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Le baromètre des non-JFL de Jeep Elite, le bilan (2e partie)

Suite et fin de notre bilan sur les non-JFL de Jeep Élite.

Suite et fin de notre bilan sur les non-JFL de Jeep Élite.

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Après avoir examiné le rendement des non-JFL des équipes d’Antibes à Gravelines-Dunkerque, voici le bilan des NJFL de celles du Mans à Strasbourg.

Cameron Clark (FIBA)

Le Mans (8e)

5 joueurs non-JFL

1 départ : Demetrius Conger

2 arrivées : Jonathan Tabu, Kendrick Ray

Auréolé de son titre de champion de France, Le Mans a réalisé une saison mitigée, se qualifiant de justesse pour les play-offs et étant rapidement éliminé en quarts de finale.

Rançon du succès de l’année précédente, le MSB a été obligé de totalement revoir son contingent NJFL, les Justin Cobbs et autres Romeo Travis ayant si largement contribué à décrocher le titre étant parti sous d’autres cieux. Et leurs remplaçants n’ont pas forcément convaincu. La première « déception » a concerné Demetrius Conger, un ailier aux performances certes pas inintéressantes mais ne répondant visiblement pas à ce qu’attendait Eric Bartecheky. Résultat, Conger est parti au bout de 9 journées, remplacé par le combo belge Jonathan Tabu, capable de coups d’éclat mais proposant globalement un rendement assez moyen. La recrue phare de l’été avait été Michael Thompson, meneur référencé dans nos contrées. Et il a laissé un goût d’inachevé, ne se montrant pas assez souvent décisif et n’arrivant pas toujours à faire jouer l’équipe. En outre, jouant plus de 31 minutes par match, il a parfois connu des baisses de régime et s’est économisé en défense. Le Mans avait également parié sur une doublette intérieure de haut de gamme sur le papier, Cameron Clark et Richard Hendrix. Revenant de blessure à son arrivée au Mans, le premier a mis du temps à trouver la bonne carburation et il est resté loin de ses prestations chalonnaises de 2016-2017 (12,6 d’éval contre 19,2), sans parler de son manque d’implication défensive. Quant au second, au CV replet (Maccabi Tel-Aviv, Malaga…), il est resté une intrigue toute la saison : après des débuts de très bonne facture, il a paru ne pas trop savoir comment s’adapter aux spécificités de la Jeep Élite et son rendement a chuté à partir de la mi-saison avant de connaître un regain sur les derniers matchs. Mais il est sûr que le club espérait mieux de lui que ses 8,4 pts et 11,2 d’éval (en seulement 19,8 mn). Enfin, arrivé à la 21e journée, prêté par le Maccabi Tel-Aviv, Kendrick Ray s’est révélé un joueur vif et talentueux mais ayant du mal à s’insérer dans le collectif manceau. Avec au final des stats peu conformes à son standing : 9,2 pts à 37,7 % au shoot et 5,9 d’éval.

Le Portel (16e)

5 joueurs non-JFL

3 départs : Robert Rothbart, Jeffrey Crockett, Moses Ehambe

3 arrivées : OD Anosike, Paul Harris, DeVaughn Akoon-Purcell

Le chaleureux public portelois a souffert toute l’année à voir ses favoris se battre pour éviter la relégation, ce que l’équipe d’Eric Girard a réussi à éviter en toute fin de saison.

Dès le démarrage de la saison, tout s’est mal goupillé pour le club nordiste. Déjà, Jeffrey Crockett est arrivé blessé – il ne mettra les pieds sur le parquet qu’à partir de la 12e journée pour le quitter définitivement après la J17, sans vraiment avoir convaincu qui que ce soit. De même, le grand pivot israélien Robert Rothbart n’a pas fait de vieux os au Portel, coupé après six matchs sans saveur. Quant au meneur Brandyn Curry, il avait plutôt bien commencé avant de se blesser (absent de la J5 à la J10), reprenant mezzo voce tout en étant supplanté par Benoît Mangin. De son côté, l’arrière Anthony Hilliard a réalisé une bonne première moitié de saison avant de réduire la voilure et de terminer sur quelques prestations sans relief. À l’intérieur, Darrell Williams a bien commencé la saison avant d’avoir visiblement du mal à se situer aux côtés d’OD Anosike (arrivé pour la J8) : pendant de longues semaines, lorsque l’un performait, l’autre passait à côté ; il faudra attendre la J26 pour que les deux se montrent rentables en même temps, heureusement pour Le Portel. C’est en effet avec son duo intérieur à plein régime que le club du nord a réussi à se maintenir, Anosike montant en puissance au fil des matchs. Le Portel a complété son effectif avec Paul Harris à partir de la J19, venu remplacer un Moses Ehambe qui n’a pas réussi à reproduire sa bonne fin de saison passée au club (5,6 d’éval contre 9,0). Mais la substitution n’a pas eu d’effet notable, l’ancien Gravelinois terminant la saison sur un piteux 5,0 d’éval (et 3,9 pts à 34,5 %). Le Portel a ensuite tenté le pari DeVaughg Akoon-Purcell, à partir de la J23, dans l’optique de renforcer ses lignes arrière. Pari raté, le joueur se révélant shooteur plus que scoreur (9,9 pts mais à 35,1 %, avec 10,4 tirs pris par rencontre), soliste et d’une mentalité qui a poussé Eric Girard à se passer de ses services lors de la dernière journée. Peu de satisfactions au final.

Roko-Leni Ukic (Metropolitans)

Levallois (12e)

6 joueurs non-JFL (7 sous contrat)

1 départ : Julian Wright

3 arrivées : Maalik Wayns, Nathan Jawai, Will Daniels

1 blessé longue durée : Mouphtaou Yarou

1 pigiste : Durand Scott (J12-J16)

Saison galère pour l’équipe de Freddy Fauthoux, obligé de reconstruire sa raquette à mi-saison après le départ-surprise de son joueur majeur, Julian Wright, et la grave blessure de son pivot, Mouph’ Yarou.

L’équipe altoséquanaise n’a pas été épargnée par les soucis sur son contingent non-JFL dès les premiers matchs. Avant de s’imposer comme un élément essentiel du secteur intérieur levalloisien, Ekene Ibekwe n’a pu démarrer la saison qu’en J4, abattant un solide job d’intérieur remplaçant jusqu’à la J20. Là, une fois Wright parti et Yarou HS, le Nigérian aux coudes pointus a pris les choses en main, s’imposant dans la raquette par sa dureté et sa défense. Pas le plus flashy mais un joueur de collectif intéressant. De son côté, Rasheed Sulaimon, au sortir d’une saison plutôt réussie à Dijon, a commencé de façon mitigée, avec une adresse en berne, avant de se blesser (out entre les J11 et J21, période pendant laquelle il a été suppléé par Durand Scott qui, après des débuts catastrophiques, a réussi deux belles prestations avant de conclure sa pige). Sulaimon a ensuite signé quelques sorties de bon standing avant de baisser à nouveau de pied et ne plus reparaître sur les quatre dernières journées, considéré comme le NJFL « en trop » dans un effectif comptant sept joueurs étrangers pour six places possibles sur la feuille de match. Fauthoux lui a souvent préféré Jaron Johnson qui, après un début de saison désastreux en termes d’adresse (0/12 cumulés à 3 pts en cinq matchs !), a retrouvé la mire et brillé pendant une dizaine de journées avant de connaître un trou d’air pendant une bonne période puis de retrouver des couleurs en fin de saison. Au final, il n’a pas démérité, affichant un 40,2 % à 3 pts plutôt intéressant au vu de ses débuts.

Mais, en début de saison, Levallois comptait surtout s’appuyer sur un axe 1-4-5 rutilant : Roko-Leni Ukic, Julian Wright, Mouphtaou Yarou. Le premier, meneur croate au CV long comme un bras de Youssoupha Fall, a montré qu’il n’était pas carbonisé à 34 ans malgré ses campagnes d’Euroleague ou de NBA, s’imposant comme le maître à jouer de la formation, avec une vista parfois trop aigue pour ses partenaires, même… Freddy Fauthoux fondait également de grands espoirs sur Julian Wright, joueur coté en Europe. Et le début de saison lui a donné raison. Adroit, complet, collectif, Wright a brillé : 19,4 d’éval en 19 matchs. Mais, sans que la raison réelle ait jamais filtré, le joueur est parti après la J19, laissant d’autant plus Levallois dans la peine que, le match suivant, son compère des raquettes Mouph’ Yarou se blessait gravement, out pour la saison. Et ce alors que lui aussi avait donné toute satisfaction jusqu’alors, apportant 12,9 pts, 6,5 rbds, 15,4 d’éval.

Ce scénario-catastrophe a obligé Levallois à recruter au plus vite, avec des bonheurs variés. Premier arrivé, pour la J20, le meneur-arrière Maalik Wayns, appelé à combler les blessures sur les lignes arrière (Eliezer-Vanerot en sus de Sulaimon, notamment). Son apport s’est révélé bien maigrelet, la faute notamment à une adresse désastreuse : 23,1 % au shoot. Arrivés pour la journée suivante, les intérieurs Will Daniels et Nathan Jawaiont connu des débuts bien différents : 35 d’éval pour le premier, -1 pour le second ! Le massif pivot australien n’a du reste jamais réussi à s’adapter aux spécificités de la Jeep Élite, la faute notamment à un manque flagrant de mobilité. Quant à l’intérieur fuyant déjà connu à Nanterre ou Limoges, ses débuts flamboyants n’ont guère eu de suite, Daniels n’atteignant ou ne passant plus que quatre fois la barre des 10 d’éval sur ses 13 derniers matchs.

La saison de Levallois aura donc été « pourrie » par les bouleversements de son effectif : à la J20, son bilan était équilibré (10 v. – 10 d.), avant de ne plus connaître que 4 victoires (et 10 défaites, dont 8 consécutives) sur les 14 derniers matchs.

Samardo Samuels (Eurocup)

Limoges (7e)

4 joueurs non-JFL

1 départ : London Perrantes

1 arrivée : Jordan Taylor

Sans ses habituels psychodrames (joueur sur la sellette plébiscité par les supporters puis hué par les mêmes, coach viré, gouvernance se mettant à dos le public avant d’être mise à la porte suite à une « révolution de palais » et on en oublie…), Limoges ne serait plus Dallas-sur-Vienne. Et cette saison agitée de multiples soubresauts s’est terminée en queue de poisson, au terme d’une saison régulière en-dessous des attentes (et des espoirs des supporters) avant une sèche élimination en quarts de finale de play-offs.

Il faut dire que le petit (4 non-JFL alignés, pour faire place à une base JFL elle aussi quelque peu décevante) contingent NJFL a déçu, dans l’ensemble. Le premier à en pâtir a été London Perrantes. Le jeune meneur, tout frais émoulu de G-League, n’a pas réussi à s’imposer en terres limougeaudes, prenant la porte après la 10e journée (avant de montrer de bien meilleures choses à Cholet). Il a été remplacé par un meneur bien plus expérimenté, Jordan Taylor. Après des débuts mitigés en termes de rendement personnel, mais fructueuses sur le plan collectif (7 victoires d’affilée), Taylor a haussé le ton, produisant des performances de premier ordre entre la J22 et la fin de la saison régulière, au point de figurer parmi les meilleurs meneurs de la division. Sur les lignes arrière, Dwight Hardy n’a que moyennement justifié sa réputation de sniper, finissant toutefois avec 13,7 pts de moyenne (41,7 % à 3 pts) pour 12,0 d’évaluation. À l’intérieur, l’ailier-fort shooteur Isaiah Miles, déjà vu à Dijon, n’a que rarement brillé (deux matchs à plus de 20 d’éval sur les trois premiers, deux sur les trois derniers) et est trop souvent passé à travers : 15 matchs sur 32 à moins de 10 d’éval, le tout sans peser sur le jeu (3,8 rbds, 1,1 pd). Mais son cas n’est rien comparé à celui de Samardo Samuels, pivot jamaïcain passé par la NBA et Barcelone, entre autres. Dans le collimateur de son coach, Kyle Milling, après un début de saison en deça de ses prestations de l’année précédente, capable du meilleur (25 d’éval face à Levallois) comme du pire (-3 d’éval à 0/5 au shoot à Monaco), Samuels était proche de la sortie mais la pression populaire (entre autres) a fait que c’est l’entraîneur qui est parti et le joueur confirmé. Pour un résultat pas vraiment en faveur du ce dernier : sous les ordres de François Peronnet, il a vu son rendement et son temps de jeu graduellement baisser alors que son comportement prêtait à débat. Au final, il est aujourd’hui autant vilipendé par les supporters limougeauds que son ancien coach ou la direction qui l’avait maintenu (avant d’être obligée de démissionner…). Il n’y a qu’à Limoges que cela peut se passer ainsi !

David Lighy (Eurocup)

Lyon-Villeurbanne (1e)

6 joueurs non-JFL

1 arrivée : Adreian Payne

1 pigiste : Eric Buckner (J4-J11)

LDLC Asvel a justifié son rang de favori en terminant premier de la saison régulière, sans vraiment forcer son talent. Et ce malgré les multiples blessures qui ont pénalisé son effectif (Kahudi, Jean-Charles, Kaba, Nelson…).

Très dense, cet effectif a permis à Zvezdan Mitrovic de ne pas « tirer » outre mesure sur ses joueurs, aucun ne passant plus de 25,9 mn sur le parquet (David Lighty). Ce qui fait que son contingent NJFL, pourtant assez rutilant pour la Jeep Élite, n’a pas atteint des sommets statistiques : avec 12,0 et 15,4 d’éval, Miro Bilan mène assez largement la troupe.

Mais la plupart de ces NJFL ont justifié leur CV. En premier lieu, à la mène, l’international lituanien Mantas Kalnietis, prêté par Milan. Certes, il n’affiche « que » 7,7 pts, 5,6 pds et 10,4 d’éval, mais il s’est installé comme le maître à jouer de l’équipe. Et son entente avec le pivot croate Miro Bilan a fait des ravages dans les défenses de Jeep Élite. Parfois capable de passer au travers d’un match, pas toujours fiable aux lancers francs (70,4 % sur la saison), d’une mobilité toute relative en défense, Bilan a toutefois su apporter sa science du jeu, son incroyable palette offensive et son sens du rebond (6,4 en 23,3 mn). Une valeur sûre. Tout comme le sont DeMarcus Nelson et David Lighty. Le premier, « amiral de la défense », véritable sangsue pour les extérieurs adverses, a produit une excellente saison, tout juste entachée par une adresse moyenne à 3 pts (34,5 % tout de même) et une blessure au visage qui lui a fait manquer quatre matchs. Quant à Lighty, il s’est imposé comme l’homme-orchestre de l’équipe, gros défenseur, adroit à 3 pts (46,3 %), entièrement dédié au collectif (« seulement » 11,7 d’éval). Moins en vue a été A. J. Slaughter. L’arrière shooteur américano-polonais a alterné matchs intéressants et autres totalement transparents selon son adresse et son implication défensive. Au total, il livre une saison moyenne, en-deça des attentes.

Les multiples blessures subies par la raquette villeurbannaise (ainsi que les péripéties du bref passage d’Alexis Ajinça) ont poussé LDLC Asvel à signer le bondissant intérieur Eric Buckner comme pigiste en début de saison. Une intéressante trouvaille, qui a apporté son adresse et son sens du contre, au point de séduire Monaco, qui l’a signé pour le reste de la saison alors même que Villeurbanne souhaitait le prolonger. Le club s’est passé de lui ou d’un remplaçant pendant un bon moment avant de signer Adreian Payne, en échec au Pana, pour la J18. Installé en rotation de Miro Bilan ou, parfois, en poste 4 shooteur, l’ancien des Minessota Timberwolves a mis un peu de temps avant de trouver sa place dans la rotation villeurbannaise, mais il semble s’être désormais bien adapté, comme le montrent ses premières prestations en playoffs.

Gerald Robinson (FIBA)

Monaco (2e)

6 joueurs non-JFL (7 sous contrat)

2 départs : Derek Needham, Ian Hummer

3 arrivées : Sergii Gladyr, Eric Buckner, Dee Bost

Pas vraiment à la fête sous les ordres de Sasa Filipovski, Monaco s’est transformé une fois Sacha Obradovic aux manettes en une redoutable machine de guerre, restée quasi-invaincue lors des matchs retour (une seule défaite, face à LDLC Asvel). Un candidat déclaré au titre.

Le changement de coach s’est accompagné de plusieurs retouches de l’effectif NJFL aux alentours de la mi-saison. Le premier à partir a été Ian Hummer, intérieur besogneux pas très convaincant, remplacé avec bonheur par Eric Buckner, toujours à l’aise dans son rôle de pivot bondissant, contreur (0,9 contre en 20,0 mn) et adroit près du cercle. Le deuxième à avoir pris la porte est Derek Needham, meneur peu fiable en attaque (39,7 % au shoot) et assez dispendieux (2,5 balles perdues pour 4,2 passes). Il a été remplacé par un ancien de la maison en échec en Euroleague du côté du Khimki Moscou, Dee Bost. Dans un championnat plus à son niveau, Bost a montré l’étendue de son talent, prenant une part prépondérante à la remontée de l’ASM (14,9 d’éval). Autre joueur revenu au bercail, Sergii Gladyr n’avait pas vraiment quitté le Rocher, mais était sans club en début de saison avant de resigner à Monaco à l’occasion de la J13. Capable de coups d’éclat les soirs où il est bien luné en attaque, défenseur toujours aussi dur sur l’homme, l’Ukrainien s’est retrouvé dans le rôle du septième étranger de l’effectif, inscrit sur la feuille de match les soirs où Obradovic faisait souffler un autre NJFL ou compensant une blessure. Au total, Gladyr sera entré 12 fois en jeu pour 9,0 d’éval en 22,0 mn. Une saison dont il n’a pas à rougir.

Dans le clan des joueurs qui auront fait toute la saison, le meneur Lazeric Jones aura connu des périodes très satisfaisantes entrecoupées d’arrêts sur blessure et de séries de matchs bien plus ternes avant de terminer l’année sur plusieurs bonnes prestations. Un bon meneur remplaçant. Les blessures, ce sont également les éléments qui ont perturbé la saison de Gerald Robinson, l’élégant arrière. Avant la J21, il n’a pu pénétrer que huit fois sur le terrain, passant le reste du temps à l’infirmerie. Au final, il livre une saison très correcte, sans chiffres mirobolants mais tout de même très corrects au sein d’un effectif dense sur les lignes arrière (Paul Lacombe, Yakouba Ouattara, Sergii Gladyr). Signé pour ses qualités d’attaquant, le poste 4 Jarrod Jones n’a pas justifié tous les espoirs placés en lui, se montrant parfois indolent, réussissant quelques belles parties mais se montrant aussi capable d’un horrible 2/11 au shoot à Bourg-en-Bresse (pour -3 d’éval). Enfin, le pivot bosnien Emeldin Kikanovic a produit des stats quasiment identiques à celles de l’année précédente dans le même club, celles d’un pivot offensif de haut niveau (61,2 % sur 10,0 shoots par match) faisant aussi son possible de l’autre côté du terrain.

Jeremy Senglin (FIBA)

Nanterre (4e)

6 joueurs non-JFL

1 pigiste : Nick Johnson

Le jeu tout feu tout flammes de Pascal Donnadieu s’est montré efficace, le club de la banlieue parisienne finissant la saison à une excellente quatrième place.

Le tout avec un roster très stable tout au long de l’année, au point qu’aucun des NJFL de Nanterre 92 n’a quitté le club en cours de saison, seul Dominic Waters, blessé lourdement avant la J21 ayant dû laisser sa place au pigiste Nick Johnson. Avant cette blessure, Waters avait plutôt bien tenu son poste de meneur titulaire, faisant tourner presque seul la boutique avant que Jeremy Senglin récupère de sa blessure d’avant-saison. Une fois ce dernier rétabli, Waters a continué à assurer – souvent en doublette avec Senglin – son rôle, jusqu’à sa blessure. En dehors d’une courte période de moins bien (deux fois 0 d’éval sur les J10 et 11), le second s’est souvent montré décisif, moins distributeur que Waters mais meilleur attaquant. Un poison pour les défenses adverses. Pascal Donnadieu n’a pas traîné à trouver un remplaçant à Waters avec Nick Johnson, meneur vif mais peu adroit de loin (20,6 % à 3 pts), souvent remplaçant de Senglin mais capable de le suppléer lorsque celui-ci passe à travers.

Pour compléter les lignes arrière, Nanterre a fait appel à l’international lituanien Adas Juskevicius. Adroit de loin (44,3 % à 3 pts), doté d’un fort QI basket, l’élégant joueur ne souffre que d’un physique un peu léger pour la Jeep Élite, ce qui a nui à la régularité de ses productions. Nanterre s’est également intéressé à Haukur Palsson, plutôt brillant la saison précédente avec Cholet. Et l’Islandais, utilisé alternativement à l’aile et au poste 4, a mis un peu de temps avant de trouver ses marques. Très irrégulier jusqu’à la mi-saison, il a pris une nouvelle dimension ensuite (dont un très beau 32 d’éval en J23 contre Fos-sur-Mer) avant de connaître un petit coup de moins bien en fin de saison régulière par la faute d’une petite blessure. Les blessures, l’intérieur Demetrius Treadwell connaît aussi, lui qui a dû patienter jusqu’à la J6 pour fouler le parquet. Prévu pour être pivot remplaçant, il a accompli son rôle le plus souvent avec bonheur, tout en sachant parfois suppléer les errances du titulaire du poste, Julian Gamble. Celui-ci est longtemps resté une énigme pour les fans de Nanterre et les observateurs neutres. Après un bon début (16 d’éval à chacun des trois premiers matchs), le joueur passé par Villeurbanne a enchaîné ensuite des séries de deux matchs ratés puis deux matchs réussis avant de ne trouver une véritable régularité (dans les matchs réussis, heureusement !) à partir de la J21. Au final, Gamble n’aura pas toujours été le point d’ancrage intérieur attendu mais il s’est montré adroit (66 % au shoot mais un affreux 49,7 % aux lancers francs) et, dans les bons jours, combatif.

Pau-Lacq-Orthez (5e)

6 joueurs non-JFL

1 départ : Jerel Blassingame

1 arrivée : Mickey McConnell

1 pigiste : AJ Pacher (J21-J30)

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé… C’est un peu le reflet de la saison de l’équipe de Laurent Vila : un meneur jouant blessé lors des quatre premiers matchs se soldant par trois défaites avant son remplacement et une dynamique totalement inversée ; un bilan juste à l’équilibre pendant la blessure de l’une de ses pierres angulaires (Donta Smith) mais une saison globalement réussie, jusqu’à des playoffs s’achevant sur une élimination en trois manches face à Nanterre.

Erreur de casting ou blessure trop pénalisante ? Toujours est-il que le bref passage de Jerel Blassingame à la mène de l’Élan Béarnais s’est révélé catastrophique. Et que son remplacement par Mickey McConnell a radicalement changé la face du club, sachant tirer le meilleur de ses coéquipiers et se montrer décisif à l’occasion. Un des meilleurs meneurs de Jeep Élite de la saison. À ses côtés, l’arrière CJ Harris s’est montré très constant sur la durée, apportant scoring (16,8 pts, 44,7 % à 3 pts) et création (3,4 pds). De son côté, Taqwa Pinero avait mal débuté la saison avant de se blesser (out de la J5 à la J13) puis de revenir sans briller, la faute notamment à une adresse à 3-points éloignée de ses standards habituels : 31,2 % contre 42,9 % et 40,5 % les deux saisons précédentes). Capable de jouer sur les postes 3 et 4, bénéficiant d’une belle expérience sur tous les continents, Donta Smith a rapidement dissipé les doutes liés à son âge (35 ans) : très talentueux, collectif et impliqué, le joueur s’est montré essentiel dans le dispositif palois. Et il est sans doute l’un des plus esthétiques à voir évoluer sur le terrain. Pour le faire souffler (ainsi que Vitalis Chikoko), Laurent Vila a choisi Akos Keller, costaud Hongrois jamais sorti de son pays natal jusque là. Et une sorte d’opposé de Smith : pas franchement élégant, doté d’un shoot peu orthodoxe, mais très combatif. Une sorte de « soutier » qui n’a pu commencer la saison qu’en J8, le temps de récupérer d’une appendicectomie l’ayant mis sur le flanc pendant la préparation. Pendant la blessure de Smith, Pau a fait appel à AJ Pacher qui, en dix matchs, n’aura pas laissé un souvenir impérissable malgré deux ou trois bons matchs. Enfin, Vitalis Chikoko a effectué une saison de toute beauté, symbolisant son énorme progression (18,6 d’éval contre 11,8 la saison précédente). Points, rebonds, contres, tous ses chiffres sont à la hausse et le Zimbabwéen s’est régulièrement montré dominant. Ce qui lui a valu une nomination dans le cinq majeur de la saison tout à fait justifiée.

Quentin Serron et Mardy Collins (FIBA)

Strasbourg (6e)

6 joueurs non-JFL

3 arrivées : Jarrell Eddie, David Andersen, Nathan Sobey

La SIG n’a pas vécu une saison de tout repos, entre « altercations » entre joueurs et résultats en-deça des attentes, avec notamment quelques invraisemblables déculottées (55-80 à Dijon, 57-98 à Pau, etc.) et une élimination en playoffs à l’issue d’un match mené de 31 points avant de perdre en prolongations contre Dijon, encore !

Si la saison de l’équipe de Vincent Collet n’a pas été très brillante, elle le doit en partie au rendement médiocre d’une bonne partie de son contingent NJFL. Le meneur Mike Green n’a jamais réellement donné l’impression de peser sur le collectif, tout en se montrant assez discret en défense. À l’arrière, le solide Quentin Serron a fait valoir ses qualités physiques, sa bonne vision du jeu et sa combativité, mais a manqué d’adresse (32,8 % de loin). L’erreur de recrutement la plus manifeste fut Mardy Collins qui, après une bonne entame de saison, s’est étiolé, entre blessures plus ou moins longues (six matchs manqués), adresse douteuse (38,0 % pour 9,1 shoots/match), motivation fluctuante et implication défensive très relative.

À ces trois NJFL, les trois seuls à avoir débuté la saison, sont venus au fil des matchs s’ajouter trois nouveaux joueurs. Arrivé à la J9 comme intérieur shooteur, Jarrell Eddie s’est révélé être un sniper hors pair (47 % à 3 pts) mais être plus un ailier qu’un poste 4. Ce qui ne l’a pas empêché de faire preuve de motivation et d’être une des satisfactions de la saison. Pour leur part, les Australiens Nathan Sobey et David Andersen sont arrivés à l’occasion de la J21. Le premier, présenté comme « le Russell Westbrook australien », n’a pas franchement justifié ce surnom, tournant à 4,5 points (38,3 % au shoot) et 3,6 d’éval. Bien maigre. Pour sa part, David Andersen est venu pour compléter les lignes intérieures, apporter son expérience du plus haut niveau et son adresse sur de courtes périodes, ses 38 ans étant bien là. Dans l’ensemble, l’Australo-Danois à l’interminable palmarès (21 titres dont trois Euroleagues !) a apporté ce que l’on attendait de lui mais a parfois fait son âge. Pas une déception si l’on savait quoi en attendre, donc.

[armelse]

Après avoir examiné le rendement des non-JFL des équipes d’Antibes à Gravelines-Dunkerque, voici le bilan des NJFL de celles du Mans à Strasbourg.

Cameron Clark (FIBA)

Le Mans (8e)

5 joueurs non-JFL

1 départ : Demetrius Conger

2 arrivées : Jonathan Tabu, Kendrick Ray

Auréolé de son titre de champion de France, Le Mans a réalisé une saison mitigée, se qualifiant de justesse pour les play-offs et étant rapidement éliminé en quarts de finale.

Rançon du succès de l’année précédente, le MSB a été obligé de totalement revoir son contingent NJFL, les Justin Cobbs et autres Romeo Travis ayant si largement contribué à décrocher le titre étant parti sous d’autres cieux. Et leurs remplaçants n’ont pas forcément convaincu. La première « déception » a concerné Demetrius Conger, un ailier aux performances certes pas inintéressantes mais ne répondant visiblement pas à ce qu’attendait Eric Bartecheky. Résultat, Conger est parti au bout de 9 journées, remplacé par le combo belge Jonathan Tabu, capable de coups d’éclat mais proposant globalement un rendement assez moyen. La recrue phare de l’été avait été Michael Thompson, meneur référencé dans nos contrées. Et il a laissé un goût d’inachevé, ne se montrant pas assez souvent décisif et n’arrivant pas toujours à faire jouer l’équipe. En outre, jouant plus de 31 minutes par match, il a parfois connu des baisses de régim

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Photo ouverture: DeMarcus Nelson (ASVEL, Eurocup)

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