Aller au contenu

Interview Yann Barbitch : Les dessous de la préparation de la coupe du Monde 2019 (1e partie)

Après son stage à Lyon, l’équipe de France poursuit actuellement sa préparation à la coupe du Monde 2019 à Shenyang, en Chine. Mais qui sait comment s’organise cette préparation ? Entretien en deux parties sur le sujet avec Yann Barbitch, manager sportif de l’équipe de France.

Après son stage à Lyon, l’équipe de France poursuit actuellement sa préparation à la coupe du Monde 2019 à Shenyang, en Chine. Mais qui sait comment s’organise cette préparation ? Entretien en deux parties sur le sujet avec Yann Barbitch, manager sportif de l’équipe de France.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

De notre envoyé spécial à Lyon, Bruno Ferret

L’équipe de France suit actuellement un stage de préparation à la coupe du Monde 2019 à Shenyang, en Chine, stage qui se concluera entre samedi et mardi prochain par trois matchs « amicaux » contre la Nouvelle-Zélande, l’Italie et la Serbie.

Mais, finalement, qui sait ce qu’est vraiment une préparation ? Comment s’organise-t-elle ? Quel est son contenu ? Qui en sont les acteurs ? Quels sont les multiples détails importants qu’il faut prendre en considération ? Pour répondre à ces questions, Yann Barbitch, ancien joueur de haut niveau et aujourd’hui manager sportif de l’équipe de France, aborde pour Basket Europe toutes les facettes de la préparation.

Dans cette première partie, nous abordons principalement l’organisation de cette préparation.

Yann Barbitch Photo : FFBB

Pour commencer, pouvez-vous nous expliquer quelles sont les fonctions d’un manager sportif ?

Ma mission est de faire en sorte que le groupe puisse travailler dans les meilleures conditions possibles. Ce groupe comprend une trentaine de personnes, entre les joueurs, le staff technique, le staff médical, l’équipe de communication, l’intendant, etc. L’objectif est de tout mettre en œuvre au service de la performance. Je suis une sorte de chef d’orchestre, en somme.

Quand débute l’organisation d’une préparation ?

À partir du moment où nous recevons le calendrier des compétitions de la FIBA, soit environ six mois avant le début d’une compétition. Une fois les dates du tournoi connues, nous pouvons commencer à planifier l’organisation de la préparation et de la compétition. Cette planification s’effectue plusieurs mois à l’avance, en concertation avec le staff technique, et Vincent Collet en particulier. Il est alors question d’établir un calendrier comportant le nombre de semaines consacrées à l’entraînement, le nombre de matchs de préparation prévus, en bref tout ce que nous souhaitons faire avant de démarrer la compétition. Une fois les dates arrêtées, nous choisissons les lieux où cette préparation va se dérouler puis le staff technique décide du nombre de joueurs qui vont être présélectionnés. Une fois ces informations rassemblées, nous pouvons procéder à tout ce qui est réservation d’hébergements et de moyens de transport, à l’organisation de la restauration, de tout ce qui va être notre vie au quotidien pendant cette période.

L’objectif ultime d’une préparation, c’est bien évidemment d’être le plus au point possible pour la compétition. Mais quels peuvent être les autres objectifs de cette période ?

L’objectif, c’est de créer une équipe, une osmose. Cela concerne en priorité les joueurs, bien entendu. Il faut faire en sorte que ceux-ci, qui sont souvent leaders dans leur club, puissent jouer ensemble sous le maillot de l’équipe de France. Certains se connaissent déjà pour avoir déjà joué ensemble en équipe de France, mais il y a aussi des nouveaux. Il faut arriver à faire en sorte que tous donnent le meilleur d’eux-mêmes et forment la meilleure équipe sur le parquet. La démarche est un peu la même pour ce qui concerne le staff : il doit arriver à travailler ensemble, à optimiser tout ce qu’il fait au service du sportif, des joueurs et de la performance. Notre avantage, c’est que nous avons un staff qui travaille ensemble depuis presque dix ans, que ce soit au niveau technique ou médical, même si quelques personnes sont entrées ou sorties du groupe au fil du temps. Cette stabilité du staff a l’avantage qu’il n’y a pas de phase d’adaptation, pas de besoin d’apprendre à travailler ensemble. Lorsque l’on se retrouve, les automatismes sont là, chacun sait ce qu’il a à faire.

Nando de Colo face au Brésil Photo : FFBB
« Il faut que les menus soient variés, sinon on se lasse vite. »

L’un des points importants de la planification concerne les lieux où les stages vont se dérouler. Quels sont les critères pour les choisir ?

Nous avons élaboré un cahier des charges précis sur la salle, l’hébergement, les transports et d’autres choses. Il y a également une dimension « politique », afin de répondre aux souhaits de la Fédération française et de son président, de faire la promotion du basket sur le territoire. Les choix ne sont donc pas seulement sportifs ou logistiques mais aussi parfois politiques. L’objectif est d’arriver à combiner ces contraintes pour définir des lieux qui correspondent à nos besoins et à nos demandes. Ce qui limite le nombre de villes susceptibles d’accueillir ces stages de préparation.

Étant donné les caractéristiques des basketteurs, généralement très grands, on peut imaginer qu’il y a des demandes spéciales en matière d’hébergement, qui limitent elles aussi le nombre d’hôtels susceptibles de vous accueillir ?

Effectivement. Il faut pouvoir disposer de grands lits pour tous les joueurs, avec parfois des extensions, pour les plus grands. En général, chaque joueur est seul dans sa chambre, ils peuvent donc profiter d’un lit double, en dormant en diagonale (sourire).

En ce qui concerne la restauration, des sportifs de haut niveau suivent généralement des régimes diététiques précis. Cela implique qu’il y a des exigences à ce niveau ?

Il est vrai que les joueurs ne mangent pas n’importe quoi. C’est le médecin de l’équipe, Serge Petuya, qui gère les menus, en mettant l’accent sur la variété. Il faut que ces repas soient équilibrés, composés de produits frais, accompagnés de sauces. Nous passons quelque chose comme un mois tous ensemble, à raison de trois repas par jour, il faut vraiment que les menus soient variés, sinon on se lasse vite. Il faut vraiment que la restauration soit de la meilleure qualité possible, de sorte que les joueurs n’aient pas envie d’aller au McDo du coin, même si cela se fait de moins en moins. Il faut que cette nourriture corresponde à nos critères sportifs et qu’elle soit goûteuse. Que l’on n’ait pas « pâtes-poulet » à tous les repas ! (rires)

Hormis les blessures, à quels types d’imprévus devez-vous pouvoir faire face lors d’une préparation ?

Les imprévus, il y en a toujours plus ou moins. Cela peut être un bus en retard pour aller à l’entraînement, un joueur qui oublie ses chaussures, un train ou un avion annulé. Ou aussi un joueur qui perd son passeport, qu’il faudra faire refaire en urgence. Il y a plein de petites choses de ce genre que l’on essaye d’anticiper le plus possible.

Photo d’ouverture : FFBB

x

[armelse]

De notre envoyé spécial à Lyon, Bruno Ferret

L’équipe de France suit actuellement un stage de préparation à la coupe du Monde 2019 à Shenyang, en Chine, stage qui se concluera entre samedi et mardi prochain par trois matchs « amicaux » contre la Nouvelle-Zélande, l’Italie et la Serbie.

Mais, finalement, qui sait ce qu’est vraiment une préparation ? Comment s’organise-t-elle ? Quel est son contenu ? Qui en sont les acteurs ? Quels sont les multiples détails importants qu’il faut prendre en considération ? Pour répondre à ces questions, Yann Barbitch, ancien joueur de haut niveau et aujourd’hui manager sportif de l’équipe de France, aborde pour Basket Europe toutes les facettes de la préparation.

Dans cette première partie, nous abordons principalement l’organisation de cette préparation.

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Commentaires

Fil d'actualité