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[REDIFF] Guide Jeep Élite 2019-20 – Le Mans : On change tout et on recommence ?

Au Mans, il est possible de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein lorsqu’il est question d’analyser la saison qui vient de s’achever. D’un côté, les résultats, sans être brillants, n’ont pas été mauvais : 8e de la saison régulière (20 victoires-14 défaites), une élimination au premier tour d

Au Mans, il est possible de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein lorsqu’il est question d’analyser la saison qui vient de s’achever. D’un côté, les résultats, sans être brillants, n’ont pas été mauvais : 8e de la saison régulière (20 victoires-14 défaites), une élimination au premier tour des playoffs sans avoir à rougir face à l’armada de LDLC Asvel (le futur champion), une place en finale de la Coupe de France, une 4eplace de groupe et une élimination en huitièmes de finale de BCL. De l’autre côté, il y a la non-participation à la Disneyland Leaders Cup, des résultats en baisse par rapport à la saison précédente – une seule victoire de moins en saison régulière, certes, mais le titre de champion de France de 2017-18 a semblé bien lointain –, et surtout l’impression que la mayonnaise n’a jamais pris dans un groupe qui a vécu une année bizarre, entre départ abrupt de Demetrius Conger après 9 matchs, rendement sinusoïdal de « Juice » Thompson, investissement à éclipses de Cameron Clark, sans parler de l’énigme Richard Hendrix, qui n’a jamais été résolue. Éric Bartecheky, comme toute l’équipe, attendait certainement mieux d’un pivot au CV d’Euroleague, parfois capable de fulgurances mais semblant généralement perdu sur le terrain, voire en manque total de motivation, au point de se faire supplanter par Wilfried Yeguete dans la rotation.

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Alors, au terme de ce semi-échec, le MSB a en partie reproduit – plutôt volontairement au contraire de l’année précédente – la saignée qui avait suivi le titre de champion. Huit joueurs étaient partis à la fin de la saison 2017-18, sept en ont fait de même à la fin de l’exercice passé. Outre les joueurs déjà cités, le soliste Kendrick Ray, le solide mais pas déterminant Jonathan Tabu, l’enfant de la maison Petr Cornélie et Wilfried Yeguete, l’une des principales satisfactions de la saison partie à Monaco, contre qui Le Mans n’a pu lutter, ont fait leurs valises. Sans compter, ce qui n’était pas forcément prévu, que le coach Éric Bartecheky ferait de même, partant pour Gravelines-Dunkerque avec Michael Thompson sous le bras.

De ce fait, il a tout fallu reconstruire autour des quelques cadres restés au bercail : Antoine Eïto, Valentin Bigote, Terry Tarpey. Et d’un coach qui connaît bien la boutique, puisque le président Christophe Le Bouille a tout simplement promu Dounia Issa, assistant-coach depuis trois saisons, au poste d’entraîneur principal. Pour constituer son effectif, celui-ci s’est appuyé sur de vieilles connaissances, D. J. Stephens et J.P. Batista. À leurs côtés, trois joueurs ayant déjà l’expérience de la Jeep Élite : Obi Emegano, à son avantage à Dijon, Cliff Alexander, passé par l’Asvel et intéressant à Brose Bamberg, et Jacques Alingue, de retour sur les parquets après ses graves blessures. Seul le micro-meneur Brandon Taylor n’a jamais joué pour une équipe française. Pour compléter cet effectif de 9 pros, Dounia Issa compte s’appuyer sur plusieurs jeunes prometteurs du centre de formation, en premier lieu Matthieu Gauzin, ainsi que Brahim Dohou, Jacques Eyoum et Junior Tshunza.

Qu’attendre de ce renouvellement en profondeur ? L’effectif apparaît équilibré, mais plusieurs questions restent en suspens : quel va être le rendement de Brandon Taylor, jusqu’à présent surtout performant dans des ligues de deuxième niveau ? Jacques Alingue aura-t-il pleinement récupéré de ses deux ruptures du tendon d’Achille ? J.P. Batista ne va-t-il pas être rattrapé par son âge (38 ans en octobre) ? De la réponse à ces interrogations dépendra en grande partie le déroulement de la saison mancelle. Si elle se révèle positive, alors le MSB sera un prétendant sérieux aux playoffs, voire au podium de la Jeep Élite. En cas contraire, une nouvelle saison mi-figue mi-raisin pourrait se dérouler dans la Sarthe.

Salle : Antarès (6 035 places)

Président : Christophe Le Bouille(48 ans)

Départs : Michael Thompson (Gravelines-Dunkerque), Kendrick Ray (AEK Athènes, Grèce), Jonathan Tabu (Le Portel), Cameron Clark (Bahçesehir Koleji Istanbul, Turquie), Petr Cornélie (Pau-Lacq-Orthez), Richard Hendrix (Osaka Evessa, Japon), Wilfried Yeguete (Monaco), Éric Bartecheky (entraîneur, Gravelines-Dunkerque).

Arrivées : Dounia Issa (entraîneur), Jacques Alingue (Strasbourg), J.P. Batista (Mogi das Cruzes, Brésil), Obi Emegano (Dijon), D.J. Stephens (Saint-Domingue, République Dominicaine), Brandon Taylor (Bergame, A2, Italie), Cliff Alexander (Bamberg, Allemagne).

Brandon Taylor – né le 8 janvier 1994 – 1,75m – Poste 1 – Américain

Pour Le Mans, c’est presqu’un « coup de chance » : le meneur qu’ils convoitaient, Brandon Taylor, avait signé en juin à Avellino, en Italie. Mais le club transalpin a dû déposer le bilan – et ses joueurs sont devenus libres. Dont Taylor… Le Mans n’a pas laissé passer l’occasion et le lutin formé à Utah officiera bel et bien dans la Sarthe. Une forme de pari. En effet, si Brandon Taylor a plutôt brillé jusqu’à maintenant, c’est surtout dans des championnats de petit calibre qu’il a réalisé ses performances depuis sa sortie d’université, en 2016. Il est ainsi passé par la Hongrie (à l’Alba Fehervar), la Roumanie (Steaua Bucarest) et par la deuxième division italienne (Bergame) lors du dernier exercice. Là, il a enregistré 17,2 points (à 50,9 % aux tirs dont 38,8 % à trois points), 3,7 rebonds et 5,4 passes. Pas mal, mais il faudra à ce micro-meneur, décrit comme rapide, adroit, défenseur et collectif, démontrer qu’il peut réaliser les mêmes performances à un niveau bien supérieur. La saison du MSB peut en dépendre.

Photo : FIBA Europe

Antoine Eïto – né le 6 avril 1988 – 1,86m – Poste 1 – Français

Celui qui figure sans conteste dans le top 3 des plus « grandes gueules » du basket professionnel français figure également, ce qui est sans aucun doute plus intéressant, parmi les meilleurs meneurs JFL de Jeep Élite. Cette saison, il a ainsi produit ses meilleurs chiffres sous le maillot manceau (où il est passé de 2013 à 2015 avant d’y revenir à l’aube de la saison 2017-18), avec 7,8 points (mais à un pourcentage de réussite faiblard, 34,9 % dont 31,6 % à trois points, avec 5,0 tirs sur 6,9 pris derrière l’arc), 2,7 rebonds et 3,6 passes pour 9,1 d’évaluation. Formé à l’Asvel, le Charentais est également passé par Vichy et, par deux fois, par Orléans avant de s’installer dans la Sarthe. Animé par une immense rage de vaincre, pouvant se montrer décisif dans les moments chauds d’un match, l’homme aux 300 matchs de Pro A/Jeep Élite sait aussi se décaler en poste 2 le cas échéant. Champion de France avec l’Asvel en 2009 et avec Le Mans en 2018.

Matthieu Gauzin – né le 27 février 2001 – 1,91m – Poste 1/2 – Français

Le nouveau coach Dounia Issa souhaitant relancer un projet jeune au MSB, il lui a semblé tout naturel de faire signer son premier contrat pro à l’un des prospects les plus intéressants du centre de formation du club, Matthieu Gauzin. Au Mans depuis 2016, il a progressé d’année en année, se montrant au-dessus du lot en championnat Espoirs (alors qu’il n’a que 18 ans) : 17,1 points (38,8 % aux tirs dont 31,8 % à trois points), 5,3 rebonds et 5,4 passes pour 16,8 d’évaluation. Capable d’évoluer sur les postes 1 et 2, rapide, bon balle en main, il doit en revanche progresser dans sa sélection de tirs, se renforcer physiquement et, soulignent ses entraîneurs, améliorer son langage corporel afin d’apparaître moins nonchalant. Après avoir participé à la Coupe du monde U17 l’an passé, il était de l’aventure de l’Euro U18 cet été, finissant 5e de la compétition avec des stats de 10,7 points (40,4 % aux tirs), 2,2 rebonds et 2,0 passes pour 9,3 d’évaluation.

Photo : MSB

Valentin Bigote – né le 13 janvier 1992 – 1,96m – Poste 2 – Français

« Trop frêle, pas assez rapide, etc. » Que n’a pas entendu, plus jeune, Valentin Bigote comme explications au fait qu’il n’avait pas, et n’aurait jamais, sa place dans l’élite française… Au point que, après avoir végété au bout du banc de l’équipe première de son club formateur, le BCM Gravelines-Dunkerque, il a dû descendre en Pro B, à Boulogne-sur-Mer et Denain avant de retenter sans succès sa chance à l’étage supérieur et de redescendre en deuxième division, à Nantes. C’est là, entre 2015 et 2017, que le Nordiste explose au grand jour, produisant 14,3 puis 15,4 points par saison (meilleur marqueur français des deux exercices). Grâce à ces performances, Valentin Bigote a enfin pu bénéficier d’une véritable opportunité en Jeep Élite, à Dijon. Qu’il a su mettre à profit (10,0 points à 46,5 % aux tirs, 9,9 d’évaluation) avant de faire encore mieux l’an passé au Mans : 12,0 points (49,2 % aux tirs dont 38,3 % à trois points), 3,1 rebonds, 1,2 passe, 11,0 d’évaluation. De quoi en faire l’un des joueurs majeurs du MSB, où il effectue cette saison sa deuxième année d’un contrat prolongé jusqu’en 2022. Frêle, vraiment ?

Photo : FIBA Europe

Obi Emegano – né le 29 avril 1993 – 1,90m – Poste 2 – Nigérian (Cotonou)

Arrivé en Pro B en 2017 à Rouen sans références marquantes (une saison partagée entre Monferrato (Italie A2) et Kutno, en Pologne au sortir de l’université d’Oral Roberts), Obi Emegano s’y est imposé comme un « sniper fou » : 17,5 points (45,4 % aux tirs, pour 12,9 tentatives, dont 40,2 % à trois points, pour 5,4 tirs de loin), 3,0 rebonds et 2,0 passes pour 13,9 d’évaluation. Ce qui a suscité l’intérêt de Dijon, où il a évolué la saison passée dans un tout autre contexte. En Bourgogne, la fine gâchette s’est transformée en défenseur, tout en ne dédaignant jamais de dégainer lorsque l’occasion se présentait. De quoi réaliser un exercice à 8,1 points (48,5 % aux tirs dont 43,9 % à trois points), 2,2 rebonds et 0,9 passe pour 8,4 d’évaluation. Le tout en 22 minutes, preuve de la considération que lui portait son entraîneur, Laurent Legname, connu pour son exigence défensive. Le Nigérian est donc un joueur complet, adroit et appliqué en défense, a priori complémentaire de Valentin Bigote.

Photo : FIBA Europe

Terry Tarpey – né le 2 mars 1994 – 1,95 m – Poste 3/2 – Franco-Américain (non-JFL)

Avec Antoine Eïto et ce fils d’un joueur franco-américain passé par plusieurs clubs français (dont Le Mans), le MSB possède l’une des plus belles paires de teignes de la Jeep Élite. Pour peu qu’il soit en bonne santé, Terry Tarpey, troisième du prénom, ne lâche en effet jamais rien sur un parquet. Mais là où le bât blesse, si l’on peut dire, c’est justement au sujet de l’intégrité physique du joueur. Blessé en fin de saison 2017-18 (au point de rater les playoffs), le natif de Poissy a eu toutes les peines du monde à revenir, manquant les trois premières journées avant de connaître une première partie de saison poussive, avec une adresse en berne. Après avoir rechuté aux deux tiers de la saison (6 matchs manqués entre la journée 21 et la 28), il est revenu en pleine possession de ses moyens et a même fini sur une excellente note en playoffs : 12 points à 6/11, 6 rebonds, 1 passe, 2 contres et 1 interception pour 15 d’évaluation lors du premier match contre LDLC Asvel. De quoi faire oublier ses stats sur la saison, en chute libre par rapport à la précédente : 3,3 points (41,6 % aux tirs dont 25,9 % à trois points), 3,6 rebonds, 1,3 passe pour 6,7 d’évaluation. Gageons que, si ses genoux le laissent en paix, le joueur formé à l’université de William & Mary (et non-JFL car n’ayant pas passé assez de temps en France jeune) montrera que cette mauvaise passe est derrière lui et qu’il est toujours un joueur aussi précieux dans un collectif.

Photo : MSB

D. J. Stephens – né le 19 décembre 1990 – 1,95m – Poste 3-4 – Américain

Pas sûr que les cercles d’Antarès se réjouissent : le dunkeur fou est de retour ! Après avoir marqué de son empreinte, plus par son sens du spectacle que par ses statistiques (9,5 points à 46,8 % aux tirs dont 38,7 % à trois points, 3,1 rebonds, 9,3 d’évaluation), la saison 2017-18 du Mans, titres de champion de France et de Meilleur sixième homme à la clé, le marsupilami né en Allemagne (à Francfort), était parti tenter sa chance en NBA. Signé par les Memphis Grizzlies, il ne joua en fait qu’un match (2 points en 6 minutes) pour la franchise, se retrouvant principalement confiné à la filiale de G-League du club, Memphis Hustle. Il jouera 10 matchs pour eux (7,9 points, 5,0 rebonds) avant d’être coupé et de partir au Bahreïn. Il va alors jouer trois matchs pour Manama (18,0 points, 10,0 rebonds) avant de finir sa saison en République Dominicaine, dans la ligue d’été TBS, pour Los Prados de Saint-Domingue. Là, en 6 matchs, il réalise 16,8 points et 6,8 rebonds. Une année de bien peu de relief, donc, que le vainqueur du concours de dunks du All-Star Game 2017 aura à cœur de racheter dans la Sarthe. En tout cas, ses premières sorties en préparation montrent qu’il n’a rien perdu de sa détente. Les paniers d’Antarès sont prévenus : ils vont encore souffrir…

Photo : MSB

J. P. Batista – né le 29 octobre 1981 – 2,06m – Poste 5 – Brésilien (Cotonou)

Avec celui de D.J. Stephens, c’est l’autre grand retour au bercail, celui de « Jean-Paul » ! Et c’est un peu une surprise. En effet, si personne au Mans n’avait oublié la gentillesse et les mains d’or de Joao-Paulo Batista, celui-ci était retourné dans son pays natal en 2015 et beaucoup pensaient qu’il allait prendre une retraite sportive bien méritée, lui qui va fêter ses 38 ans dans moins de deux mois. Pour autant, le « vieux » n’est pas rouillé, comme le montrent ses statistiques avec son club de Mogi das Cruzes : 16,6 points, 8,8 rebonds, 2,2 passes, le tout pour 20,5 d’évaluation, un titre de MVP de la ligue brésilienne (la NBB) à la clé. Reste à voir s’il parviendra à proposer un rendement équivalent dans un championnat plus fort et surtout plus physique et rapide.

Photo : FIBA Europe

Cliff Alexander – né le 16 novembre 1995 – 2,06m – Poste 4-5 – Américain

Encore un retour, en Jeep Élite cette fois, avec celui de Cliff Alexander, qui n’avait pas laissé un souvenir impérissable à Villeurbanne lors de son cours passage pendant la saison 2017-18 : 8,0 points, 4,0 rebonds et 0,9 contre pour 9,3 d’évaluation en 7 matchs. Monté sur ressorts, à l’instar de D.J. Stephens mais avec une détente quand même un peu moins phénoménale, le pivot formé à Kansas a passé la dernière saison à Bamberg, remportant la Coupe d’Allemagne et disputant la demi-finale de la BCL avec son club dans un rôle de remplaçant. En 17 minutes (saison régulière du championnat), il compilait 9,6 points (62,6 % aux tirs), 5,7 rebonds et 0,8 contre pour 13,2 d’évaluation. Il partagera le poste 4 avec D.J. Stephens et pourra donner quelques minutes au pivot derrière J.P. Batista et Jacques Alingue.

Photo : MSB

Jacques Alingue – né le 30 avril 1988 – 2,01m – Poste 5 – Français

Encore et toujours un retour, sur les parquets, pour le poissard Jacques Alingue, qui s’est rompu les deux tendons d’Achille à sept mois d’écart en 2018. Ayant passé avec succès la visite médicale préalable à la signature de son contrat avec Le Mans, le natif d’Avranches est donc bel et bien lié au MSB. Il va pouvoir apporter sa dureté et son engagement au club, comme il l’a fait partout où il est passé, son abnégation et son mental sans failles lui ayant permis de grimper jusqu’en Jeep Élite après avoir démarré sa carrière en NM2 du côté de Souffelweyersheim en 2010. Il ne reste qu’à espérer qu’il ne souffre pas de séquelles de ses graves blessures et qu’il retrouve tout le dynamisme qui faisait sa force. C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à un joueur apprécié partout où il est passé.

Photo : MSB

Coach:

Dounia Issa – né le 3 juin 1981 – Français

Le coach tout fraîchement promu après trois ans dans le rôle d’assistant possède un point commun avec Jacques Alingue dont tous deux se seraient bien passé : ils se sont rompus à quelques mois d’écart les deux tendons d’Achille, ce qui pour le Toulousain marquera la fin de sa carrière et sa reconversion dans le coaching. Également assistant coach pour l’équipe de France U20, Dounia Issa a l’ambition de donner leur chance aux jeunes pousses du centre de formation. Et de maintenir Le Mans dans le haut du tableau de la Jeep Élite.

Assistants :

Antoine Mathieu (40 ans) ; Elric Delord (37 ans)

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Alors, au terme de ce semi-échec, le MSB a en partie reproduit – plutôt volontairement au contraire de l’année précédente – la saignée qui avait suivi le titre de champion. Huit joueurs étaient partis à la fin de la saison 2017-18, sept en ont fait de même à la fin de l’exercice passé. Outre les joueurs déjà cités, le soliste Kendrick Ray, le solide mais pas déterminant Jonathan Tabu, l’enfant de la maison Petr Cornélie et Wilfried Yeguete, l’une des principales satisfactions de la saison partie à Monaco, contre qui Le Mans n’a pu lutter, ont fait leurs valises. Sans compter, ce qui n’était pas forcément prévu, que le coach Éric Bartecheky ferait de même, partant pour Gravelines-Dunkerque avec Michael Thompson sous le bras.

De ce fait, il a tout fallu reconstruire autour des quelques cadres restés au bercail : Antoine Eïto, Valentin Bigote, Terry Tarpey. Et d’un coach qui connaît bien la boutique, puisque le président Christophe Le Bouille a tout simplement promu Dounia Issa, assistant-coach depuis trois saisons, au poste d’entraîneur principal. Pour constituer son effectif, celui-ci s’est appuyé sur de vieilles connaissances, D. J. Stephens et J.P. Batista. À leurs côtés, trois joueurs ayant déjà l’expérience de la Jeep Élite : Obi Emegano, à son avantage à Dijon, Cliff Alexander, passé par l’Asvel et intéressant à Brose Bamberg, et Jacques Alingue, de retour sur les parquets après ses graves blessures. Seul le micro-meneur Brandon Taylor n’a jamais joué pour une équipe française. Pour compléter cet effectif de 9 pros, Dounia Issa compte s’appuyer sur plusieurs jeunes prometteurs du centre de formation, en premier lieu Matthieu Gauzin, ainsi que Brahim Dohou, Jacques Eyoum et Junior Tshunza.

Qu’attendre de ce renouvellement en profondeur ? L’effectif apparaît équilibré, mais plusieurs questions restent en suspens : quel va être le rendement de Brandon Taylor, jusqu’à présent surtout performant dans des ligues de deuxième niveau ? Jacques Alingue aura-t-il pleinement récupéré de ses deux ruptures du tendon d’Achille ? J.P. Batista ne va-t-il pas être rattrapé par son âge (38 ans en octobre) ? De la réponse à ces interrogations dépendra en grande partie le déroulement de la saison mancelle. Si elle se révèle positive, alors le MSB sera un prétendant sérieux aux playoffs, voire au podium de la Jeep Élite. En cas contraire, une nouvelle saison mi-figue mi-raisin pourrait se dérouler dans la Sarthe.

Salle : Antarès (6 035 places)

Président : Christophe Le Bouille(48 ans)

Départs : Michael Thompson (Gravelines-Dunkerque), Kendrick Ray (AEK Athènes, Grèce), Jonathan Tabu (Le Portel), Cameron Clark (Bahçesehir Koleji Istanbul, Turquie), Petr Cornélie (Pau-Lacq-Orthez), Richard Hendrix (Osaka Evessa, Japon), Wilfried Yeguete (Monaco), Éric Bartecheky (entraîneur, Gravelines-Dunkerque).

Arrivées : Dounia Issa (entraîneur), Jacques Alingue (Strasbourg), J.P. Batista (Mogi das Cruzes, Brésil), Obi Emegano (Dijon), D.J. Stephens (Saint-Domingue, République Dominicaine), Brandon Taylor (Bergame, A2, Italie), Cliff Alexander (Bamberg, Allemagne).

Brandon Taylor – né le 8 janvier 1994 – 1,75m – Poste 1 – Américain

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Photo d’ouverture : MSB

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