir, c’est que la maison mère reverse 197,1% de plus d’argent à ses clubs qu’il y a sept ans grâce notamment au contrat TV avec RMC Sport, au naming avec Jeep et avec le partenariat avec Amazon.
Avec 10M€ annuel, le contrat TV avec Altice/RMC Sport négocié pour cinq ans en 2015 est le plus lucratif obtenu par le basket en France, mais s’il est sensiblement supérieur à celui du handball (4M€ avec BeIN SPORTS), il est loin d’atteindre les chiffres faramineux du foot et même du rugby. A son renouvellement, tout laisse à penser que RMC Sport et la LNB repartiront ensemble pour un nouveau bail. Mais à quel montant ? Et aussi pour quelle diffusion ? Alain Béral a évoqué quelques pistes :
« Si les droits TV ou de marketing augmentent, il y en aura plus pour les clubs puisque c’est ce que l’on a choisi comme modèle pour la ligue. Faire du résultat pour la ligue ça n’a pas trop d’intérêt pour le basket professionnel français. Comment faire pour augmenter les droits TV ?
Tout d’abord, il faut le mériter. La TV a besoin d’avoir des choses de qualité. Avant d’aller pleurer dans toutes les chaumières notre travail est d’abord de se dire, « que peut-on faire pour mériter des droits de télévision ? » Il faut avoir une bonne qualité de ses actifs. On a travaillé sur la qualité des salles, du rendu, du parquet, des couleurs, de la sobriété. On travaille sur la lumière, le son, le spectacle autour du basket. On va faire bientôt un inventaire de nos actifs de façon à voir surtout ce qui ne va pas. A partir de là, on se met face à la télévision et on dit : « voilà ce que l’on a à vendre. » Est-ce que ça vaut plus ou moins qu’avant ?
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Photo: Alain Béral (Luca Rastelli)

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