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Kevin Harley, vainqueur du concours de dunks du LNB All-Star Game 2018: « DJ Stephens est largement au-dessus de tout le monde »

Il y a un an, Kevin Harley (1,96m, 25 ans) alors à Poitiers avait supplanté les Américains lors du concours de dunks du All-Stars Game LNB. Il aura cette fois à faire avec le meilleur d’entre-tous, le Manceau DJ Stephens. Dans cette entretien, il nous parle du dunk et aussi de son équipe de Boulazac

Il y a un an, Kevin Harley (1,96m, 25 ans) alors à Poitiers avait supplanté les Américains lors du concours de dunks du All-Stars Game LNB. Il aura cette fois à faire avec le meilleur d’entre-tous, le Manceau DJ Stephens. Dans cette entretien, il nous parle du dunk et aussi de son équipe de Boulazac actuellement dans le dur après un bon début de saison.

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Est-ce important pour vous de participer de nouveau au concours de dunks du All-Star Game ?

Important, non, mais ça fait plaisir de revenir dans ce concours.

Le fait qu’il y ait comme concurrent DJ Stephens, c’est un véritable challenge ?

Oui, évidemment car je pense qu’il est largement au-dessus de tout le monde dans cette catégorie. Après, c’est plus pour passer un bon moment même si j’aimerais évidemment gagner.

Avez-vous déjà scouté ses dunks sur Internet ?

J’ai regardé quelques vidéos de lui-même avant de le connaître en France car il y avait des vidéos de lui qui avaient tourné. C’est vraiment impressionnant, je n’avais jamais vu ça.

Vous pouvez vous inspirer de ce qu’il fait ou est-ce impossible à partir du moment où on n’a pas ses qualités de détente et de coordination ?

Il y a des dunks où c’est possible de les reproduire mais ça ne sera jamais aussi impressionnant car lui les fait à une hauteur et à une puissance dingues. Je peux faire la même figure mais à la même hauteur et à la même puissance, je n’en suis pas capable.

Préparez-vous ce concours ?

Pour l’instant, pas encore. Je suis plus dans la saison que dans le concours. Après, je vais regarder quelques vidéos par ci par là, pour voir si je peux le faire et peut-être une semaine avant, je vais les essayer à la fin de l’entraînement voir si ça passe. Et puis j’essaierai lors de l’entraînement à Paris voir si c’est OK. Mais là, avec la saison, je n’ai pas le temps de travailler là-dessus.

Racontez-nous le tournage de la vidéo avec les trois autres participants américains qui a servi de présentation l’année dernière au concours de dunks. C’était très bien fait ?

C’était super bien fait et je l’ai super bien vécu. Il faut savoir que je suis plutôt une personne réservée sur tout ce qui est vidéo. Ce qui est bien c’est que l’un de ceux qui a tourné la vidéo m’avait dit de me préparer un peu pour faire des choses pour lesquelles je ne suis pas fait. La vidéo s’est faite rapidement dans une bonne ambiance et au final, même moi j’ai eu plaisir à jouer le jeu.

Les Américains sont plus extravertis. C’est peut-être plus facile de tourner avec eux ?

Oui mais j’aurais bien aimé avoir un Français avec moi ! (sourire).

Ils ont imposé leurs goûts musicaux ?

Non, tout était prévu, tout était écrit.

« J’ai dunké très tard, en minimes 2 sur un anneau plus bas »

Vous souvenez-vous de votre premier dunk ?

C’était en cadet deuxième année à Pau nord-Est. J’ai dunké très tard. Mon premier dunk ça devait être en minimes 2 mais sur un anneau plus bas et ensuite en fin de cadet première année. Certains font des dunks en minimes 1ère année, c’est pour ça que je dis « très tard. »

Vous avez fait des concours ?

Juste entre nous, rien d’officiel. J’en ai fait un en 3×3 à Urban PB et voilà.

Le fait qu’il y ait beaucoup de monde à l’Accorhôtels Arena, ça motive où ça peut figer un peu ?

Je pensais que ça allait me figer et au final pas du tout parce qu’en fait une fois sur le terrain, je ne pense plus au nombre de gens qu’il y a, à la salle. Je pense juste à moi et à mon dunk. Le seul truc qui me pose souci c’est que c’est vraiment un show et que ça se joue aux décibels et il faut donc essayer d’en rajouter un peu, de faire le show avant et après car ça peut te faire gagner quelques points. Et ça ce n’est pas du tout moi (rire). Je m’y suis mis mais si on me connaît, on voit que je ne suis pas vraiment à l’aise en faisant ça. Les deux fois que j’ai fait le concours, les personnes qui me connaissent ont rigolé en me voyant faire ça.

Etes-vous un téléspectateur attentif du concours de dunks de la NBA ou de d’autres concours ? Et avez-vous des modèles ?

Des modèles, non, mais il y en a qui font des dunks de malade. Je ne vais pas me lever à 3h du matin pour regarder le concours mais à chaque fois le lendemain matin.

Connaissez-vous ceux qui vous ont précédé au palmarès à Bercy ?

J’en connais quelques-uns mais ce n’est pas quelque chose que je suis. Après, je peux tricher et regarder sur le trophée car tous les noms des vainqueurs sont dessus (rires). Non, les dunks c’est beau, quand on regarde le basket c’est l’une des choses que l’on préfère, mais même si je sais dunker, je ne suis pas vraiment porté là-dessus. Je vais davantage regarder des actions d’un match que des dunks dans un concours.

Dunkez vous beaucoup en match comme DJ Stephens ?

Non. Pour l’instant, je n’ai pas encore dunké. Peut-être un mini à Roanne mais je ne le compte pas comme un dunk. J’ai été blessé et j’ai raté beaucoup de matches. Mais si j’ai l’occasion de le faire, je vais dunker.

Photo FFBB
« On est dedans à chaque fois et pendant deux, trois minutes, on a l’impression qu’on n’est plus là »

Comment se passe personnellement votre première véritable saison en Jeep Elite* ?

Elle se passe bien même si je me suis blessé plus de deux mois en début de saison. C’était compliqué de revenir dans une équipe qui tournait déjà. Je savais que je pouvais faire mieux. Depuis ça va, je pense que je suis bien même s’il faut qu’avec l’équipe on gagne plus de matches. On va dire que je suis revenu pas trop mal.

Qu’est-ce qui fait la vraie différence entre la Pro B et la Jeep Elite ? C’est plus physique ?

Je ne sais pas si c’est plus physique car la Pro B ça l’est vachement. Là c’est plus basket, dans les placements, les timings. Tout est plus juste. Une passe qui va vite, tout le monde l’attrape alors qu’en Pro B ce n’était pas obligé. Au niveau physique, je trouve que la Pro B, ça l’est. Ça court, c’est intense. Là, en Jeep Elite, c’est physique mais j’ai l’impression que ça tape moins qu’en Pro B.

Collectivement, le BBD a obtenu quelques victoires significatives, contre Le Mans, Monaco, Limoges, Nanterre, mais vous restez sur quatre défaites. Où en êtes-vous actuellement ?

Pourquoi, je ne sais pas mais c’est vrai que l’on n’arrive pas à prendre les matches. On est dedans à chaque fois et pendant deux, trois minutes, on a l’impression qu’on n’est plus là. On ne va pas marquer et on va encaisser x points en trois minutes et c’est là que le match va tourner. Après, on garde l’écart, on n’arrive pas à revenir. On a une bonne ambiance dans l’équipe, on s’entraîne bien. C’est peut-être à nous d’être concentré pendant 40 minutes et pas 37.

Comment est la vie à Boulazac, qui est dans la banlieue de Périgueux dans une région très rurale ?

Je ne suis pas du tout difficile. Du moment où j’ai un supermarché, un cinéma et la salle, ça me suffit largement. C’est un autre style de vie, c’est beaucoup plus calme mais j’ai déjà habité là étant plus jeune donc je connais.

C’est plus surprenant pour les Américains ?

Sûrement ! On avait un Américain qui voulait bouger et qui avait dit « mais, il n’y a même pas de taxi à partir d’une certaine heure ! ». Ca l’avait un peu choqué. Mais moi, je trouve ça très sympa.

Comment sont les fans avec vous ?

Super. Du moment que l’on mouille le maillot, que l’on gagne ou que l’on perde, ils sont contents et ils seront toujours là. Des fans m’ont reconnu en allant faire des courses et ils sont toujours très gentils, ils sont toujours là à nous pousser. Bien sûr qu’il faut quand même gagner mais ils sont vachement compréhensibles.

Ce qui est étonnant c’est de voir une salle de 5 000 places remplie au milieu de nulle part ?

Même quand j’étais là il y a plus de dix ans c’était l’activité du samedi. Il y a un engouement autour du club qui fait que tout le monde aime Boulazac. C’est ça qui fait que la salle est quasiment pleine à chaque fois.

Préféreriez-vous gagner une deuxième fois le concours de dunks du All-Star Game ou être sélection pour les matches des All-Stars ?

J’ai déjà gagné le concours donc forcément le match. Ça serait une reconnaissance. Mais mettons match entre guillemets. Si tu ne connais pas le basket c’est bien mais pour moi ce ne sont pas des matches. Si tu fais 10 actions super sur 10 ça devient des actions normales.

Vous êtes aussi un adepte du 3×3 ? C’est un simple dérivatif ou c’est sérieux ?

Bonne question. J’adore jouer au 3×3 surtout que l’année dernière j’étais dans une équipe avec une super ambiance, une bande de potes. Si je suis re-contacté, j’irai de nouveau, c’est sûr. Après, je n’en fais pas un objectif car je suis d’abord sur le 5×5.

Vous avez gagné l’Open de France ?

Oui et on a fait plein d’autres tournois. J’étais avec Dominique Gentil, Lucas Dussoulier et Charly Pontens, qui sont en équipe de France 3×3.

C’est possible d’aller en équipe de France 3×3 quand on joue comme vous en Jeep Elite ?

C’est possible. L’année dernière, ils m’avaient contacté. Je ne sais pas s’ils m’auraient pris. Sauf que j’étais blessé en fin de saison et je n’ai pas pu y aller. J’ai déjà fait des prépas avec l’équipe de France. Nous, comme on reprend la saison, on ne fait pas tous les tournois alors que les autres joueurs de 3×3 marquent davantage de points car ils en font davantage.

Vous avez pigé tous les règlements du 3×3, comment marquer des points, etc ?

Oui, à peu près, mais moi je suis bon enfant. L’année dernière, je ne me posais pas de questions. On me disait « viens là » et moi, je venais. Je ne me prends pas la tête avec tout ça mais c’est vrai que c’est compliqué.

Question subsidiaire : Harley, ça sonne américain. D’où est originaire votre famille ?

Je suis d’accord, ça sonne américain (sourire). Mon père est sénégalais et je lui ai toujours demandé s’il y avait des Américains dans la famille mais il n’a jamais su me répondre.

*En 8 matches de Jeep Elite, Kevin Harley tourne à 5,9 points, 3,1 passes et 3,1 rebonds.

Photo: BBD

Photo d’ouverture: LNB

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Est-ce important pour vous de participer de nouveau au concours de dunks du All-Star Game ?

Important, non, mais ça fait plaisir de revenir dans ce concours.

Le fait qu’il y ait comme concurrent DJ Stephens, c’est un véritable challenge ?

Oui, évidemment car je pense qu’il est largement au-dessus de tout le monde dans cette catégorie. Après, c’est plus pour passer un bon moment même si j’aimerais évidemment gagner.

Avez-vous déjà scouté ses dunks sur Internet ?

J’ai regardé quelques vidéos de lui-même avant de le connaître en France car il y avait des vidéos de lui qui avaient tourné. C’est vraiment impressionnant, je n’avais jamais vu ça.

Vous pouvez vous inspirer de ce qu’il fait ou est-ce impossible à partir du moment où on n’a pas ses qualités de détente et de coordination ?

Il y a des dunks où c’est possible de les reproduire mais ça ne sera jamais aussi impressionnant car lui les fait à une hauteur et à une puissance dingues. Je peux faire la même figure mais à la même hauteur et à la même puissance, je n’en suis pas capable.

Préparez-vous ce concours ?

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