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Interview Yann Barbitch : Les dessous de la préparation de la coupe du Monde 2019 (2e partie)

L’équipe de France poursuit actuellement sa préparation à la coupe du Monde 2019 à Shenyang, en Chine. Comment se déroule cette préparation ? Comment planifier la partie se déroulant en Chine ? Deuxième partie* de l’entretien avec Yann Barbitch, manager sportif de l’équipe de France, pour faire la l

L’équipe de France poursuit actuellement sa préparation à la coupe du Monde 2019 à Shenyang, en Chine. Comment se déroule cette préparation ? Comment planifier la partie se déroulant en Chine ? Deuxième partie* de l’entretien avec Yann Barbitch, manager sportif de l’équipe de France, pour faire la lumière sur ces sujets.

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Quelle est la journée-type d’un basketteur de l’équipe de France pendant un stage de préparation ?

En général, nous prenons le petit-déjeuner entre 7 h 30 et 9 h 30 puis suit un entraînement entre 10 heures et midi. Arrive alors le déjeuner puis une sieste ou des soins avant un second entraînement entre 17 et 19 heures. Le dîner se déroule ensuite vers 20 heures puis s’ensuit une séance de soins préventifs pour les joueurs.

Au début de la préparation, existe-t-il une procédure d’examens physiques afin de déterminer l’état de forme des joueurs ?

Tout à fait. Avant tout entraînement, les joueurs passent toute une batterie de tests médicaux. Ensuite, on entre très vite dans le sujet. Comme les préparations se raccourcissent, à la fois pour que les joueurs puissent se reposer après une longue saison et pour répondre aux contraintes imposées notamment par la NBA (NDLR : la NBA accorde un maximum de 28 jours de préparation aux joueurs évoluant dans son championnat), on ne peut faire autrement. Comme les joueurs présélectionnés savent depuis plusieurs mois qu’ils vont suivre cette préparation, nous attendons d’eux qu’ils arrivent reposés mais aussi dans un état de forme qui leur permettent de commencer de suite à jouer au basket. En bref, qu’ils soient opérationnels. La question n’est pas qu’ils soient au top de leur forme, ce n’est pas le but. Mais il faut qu’ils puissent travailler tout de suite et éviter les blessures qui peuvent survenir lorsqu’on est hors de forme. Un joueur qui n’a rien fait du tout pendant deux mois, il risque réellement une blessure s’il reprend trop brutalement.

Lors des phases d’entraînement, existe-t-il des thèmes quotidiens ou par séance ?

Oui, on va travailler certaines formes de défense ou l’attaque, les systèmes, le jeu rapide, par exemple. Mais ce qui est bien avec le basket, c’est que lorsque l’on travaille la défense, on travaille en même temps l’attaque, puisque l’entraînement se fait avec opposition.

Vincent Collet Photo : FFBB
« L’objectif de ces matchs est de faire progresser l’équipe. »

Et sur les matchs de préparation, il y a aussi des axes de travail particuliers ?

L’objectif de ces matchs est de faire progresser l’équipe, qu’elle joue de mieux en mieux. Après chaque match, le staff technique réalise un bilan de ce qui a été bien fait ou moins bien réalisé puis l’expose aux joueurs lors d’une séance vidéo. C’est l’occasion pour le staff de faire passer des messages sur les axes de progression. Ainsi, si lors du précédent match, la défense n’a pas donné satisfaction, l’accent sera mis sur ce point pour le match suivant. Chaque match passé conditionne un petit peu ce qui va être demandé sur le suivant. Plus globalement, les coachs ont une vision de là où ils veulent arriver en termes de jeu d’équipe, c’est le fil directeur de leur travail. Si l’équipe évolue au fil des matchs, les coachs gardent toujours en tête ce fil directeur et l’objectif qu’ils se sont fixés.

La préparation à cette coupe du Monde comporte un aspect particulier : l’équipe de France passe environ une semaine en stage en Chine avant le début de la compétition proprement dit. Avec des contraintes particulières, en ce qui concerne les visas, les déplacements dans cet immense pays, un tournoi de préparation, etc. Tout cela a été planifié à l’avance également ?

Bien sûr. L’obtention des visas était un sujet prioritaire pour nous dès le début du rassemblement. Depuis peu, pour aller en Chine, il faut venir déposer ses empreintes digitales à l’ambassade. Donc, pas question de réunir les passeports de tout le groupe, de les envoyer à l’ambassade puis de les récupérer, il fallait que tout le monde soit physiquement présent à l’ambassade. Nous avons donc trouvé un créneau, au tout début du rassemblement, pour que les joueurs aillent déposer leurs empreintes. Ensuite, nous avons dû gérer tout ce qui concerne les bagages, la logistique, les formalités à l’arrivée en Chine, etc. Nous sommes en contact depuis un bon moment avec l’organisateur chinois afin de nous assurer que tout sera prêt selon nos souhaits à notre arrivée.

Qui gère l’hébergement et les déplacements en Chine ?

À la base, c’est l’organisateur. Mais comme nous avons une délégation importante, nous leur avons transmis nos demandes. Et cet organisateur en prend une partie en charge alors qu’une autre partie reste à la nôtre.

Et en ce qui concerne la nourriture, comment est-ce géré ? La gastronomie chinoise est très différente de la nôtre ?

Nous faisons confiance à l’organisateur à ce sujet. La Chine a déjà organisé de grands événements mondiaux comme les Jeux olympiques, ils savent faire. En outre, en matière de restauration, les grands hôtels qui nous accueillent proposent une nourriture « internationale ».

Vous serez accompagnés de traducteurs ?

Comme sur chaque compétition internationale, il y a des accompagnateurs d’équipe, des bénévoles qui parlent la langue locale et l’anglais, voire le français. Ils servent d’intermédiaires pour toutes nos demandes.

Actuellement, la situation politique est tendue à Hong-Kong et il n’est pas impossible que le régime chinois y intervienne violemment. Est-ce que cela pourrait avoir des conséquences pour la coupe du Monde ?

Nous sommes en liaison constante avec la FIBA, qui nous informera s’il y a quoi que ce soit à savoir sur le sujet. De même, nous sommes en contact avec le ministère des Affaires étrangères qui, pour le moment, ne nous a pas transmis de consignes spéciales. Nous regardons ces événements de près, mais sans trop s’inquiéter. Nous déplorons la situation actuelle, mais nous espérons que cela va se calmer…

L’équipe de France Photo : FFBB
« Une préparation à plusieurs centaines de milliers d’euros. »

Qui finance cette préparation, combien cela coûte-t-il ?

C’est la Fédération française qui prend en charge ce financement. Globalement, avec une trentaine de personnes en pension complète pendant un mois, les transports, l’hébergement, cela revient à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Un mot pour conclure ?

Nous avons la chance de travailler dans de très bonnes conditions, notamment si l’on compare ce qui peut se faire dans d’autres fédérations. Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour que les joueurs soient accompagnés et le plus performants possibles.

Retrouvez ICI la première partie de cet entretien.

Photo d’ouverture : FFBB

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Quelle est la journée-type d’un basketteur de l’équipe de France pendant un stage de préparation ?

En général, nous prenons le petit-déjeuner entre 7 h 30 et 9 h 30 puis suit un entraînement entre 10 heures et midi. Arrive alors le déjeuner puis une sieste ou des soins avant un second entraînement entre 17 et 19 heures. Le dîner se déroule ensuite vers 20 heures puis s’ensuit une séance de soins préventifs pour les joueurs.

Au début de la préparation, existe-t-il une procédure d’examens physiques afin de déterminer l’état de forme des joueurs ?

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