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Le Mans et la Coupe de France, une histoire d’amour

Si l’ASVEL est le recordman absolu (8 trophées et 12 finales), le SCM/MSB n’a pas laissé sa part au chat avec 4 trophées et 6 finales. Historiquement, c’est la première conquête en 1964 qui a permis de faire du Mans une ville basket, ce qui ne s’est jamais démenti depuis.

Si l’ASVEL est le recordman absolu (8 trophées et 12 finales), le SCM/MSB n’a pas laissé sa part au chat avec 4 trophées et 6 finales. Historiquement, c’est la première conquête en 1964 qui a permis de faire du Mans une ville basket, ce qui ne s’est jamais démenti depuis.

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Comme la ville n’est qu’à 200km de Paris et à moins d’une heure par TGV, chaque rendez-vous à Bercy donne l’occasion d’une marée orange, d’une communion. Le nombre de billets acheté par le biais des clubs communiqué par la FFBB indique que les supporters manceaux (plus de 1 600) seront sensiblement plus nombreux que ceux en provenance de Bourges (450), Charleville (1 000) et même Villeurbanne (1 200). Le MSB a affrété 19 bus pour déplacer 1 200 personnes mais en fait en ajoutant les places achetées en direct, ce sont au moins 1 800 Sarthois qui seront présents à Bercy.

« Je sais que le club du Mans en a fait quelques-unes et on est content de lui faire revivre ça et à tout le monde et, à titre personnel et pour les joueurs, ce n’est pas tous les jours que l’on fait des finales, que ce soit en championnat ou en coupe de France. Il faut prendre la pleine mesure de tout ça et que ça nous permette d’avoir une détermination de tous les instants pour espérer soulever le trophée », commente le coach Eric Bartecheky.

Jonathan Tabu, qui a déjà dans son armoire quatre Coupes de Belgique et une SuperCoupe d’Italie -l’équivalent de feu le Trophée des Champions- pense exactement la même chose :

« La finale de la Coupe de France sur terrain neutre à Bercy, pour beaucoup de joueurs c’est quelque chose d’assez important, pour la carrière de chacun d’entre nous. En un match tout peut arriver. Je pense que l’on va aller là-bas en pleine confiance. On a prouvé ces dernières semaines que l’on est sur de bons rails. »

De fait, le MSB arrive lancé à l’AccorHôtel Arena. Cinq victoires de rang en championnat et en y mettant la manière : +7 à Gravelines, +14 au Portel, +18 face à Bourg alors que c’était un match qui comptait double, +20 à Fos et encore +20 face à Pau, une victoire qui a permis aux Manceaux de rattraper au classement leurs adversaires du soir en empochant en bonus le point-average particulier. Le tout devant 5 800 spectateurs et une atmosphère festive rappelant les playoffs 2018.

« On montre un autre visage depuis cinq matches », confirme le coach manceau. « Il y avait une belle salle, c’est une satisfaction et je remercie le public de répondre présent. C’était coloré et ça n’a pas été toujours comme ça depuis le début de saison. Le public a compris l’enjeu et il est venu en masse. Tout ça ne peut qu’aider à pousser les joueurs dans les moments qui sont difficiles pour se surpasser, faire des efforts pour aller chercher la victoire. C’est bien. »

Montée en puissance

Si les Béarnais étaient de sortie sans leur pivot zimbabwéen Vitalis Chikoko, les Manceaux ont dû faire sans Kendrick Ray, victime d’une béquille à l’entraînement, et Terry Tarpey, dans les vaps après un choc subit après deux minutes de présence sur le terrain et qui n’a pas souhaité reprendre ensuite le jeu. Ils ont développé un jeu très propre (5 balles perdues dont aucune en première mi-temps), alerte, avec de nombreuses contre-attaques, et ils ont eu la capacité de passer 20 points à leurs adversaires, une première fois en 13 minutes (39-19), et une deuxième fois dans le dernier quart-temps alors que ceux-ci avaient repris du poil de la bête.

« L’attitude, la solidarité, c’est positif. Si je ne suis pas complètement satisfait c’est qu’à un moment on les a laissés revenir, ça peut basculer, ça peut redescendre à sept points et ça peut mal tourner. Mais on a été solide à ce moment-là », commentait Eric Bartecheky. « C’est notre force en ce moment. Malgré les pushs des autres équipes, on arrive à rester solide, à garder la tête froide et continuer à faire ce que l’on a à faire. Ils sont revenus à neuf points et c’est une équipe qui offensivement est très forte, sur le pick and roll aussi. On savait qu’il ne fallait pas paniquer, rester concentré. On a réussi à faire ça », se réjouissait de son côté Jonathan Tabu.

A l’inverse de Pau, Le Mans dispose d’un banc dimensionné pour la Coupe d’Europe. C’est pourquoi les absences de Kendrick Ray et Terry Tarpey ne se sont -presque- pas vus.

« On a vraiment deux cinq de base », estime Jonathan Tabu. « Aujourd’hui on n’a pas eu Kendrick et Terry qui s’est fait mal pendant la rencontre mais on sait qu’avec les dix joueurs que l’on a le coach peut faire des changements. Tout le monde peut apporter quelque chose et c’est ça qui sera je pense notre force jusqu’à la fin de la saison. Aujourd’hui encore, on l’a démontré (…) L’arrivée de Kendrick a un moment donné un peu chamboulé les rotations mais quand le coach a pu voir ce que tout le monde peut apporter c’était vraiment la clé. C’est-à-dire d’impliquer les dix joueurs. On n’est pas une équipe du bas du classement pour se dire que l’on va jouer simplement avec sept ou huit joueurs. Il faut utiliser les qualités des dix joueurs. Et même quand on a des blessés comme aujourd’hui, on arrive à continuer sur le même rythme. »

Le fait marquant du match, c’est que le public d’Antarès a vu un Richard Hendrix conquérant. Si décevant jusqu’ici étant donné son pedigree -91 matches d’Euroleague, MVP de la finale de l’Eurocup en 2013-, le pivot américain au passeport macédonien a fait montre de sa puissance. Son association dans la peinture avec Will Yeguete, actuellement éblouissant -en double double sur les cinq derniers matches avec 11,2 points et 11,8 rebonds-, est une trouvaille tactique récente qui s’avère payante. On peut noter aussi que le temps de jeu de Kendrick Ray est tombé de plus de 25’ sur ses quatre premiers matches à moins de 16’ sur les quatre derniers. L’arrière américain, doué mais électron libre, avait une propension à s’accaparer les tickets de shoot en manquant trop souvent de discernement ; rien de pire pour troubler un collectif surtout quand vous avez déjà Juice Thompson, Antoine Eito et Jonathan Tabu sur les postes 1 et 2.

Un partout cette saison

Ce sera la deuxième finale de l’histoire de la Coupe de France entre Le Mans et Villeurbanne. En 2016, les Villeurbannais s’étaient fait balader (88-75) et la paire d’arrières Tywain McKee (16 points)-Chris Lofton (21 points) s’était régalée. Il ne faut pas y prêter attention. Pas plus qu’aux deux matches de saison régulière où chacun s’est imposé chez soi (+4 pour l’ASVEL, +6 pour le MSB).

« On les a battus ici mais c’était un contexte différent », confirme Eric Bartecheky. « Il n’y avait pas (DeMarcus) Nelson et (Adreian) Payne. Maintenant ils ont tout le monde (NDLR : sauf Alpha Kaba). Il y a dix joueurs, du physique, il y a peu d’équipes qui possèdent des postes 3 comme (Charles) Kahudi et (David) Lighty. Nelson est un gros défenseur, à l’intérieur (Miro) Bilan a du talent, Payne… C’est du lourd. On connaît aussi la marque de fabrique du coach (Zvzedan) Mitrovic qui joue sur la grosse intensité défensive. Il va falloir voir comment leur poser problème et tenir les forces de l’ASVEL. C’est costaud ! »

En principe, une victoire en Coupe de France permettrait au MSB de récupérer une place au tour préliminaire de la Basketball Champions League (mais en basket on n’a des certitudes que durant l’été…). Ce n’est pas neutre. Même si Le Mans, privé de Leaders Cup et longtemps à la traîne en championnat, ambitionne désormais de monter plus haut dans la hiérarchie à la faveur des deux dernières journées de championnat. Une fois la parenthèse de Bercy fermée.

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Comme la ville n’est qu’à 200km de Paris et à moins d’une heure par TGV, chaque rendez-vous à Bercy donne l’occasion d’une marée orange, d’une communion. Le nombre de billets acheté par le biais des clubs communiqué par la FFBB indique que les supporters manceaux (plus de 1 600) seront sensiblement plus nombreux que ceux en provenance de Bourges (450), Charleville (1 000) et même Villeurbanne (1 200). Le MSB a affrété 19 bus pour déplacer 1200 personnes mais en fait en ajoutant les places achetées en direct, ce sont au moins 1 800 Sarthois qui seront présents à Bercy.

« Je sais que le club du Mans en a fait quelques-unes et on est content de lui faire revivre ça et à tout le monde et, à titre personnel et pour les joueurs, ce n’est pas tous les jours que l’on fait des finales, que ce soit en championnat ou en coupe de France. Il faut prendre la pleine mesure de tout ça et que ça nous permette d’avoir une détermination de tous les instants pour espérer soulever le trophée », commente le coach Eric Bartecheky.

Jonathan Tabu, qui a déjà dans son armoire quatre Coupes de Belgique et une SuperCoupe d’Italie -l’équivalent de feu le Trophée des Champions- pense exactement la même chose :

« La finale de la Coupe de France sur terrain neutre à Bercy, pour beaucoup de joueurs c’est quelque chose d’assez important, pour la carrière de chacun d’entre nous. En un match tout peut arriver. Je pense que l’on va aller là-bas en pleine confiance. On a prouvé ces dernières semaines que l’on est sur de bons rails. »

De fait, le MSB arrive lancé à l’AccorHôtel Arena. Cinq victoires de rang en championnat et en y mettant la manière : +7 à Gravelines, +14 au Portel, +18 face à Bourg alors que c’était un match qui comptait double, +20 à Fos et encore +20 face à Pau, une victoire qui a permis aux Manceaux de rattraper au classement leurs adversaires du soir en empochant en bonus le point-average particulier. Le tout devant 5 800 spectateurs et une atmosphère festive rappelant les playoffs 2018.

« On montre un autre visage depuis cinq matches », confirme le coach manceau.

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Photos: Valentin Bigote, Richard Hendrix et Jonathan Tabu (FIBA)

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