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[REDIFF] Guide Jeep Élite 2019-20 – Chalon-sur-Saône : Changer de philosophie pour redresser la barre ?

Depuis son titre de champion de France acquis à la fin de la saison 2016-17, l’Élan Chalon a connu bien des misères. Entre erreurs de recrutement, blessures et déceptions, Jean-Denys Choulet n’a pu empêcher son équipe de progressivement chuter au classement : 10e (16 victoires-18 défaites) en 2017-1

Depuis son titre de champion de France acquis à la fin de la saison 2016-17, l’Élan Chalon a connu bien des misères. Entre erreurs de recrutement, blessures et déceptions, Jean-Denys Choulet n’a pu empêcher son équipe de progressivement chuter au classement : 10e (16 victoires-18 défaites) en 2017-18 puis 14e (12-22) la saison dernière.

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Peut-être usé par ces exercices moroses, l’emblématique coach Choulet a passé la main, malgré le contrat qui le liait au club jusqu’en 2020. Pour le remplacer, le président Dominique Juillot a décidé de complètement bouleverser la philosophie de jeu de l’équipe, du moins a priori. Car après le « basket champagne » prôné par Jean-Denys Choulet, c’est le jeu réfléchi et défensif de Philippe Hervé que les joueurs devront produire sur le terrain. À moins que le nouveau coach ait fait évoluer ses principes, la différence devrait être flagrante.

En mieux ou en moins bien ? Nul ne le sait, mais l’effectif composé devra en montrer plus que l’an dernier. Les premiers visés sont ceux qui étaient déjà présents lors de cet exercice raté. Avec en tête de liste les « tauliers » que sont Justin Robinson et Mike Gelabale. Non pas que leur rendement ait déçu – ce sont au contraire deux des rares satisfactions de la saison – mais simplement par le fait qu’ils n’aient pu contribuer à un meilleur classement. Pour redonner des couleurs à l’Élan, ils seront à nouveau accompagnés d’Ousmane Camara et des « productions locales » que sont Assane Ndoye, Étienne Ca et Mathis Dossou-Yovo. En revanche, Bastien Pinault est parti aux Metropolitans 92, tout comme « Vee » Sanford à Limoges. Pour leur part, Juan Palacios et Mykal Riley n’ont pas été retenus.

Pour renforcer son effectif, Philippe Hervé a tout d’abord « promu » de nouvelles pousses du centre de formation comme Babacar Niasse, qui a signé son premier contrat professionnel. Et quatre non JFL complètent le roster. À l’arrière, Billy Garrett arrive de NBA (et surtout de G-League) et Marcus Thornton de Corée du Sud. Sur l’aile, Jaron Johnson a fait le voyage inverse de Bastien Pinault alors qu’à l’intérieur, Ronald Roberts quitte l’Allemagne et Iéna pour s’installer en bords de Saône.

Dans une Jeep Élite qui progresse régulièrement, l’effectif de l’Élan Chalon ne donne sur le papier guère de garanties. Comme souvent pour des équipes au budget limité, c’est le rendement des non JFL qui conditionnera la saison. Il va falloir que Billy Garrett, Marcus Thornton et Ronald Roberts démontrent rapidement qu’ils sont les hommes de la situation, car Justin Robinson, Mike Gelabale et Ousmane Camara ne pourront tout faire à eux trois, même si les jeunes de l’équipe poursuivent leur progression. Les playoffs seront sans doute durs à atteindre.

Photo : Elan Chalon

Salle : Le Colisée (4 540 places)

Président : Dominique Juillot (65 ans)

Arrivées : Philippe Hervé (entraîneur, sans club), Jaron Johnson (Levallois Metropolitans), Ronald Roberts (Iéna, Allemagne), Marcus Thornton (Séoul, Corée du Sud), Billy Garrett (New York Knicks, NBA).

Départs : Jean-Denys Choulet (entraîneur), Bastien Pinault (Metropolitans 92), Vincent Sanford (Limoges CSP), Mykal Riley, Aaron Epps, Juan Palacios, Théo Jouvin (Bordeaux, NM1).

Photo : Elan Chalon

Justin Robinson – né le 12 avril 1995 – 1,73m – Poste 1 – Américain

Jean-Denys Choulet espérait tenir en la personne de ce lutin américain un meneur qui pourrait enflammer la Jeep Élite, il ne s’est pas trompé. Et, comme son entraîneur l’espérait, il a terminé la saison meilleur passeur, ses 8,2 passes s’accompagnant de 15,2 points (34,5 % à trois points) et 3,0 rebonds pour 17,3 d’évaluation. Vif, spectaculaire, aimant à célébrer ses paniers à trois points réussis par une « flèche », il n’a pourtant pu empêcher l’Élan de glisser au classement. Plus que ses stats, ce sera son influence sur le jeu de l’équipe qui sera scruté de près cette année.

Billy Garrett – né le 16 octobre 1994 – 1,96m – Poste 1-2 – Américain

Dernière pièce du puzzle assemblé par Philippe Hervé, Billy Garrett est aussi le non JFL sur lequel l’on peut se poser le plus de questions. Ses références en NBA sont anecdotiques, 4 matchs d’une fin de saison en roue libre pour une franchise éliminée de la course aux playoffs depuis belle lurette (6,5 points et 1,8 passe). Avant cela, il s’est formé à l’université de DePaul (14,9 points pour sa dernière année) puis a passé deux saisons aux Westchester Knicks, l’équipe de G-League de la franchise new-yorkaise, avec un certain bonheur : 16,5 points (47,5 % aux tirs), 3,3 rebonds et 3,7 passes. De quoi se voir offrir, donc, un contrat de 10 jours en NBA. Présenté comme un arrière intelligent et fort techniquement, il va devoir s’adapter rapidement à la Jeep Élite.

Photo : FIBA Europe

Marcus Thornton – né le 9 février 1993 – 1,91m – Poste 2 – Américain

Il est sans doute l’autre pari du recrutement de l’Élan Chalon. Non pas du fait de ses performances : à Banvit, en début de saison 2018-19, il a produit 6,8 points et 1,0 passe (2,5 d’évaluation) en 4 matchs de championnat et, surtout, 11,0 points (à 53,3 % aux tirs), 3,7 rebonds et 4,0 passes (10,7 d’éval) en 3 matchs de BCL avant d’être victime d’une fracture de fatigue. Il a repris en toute fin de saison du côté de Séoul, en Corée du Sud. En 12 matchs, il a tourné à 10,3 points (à 29,4 % aux tirs…), 2,0 rebonds et 1,3 passe. Rien de bien rassurant. Mais s’il est revenu en forme, le joueur formé à William & Mary pourrait se montrer intéressant, lui qui a quand même réalisé une année 2016-17 à Pesaro à 13,5 points (43,6 % aux tirs), 2,1 rebonds et 1,8 passe.

Babacar Niasse – né le 30 avril 2000 – 1,92m – Poste 2 – Français

Signataire de son premier contrat professionnel avec son club formateur, où il évolue depuis 2015. International dans les catégories de jeunes, il a eu droit à quelques bribes de match en Jeep Élite l’an dernier (5 matchs, 2,8 minutes, 1,4 point). Mais c’est surtout avec les Espoirs qu’il s’est exprimé : 14,7 points (37,5 % aux tirs), 3,3 rebonds, 3,3 passes, 12,7 d’évaluation. Il fera sans doute office de 10-11ehomme.

Jaron Johnson – né le 5 mai 1992 – 1,98m – Poste 3 – Américain

Arrivé en cours de saison 2017-18 à Levallois, il y a fait valoir ses aptitudes athlétiques et son adresse de loin sur 10 matchs : 12,1 points (37,0 % à trois points), 4,4 rebonds, 13,0 d’évaluation. Son rendement en banlieue parisienne a un peu chuté la saison passée : 10,8 points (mais avec 40,2 % à trois points), 3,2 rebonds et 9,5 d’évaluation. Punchy, aérien, son coach lui voit surtout une marge de progression sur les aspects techniques, dribble, passe, lecture du jeu.

Assane Ndoye – né le 16 août 1996 – 1,96m – Poste 3 – Français

Après deux saisons passées en Pro B à Blois, où il s’est plutôt montré à son avantage (7,8 points à 43,7 % aux tirs, 3,6 rebonds, 8,2 d’évaluation en 2017-18), le natif de Nogent-sur-Marne est revenu dans son club formateur à l’échelon supérieur. Malheureusement, on ne peut dire que le gaucher a pu y démontrer ses progrès. Il n’a eu droit qu’à 10 minutes par match, pour un rendement médiocre : 2,7 points à 38,5 % aux tirs (14,5 % à trois points), 1,3 rebond, 2,1 d’évaluation. Dans son avant-dernière année de contrat, il va devoir sérieusement hausser son niveau s’il veut rester en Jeep Élite.

Photo : Elan Chalon

Mickaël Gelabale – né le 22 mai 1983 – 2,00m – Poste 4-3 – Français

Difficile de croire que le Guadeloupéen au CV long comme le bras (NBA, Euroleague, équipe de France) a plus de 36 ans tant le poids des années ne semble pas l’affecter. La preuve : il faut remonter à 2010-11 pour retrouver de sa part une saison plus aboutie que celle de l’an dernier en Jeep Élite ! En 2018-19, repositionné par son coach sur le poste 4, il a produit 10,9 points (52,0 % aux tirs, 36,1 % à trois points), 4,5 rebonds et 1,6 passe pour 13,0 d’évaluation. Le tout sans se départir de son apparente décontraction mais en étant toujours aussi présent en attaque comme en défense. Le « grand frère » des jeunes du club.

Étienne Ca – né le 6 mars 1997 – 2,05m – Poste 4-5 – Français

Étincelant en Espoirs lors de la saison 2017-18 (un match à 34 points, 15 rebonds, 51 d’évaluation !), le mobile intérieur s’est vu progressivement promu dans l’équipe première, où il a démontré à quelques reprises ses grandes qualités, comme face à Strasbourg : 12 points à 100 %, 4 rebonds, 2 passes, 3 interceptions et 3 contres pour 20 d’évaluation. Sur la saison, en 10,0 minutes de jeu, il a compilé 3,7 points à 64,5 %, 2,6 rebonds pour 5,2 d’évaluation. Il doit encore s’étoffer et s’endurcir pour continuer sa progression.

Photo : FIBA Europe

Ousmane Camara – né le 12 mai 1989 – 2,02m – Poste 5 – Français

Le sympathique Normand reste l’une des valeurs sûres du championnat sur les postes intérieurs, sa combativité ne se démentant jamais. Ce qui lui a valu de participer à quatre rencontres des fenêtres internationales avec l’équipe de France (3,0 points, 5,0 rebonds, 6,0 d’évaluation en 14,3 minutes). En Jeep Élite, il a produit peu ou prou les mêmes stats que depuis ses débuts (en 2009-10), tournant à 8,3 points (53,1 % aux tirs, 55,6 % aux lancers francs) et 6,6 rebonds pour 11,0 d’éval. Une valeur sûre, dur en défense, présent au rebond, combattant acharné. Précieux.

Photo : Elan Chalon

Mathis Dossou-Yovo – né le 6 novembre 2000 – 2,05m – Poste 5 – Français

Pour sa première année dans le monde des « grands » après sa sortie du Centre Fédéral, le Castelroussin s’est amusé lors de ses quelques apparitions en Espoirs (9 matchs, 19,4 points, 10,1 rebonds, 23,7 d’évaluation) et a montré par moments de belles choses avec les professionnels. En 30 matchs, il a comptabilisé 3,0 points (52,5 % aux tirs) et 2,1 rebonds pour 3,7 d’éval, avec quelques jolies sorties comme contre Villeurbanne : 12 points à 5/7 aux tirs, 6 rebonds, 14 d’éval. Doit poursuivre sa progression en gagnant en dureté. Avec Ousmane Camara comme « conseiller », il est à bonne école.

Photo : FIBA Europe

Ronald Roberts – né le 5 août 1991 – 2,03m – Poste 5 – Américano-Dominicain (Cotonou)

Si en 2014, à la sortie de l’université de Saint-Joseph, le Dominicain né dans le New Jersey (à Bayonne) avait décliné l’offre de l’Élan Chalon pour tenter (infructueusement) sa chance en NBA, il arrive enfin sur les bords de la Saône. Ou plutôt, devrait-on dire au moment où ces lignes sont écrites, il va arriver, car l’intérieur joue actuellement en Chine la Coupe du monde avec la République Dominicaine (11 points, 6 rebonds et 15 d’éval pour son premier match). Après deux années de G-League, le joueur a visité la Turquie, Israël et pour finir l’Allemagne : à Iéna, la saison passée, il valait 14,3 points et 6,3 rebonds en 22 minutes. Solide, il a toutefois été plusieurs fois blessé au genou.

Photo : Elan Chalon

Coach :

Philippe Hervé – né le 13 février 1963 – Français

C’est un retour au bercail pour l’entraîneur bellifontain, qui a commencé en 1995 sa carrière dans le coaching là où il a également vécu ses dernières années de basketteur professionnel (1990-95). Après sept ans à l’Élan, il est passé par l’Asvel, Orléans, Limoges et Cholet avec des fortunes diverses (champion de France avec Limoges en 2015, vainqueur de la coupe de France 2010 avec Orléans mais coupé par Limoges en 2016). Entraîneur réputé pour son exigence défensive et collective, il reprend du service après une année blanche.

Assistant :

Romain Chenaud (36 ans)

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Peut-être usé par ces exercices moroses, l’emblématique coach Choulet a passé la main, malgré le contrat qui le liait au club jusqu’en 2020. Pour le remplacer, le président Dominique Juillot a décidé de complètement bouleverser la philosophie de jeu de l’équipe, du moins a priori. Car après le « basket champagne » prôné par Jean-Denys Choulet, c’est le jeu réfléchi et défensif de Philippe Hervé que les joueurs devront produire sur le terrain. À moins que le nouveau coach ait fait évoluer ses principes, la différence devrait être flagrante.

En mieux ou en moins bien ? Nul ne le sait, mais l’effectif composé devra en montrer plus que l’an dernier. Les premiers visés sont ceux qui étaient déjà présents lors de cet exercice raté. Avec en tête de liste les « tauliers » que sont Justin Robinson et Mike Gelabale. Non pas que leur rendement ait déçu – ce sont au contraire deux des rares satisfactions de la saison – mais simplement par le fait qu’ils n’aient pu contribuer à un meilleur classement. Pour redonner des couleurs à l’Élan, ils seront à nouveau accompagnés d’Ousmane Camara et des « productions locales » que sont Assane Ndoye, Étienne Ca et Mathis Dossou-Yovo. En revanche, Bastien Pinault est parti aux Metropolitans 92, tout comme « Vee » Sanford à Limoges. Pour leur part, Juan Palacios et Mykal Riley n’ont pas été retenus.

Pour renforcer son effectif, Philippe Hervé a tout d’abord « promu » de nouvelles pousses du centre de formation comme Babacar Niasse, qui a signé son premier contrat professionnel. Et quatre non JFL complètent le roster. À l’arrière, Billy Garrett arrive de NBA (et surtout de G-League) et Marcus Thornton de Corée du Sud. Sur l’aile, Jaron Johnson a fait le voyage inverse de Bastien Pinault alors qu’à l’intérieur, Ronald Roberts quitte l’Allemagne et Iéna pour s’installer en bords de Saône.

Dans une Jeep Élite qui progresse régulièrement, l’effectif de l’Élan Chalon ne donne sur le papier guère de garanties. Comme souvent pour des équipes au budget limité, c’est le rendement des non JFL qui conditionnera la saison. Il va falloir que Billy Garrett, Marcus Thornton et Ronald Roberts démontrent rapidement qu’ils sont les hommes de la situation, car Justin Robinson, Mike Gelabale et Ousmane Camara ne pourront tout faire à eux trois, même si les jeunes de l’équipe poursuivent leur progression. Les playoffs seront sans doute durs à atteindre.

Photo : Elan Chalon

Salle : Le Colisée (4 540 places)

Président : Dominique Juillot (65 ans)

Arrivées : Philippe Hervé (entraîneur, sans club), Jaron Johnson (Levallois Metropolitans), Ronald Roberts (Iéna, Allemagne), Marcus Thornton (Séoul, Corée du Sud), Billy Garrett (New York Knicks, NBA).

Départs : Jean-Denys Choulet (entraîneur), Bastien Pinault (Metropolitans 92), Vincent Sanford (Limoges CSP), Mykal Riley, Aaron Epps, Juan Palacios, Théo Jouvin (Bordeaux, NM1).

Justin Robinson – né le 12 avril 1995 – 1,73m – Poste 1 – Américain

Jean-Denys Choulet espérait tenir en la personne de ce lutin américain un meneur qui pourrait enflammer la Jeep Élite, il ne s’est pas trompé. Et, comme son entraîneur l’espérait, il a terminé la saison meilleur passeur, ses 8,2 passes s’accompagnant de 15,2 points (34,5 % à trois points) et 3,0 rebonds pour 17,3 d’évaluation.

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Photo d’ouverture : Elan Chalon – Charlotte Geoffray

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