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La place des U21 en Europe: Eurocup, la rampe de lancement

Deuxième coupe d’Europe des clubs, l’Eurocup fait la part belle aux joueurs de 21 ans et moins. Mais certains pays jouent plus le jeu que d’autres…

Deuxième coupe d’Europe des clubs, l’Eurocup fait la part belle aux joueurs de 21 ans et moins. Mais certains pays jouent plus le jeu que d’autres…

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Si la Basketball Champions League organisée par la FIBA monte en puissance et attire de plus en plus de clubs renommés, l’Eurocup mise sur pied par l’organisme « dissident » qu’est l’ECA – également organisateur de l’Euroleague – constitue encore ce que l’on peut considérer comme la deuxième coupe d’Europe des clubs en terme de niveau des équipes alignées.

En cette saison 2018-2019, ce sont 24 clubs de 11 pays (13 si l’on prend en compte Monaco et Andorre, qui évoluent respectivement dans les championnats français et espagnol) qui s’y sont affrontés. Et les joueurs de 21 ans et moins ont eu de nombreuses occasions de s’y illustrer. Au total, ce sont en effet 56 U21 qui ont foulé au moins une fois le parquet, bien que six clubs – Galatasaray, Brescia, Mornar Bar, Turk Telecom Ankara, Unics Kazan et Zenit Saint-Petersburg – n’aient jamais fait appel à l’un d’eux tout au long de la compétition (les clubs ont joué entre 10 et 22 matchs d’Eurocup suivant leur évolution dans la coupe).

Si l’on se concentre sur ceux qui ont eu un rôle réel, à savoir a minima 5 minutes en moyenne sur un tiers ou plus des matchs joués par leur équipe, on dénombre alors 30 U21. De jeunes joueurs au rendement intéressant : en 13,6 minutes de jeu, ils ont produit 4,38 points et 4,0 d’évaluation, des chiffres similaires à ceux réalisés par les U21 d’Euroleague, mais avec un temps de jeu moindre (10,6 mn/match). Il est par ailleurs remarquable que 22 de ces U21 d’Eurocup aient bénéficié d’un temps de jeu supérieur à 10 mn/matchs, un chiffre équivalent à la Ligue Adriatique ou à la BCL.

Du fait de la variété de nations représentées en Eurocup, on constate une tout aussi grande variété de nationalités des jeunes joueurs alignés. Si deux Russes et un Congolais n’ont eu qu’une présence anecdotique (respectivement au Lokomotiv Kuban et à Malaga), ce sont pas moins de douze nationalités qui sont représentées dans le panel des U21 ayant eu un rôle dans la compétition. Par nombre de joueurs, on trouve 9 Allemands, 5 Serbes, 4 Français, 4 Lituaniens et, avec un représentant par pays, un Polonais, un Croate, un Italien, un Suédois, un Sénégalais, un Bosnien, un Turc et un Espagnol.

En revanche, si l’on se penche sur la provenance des clubs faisant le plus appel à des U21, on constate une grande disparité. Les clubs russes et monténégrin (Mornar Bar) n’ont pas confié de minutes à de jeunes joueurs, ceux de Pologne, Croatie, Italie, Turquie et Espagne n’ont donné un tant soit peu de temps de jeu qu’à un seul U21, alors que les clubs allemands (Alba Berlin, Fraport, Ulm) en ont aligné 11 régulièrement, les français (LDLC Asvel, Monaco, Limoges) 5, tout comme les clubs serbes (Étoile Rouge et Partizan) et 4 pour le club lituanien de Rytas Vilnius. En somme, les U21 d’Eurocup qui jouent le font dans des clubs participant à des championnats nationaux faisant la part belle aux U21 – le constat fait au niveau de ces compétitions « locales » se retrouve pleinement à l’échelon européen (sauf en ce qui concerne la Croatie).

Un parallèle qui existe également en ce qui concerne les très jeunes joueurs, nés en 2000 ou après. Au total, ils sont 13 à être entrés au moins une fois en jeu et 6 à avoir bénéficié d’un temps de jeu « réel » : deux Allemands de l’Alba Berlin, Jonas Mattiseck (2000, 5 matchs, 14,1 mn, 7,4 pts, 8,0 d’éval) et Franz Wagner (2001, 20 matchs, 9,2 mn, 2,5 pts, 2,4 d’éval), deux Lituaniens de Vilnius, Marek Blazevic (2001, 6 matchs, 5,3 mn, 1,7 pt, 1,8 d’éval) et Deividas Sirvydis (2000, 17 matchs, 14,1 mn, 5,4 pts, 4,8 d’éval) ainsi que le Limougeaud Sekou Doumbouya (2000, 8 matchs, 14,5 mn, 6,9 pts, 5,8 d’éval) et le Villeurbannais Théo Maledon (voir plus loin).

Le cinq majeur

Plus fort encore, l’un de ces « minots », bien connu dans nos contrées, figure dans le cinq majeur de la compétition : Théo Maledon. Plus gratifiant encore pour la Jeep Élite, il est accompagné dans cette sélection des meilleurs U21 d’Eurocup par Amine Noua, qui évolue lui aussi à LDLC Asvel. Et nos deux jeunes pousses sont en belle compagnie, avec des joueurs produisant déjà de très belles statistiques comme Marcel Ponitka, Vanja Marinkovic et Martynas Echodas.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que ces joueurs présentent en Eurocup des statistiques assez proches, voire supérieures, à celles qu’ils produisent dans leur championnat « local » (si l’on considère la Ligue Adriatique comme telle pour Marinkovic), jouant tous plus dans cette coupe d’Europe que « à la maison ». Ainsi, en championnat polonais, Ponitka a joué 35 matchs pour 17,5 mn, 6,5 pts et 7,8 d’éval. Quant aux quatre autres, ils figurent dans le cinq majeur des championnats français, lituaniens et de Ligue Adriatique, étudiés par ailleurs.

Et ces stats sont plutôt flatteuses : à eux cinq, ces jeunes joueurs passent en moyenne 24,3 mn/match sur le terrain pour 9,56 points et 9,58 d’éval, les meilleures performances globales de toute notre étude.

Poste Club Nat. Ann. M. Min. Pts Eval.
Théo Maledon 1 LDLC Asvel France 2001 18 17,5 7,1 6,6
Marcel Ponitka 1 Gdynia Pologne 1997 10 30,2 7,9 10,9
Amine Noua 4 LDLC Asvel France 1997 15 25,3 10,8 10,7
Vanja Marinkovic 3 Partizan Serbie 1997 16 29,1 12,4 8
Martynas Echodas 5 Vilnius Lituanie 1997 18 19,3 9,6 11,7
Moyenne 1997,80 15,40 24,28 9,56 9,58

En conclusion

Les clubs évoluant en Eurocup y appliquent globalement la même démarche que dans leur championnat domestique : ceux de certains pays les mettent peu en avant alors que d’autres jouent à fond la carte jeunes. Et il est plaisant de constater que la France fait partie de ces derniers.

En outre, l’Eurocup est visiblement considérée par les clubs de ces pays (Allemagne, France, Lituanie, Serbie principalement) comme un bon moyen d’aguerrir leurs jeunes pousses, qui jouent beaucoup et pour un rendement très satisfaisant. Quant à ces U21, ils trouvent dans l’Eurocup un parfait théâtre pour exposer potentiel et qualités et ainsi attirer l’attention de clubs européens plus huppés ou de scouts NBA.

Compétition de haut niveau, l’Eurocup est donc également une rampe de lancement idéale pour ces jeunes joueurs.

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Si la Basketball Champions League organisée par la FIBA monte en puissance et attire de plus en plus de clubs renommés, l’Eurocup mise sur pied par l’organisme « dissident » qu’est l’ECA – également organisateur de l’Euroleague – constitue encore ce que l’on peut considérer comme la deuxième coupe d’Europe des clubs en terme de niveau des équipes alignées.

En cette saison 2018-2019, ce sont 24 clubs de 11 pays (13 si l’on prend en compte Monaco et Andorre, qui évoluent respectivement dans les championnats français et espagnol) qui s’y sont affrontés. Et les joueurs de 21 ans et moins ont eu de nombreuses occasions de s’y illustrer. Au total, ce sont en effet 56 U21 qui ont foulé au moins une fois le parquet, bien que six clubs – Galatasaray, Brescia, Mornar Bar, Turk Telecom Ankara, Unics Kazan et Zenit Saint-Petersburg – n’aient jamais fait appel à l’un d’eux tout au long de la compétition (les clubs ont joué entre 10 et 22 matchs d’Eurocup suivant leur évolution dans la coupe).

Si l’on se concentre sur ceux qui ont eu un rôle réel, à savoir a minima 5 minutes en moyenne sur un tiers ou plus des matchs joués par leur équipe, on dénombre alors 30 U21.

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Photo: Théo Maledon (LNB)

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