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Interview Jean-Louis Borg (manager général JDA Dijon): « La BCL, une très agréable surprise »

Avant le choc contre Pau, nous en avons profité pour faire le point avec Jean-Louis Borg, ancien entraineur devenu manager général du club, notamment sur le retour de la JDA sur la scène européenne et la façon dont le club a pu profiter de ce marche pied pour progresser à tous les niveaux.

Avant le choc contre Pau, nous en avons profité pour faire le point avec Jean-Louis Borg, ancien entraineur devenu manager général du club, notamment sur le retour de la JDA sur la scène européenne et la façon dont le club a pu profiter de ce marche pied pour progresser à tous les niveaux.

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Dijon de retour en 2018-19 en coupe d’Europe, c’était important pour la JDA Dijon ?

D’abord, il y avait au club une vraie volonté, une vraie envie de renouer avec la coupe d’Europe, en raison de notre parcours la saison dernière en Jeep Elite, de nos bons résultats. C’est quelque chose de très important pour un club. Que les bons résultats d’une année permettent de décrocher quelque chose pour la saison suivante. Donc pour nous, c’était déjà une vraie satisfaction de retrouver l’échelon européen. On ne connaissait pas la BCL, qui n’existait pas la dernière fois que Dijon était européen.

Comment vous évaluez cette première saison en Basketball Champions League ?

Cela a été une très agréable surprise. Dès le tirage au sort, on a pu se rendre compte de la qualité d’organisation de cette compétition, à la fois au niveau de la structure mais aussi au niveau de l’équipe qui travaille au quotidien pour la BCL. On a toujours eu des interlocuteurs privilégiés pour nous permettre d’avancer sur ce dossier. Parce qu’il faut voir qu’on partait presque de zéro par rapport à l’organisation de matches de coupe d’Europe. C’est déjà un aspect qui a été énormément apprécié au niveau du club. On s’est rendu compte que c’était sérieux, organisé, structuré. Ça nous a facilité la tâche pour rentrer de plein pied dans la compétition, d’abord à domicile par rapport à toute l’organisation avec le cahier des charges à respecter.

« On a un effectif assez réduit et on savait que l’enchaînement des matches Jeep Elite et BCL pouvait nous poser problème »

Est-ce que cela a été un challenge au niveau du club de s’adapter ?

Les exigences cohérentes de la BCL nous ont obligé à booster tout le monde au club, niveau administratif et organisationnel. A la fois cette rigueur sur les retransmissions télé par exemple, ce qui est très important aux yeux de la BCL – et à juste titre. Une grosse nouveauté pour nous a été au niveau de la communication numérique et digitale parce que vraiment la BCL est très performante à ce niveau là et ils passent beaucoup d’énergie dans ce registre. Ça nous a obligé à nous mettre au niveau. Je suis persuadé que le fait de participer à cette compétition a participé à l’amélioration de tous nos réseaux sociaux. Ils sont très compétents et ça a été une prise de conscience pour nous. Cela devient un élément incontournable. Mais la Jeep Elite a aussi la même démarche. La manière dont on nous a demandé de gérer cette compétition a été très bénéfique pour notre organisation de club au quotidien. C’est aussi par ce genre d’étapes qu’un club progresse. Mais je le répète, ce qui m’a plu dans cette compétition, c’est qu’il y avait vraiment une démarche de nous aider à répondre au cahier des charges, à commettre le moins d’erreurs possible. On a trouvé une vraie tolérance et un vrai accompagnement pour nous permettre d’être au niveau. C’est ça qui est intéressant. Parce que sur une première saison, on découvre beaucoup de choses. Surtout pour nous qui partageons notre salle avec le handball par exemple. On a vraiment apprécié cet accompagnement, énormément en début de saison. L’équipe de la BCL est venue nous rendre visite, Emmanuel [Julien, chef des opérations de la BCL] avec Joshua [Landicho, membre du staff de la BCL]. On est rentré dans les détails des mises en place avec tout le monde. Ils ont aussi un employé spécialisé pour les retransmissions, donc au final, on aborde les jours de matches avec énormément de préparation.

Sportivement, comment jugez-vous la saison ?

Le tirage au sort ne nous a pas gâté. De l’avis général, nous sommes tombés dans la poule la plus relevée sans doute depuis la création de la compétition. L’AEK Athènes tenant du titre, l’Hapoel Jérusalem qui clairement veut aller au bout, Bamberg qui arrive de l’Euroleague. Nymburk, l’équipe tchèque a une belle tradition européenne depuis des années, Fuenlabrada, on connait la force du basket espagnol et Panevezys, c’est la Lituanie, un autre grand pays de basket. Ça faisait un peu lourd. Alors, le côté positif, c’est qu’on a eu des matches supers, des belles équipes, mais sur la première partie de saison, on n’a pas été trop loin, même face aux grosses écuries. Malheureusement, on n’a pas su accrocher certaines victoires. On a un effectif assez réduit et on savait que l’enchaînement des matches Jeep Elite et BCL pouvait nous poser problème. Mais ce choix était lié à la massa salariale, avec 9 pros et 2 espoirs pour compléter. Mais on a lutté de manière cohérente avec les trois équipes qui étaient à notre niveau. Il aurait fallu accrocher un match ou deux sur les grosses écuries, ce qu’on n’a pas été capables de faire. On apprend beaucoup de cette première expérience, sportivement.

Est-ce que vous pouvez détailler cet apport sportif qu’amène le fait d’évoluer en BCL ?

C’est toujours bien de renouer avec des cultures de basket différentes selon les pays. C’est toujours très enrichissant. Après, l’enchainement des matches de haut niveau, même si ça laisse des traces au niveau de la fatigue et de l’état physique, c’est bénéfique et on en récolte les fruits en championnat. C’est clair pour moi. Pour toutes ces raisons-là, c’est un vrai plus d’avoir participé à cette BCL et ça donne envie d’y retourner le plus rapidement possible.

Avec des jeunes à fort potentiel comme Axel Julien ou Alex Chassang, c’est particulièrement important pour leur développement ?

Rien ne remplace la compétition. Seule la compétition et l’adversité fait progresser. Axel et Alex sont dans cette démarche-là, même si ce sont déjà des joueurs confirmés, ils cherchent toujours à progresser et là, on sent qu’ils progressent. Alors, il n’y a pas que la BCL qui l’explique. Ils travaillent au quotidien et ils sont récompensés : Axel est presque systématiquement dans le groupe de l’équipe de France et Chass’ va être partenaire d’entraînement sur la prochaine fenêtre internationale de février. Donc ce sont des garçons qui travaillent bien et que la BCL leur permet de progresser par rapport à l’adversité qu’ils rencontrent.

Est-ce que le processus de qualification de la BCL, qui se joue au mérite sportif dans le championnat, avec une transparence sur les finances aussi, est-ce un système qui vous convient ?

Oui. La récompense vient du sportif. C’est quand même l’essence de la compétition. Être récompensé pour ses résultats. Mais la lisibilité qu’on a au niveau du budget et ce que cela représente, la transparence de la BCL à ce niveau-là, pour mon président (Thierry Degorce) qui est un chef d’une grosse entreprise, donc très attaché à la gestion du club, c’est important de savoir comment on part dans l’aventure. Donc à la fois sur le sportif et sur le financier, cette transparence est appréciable.

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Dijon de retour en 2018-19 en coupe d’Europe, c’était important pour la JDA Dijon ?

D’abord, il y avait au club une vraie volonté, une vraie envie de renouer avec la coupe d’Europe, en raison de notre parcours la saison dernière en Jeep Elite, de nos bons résultats. C’est quelque chose de très important pour un club. Que les bons résultats d’une année permettent de décrocher quelque chose pour la saison suivante. Donc pour nous, c’était déjà une vraie satisfaction de retrouver l’échelon européen. On ne connaissait pas la BCL, qui n’existait pas la dernière fois que Dijon était européen.

Comment vous évaluez cette première saison en Basketball Champions League ?

Cela a été une très agréable surprise. Dès le tirage au sort, on a pu se rendre compte de la qualité d’organisation de cette compétition, à la fois au niveau de la structure mais aussi au niveau de l’équipe qui travaille au quotidien pour la BCL. On a toujours eu des interlocuteurs privilégiés pour nous permettre d’avancer sur ce dossier. Parce qu’il faut voir qu’on partait presque de zéro par rapport à l’organisation de matches de coupe d’Europe.

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Photos: Axel Julien, JDA et Alexandre Chassang (FIBA)

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