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La place des U21 en Europe: VTB League, le désert

S’il est un championnat où il ne fait pas bon être âgé de 21 ans ou moins, c’est bien la VTB League. Les U21 n’y ont droit qu’à quelques miettes de temps de jeu, pour une production anecdotique.

S’il est un championnat où il ne fait pas bon être âgé de 21 ans ou moins, c’est bien la VTB League. Les U21 n’y ont droit qu’à quelques miettes de temps de jeu, pour une production anecdotique.

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La VTB League est en quelque sorte un « championnat des pays de l’ex-URSS », opposant des équipes de Russie, de Bélarussie, du Kazakstan, d’Estonie et de Lettonie ainsi que le club polonais de Zielona Gora. On y retrouve le haut du panier, avec des clubs comme le CSKA Moscou, Unics Kazan, Khimki, Lokomotiv Kuban, Zenit Saint-Petersburg, Astana ou VEF Riga. Bref, que du beau linge.

Et une compétition de haut niveau, où les jeunes joueurs, de 21 ans ou moins, ont bien du mal à se faire une place. Déjà, sur quatorze équipes, trois (Unics, Kalev/Cramo et Enisey) n’ont aligné aucun U21 lors des 25 matchs pris en compte au moment de la compilation de nos données. Quant aux onze autres équipes, elles n’ont aligné au moins une minute que 24 de ces jeunes joueurs. Le tout pour une production des plus faibles : 5,2 minutes par match, 1,62 point et 1,35 d’évaluation. Il est par ailleurs à noter qu’à de rares exceptions (un Kazak, deux Lettons, deux Polonais et un Bélarus), tous ces joueurs sont russes.

S’ils ne sont pas bien nombreux à avoir pointé le bout du nez sur le parquet, ces jeunes de l’Est le sont encore moins à avoir passé un tant soit peu de temps sur le terrain : seuls six joueurs ont en effet pu participer à plus de 7 matchs pour au moins 5 minutes de temps de jeu moyen. Et encore, seuls deux d’entre-eux cumulent plus de 10 mn/match en moyenne – aucune compétition européenne ne fait « pire » en la matière… Question rendement, ces six jeunes Russes n’ont guère eu le loisir de se mettre en valeur : avec 10,1 mn de temps moyen de jeu, c’est là aussi la plus mauvaise marque de notre étude, et il en va de même (à égalité avec la Grèce) en ce qui concerne les moyennes aux points (3,50) et à l’éval (3,37).

La VTB League se rattraperait-elle en faisant jouer de très jeunes pousses, nées en 2000 ou après ? Même pas. Ils ne sont que 8 de ces classes d’âge à être entrés sur le parquet, dont deux à avoir un tant soit peu de temps de jeu, tous les deux jouant à Avtodor (Anton Kvitkovskikh, 2000, et Nikita Mikhailovskii, 2000).

Il ne fait donc pas spécialement bon être U21 lorsque l’on fait partie d’une équipe de VTB League. Cela étant, cette structure organise également la VTB Youth League, où les équipes russes de la « grande » ligue (complétées par d’autres équipes russes comme Samara) font évoluer leurs U21, en somme l’équivalent du championnat Espoirs de la LNB. Mais il s’avère qu’il existe une sorte de plafond de verre entre les deux championnats (ce qui est également vrai en France…) : des joueurs comme Alexandr Shcherbenev (Lokomotiv Kuban, 2000, 28,4 mn, 15,4 pts, 16,2 d’éval en VTB Youth, 5,3 mn sur 4 matchs, 1,8 pt, 0 d’éval en VTB), Kirill Popov (Lokomotiv, 1998, 28,5 mn, 21,8 pts, 23,3 d’éval en VTB Youth, 1 match, 1,5 mn, 0 pt et 0 d’éval en VTB) ou Konstantin Shevchuk (Zenit Saint-Petersburg, 2000, 34,2 mn, 17,6 pts, 18,6 d’éval en VTB Youth, 1,1 mn en 2 matchs, 0 pt et 0 d’éval en VTB) dominent en jeunes mais n’existent pratiquement pas chez les « grands ». À voir si ces jeunes visiblement prometteurs gagneront en temps de jeu dans les années qui viennent…

Le cinq majeur

Avec seulement six U21 réellement impliqués en VTB League, il n’est pas très difficile de dégager un cinq majeur, seul Anton Kvitkovskikh passant à la trappe à cause de son rendement : 2,5 pts et 1,6 d’éval en 9,4 mn). Cela dit, ce cinq majeur l’est par défaut. Hormis Nikita Mikhailovskii, aucun autre joueur ne dépasse les 4 points ou les 4 d’évaluation en moyenne. Ce qui fait du reste de ce cinq majeur le plus faible de notre étude, et de loin : 10,2 mn/match, 3,70 pts, 3,72 d’éval.

Poste Club Nat. Ann. M. Min. Pts Eval.
Andrey Lopatin 3 CSKA Russie 1998 16 7,4 3,3 3,4
Timofey Yakushin 2 Khimki Russie 1997 8 8,5 3,4 3,6
Georgy Zhbanov 3 Novgorod Russie 1997 20 10,5 3,5 3,1
Nikita Mikhailovskii 4 Avtodor Russie 2000 23 15,1 5,6 5,9
Aleksandr Platunov 2 Perm Russie 1997 23 9,5 2,7 2,6

En conclusion

C’est un fait entendu, la VTB League accorde bien peu de place aux U21. Parce que le niveau de compétition est relevé ? L’argument n’est pas suffisant, de plus nombreux U21 peuvent s’exprimer en Euroleague (aucun des équipes russes, du reste) alors qu’il s’agit de la compétition reine en Europe. Il semblerait qu’il s’agisse plutôt d’un désintérêt des clubs russes (notamment) pour la formation, ce que tendrait à prouver les faibles résultats obtenus par les sélections russes dans les championnats d’Europe de jeunes – lorsque ces sélections sont qualifiées (la Russie ne participe plus au championnat d’Europe U20 depuis 2015 et l’a fait une seule fois pour les U16 sur la même période).

L’avenir n’est peut-être pas radieux pour la sélection nationale russe…

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La VTB League est en quelque sorte un « championnat des pays de l’ex-URSS », opposant des équipes de Russie, de Bélarussie, du Kazakstan, d’Estonie et de Lettonie ainsi que le club polonais de Zielona Gora. On y retrouve le haut du panier, avec des clubs comme le CSKA Moscou, Unics Kazan, Khimki, Lokomotiv Kuban, Zenit Saint-Petersburg, Astana ou VEF Riga. Bref, que du beau linge.

Et une compétition de haut niveau, où les jeunes joueurs, de 21 ans ou moins, ont bien du mal à se faire une place. Déjà, sur quatorze équipes, trois (Unics, Kalev/Cramo et Enisey) n’ont aligné aucun U21 lors des 25 matchs pris en compte au moment de la compilation de nos données. Quant aux onze autres équipes, elles n’ont aligné au moins une minute que 24 de ces jeunes joueurs. Le tout pour une production des plus faibles : 5,2 minutes par match, 1,62 point et 1,35 d’évaluation. Il est par ailleurs à noter qu’à de rares exceptions (un Kazak, deux Lettons, deux Polonais et un Bélarus), tous ces joueurs sont russes.

S’ils ne sont pas bien nombreux à avoir pointé le bout du nez sur le parquet, ces jeunes de l’Est

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Nikita Mikhailovskii (FIBA)

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