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Interview – Evan Fournier: « On est douze joueurs qui ont faim ! »

L’équipe de France est arrivée aujourd’hui à Pékin où l’attend demain la demi-finale de la Coupe du monde contre l’Argentine. La FFBB a organisé en soirée un point presse et Evan Fournier répond aux questions -de toutes sortes- des médias, et toujours avec beaucoup de naturel.

L’équipe de France est arrivée aujourd’hui à Pékin où l’attend demain la demi-finale de la Coupe du monde contre l’Argentine. La FFBB a organisé en soirée un point presse et Evan Fournier répond aux questions -de toutes sortes- des médias, et toujours avec beaucoup de naturel.

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Rudy Gobert a dit que vous étiez davantage connu en Chine qu’en France. Après l’élimination de la Chine et des Etats-Unis, vous attendez-vous à ce que le public chinois vous supporte ?

Non, pas du tout. Les supporters chinois vont faire comme à chaque fois, ils vont vouloir un match serré et ils vont supporter l’équipe qui est derrière.

Quel ressenti avez-vous vis-à-vis de l’accueil du public chinois depuis le début de la compétition ?

Ils sont contents de nous voir. Ils ont l’occasion de voir des joueurs NBA car à vrai dire, ils ne connaissent que ça (sourire). C’est cool.

Vous avez peu de temps pour préparer ce match contre l’Argentine. En quoi la vidéo peut vous aider, êtes-vous friand de cet outil ?

Ça fait plus qu’aider, c’est primordial pour préparer un match. Les Argentins, on les a joués mais c’était à Lyon et c’était une équipe différente, nous aussi. La préparation du match pour apprendre de ton adversaire ne repose pratiquement que sur la vidéo. Tu ne vas pas te pointer à un match sans avoir aucune idée de ce qu’ils font en bien ou en mal. C’est bien sûr primordial.

En France, on s’est un peu enflammé après votre victoire face aux Etats-Unis alors que vous, c’est « keep cool » ?

C’est une très belle victoire, c’est bien, mais jusqu’à preuve du contraire on n’est encore que quatrième. En 2014, on a fait la même chose, on bat l’Espagne et derrière on perd contre les Serbes. On est venu ici pour quelque chose pas pour battre les Etats-Unis.

Comment lutter contre une décompression surtout quand, comme aujourd’hui, vous n’avez pas d’entraînement, c’est une journée de transfert ?

C’est une préparation individuelle, chaque personne est différente. A titre personnel, j’aime bien me mettre dans ma bulle, écouter ma musique, justement faire de la vidéo, commencer ma préparation de match dès la veille. Le piège à ne pas faire, c’est passer son temps à recevoir des messages de copains, de la famille, lire les tweets, Instagram, etc. Tout le monde est très content de ce que l’on a fait mais ce n’est pas assez encore.

Le message martelé c’est « ne pas revivre 2014 » ?

C’est ça !

Photo: FIBA
« Je joue avec mon cœur, je montre mes émotions »

En quoi l’Argentine a changé depuis le tournoi de Lyon et le début du Mondial ?

C’était il y a trois semaines, ce n’est pas la même équipe, ça reste de la préparation, c’était en France, c’était le troisième match en trois jours. Ça ne compte pas, ça compte pour du beurre tout ça. L’Argentine, c’est vraiment une bonne équipe, qui fait un bon tournoi, qui est agressive. Tu ne peux pas espérer tirer des enseignements d’un match de préparation et le comparer à une demi-finale de Coupe du monde.

Ça serait une erreur de focaliser sur Luis Scola ?

Bien sûr. Ce n’est même pas leur meilleur joueur. C’est une grosse partie de ce qu’ils font mais ils ont beaucoup d’atouts. On n’est pas en train de se concentrer sur Luis Scola.

Après le match contre les Etats-Unis, l’approche pour ce match-là est-il plus difficile ?

Bien sûr que c’est un piège puisque si l’on regarde joueur par joueur, ils sont beaucoup moins forts que les Etats-Unis. C’est comme ça que ça s’était passé en 2014, on s’était fait avoir par les Serbes juste après avoir battu la grande équipe d’Espagne. Il faut que l’on se concentre sur nous et sur nos forces, ne pas tomber dans un match comme contre l’Australie, un match d’attaque où on oublie un peu nos principes, notre ADN. Il faut jouer notre jeu.

C’est donc un match plus difficile à aborder que contre les Etats-Unis ?

Non, il n’est pas plus difficile, c’est une approche différente, c’est tout.

Nick Nurse, le coach du Canada, comparait les différences entre le jeu FIBA et le jeu NBA. Vous sentez-vous plus à l’aise dans un jeu ou un autre ?

Il y a des règles différentes, celle des trois secondes a forcément un impact mais je le dis depuis le début, ça reste du basket. C’est juste que l’équipe nationale c’est différent du club, en fonction de ton rôle. Mais quand tu joues un pick and roll, ce sont les mêmes actions, quand tu es ouvert, tu marques, c’est pareil.

Comment évaluez-vous le niveau de fatigue de l’équipe. C’est un rythme différent vis-à-vis des autres compétitions ?

Je dirai que ça va car il y a un match tous les deux jours mais la FIBA se fout de notre gueule avec tous les déplacements. De toutes façons, à ce stade-là toutes les équipes ont joué le même nombre de matches. C’est un facteur mais tu passes outre.

L’annulation des entraînements, c’est un facteur important ?

Ça n’aurait pas été intelligent de s’entraîner ce soir après huit heures de voyage. Une séance de vidéo, demain matin shooting, c’est bon.

Offensivement, vous faites un gros tournoi. Comment expliquez-vous que vous avez ce bon rythme ? La maturité ou plusieurs éléments ?

Il y a plusieurs éléments. Il y a comment on m’utilise, le fait que j’ai plus d’expérience, que l’on est au complet donc il y a plus de dangers sur le terrain. Il y a plusieurs choses qui font que l’équipe joue bien et que ça me permet de bien jouer.

Quel est l’ADN de l’équipe de France ?

L’ADN de l’équipe de France ? On est douze joueurs qui ont faim ! On ne recule devant personne. C’est vrai que j’étais dans l’émotion après le match mais j’ai dit que l’on était des chiens de garde. C’est vraiment notre mentalité sur ce tournoi-là. On veut vraiment bien faire en défense et surtout rester soudés.

Il y avait des joueurs nouveaux, alors cet ADN, vous l’avez senti tout de suite ou est-ce au fil de la préparation que ça a commencé à prendre ?

Je dirai au fur et à mesure. On a appuyé sur un bouton, sur un mode compet à l’approche de la compétition. Si vous regardez la préparation, on est monté en puissance après un premier match un petit peu tranquille contre la Turquie, Lyon c’était un peu mieux…

Quels sont les ambianceurs dans le groupe ?

Chaque gars a un peu son rôle. Normalement, je suis l’un des plus fous mais cette année je suis relativement calme. Je suis passé de l’autre côté de la barrière. Je suis un vieux maintenant ! J’ai un rôle différent, je ne peux pas faire le con.

Vous avez des parents champions de judo. En tant qu’athlète de haut niveau, qu’est-ce qui vient de vos parents ?

Je pense que si tu me regardes jouer, tu vois que je joue avec mon cœur, que je montre mes émotions. Je pense être un battant. J’espère pouvoir transmettre ça à mes coéquipiers. Si vous avez l’occasion de voir mes parents durant les matches, vous verrez… Le judo ce n’est pas du ping pong (sourire). Même si à Shenzhen on a vu un entraînement de ping pong et c’est très impressionnant !

Photo: FIBA

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Rudy Gobert a dit que vous étiez davantage connu en Chine qu’en France. Après l’élimination de la Chine et des Etats-Unis, vous attendez-vous à ce que le public chinois vous supporte ?

Non, pas du tout. Les supporters chinois vont faire comme à chaque fois, ils vont vouloir un match serré et ils vont supporter l’équipe qui est derrière.

Quel ressenti avez-vous vis-à-vis de l’accueil du public chinois depuis le début de la compétition ?

Ils sont contents de nous voir. Ils ont l’occasion de voir des joueurs NBA car à vrai dire, ils ne connaissent que ça (sourire). C’est cool.

Vous avez peu de temps pour préparer ce match contre l’Argentine. En quoi la vidéo peut vous aider, êtes-vous friand de cet outil ?

Ça fait plus qu’aider, c’est primordial pour préparer un match. Les Argentins, on les a joués mais c’était à Lyon et c’était une équipe différente, nous aussi. La préparation du match pour apprendre de ton adversaire ne repose pratiquement que sur la vidéo. Tu ne vas pas te pointer à un match sans avoir aucune idée de ce qu’ils font en bien ou en mal. C’est bien sûr primordial.

En France, on s’est un peu enflammé après votre victoire face aux Etats-Unis alors que vous, c’est « keep cool » ?

C’est une très belle victoire, c’est bien, mais jusqu’à preuve du contraire on n’est encore que quatrième. En 2014, on a fait la même chose, on bat l’Espagne et derrière on perd contre les Serbes. On est venu ici pour quelque chose pas pour battre les Etats-Unis.

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