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Le point sur plan stratégique de la LNB pour emmener le basket français vers le haut

Réduction du nombre d’Américains en Pro B, y favoriser l’éclosion des jeunes Français, le numérique, les arénas, les obligations structurelles… Alain Béral fait le point sur les 23 propositions faites par des groupes de travail et qui ont toutes été adoptées par le comité directeur de la Ligue Natio

Réduction du nombre d’Américains en Pro B, y favoriser l’éclosion des jeunes Français, le numérique, les arénas, les obligations structurelles…  Alain Béral fait le point sur les 23 propositions faites par des groupes de travail et qui ont toutes été adoptées par le comité directeur de la Ligue Nationale de Basket et qui constituent le Plan Stratégique de celle-ci.

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« Passer à 16 clubs en Jeep Elite et 20 en Pro B c’est acté. La montée en Pro B et la relégation ont également été fixées. Il y a aura un match de barrage entre le club de Jeep Elite sensé descendre et le club de Pro B sensé monter. La Jeep Elite doit rester ouverte mais un peu moins.

L’identité de la Pro B est un chantier en cours. On a une belle Pro B qui occupe bien le terrain en province et qui devient un objectif pour certains clubs qui n’ont pas envie d’accéder à l’élite car c’est trop haut pour eux. Ce qui ressort des réunions que l’on fait avec les présidents de club, c’est qu’ils veulent que la Pro B soit une ligue de développement pour les jeunes. C’est pour cela que l’on a pris des décisions pour mettre en avant les jeunes des centres de formation pour les amener ensuite en Jeep Elite. C’est une Pro B qui va encore courir plus vite qu’aujourd’hui, je pense. »

« La réduction à un du nombre de Joueurs non-Européens et hors Cotonou – ça veut dire Américains- c’est acté, tout le monde est d’accord là-dessus. Ca va évidemment augmenter l’accès des jeunes à la pro B qui sortent des centres de formation et la rétention de ces jeunes dans le secteur professionnel.

Nous avons fait un fond de formation à 50% ligue et à 50% fédération pour récompenser les clubs qui donnent du temps de jeu aux joueurs qui sont identifiés par la fédération comme étant des potentiels dans un premier temps pour 2024. Les clubs qui mettent le nombre de minutes nécessaires et récurrentes de jeu à ces joueurs-là touchent une partie de ce fond. On va créer un classement pour les centres de formation. Contrairement à ce que j’ai pu entendre, on n’a pas l’intention d’abandonner la formation car c’est dans l’ADN du basket professionnel français. On est en train d’en discuter et ça rentrera en vigueur pour la saison 2020-21.

On a déjà récompensé les clubs qui font confiance aux jeunes la saison dernière et on a augmenté de 30% la dotation pour cette saison vis-à-vis de la saison dernière. Ça concerne la Jeep Elite et la Pro B. 16 ont touché de l’argent et il y en a 7 de Pro B et 9 de Jeep Elite. Il y en a une liste d’une vingtaine de joueurs à potentiel équipe de France déterminée par la DTN.

On discute avec certaines personnes de l’identité et de la qualité de jeu du basket français qui est scouté par d’autres ligues et notamment celle qui est de l’autre côté de l’Atlantique. On a voulu avoir cette discussion avec des coaches, des directeurs sportifs, des joueurs, des présidents, sur l’identité. Existe-t-elle déjà ? Comment on la définit ? Veut-on une autre identité ? On entend souvent des commentaires sur l’identité du basket serbe et espagnol, on en a une que l’on doit peut-être révélé encore plus. »

« La partie numérique est un rès gros chantier avec des investissements qui sont estimés pour les trois prochaines années entres les clubs et la ligue à 6 millions d’euros. Il y aura une grosse réunion à Lyon avec tous les présidents de clubs et tous les gens dans les clubs qui s’occupent de tout ce qui est digital et numérique de façon à pouvoir s’entendre sur une stratégie commune pour avoir un socle numérique commun pour arriver à ce que les images de notre sport, de nos matchs, puissent être exploités par les clubs très vite après les matches et mises en avant de façon à promouvoir le basket professionnel à la fois sur le site de la ligue et les sites des clubs, que l’on ne parle pas que des matches mais aussi de tout ce qui a comme actions intéressantes dans un match, le top 10 des actions, etc.

Suite à ça on organisera des appels à projets pour inciter les clubs à avancer sur le sujet et on co-financera les projets les plus innovants sur ce domaine-là. Vous imaginez que tout le monde n’est pas au même niveau, en Jeep Elite et surtout en Pro B ou quelques-uns ont du mal à aborder le sujet pour des raisons de structures. On le comprend mais on veut qu’ils avancent chacun à leur rythme avec un objectif commun.

On suit beaucoup de projets d’arénas. Il y en a 14 aujourd’hui en France de plusieurs dimensions. Une seule de plus de 10 000 c’est à Lyon mais il y en a d’autres entre 3 500 et 8 000. Ce sont des projets qui sont votés y compris à La Rochelle et quelques-uns sont lancés. Ce sont essentiellement des municipalités mais pas que. On est là pour les aider. Il y a au moins deux arénas privés, celle de Lyon et celle de Dijon. On aide les constructeurs à faire de belles salles de basket et qui puissent servir à d’autres activités notamment des spectacles. Quand par exemple Strasbourg aura agrandi sa salle, pour la rentabiliser, il ne pourra pas le faire qu’avec le basket. Il faut leur expliquer qu’il faut le meilleur son et la meilleure lumière pour faire le meilleur spectacle y compris de basket. »

« On a arrêté le projet 11 pour l’instant car on a estimé qu’il y avait une nouvelle étape à franchir. Cette direction du développement sera créée un peu plus tard.

On a décidé aussi de créer un fond de dotation pour appuyer sur l’engagement social et environnemental du basket professionnel, c’est-à-dire Jeep Elite et Pro B. Il est en cours de constitution et on est en train de définir quels sont les projets sociétaux auxquels la ligue veut être associée. »

« On veut aussi stabiliser les clubs et on a voté le mercato du basket professionnel qui sera en place pour la saison prochaine. Il y aura deux fenêtres de recrutement en restant dans le cadre de 16 contrats par an. Ceci afin d’éviter l’impression de lessiveuse que le public a parfois en voyant des joueurs qui passent parfois d’un club à l’autre. Dans l’étude, le public et les clients du basket nous disent que parfois ils ne comprennent pas que d’un match à l’autre ils ne voient pas les mêmes joueurs.

Il y aura deux fenêtres pour le mercato. Premièrement, d’août à octobre. Après c’est fermé. Puis mi-janvier, février. Il y aura toujours la possibilité d’avoir des jokers médicaux. Un pigiste autorisé avant le mois de janvier et ensuite deux avant la fin de la journée 34 avant les playoffs.

On va créer d’autres évènements que ceux qui marchent bien aujourd’hui. On a reformé le All-Star avec des joueurs et des coaches qui avait une dérive qui pouvait être létale. Il est redevenu un « vrai match » engagé. On y tient beaucoup à ce All-Star. On veut créer d’autres journées thématiques comme le sont les Journées de Noël pour que les clubs puissent promouvoir un rythme un peu plus soutenu dans leurs régions. »

Photo d’ouverture: Thierry Degorce, président de la JDA Dijon, a reçu le Label de Bronze des mains de Christian Lemasson, membre du Bureau de la Ligue Nationale de Basket et de Michel Mimran son Directeur Général.

« C’est une exigence de la ligue -une contre-partie de ce qu’on leur donne- d’une structuration minimale des clubs professionnels. C’est valable pour la Jeep Elite et la Pro B. Les clubs sont obligés d’avoir un directeur général. Egalement un encadrement sportif renforcé, notamment un nombre d’assistants et également des directeurs de centre de formation. Il y a des exigences au niveau du médical de plus en plus fortes. Aussi de la structure marketing. Et on pousse les clubs de Jeep Elite à s’équiper de directeurs sportifs qui nous semblent essentiels pour la sérénité entre les coaches et les présidents et pour encadrer encore plus le sportif et les mercatos. »

(A notre question de savoir si la LNB pourra utiliser des mesures coercitives  comme d’interdir à un club de participer au championnat s’il ne respecte pas les obligations structurelles, Alain Béral répond:)

« On y pense. On le saura quand la loi sera sortie mais on en a parlé et il n’y a pas de grosses oppositions des clubs là-dessus. On peut déjà faire sauter le label si ce n’est pas conforme. Regardez les structures des clubs de Jeep Elite, il n’y en a pas beaucoup qui ne sont pas équipés de ce que je viens de dire. Le secteur Pro B est beaucoup plus à faire évoluer. Mais même certains d’entre-eux, qui sont là depuis trois, quatre ans, ont déjà la structure avec le manager général, etc. Mais, oui, on pense pouvoir aller jusque-là.

Tous les ans les clubs déposent un dossier de label et ils sont audités par une commission indépendante et ils sont classés, bronze, argent et or. Il y aura probablement très vite un quatrième niveau d’accès plus bas, une première marche pour les clubs de Pro B qui ont peur de faire cette démarche qui est très contraignante. Or quand les clubs entrent dans cette démarche ils n’en sortent plus. On va chercher à les aider à y rentrer. Les clubs qui sont labellisés touchent de l’argent de la ligue. Cette année, il y a trois Label Or et c’est la première fois que ça arrive. Comme le niveau d’exigence augmente chaque année, ça prouve que les clubs avancent vers le professionnalisme. On veut augmenter cette part de reversement par le label pour aider les clubs à devenir plus professionnel. »

« La loi va changer et on ne sait pas trop ce qu’il y aura dedans, quelles seront les exigences, les avancées. Il peut y avoir de grands bouleversements… ou rien. Il y a plusieurs hypothèses. Celle du Premier Ministre n’est pas tout à fait celle du Président ni celle du Ministère des Sports et surtout pas celles des Fédérations. Il y a le comité olympique avec des nouvelles instances qui bataillent actuellement. En tous les cas cette loi va sortir cette année et en fonction de ce qu’il y aura dedans, on décidera de l’application aux instances de la ligue.

On veut se rapprocher des clubs, les voir plus souvent. Il y a de plus en plus de réunions de présidents soit de Pro B soit de Jeep Elite de l’autre ou comme chez Mickey bientôt les deux ensemble pour pouvoir bien consolider la famille. »

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« Passer à 16 clubs en Jeep Elite et 20 en Pro B c’est acté. La montée en Pro B et la relégation ont également été fixées. Il y a aura un match de barrage entre le club de Jeep Elite sensé descendre et le club de Pro B sensé monter. La Jeep Elite doit rester ouverte mais un peu moins.

L’identité de la Pro B est un chantier en cours. On a une belle Pro B qui occupe bien le terrain en province et qui devient un objectif pour certains clubs qui n’ont pas envie d’accéder à l’élite car c’est trop haut pour eux. Ce qui ressort des réunions que l’on fait avec les présidents de club, c’est qu’ils veulent que la Pro B soit une ligue de développement pour les jeunes. C’est pour cela que l’on a pris des décisions pour mettre en avant les jeunes des centres de formation pour les amener ensuite en Jeep Elite. C’est une Pro B qui va encore courir plus vite qu’aujourd’hui, je pense. »

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Photo: La future arèna de Saint-Chamond

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