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Les U21 en Europe: Le bilan par pays

Après avoir étudié quinze championnats dans toute l’Europe, l’heure est venue de faire la synthèse de toutes ces données. Dans cette première partie, nous dressons la hiérarchie de ces compétitions en matière de U21 et des équipes « où il fait bon être jeune ».

Après avoir étudié quinze championnats dans toute l’Europe, l’heure est venue de faire la synthèse de toutes ces données. Dans cette première partie, nous dressons la hiérarchie de ces compétitions en matière de U21 et des équipes « où il fait bon être jeune ».

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Dix championnats nationaux, deux autres « multi-nations », trois coupes d’Europe : vous avez pu au fil de ces derniers jours voir la place qui était accordée aux joueurs de 21 ans et moins dans ces compétitions, les plus relevées de l’Europe du basket.

Reste maintenant à dégager de cela une hiérarchie. En commençant par se poser une question : vaut-il mieux avoir dans son championnat peu de U21 mais de très haut niveau ou des joueurs peut-être un peu moins forts mais en plus grand nombre (l’idéal étant évidemment d’avoir les deux…) ? Pour le principe de cette étude, nous pensons qu’il est préférable de privilégier (un peu) la quantité à la qualité : une ligue qui bénéficie de deux ou trois « surdoués » mais ne fait peu jouer que quelques joueurs de faible rendement à leurs côtés n’assure pas le renouvellement de ses effectifs, au contraire d’une autre qui ne présente peut-être pas de star en devenir mais aligne un nombre suffisant de jeunes prometteurs, amenés à évoluer dans ce même championnat ou, pour ceux qui progresseront le plus, à des niveaux supérieurs.

Ce qui nous amène au classement suivant des dix ligues (les huit grands championnats nationaux en Europe ainsi que la Ligue Adriatique et la VTB League), sachant que les championnats nationaux croate et serbe sont « hors concours » (plus faibles que les grands championnats européens et pouvant être considérés comme des deuxièmes divisions de la Ligue Adriatique) alors que les coupes d’Europe (Euroleague, Eurocup, BCL) ne peuvent être comparées à ces championnats ni mêmes entre elles.

10e : VTB League

Tout petit nombre de U21 alignés, faible temps de jeu, rendement (points et évaluation) tout aussi malingre, la VTB League est le championnat qui en fait le moins pour l’éclosion des jeunes pousses locales (multi-nationales en l’occurrence).

La stat « qui tue » : 6

C’est le tout petit nombre de joueurs U21 ayant un rôle dans ce championnat.

L’équipe qui joue le jeu : Avtodor

Certes, seuls deux U21 d’Avtodor ont pu grapiller un tant soit peu de temps de jeu, mais ils sont tous deux de 2000 et ont un vrai rôle dans la rotation. En outre, trois autres jeunes (dont deux de 2000 également) ont montré le bout de leur nez dans l’équipe.

Le MVP : Nikita Mikhailovskii (Avtodor)

Il joue 15,1 mn par match, marque 5,6 pts et produit 5,9 d’éval, le tout en étant né en 2000. Il n’a tout simplement pas de concurrence en VTB League.

Le joueur à suivre : Anton Kvitkovskikh (Avtodor)

Né la même année que son coéquipier Nikita Mikhailovskii, Kvitkovskikh n’a pour le moment pas encore le même rendement (2,5 pts et 1,6 d’éval en 9,4 mn) mais il est sans aucun doute le meilleur espoir russe pour les années à venir.

9e : Italie

Très peu de U21 sur le terrain, un rendement très moyen malgré un temps de jeu important par rapport à d’autres championnats, la ligue italienne n’est pas tendre avec les jeunes joueurs. Et encore plus s’ils sont Italiens : ils ne sont que cinq à avoir du temps de jeu.

La stat « qui tue » : 2

Les U21 italiens sont seulement deux dans le cinq majeur de la compétition, à côté d’un Serbe, d’un Letton et d’un Russe.

L’équipe qui joue le jeu : Pesaro

« Jouer le jeu » est un terme un peu fort en ce qui concerne Pesaro, dont le seul Alexander Shashkov (Russie, 2000) bénéficie d’un tant soit peu de temps de jeu. Mais trois autres jeunes nés en 2000 ont fait leurs premiers pas sur le terrain professionnel cette saison. Et il n’y a guère de concurrence en la matière… Notons toutefois que Milan a accordé quelques minutes (13 en cumulé…) à six de ses jeunes nés en 2001 ou 2002. À voir s’ils joueront plus les prochaines saisons…

Le MVP : Arturs Strautins (Trieste)

Produisant 7,4 pts et 7,7 d’éval en 18,7 minutes, le Letton né en 1998 occupe d’ores et déjà une place importante dans une équipe de haut de tableau.

Le joueur à suivre : Leonardo Candi (Reggio Emilia)

Le meneur de Reggio Emilia (1997) n’est plus tout jeune mais c’est l’Italien qui génère les stats les plus importantes actuellement : 5,1 pts et 6,3 d’éval en 22 mn. Déjà un bon joueur de la Lega.

8e : Grèce

En Grèce, les U21 ayant un rôle sont assez nombreux mais leur rendement est médiocre. Seules quelques rares têtes d’affiche surnagent.

La stat « qui tue » : 0

Le nombre de U21 étrangers dans l’A1, le championnat grec.

L’équipe qui joue le jeu : Peristeri et Panionios

À elles deux, les équipes de Peristeri et Panionios concentrent sept des 17 U21 ayant un temps de jeu important. Et une bonne part d’entre-eux joue une dizaine de minutes par match. À l’exception de Nikolaos Diplaros (Panionios, 1997, dans le cinq majeur) et de Vasileios Mouratos (Peristeri, 1997, 9,9 mn, 3,7 pts, 4,6 d’éval), aucun n’a toutefois un rendement important. Mais les deux clubs donnent leur chance à de très jeunes joueurs : Zois Karabelas (Peristeri, 2001, 11,3 mn, 2,2 pts, 3,0 d’éval) et Nikolaos Chougaz (Panionios, 2000, 6,9 mn, 2,4 pts, 1,0 d’éval).

Le MVP : Vasilis Charalampopoulos (Lavrio) et Georgios Papagiannis (Pana)

Difficile de privilégier l’un par rapport à l’autre : ces deux joueurs nés en 1997, évoluant l’un à Lavrio, l’autre au Pana, occupent déjà un rôle important dans la rotation de leur équipe lorsqu’ils sont valides (Charalampopoulos a été longtemps blessé). Tous deux sont des prospects NBA scrutés avec attention par les scouts.

Le joueur à suivre : Georgis Kalaitzakis (Pana)

Né en 1999, ce joueur qui évolue au Pana ne rentre pas toujours en jeu (15 matchs joués sur 24) et pas pour très longtemps (8 mn/match) mais il produit tout de même 3,4 pts et 2,3 d’éval dans une équipe de haut de tableau d’Euroleague. Tout sauf anodin…

7e : Turquie

La BSL turque aligne un assez petit nombre d’U21 de manière régulière. Et ces joueurs se montrent assez limités dans leur production statistique. Quelques bons jeunes pointent toutefois le bout de leur nez.

La stat « qui tue » : 8

Sur quinze équipes ayant participé à la saison en BSL, seules 8 alignent de manière plus ou moins régulière au moins un U21 sur le parquet. Une bien faible proportion.

L’équipe qui joue le jeu : Sakarya

Est-ce parce qu’elle a fait jouer tous ces jeunes qu’elle descend ou est-ce parce qu’elle allait descendre qu’elle a donné du temps de jeu à ses U21 ? Toujours est-il que l’équipe de Sakarya a fait entrer huit U21 en jeu sur la saison, dont six nés entre 2000 et 2002. Et trois d’entre-eux ont bénéficié d’un temps de jeu important, dont Huseyin Cevirgen (2000, 11,2 mn, 2,9 pts, 3,2 d’éval).

Le MVP : Alp Karahan (Sakarya)

Au sein d’une faible équipe (reléguée), Alp Karahan (1998) s’est imposé comme un joueur majeur : 8,7 pts et 7,0 d’éval en 25,5 mn.

Le joueur à suivre : Onuralp Bitim (Anadolu Efes)

Né en 1999, l’ailier de l’Anadolu Efes a eu droit à 11,4 mn de moyenne sur 10 matchs pour des stats intéressantes : 6,0 pts et 5,2 d’éval. Costaud, vu la concurrence dans l’effectif du finaliste de l’Euroleague.

5e ex-equo : Israël

Peu de jeunes joueurs présents sur le terrain, mais proposant un rendement plutôt satisfaisant, c’est la caractéristique principale de la Winner League israélienne. Une élite forte se dégage et la tendance est à l’accroissement du rôle des U21 dans le championnat. Pas encore une place forte en matière de formation, mais des espoirs pour l’avenir.

La stat « qui tue » : 3

Si la Winner League n’accueille aucun U21 étranger, ils sont trois à disposer d’une double-nationalité : israélo-polonaise (Yovel Zoosman), israélo-serbe (Deni Avdija), israélo-slovaque (Tomer Levinson).

L’équipe qui joue le jeu : Maccabi Tel-Aviv

Si l’Hapoel Galil Gilboa et l’Hapoel Tel-Aviv donnent aussi régulièrement leur chance à deux U21, le « club nation » est celui qui confie le plus de responsabilités à deux joueurs qui figurent parmi les plus prometteurs de la ligue, Yovel Zoosman et Deni Avdija.

Le MVP : Yovel Zoosman (Maccabi Tel-Aviv)

Tamir Blatt (Hapoel Jérusalem, 1997, 25,5 mn, 10,4 pts, 9,6 d’éval) aurait pu lui aussi prétendre à ce titre honorifique, mais Zoosman (1998, 26,0 mn, 7,9 pts, 9,2 d’éval) fait presqu’aussi bien statistiquement parlant au sein du Maccabi Tel-Aviv, le club majeur du championnat.

Le joueur à suivre : Deni Avdija (Maccabi Tel-Aviv)

Né en 2001, l’israélo-serbe du Maccabi Tel-Aviv bénéficie déjà d’un temps de jeu intéressant : en 20 matchs disputés, il passe 9,4 mn sur le terrain pour 2,4 pts et 1,3 d’éval. À voir s’il arrivera à faire son trou dans le riche effectif du Maccabi.

https://www.youtube.com/watch?v=o-On8LeVpQc

5e ex-equo : Allemagne

Symptômatique d’une ligue qui ne s’intéresse vraiment à la formation que depuis peu de temps, la BBL allemande offre du temps de jeu à de nombreux U21 (seule la Ligue Adriatique fait mieux) mais ceux-ci ont encore un rendement très moyen. Mais les plus jeunes, nés en 2000, 2001 ou même 2002, ont déjà leur place. L’avenir peut se révéler florissant…

La stat « qui tue » : 24

Hormis la Ligue Adriatique, aucun grand championnat n’aligne autant d’U21 de manière régulière. Revers de la médaille, ils jouent peu de temps : 11,3 mn/match.

L’équipe qui joue le jeu : Alba Berlin

Figurant parmi les ténors de la BBL, l’Alba Berlin n’hésite pas à proposer du temps de jeu à quatre U21, dont deux nés en 2000 ou après, Jonas Mattisseck (2000, 13,3 mn, 3,8 pts et 3,6 d’éval sur 9 matchs) et Franz Wagner (2001, voir ci-dessous).

Le MVP : Stefan Peno (Alba Berlin)

Aux portes de la très forte sélection serbe, le meneur Stefan Peno n’a plus rien d’un « espoir », c’est un joueur confirmé doté d’un rôle majeur dans une équipe de haut de tableau : 23,5 mn, 8,2 pts, 11,6 d’éval.

Le joueur à suivre : Franz Wagner (Alba Berlin)

Né en 2001, cet ailier a déjà droit à plus de 11 mn de temps de jeu par match (et sur 19 matchs), pour un rendement intéressant : 4,3 pts et 5,2 d’éval.

4e : France

De nombreux U21 mais qui jouent peu, un rendement global plutôt moyen mais quelques très fortes « têtes d’affiche », la Jeep Élite aime les contrastes. On ne peut pas dire que « les jeunes ne jouent pas », la réalité est plus proche de « ne jouent que les jeunes qui ont le niveau, et ils le prouvent ». Reste aux clubs de Jeep Élite à produire en plus grand nombre ces U21 aptes à évoluer dans le championnat ou à des échelons supérieurs.

La stat « qui tue » : 9/21

Sur 21 U21 évoluant régulièrement sur le parquet, seuls 9 d’entre-eux y passent plus de 10 mn/match. Le symbole d’une élite U21 très resserrée…

L’équipe qui joue le jeu : LDLC Asvel et Cholet

Impossible de dissocier ces deux clubs pourtant opposés dans leur trajectoire, l’un finissant premier de la saison régulière, l’autre ayant lutté jusqu’au bout pour éviter la relégation. Mais les deux donnent de grandes responsabilités à leurs U21, qu’ils soient déjà confirmés comme Amine Noua (1997) ou Abdoulaye Ndoye (Cholet, 1998) ou émergents, tels Théo Maledon (2001) ou Killian Hayes (Cholet, 2001).

Le MVP : Amine Noua (LDLC Asvel)

Au fil des saisons, l’intérieur villeurbannais s’installe dans le haut du panier de la Jeep Élite, ayant même décroché ses premières sélections nationales cette saison. Parfois irrégulier, il produit quand même 9,9 pts et 10,4 d’éval en 22,8 minutes.

Le joueur à suivre : Théo Maledon (LDLC Asvel)

Tout comme son compère Killian Hayes à Cholet (19,9 mn, 6,9 pts, 8,1 d’éval), le meneur de la génération 2001 a fait ses premiers pas réguliers en Jeep Élite cette saison, avec bonheur : 16,9 mn, 7,2 pts, 8,1 d’éval et une place de plus en plus importante dans la dense rotation villeurbannaise.

3e : Espagne

Certes, la liga ACB donne à de nombreux U21 la possibilité de s’exprimer avec bonheur. Mais une bonne moitié d’entre-eux n’est pas espagnole. Et ce sont ces U21 étrangers qui dominent tous les classements. Mais de nombreux clubs commencent à faire plus facilement appel aux jeunes du cru. À voir si la tendance se confirme…

La stat « qui tue » : 8/16

C’est le nombre d’U21 non-Espagnols qui ont joué de manière régulière en ACB. En outre, ils jouent plus que leurs homologues ibères (15,7 mn contre 11,0), pour un rendement supérieur (5,5 pts et 5,74 d’éval contre 3,4 pts et 3,44 d’éval)

L’équipe qui joue le jeu : Joventud Badalone

Historique réservoir de jeunes joueurs de Catalogne, l’équipe de la banlieue de Barcelone a fait entrer 7 U21 sur le parquet à au moins une reprise, dont deux nés en 2000. Mais seulement trois Espagnols. Et un seul joueur de la péninsule ibérique dispose d’un temps de jeu régulier, contre deux étrangers, un Macédonien et un Suédois (qui de plus se montrent plus productifs).

Le MVP : Vlatko Cancar (Burgos) et Santiago Yusta (Real Madrid)

Si le Slovène Vlatko Cancar (1997, 24 mn, 10,3 pts, 10,3 d’éval) domine la situation en termes de statistiques sur les U21, Santi Yusta (1997, 16 mn, 6,1 pts, 7,1 d’éval) est, et de loin, l’Espagnol U21 le plus productif. Et ce au Real, grosse écurie s’il en est.

Le joueur à suivre : Carlos Alocen (Saragosse) et Usman Garuba (Real Madrid)

Carlos Alocen (2000, 14 mn, 5,1 pts, 5,5 d’éval) est déjà bien installé dans la rotation d’une équipe qui lutte pour se qualifier en play-offs. Pour sa part, Usman Garuba (2002, 2 matchs, 9 mn, 4,5 pts, 8,0 d’éval) n’a eu que très peu d’occasions de montrer ses phénoménales qualités. Mais il les a sacrément bien rentabilisées, montrant que sa domination en compétitions de jeunes pourrait rapidement se poursuivre à l’échelon supérieur.

2e : Lituanie

Le petit pays balte ne fait pas jouer énormément d’U21. Mais ils jouent longtemps. Et très bien. Le réservoir n’est pas immense mais il est d’une densité impressionnante à haut niveau. La Lituanie reste un grand pays de basket.

La stat « qui tue » : 12/14

Sur 14 U21 ayant eu quelques responsabilités en LKL lituanienne, ils sont 12 à avoir pu évoluer plus de 10 mn/match. En proportion, personne ne fait mieux en Europe.

L’équipe qui joue le jeu : Neptunas Klaipeda

Deuxième du championnat devant un cador comme le Rytas Vilnius, Klaipeda s’appuie sur un quatuor né en 1997 ou 1998 qui produit 20,1 pts et 20,7 d’éval en 55,1 mn par match. Bien peu de clubs peuvent se targuer de tels chiffres…

Le MVP : Martynas Echodas (Rytas Vilnius)

Si Gytis Masiulis (Klaipeda, 1998, 20,3 mn, 9,9 pts et 12,4 d’éval) produit de meilleures stats en LKL, Martynas Echodas (1997, 17,5 mn, 8,2 pts, 10,9 d’éval) se « rattrape » en étant plus productif en Eurocup (Klaipeda évoluant pour sa part en BCL) et en sélection nationale (6 matchs, 14,9 mn, 8,3 pts, 11,7 d’éval).

Le joueur à suivre : Rokas Jokubaitis (Zalgiris Kaunas)

Né en 2000, l’arrière de l’équipe ayant participé aux play-offs d’Euroleague s’est installé dans la rotation tant en LKL (12,2 mn, 5,5 pts, 5,1 d’éval) qu’en Euroleague (10 matchs, 6,3 mn, 2,9 pts, 2,3 d’éval). Plus que prometteur.

1e : Ligue Adriatique

Quelque peu en recul ces dernières années, la Ligue Adriatique n’est sans doute pas le championnat de plus haut niveau en Europe. Mais les principaux clubs qui y évoluent restent forts (Buducnost Podgorica, Étoile Rouge et Partizan de Belgrade, Cedevita Zagreb) tout en accordant une place très importante aux U21. 22 jouent plus de 10 mn/match ! Le tout pour des stats replètes, avec quelques prospects de haut, voire très haut, niveau. En bref, il n’y a pas mieux en Europe.

La stat « qui tue » : 11,58

C’est le nombre de points inscrits en moyenne par les membres du cinq majeur U21 de la compétition, sélectionné par nos soins. Loin devant le cinq lituanien, deuxième, avec 8,34 pts.

L’équipe qui joue le jeu : Mega Bemax et Partizan Belgrade

Plusieurs équipes de Ligue Adriatique font lourdement appel aux U21, comme le FMP Belgrade ou l’Olimpija Ljubljana. Mais deux se distinguent encore plus, de façon différente. Au Partizan Belgrade, demi-finaliste de la compétition, six U21 ont peu entrer au moins une fois en jeu, dont trois avec du temps de jeu et des responsabilités (Vanja Marinkovic, Amar Gegic et Marko Pecarski). Quant au Mega Bemax, le jeune constitue le « fonds de commerce » de l’agence de joueurs qui gère le club : ils sont pas moins de 9 U21 à disposer de temps de jeu, entre 9 et 27,1 mn/match ! Et cette « nurserie » a quand même réussi à terminer 5e de la saison régulière.

Le MVP : Goga Bitadze (Buducnost Podgorica)

Après avoir commencé la saison au Mega Bemax, qui ne dispute pas de coupe d’Europe, le pivot géorgien Goga Bitadze (1999) a été prêté au Buducnost Podgorica, la Ligue Adriatique se montrant trop petite pour lui. Du reste, il a été élu MVP de ce championnat. Et également meilleur espoir d’Euroleague. En bref, Bitadze est le meilleur jeune évoluant en Europe.

Le joueur à suivre : Luka Samanic (Ljubljana) et Marko Pecarski (Partizan Belgrade)

Deux joueurs intéressants au profil très différent. Le premier, Samanic (2000), joue dans une équipe de bas de tableau, avec des responsabilités : 15,4 mn/match pour 6,4 pts et 7,3 d’éval. Le second, gros prospect serbe (2000, MVP du dernier Euro U18), se plaint de manquer de temps de jeu au Partizan. Mais, en 8 matchs, à raison de 7,8 mn/partie, il génère 2,1 pts et 2,5 d’éval. La saison prochaine, en Serbie ou ailleurs, ce sera à lui de démontrer qu’il mérite plus que les minutes accordées cette saison.

La Croatie et la Serbie

Croatie

D’un niveau inférieur à la Ligue Adriatique même si les plus fortes équipes locales y participent, la ligue croate met largement à contribution les U21, qui sont 48 à y évoluer régulièrement. Et les meilleurs d’entre-eux ont souvent plus de 30 mn/match pour s’exprimer. Une grande école de basket.

La stat « qui tue » : 2

Seuls un Néerlandais (Maxwell Darling, Osijek, 2000) et un Slovaque (Mario Ihring, Osijek, 1998) figurent parmi les 48 U21 ayant du temps de jeu. Tous les autres sont Croates.

L’équipe qui joue le jeu : Cedevita Zagreb

Si quasiment toutes les équipes de la ligue croate font appel à de nombreux U21, le champion en titre et finaliste de cette saison (finale qui ne s’est pas encore jouée), le Cedevita Zagreb, s’appuie encore plus que les autres sur ses U21 : ils sont neuf à avoir du temps de jeu, produisant plus de 51 pts et de 50 d’éval par match.

Le MVP : Nik Slavica (Sibenik)

Après avoir commencé la saison au Cibona Zagreb, où il ne s’est pas imposé (4,9 pts et 4,1 d’éval en 11,2 mn), Slavica (1997) s’est épanoui à Sibenik, dans une équipe moins forte. Et il y produit 20,8 pts et 19,8 d’éval. À confirmer à un niveau supérieur…

Le joueur à suivre : Roko Prkacin (Cibona Zagreb)

Après avoir fait des ravages lors du dernier Euro U16, dont il fut MVP, Roko Prkacin (2002, 13,2 mn, 7,5 pts et 9,3 d’éval sur 8 matchs) montre le bout de son nez à l’étage supérieur. Et l’on n’a probablement pas fini d’entendre parler de lui.

Serbie

Si, à l’instar de la Croatie (exception faite, peut-être, de Prkacin), le championnat serbe ne semble pas receler en son sein de future pépite de niveau mondial, il n’en reste pas moins une formidable usine à joueurs pro de tous niveaux. Ils sont nombreux, les U21 à produire des stats de bon niveau, même si cette compétition reste d’un niveau peu élevé.

La stat « qui tue » : 4

De nombreux U21 provenant de pays de l’ex-Yougoslavie jouent en championnat serbe. Ils sont accompagnés par quatre joueurs issus de contrées plus « exotiques » : Aleksandar Davitkov (KK Mladost, Bulgarie, 2000), Pavel Lobarev (KK Subotica, Russie, 1997), Gracin Bakumanya (KK Subotica, Congo, 1997) et Zhao Xuxin (Beovuk, Chine, 1999). Mais seuls Lobarev et Xuxin ont un minimum de temps de jeu.

L’équipe qui joue le jeu : KK Mladost

Difficile de sortir du lot une seule équipe dans un championnat qui fait autant la part belle aux U21. Mais Mladost fait quand même jouer 7 U21 de façon régulière, qui assurent plus de 58 pts et 66 d’éval par match. Propre.

Le MVP : Novak Music (OKK Belgrade)

Né en 1998, ce meneur assure 14,6 pts et 18,3 d’éval en 27,2 mn/match. On le reverra sans doute dans une équipe plus huppée dans les années qui viennent.

Le joueur à suivre : Uros Trifunovic (KK Mladost)

Parmi les nombreux très jeunes joueurs évoluant en championnat serbe (12 ayant du temps de jeu), Trifunovic (2000) se distingue déjà comme un joueur majeur de son club : 13,8 pts et 11,4 d’éval en 31,8 mn. Club qui a terminé 11e du championnat (sur 14). Il lui faudra démontrer qu’il peut continuer à produire à un échelon supérieur.

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Dix championnats nationaux, deux autres « multi-nations », trois coupes d’Europe : vous avez pu au fil de ces derniers jours voir la place qui était accordée aux joueurs de 21 ans et moins dans ces compétitions, les plus relevées de l’Europe du basket.

Reste maintenant à dégager de cela une hiérarchie. En commençant par se poser une question : vaut-il mieux avoir dans son championnat peu de U21 mais de très haut niveau ou des joueurs peut-être un peu moins forts mais en plus grand nombre (l’idéal étant évidemment d’avoir les deux…) ? Pour le principe de cette étude, nous pensons qu’il est préférable de privilégier (un peu) la quantité à la qualité : une ligue qui bénéficie de deux ou trois « surdoués » mais ne fait peu jouer que quelques joueurs de faible rendement à leurs côtés n’assure pas le renouvellement de ses effectifs, au contraire d’une autre qui ne présente peut-être pas de star en devenir mais aligne un nombre suffisant de jeunes prometteurs, amenés à évoluer dans ce même championnat ou, pour ceux qui progresseront le plus, à des niveaux supérieurs.

Ce qui nous amène au classement suivant des dix ligues (les huit grands championnats nationaux en Europe ainsi que la Ligue Adriatique et la VTB League), sachant que les championnats nationaux croate et serbe sont « hors concours » (plus faibles que les grands championnats européens et pouvant être considérés comme des deuxièmes divisions de la Ligue Adriatique) alors que les coupes d’Europe (Euroleague, Eurocup, BCL) ne peuvent être comparées à ces championnats ni mêmes entre elles.

10e : VTB League

Tout petit nombre de U21 alignés, faible temps de jeu, rendement (points et évaluation) tout aussi malingre, la VTB League est le championnat qui en fait le moins pour l’éclosion des jeunes pousses locales (multi-nationales en l’occurrence).

La stat « qui tue » : 6

C’est le tout petit nombre de joueurs U21 ayant un rôle dans ce championnat.

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Photos: Amine Noua (Asvel), Arturs Strautins (Trieste), Théo Maledon (ASVEL), Martynas Echodas (Rytas Vilnius)

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