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[REDIFF] Quelle réussite pour les joueurs passés de Jeep Elite en Pro B ?

Ils sont 35 joueurs à avoir évolué la saison passée en Jeep Élite (ou dans un centre de formation de clubs de Jeep Élite) et à avoir rejoint cette saison la Pro B, avec des profils très différents. Comment se passe leur adaptation au niveau inférieur ? Trouvent-ils à cet étage ce qu’ils étaient venu

Ils sont 35 joueurs à avoir évolué la saison passée en Jeep Élite (ou dans un centre de formation de clubs de Jeep Élite) et à avoir rejoint cette saison la Pro B, avec des profils très différents. Comment se passe leur adaptation au niveau inférieur ? Trouvent-ils à cet étage ce qu’ils étaient venus y chercher ? Il y a presque autant de réponses que de joueurs concernés…

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Ils sont descendus avec leur club

Premier cas de figure, les joueurs d’Antibes et de Fos-sur-Mer, les deux relégués de la saison passée, restés au club – ils sont quatre (cinq avec l’Espoir Alan Dokossi évoqué plus bas) dans ce cas : Edouard Choquet à Fos, Tim Blue, Fernando Raposo et Viktor Gaddefors à Antibes. Si les deux derniers ont vu leur rendement augmenter légèrement, les deux premiers présentent peu ou prou les mêmes stats d’une saison sur l’autre (chiffres arrêtés à la fin de la 20e journée de Pro B) : 8,5 points et 11,0 d’éval cette saison pour Choquet contre 7,3 points et 10,6 d’éval en 2018-19 ; 11,5 points et 12,5 d’éval contre 13,4 points et 12,5 d’éval pour le fidèle Américain d’Antibes. Une continuité logique pour des joueurs qui, à l’exception de Gaddefors, connaissaient déjà très bien ce niveau de jeu.

Photo: Amara Sy, Paris Basketball

Les « anciens » qui viennent continuer à jouer

Onze joueurs nés entre 1992 et 1981 se produisent actuellement en Pro B (ou y sont passés) après avoir évolué en tout ou partie de la saison passée (voire du début de saison actuelle) en Jeep Élite. Certains pour rejoindre un projet, comme Amara Sy et Nobel Boungou-colo à Paris, d’autres pour préparer leur reconversion comme Jean-Victor Traoré à Lille, d’autres encore pour trouver des responsabilités et des minutes à un niveau leur convenant sans doute mieux, d’autres enfin pour continuer à jouer professionnellement dans un cadre agréable, comme Rono-Leni Ukic, dont les stats à Antibes (13,2 points, 11,7 d’éval) sont en retrait par rapport à son année passée à Levallois (12,8 points, 13,6 d’éval) et ne reflètent pas vraiment le talent d’un joueur passé par la NBA et l’Euroleague.

Dans ce lot, un joueur, Pape Badji, s’est fait couper de Châlons-Reims la saison passée puis de Poitiers cette année, le tout en ayant à chaque fois pâti de blessures. À Antibes cette saison, Sadio Doucouré (qui l’a débutée à Boulogne-Levallois) et Gédéon Pitard présentent des stats assez similaires à celles qu’ils produisaient en Jeep Élite, de même que Max Kouguère à Saint-Chamond (avec moins d’adresse que la saison passée) et Jordan Aboudou à Nancy.

Ron Lewis, l’artilleur « fou » de Nancy (13,4 tirs par match, à 35,7 % de réussite…) marque plus qu’avec Fos en Jeep Élite l’an passé (17,1 points contre 15,3) mais, son pourcentage ayant baissé (il était à plus de 41 % l’an dernier), son éval s’en ressent : 13,6 cette saison contre 13,2 en 2018-19.

Abdel Kader Sylla, coupé par Pau-Lacq-Orthez en cours de saison passée, se montre plus à l’aise à Nantes, où il vaut 6,3 points et 7,5 d’éval. Quant à Amara Sy et Nobel Boungou-colo, sans écraser la division, ils dominent logiquement en Pro B, même si les 39 ans du premier commencent à se faire sentir (8,4 points et 11,4 d’éval, pour 16,4 points et 14,7 d’éval pour « NBC »).

Ils viennent se relancer

Plus jeunes, ces quatre joueurs sont descendus en Pro B pour tenter de relancer leur carrière. Pour Ywen Smock, la réussite n’a pas été au rendez-vous : passé à Saint-Quentin après n’avoir effectué que neuf courtes apparitions avec Orléans à l’étage supérieur, il n’est entré que quatre fois en jeu dans le Nord avant de quitter l’équipe, présentant des stats inférieures en Pro B à celles réalisées dans le Loiret…

À Antibes, Corentin Carne bénéficie de plus de minutes qu’à Nanterre (14,8 contre 9,3) mais pour un rendement somme toute équivalent : 3,7 points et 2,7 d’éval cette saison contre 2,0 points et 2,8 d’éval la précédente. De son côté, Arthur Rozenfeld se montre plus à son aise à Vichy-Clermont qu’il ne l’était à Bourg-en-Bresse (7,1 points et 7,8 d’éval contre 4,6 points et 5,2 d’éval) mais ses performances à ce niveau restent inférieures à ce qu’il réalisait en 2016-17 avec Roanne (14,5 points, 13,4 d’éval).

S’il y en a un qui a bien fait de venir en Pro B, c’est Paul Rigot. Peu utilisé à Antibes la saison passée (14,1 minutes pour 3,5 points et 3,0 d’éval), il s’éclate cette saison à Évreux, où il joue 32,4 minutes par match : 11,8 points, 16,0 d’éval. Bon pour la confiance !

Photo: Bathiste Tchouaffé (Poitiers B. 86)

Ils viennent chercher du temps de jeu

Nés entre 1997 et 2001, ils sont 16 joueurs à n’avoir pu s’imposer en Jeep Élite ou à y grappiller suffisamment de minutes et à prendre l’ascenseur vers la Pro B pour tenter d’y démontrer leur savoir-faire. Certains, comme Niels Pharose (Saint-Chamond), Léopold Ca(Saint-Quentin), Patrick Gomis (Lille) ou Kenny Baptiste (Quimper) n’avaient jusqu’à cette saison pas eu l’opportunité de fouler un parquet professionnel, évoluant uniquement avec les Espoirs de leur équipe de l’an passé (respectivement LDLC Asvel, Monaco, Strasbourg et Le Mans). Pour les trois premiers, la transition n’est guère bénéfique : ils jouent 3,0 minutes environ par match pour une production évidemment anecdotique. Seul Baptiste, pourtant le plus jeune (né en 2000 alors que les autres sont de 1998 ou 1999), perce quelque peu, jouant 10,7 minutes par match pour 3,8 points et 3,1 d’éval.

Pour sa part, Alan Dokossi poursuit son apprentissage à Fos-sur-Mer, où il entre rarement en jeu : 5 fois sur les 20 premiers matchs pour 7,0 minutes.

D’autres joueurs surtout habitués du championnat Espoirs, mais ayant fait quelques entrées en jeu en Jeep Élite sont descendus en Pro B : Samir Gbetkom, Louis Cassier et Mathias Flosse ont rejoint Gries-Oberhoffen, Louis Marnettes’est installé en cours de saison à proximité, à Souffelweiersheim, Lucas Bourhis est allé à Blois, Thimoté Bazille à Saint-Quentin, Louis Rucklin à Lille, Warren Wohgiren à Denain. Pour ce dernier, l’expérience a tourné court, entre blessures et « différences de points de vue » ayant amené le joueur à quitter le club après seulement quatre apparitions.

Pour les autres, le passage à la Pro B est plutôt bénéfique. Les trois Griessois jouent entre 11 et 16 minutes pour 4,1 à 6,8 points et 5,4 à 6,6 d’évaluation, Gbetkom se montrant le plus rentable. Louis Marnette a pour sa part réussi son entrée en Pro B, marquant 7,6 points en 16,9 minutes pour ses sept premières apparitions (et il n’a pas faibli depuis). Pas mal du tout pour un joueur né en 2001.

Quant à Lucas Bourhis et Louis Rucklin, sans produire de stats ronflantes (5,3 points et 7,2 d’éval pour le premier, 3,1 points et 3,2 d’éval pour le second), ils se sont imposés dans la rotation de leur équipe, y jouant entre 13,6 minutes (Rucklin) et 17,1 (Bourhis). Deux meneurs remplaçants rentables. Pivot remplaçant pour sa part, Bazille présente des caractéristiques similaires : 4,3 points et 4,3 d’éval en 13,9 minutes.

Dernier « profil », celui de trois joueurs n’ayant pas réussi à s’imposer en Jeep Élite malgré des opportunités plus importantes que les précédents joueurs évoqués. Bathiste Tchouaffé a franchi le pas de la Pro B à l’intersaison (à Poitiers) alors que Jean-Marc Pansa (Antibes) et Mathis Dossou-Yovo (Évreux) sont venus y tenter leur chance en cours de saison, peu utilisés qu’ils étaient à, respectivement, Nanterre et Chalon-sur-Saône. Pour quel résultat ? Né en 2000, Dossou-Yovo est encore un Espoir qui montre de belles promesses en 15 minutes par match, avec 4,6 points et 4,7 d’éval. De son côté, Pansa, né en 1997, est encore un jeune joueur mais ayant une certaine expérience. Et ses 4,8 points et 5,8 d’éval en 13,6 minutes laissent un goût de trop peu, même dans une équipe prétendant à la remontée.

Enfin, Bathiste Tchouaffé représente la plus grande énigme de la Pro B. Dans une équipe en perdition (2 victoires et 21 défaites à l’heure actuelle), il a commencé sa saison de manière quasi-catastrophique : en 14 matchs, il marquait 4,8 points à 26,7 % aux tirs pour 1,9 d’évaluation. Ensuite, est-ce lié au changement de coach ?, il y a eu un changement radical : en 9 matchs, Tchouaffé a produit 16,7 points à 48,5 % pour 13,3 d’éval ! Comment expliquer une telle évolution au cours de la même saison ? Probablement, Jérôme Navier, nouveau coach du PB 86, a su redonner confiance au joueur. Qui a dû également connaître un déclic dans sa tête. Toujours est-il que l’évolution est rien moins que stupéfiante.

En conclusion, on s’aperçoit qu’en dehors de quelques exceptions, pas toujours liées au niveau de jeu, la plupart des joueurs descendus chercher temps de jeu et exposition en Pro B ont fait le bon choix, qu’il s’agisse de joueurs confirmés comme Paul Rigot, de professionnels (quasi-)débutants comme Bathiste Tchouaffé ou d’Espoirs cherchant à s’imposer au niveau professionnel tels que Samir Gbetkom ou Louis Marnette. Pour certains, la Pro B ne sera qu’une étape intermédiaire avant de repasser à l’étage supérieur. Pour d’autres, elle représentera un terrain d’expression au niveau professionnel. Mais il est de toutes manières clair que bien peu d’entre-eux regrette son choix.

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Ils sont descendus avec leur club

Premier cas de figure, les joueurs d’Antibes et de Fos-sur-Mer, les deux relégués de la saison passée, restés au club – ils sont quatre (cinq avec l’Espoir Alan Dokossi évoqué plus bas) dans ce cas : Edouard Choquet à Fos, Tim Blue, Fernando Raposo et Viktor Gaddefors à Antibes. Si les deux derniers ont vu leur rendement augmenter légèrement, les deux premiers présentent peu ou prou les mêmes stats d’une saison sur l’autre (chiffres arrêtés à la fin de la 20e journée de Pro B) : 8,5 points et 11,0 d’éval cette saison pour Choquet contre 7,3 points et 10,6 d’éval en 2018-19 ; 11,5 points et 12,5 d’éval contre 13,4 points et 12,5 d’éval pour le fidèle Américain d’Antibes. Une continuité logique pour des joueurs qui, à l’exception de Gaddefors, connaissaient déjà très bien ce niveau de jeu.

Photo: Amara Sy, Paris Basketball

Les « anciens » qui viennent continuer à jouer

Onze joueurs nés entre 1992 et 1981 se produisent actuellement en Pro B (ou y sont passés) après avoir évolué en tout ou partie de la saison passée (voire du début de saison actuelle) en Jeep Élite. Certains

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Photo: Rono-Leni Ukic (Antibes), Hervé Bellenger/LNB

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