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Quelle place pour les U21 en Jeep Élite ?

Alors que le championnat de France de basket est suspendu comme toutes les autres compétitions du fait de la pandémie de coronavirus, faisons un point sur la place que les clubs de Jeep Élite accordent à leurs jeunes joueurs sur le parquet.

Alors que le championnat de France de basket est suspendu comme toutes les autres compétitions du fait de la pandémie de coronavirus, faisons un point sur la place que les clubs de Jeep Élite accordent à leurs jeunes joueurs sur le parquet.

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Lors d’une grande enquête menée sur le temps de jeu des U21 (joueurs de moins de 21 ans, donc nés en 1998 et après pour cette saison) en Europe il y a un peu moins d’un an, nous avions pu constater que la Jeep Élite figurait parmi les ligues qui donnait le plus leur chance à ses jeunes joueurs, tout en se concentrant principalement sur ses meilleurs potentiels. Une saison plus tard, comment la situation a-t-elle évolué ?

Avant de s’intéresser aux chiffres, si l’on reprend le cinq majeur U21 de la saison passée (Maledon-Noua-Doumbouya-Hayes-Ndoye), il faut constater que trois de ces jeunes ne sont plus susceptibles d’être comptabilisés cette saison – Noua parce qu’il est « trop vieux », Hayes et Doumbouya parce qu’ils jouent désormais à l’étranger (Ulm en Allemagne pour le premier, Detroit en NBA pour le second).

On pourrait supposer que cette perte de trois U21 d’impact (entre 6,5 et 9,9 points, de 7,1 à 10,4 d’éval) a un impact important sur le rendement des jeunes joueurs continuant à évoluer en Jeep Élite. À l’examen, cela ne se révèle exact que sur le niveau des « têtes d’affiche » de ce championnat.

Photo: Matthew Strazel (ASVEL, Euroleague)

Des jeunes en nombre

En effet, le premier constat que l’on peut faire est celui d’une grande stabilité par rapport à la saison passée : 62 U21 sont entrés au moins une fois en jeu cette saison (stats arrêtées à la 24e journée) contre 60 l’an passé alors que dans les deux cas, ils sont 21 à avoir réellement eu le temps de s’exprimer (au moins cinq minutes sur au moins un tiers des matchs disputés). Et le niveau global de ces U21 qui jouent reste sensiblement équivalent à celui de la saison passée : 11,0 minutes de temps de jeu moyen, 3,1 points et 3,8 d’évaluation contre 11,07 minutes, 3,6 points et 4,06 d’éval. Une légère baisse, donc, mais peu significative. Et ce d’autant qu’ils sont cette saison 11 à avoir bénéficié de plus de 10 minutes de temps de jeu, contre 9 en 2018-19.

Par ailleurs, la Jeep Élite présente toujours la caractéristique de largement faire appel aux plus jeunes joueurs. Sur les 21 entrant régulièrement en jeu, 5 sont nés en 2000, 7 en 2001 et 1 en 2002 (Matthew Strazel, LDLC Asvel). A contrario, ils ne sont que 8 de 1998 ou 1999. Autre domaine où la Jeep Élite n’évolue guère, celui du nombre de U21 de nationalité étrangère : ils sont 6 cette saison (contre 5 l’an passé) dont 3 ayant un vrai rôle (contre 2) : Atoumane Diagne (Limoges), Melwin Pantzar (Monaco) et Ognjen Carapic (Bourg-en-Bresse).

Des jeunes qui bougent

La saison actuelle présente par ailleurs quelques particularités. En premier lieu, il y a eu du mouvement chez les U21 en cours de saison. Ainsi, Mathis Dossou-Yovo (Chalon-sur-Saône), Louis Marnette (Gravelines-Dunkerque) et Babacar Niasse (Chalon également) ont tout trois été chercher fortune (et temps de jeu) à l’étage inférieur en cours de saison, respectivement à Évreux, Souffelweiersheim et Denain.

Cas plus « médiatique » et sans doute révélateur de l’importance de l’environnement pour le développement d’un jeune joueur, celui de Ludovic Beyhurst (1,70m, 1999). Après avoir commencé la saison dans son club formateur de Strasbourg avec un rôle limité (12,1 minutes, 3,1 points, 4,0 d’éval), il est parti à Limoges où, depuis, il s’éclate : 19,2 minutes, 6,8 points, 10,7 d’évaluation !

À Bourg-en-Bresse, deux jeunes joueurs, dont l’un arrivé en cours de saison (Carapic), ont su tirer profit de diverses blessures (Garrett Sim, Zack Wright) et de la « disgrâce » de Jamar Wilson pour se faire une place solide dans l’effectif bressan. Ainsi, le jeune meneur Hugo Benitez (1,87m, 2001) est passé d’une présence anecdotique en Jeep Élite lors des 19 premières journées à plus de 17 minutes de moyenne et 9,2 d’évaluation sur ses six derniers matchs ! Dont quatre disputés dans le cinq majeur. Arrivé pour sa part en cours de saison, le Serbe Ognjen Carapic (1,93m, 1998) a su rentabiliser les 14 minutes octroyées par son coach à chaque match pour marquer 4,4 points et générer 4,6 d’évaluation.

Photo: Abdoulaye Ndoye (Cholet Basket)

Un cinq majeur intéressant

Nous l’avons dit, la « disparition » pour diverses raisons d’Amine Noua, Killian Hayes et Sekou Doumbouya des U21 de Jeep Élite a eu un impact sur le niveau du cinq majeur (basé principalement sur l’évaluation) que nous avons concocté cette saison. Alors que la saison passée, ce cinq majeur (où figuraient déjà Théo Maledon et Abdoulaye Ndoye) jouait 20,6 minutes, marquait 7,4 points et générait 8,5 d’éval, celui de la saison présente « vaut » 18,2 minutes, 6,4 points et 8,6 d’éval. La différence se fait principalement sur la densité des performances des joueurs. S’ils sont deux à dépasser les 10 d’éval moyenne (Ndoye et Beyhurst à Limoges) contre un seul l’an passé (Noua), la moyenne à l’éval la plus en retrait l’an passé était de 7,1 (Doumbouya), un score que trois membres du cinq majeur de cette nouvelle saison n’atteignent pas (Maleon, Diagne, Digué Diawara).

S’il fallait en décerner un, le titre de MVP U21 de la Jeep Élite 2019-20 ne pourrait échapper à Abdoulaye Ndoye, qui a pris une nouvelle dimension cette saison, ajoutant à son jeu très complet une adresse aux tirs qui lui a permis de passer en une saison de 6,4 à 10,8 points – et dans la foulée de 8,8 à 13,9 d’éval. Déjà un joueur majeur de Jeep Élite, son temps de jeu en atteste.

Comme nous l’avons vu plus haut, le féroce défenseur qu’est Ludovic Beyhurst a trouvé un terrain d’expression idoine en déménageant dans la Haute-Vienne, où il produit des stats – et des matchs – qui enchantent les difficiles spectateurs locaux.

Pour sa part, Théo Maledon présente des stats en retrait par rapport à la saison passée (7,2 points, 8,1 d’éval) pour un temps de jeu relativement similaire (16,3 minutes cette année contre 16,9 la saison dernière). Peut-être un peu de stagnation, mais, surtout, le jeune homme doit faire face à un effectif nettement plus fourni tout en découvrant les rigueurs de l’Euroleague. Et, intrinsèquement, ses productions restent très prometteuses pour son âge.

Arrivé de Barcelone dans les bagages du premier coach limougeaud de la saison, Alfred Julbe, le grand Sénégalais Atoumane Diagne (2,15m) a connu une saison contrastée, commençant fort (un premier match à 18 points, 9 rebonds, 25 d’éval) avant de baisser progressivement de pied puis de plus ou moins disparaître de la rotation une fois Alfred Julbe remplacé par Mehdy Mary.

Enfin, si l’on a du mal à croire que Digué Diawara figure toujours parmi les U21, lui qui accomplit sa troisième saison pleine en Jeep Élite (une à Hyères-Toulon, deux à Pau-Lacq-Orthez), force est de constater qu’il progresse à pas comptés. La saison passée, il produisait 5,6 points et 4,3 d’éval pour 4,4 points et 5,1 d’éval cette saison, cette dernière stat progressant grâce à une adresse un peu meilleure (40,9 % aux tirs). Mais il joue 14,8 minutes par match contre 15,2 l’an dernier, difficile de voir une « explosion » pour le moment…

En conclusion, si l’utilisation des U21 en Jeep Élite n’évolue pas beaucoup d’une saison sur l’autre, on constate tout de même que son élite s’est affaiblie avec le départ des Hayes et Doumbouya, leurs remplaçants n’étant pas (encore ?) du même niveau.

Reste maintenant à voir quand pourront reprendre les compétitions…

Nom Pays Club Année naissance Poste Matchs joués Minutes Points Rebonds Passes Eval
Abdoulaye Ndoye France Cholet 1998 1 24 30,3 10,0 4,2 4,0 13,9
Ludovic Beyhurst France Limoges 1999 1 11 19,2 6,8 1,6 4,5 10,7
Théo Maledon France Asvel 2001 1 19 16,3 6,8 1,8 2,2 6,7
Atoumane Diagne Sénégal Limoges 1998 5 18 10,2 3,9 3,6 0,2 6,5
Digué Diawara France Pau 1998 3 24 14,8 4,4 2,9 0,6 5,1
                     
      Moyennes   19,2 18,2 6,4 2,8 2,3 8,6

Photo d’ouverture : Atoumane Diagne et Ludovic Beyhurst (Limoges) en défense sur le Serbe du Partizan Belgrade Nemanja Gordic (Eurocupbasketball)

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Lors d’une grande enquête menée sur le temps de jeu des U21 (joueurs de moins de 21 ans, donc nés en 1998 et après pour cette saison) en Europe il y a un peu moins d’un an, nous avions pu constater que la Jeep Élite figurait parmi les ligues qui donnait le plus leur chance à ses jeunes joueurs, tout en se concentrant principalement sur ses meilleurs potentiels. Une saison plus tard, comment la situation a-t-elle évolué ?

Avant de s’intéresser aux chiffres, si l’on reprend le cinq majeur U21 de la saison passée (Maledon-Noua-Doumbouya-Hayes-Ndoye), il faut constater que trois de ces jeunes ne sont plus susceptibles d’être comptabilisés cette saison – Noua parce qu’il est « trop vieux », Hayes et Doumbouya parce qu’ils jouent désormais à l’étranger (Ulm en Allemagne pour le premier, Detroit en NBA pour

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