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La place des U21 en Europe : l’Allemagne continue à progresser

Photo d’ouverture : Richard Freudenberg (n°9) avec Fraport (photo : BBL) Lors de notre étude de la saison passée sur les U21 en Allemagne, nous avions pu constater que la BBL, le championnat national, se lançait enfin dans la formation des jeunes pousses locales. Un an plus tard, on ne peut qu’appré

Photo d’ouverture : Richard Freudenberg (n°9) avec Fraport (photo : BBL)

Lors de notre étude de la saison passée sur les U21 en Allemagne, nous avions pu constater que la BBL, le championnat national, se lançait enfin dans la formation des jeunes pousses locales. Un an plus tard, on ne peut qu’apprécier la progression continue.

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Un chiffre peut exprimer d’où vient le championnat allemand, la BBL, en ce qui concerne le temps de jeu des U21 : en 2014-15, ils étaient 10 à avoir un minimum de temps de jeu (10,5 minutes par match) pour 3,4 points et 3,4 d’évaluation. Pas fameux.

La saison passée, la situation avait bien évolué. On comptait 55 jeunes entrés au moins une fois sur le parquet, 24 d’entre-eux ayant eu un temps de jeu un tant soit peu représentatif pour, en moyenne, 11,3 mn, 3,8 points et 4,3 d’éval. Ce qui faisait de la BBL la deuxième ligue faisant jouer régulièrement le plus d’U21 derrière la ligue Adriatique.

Et cette saison ? Un peu moins de joueurs sont entrés sur le terrain (49) et, surtout, ils sont bien moins nombreux à avoir eu la possibilité de s’exprimer sur la durée : 15 ont eu un temps de jeu important, soit dix de moins que l’an dernier. La BBL est donc la troisième ligue en nombre de joueurs entrés sur le terrain mais seulement la 6e en matière de joueurs réellement responsabilisés.

Jonas Mattisseck – Alba Berlin (photo : BBL)

Cela étant, la BBL présente des chiffres intéressants : ces 15 U21 ont joué quasi 18 des 27 matchs disputés, ont passé 14,1 minutes sur le terrain pour 4,8 points et 5,0 d’éval. Et ces deux derniers chiffres ne sont surpassés que par la Lituanie et la Ligue Adriatique, preuve de la qualité des U21 allemands (ou évoluant en Allemagne). Qui plus est, ils sont dix à jouer plus de 10 mn/match, un chiffre qui peut paraître modeste mais qui est en fait pile dans la moyenne de ce que l’on peut constater dans les grandes ligues européennes (9,7 pour ces 11 ligues précisément).

Globalement, les U21 évoluant en Allemagne sont nombreux à jouer régulièrement, ont un temps de jeu des plus correct (5e ligue européenne majeure) et un rendement très intéressant. Preuve s’il en est que la formation en Allemagne est en progrès, au point de figurer dans le haut du tableau, même.

Le cinq majeur

Sans tomber dans la caricature du championnat espagnol (où plus de la moitié des U21 ne sont pas Espagnols), la BBL fait partie des championnats nationaux où l’on trouve le plus de joueurs étrangers : ils sont 5 à être entrés au moins une fois en jeu, un Croate, un Italien, un Serbe, un Français et un… États-Unien, Zachary Ensminger, fils d’un joueur américain installé en Allemagne. De ce quintette, seul le Français, un certain Killian Hayes, bénéficie d’un véritable temps de jeu.

Louis Olinde – Brose Bamberg (photo : BBL)

Et nul ne sera surpris de savoir qu’il figure également dans le cinq majeur des U21 de BBL.

Joueur Poste Club Nationalité Année naissance Matchs Minutes Points Evaluation
Killian Hayes 1 Ulm France 2001 20 25,1 11,6 13,5
Richard Freudenberg 3 Fraport Allemagne 1998 15 23,2 8,9 8,5
Bennet Hundt 1 Göttingen Allemagne 1998 21 19,1 8,1 6,6
Louis Olinde 3 Bamberg Allemagne 1998 21 23,2 6,8 10,4
Jonas Mattisseck 1 Alba Berlin Allemagne 2000 19 16,4 5,2 5,2
                 
    Moyenne   1999,00 19,2 21,4 8,1 8,8

Un cinq majeur qui fait très bonne figure dans le concert européen. Il est 4e en matière de temps de jeu, à la même place en ce qui concerne la moyenne de points et troisième à l’éval. Bien sûr, Killian Hayes, joueur majeur à Ulm, aide bien à ces résultats – et l’on pourrait considérer que ces bonnes stats globales sont un peu trompeuses sur le véritable état de santé de la formation germanique. Mais on remarquera que des Louis Olinde ou des Richard Freudenberg proposent un rendement très satisfaisant, de même qu’un Jonas Mattisseck, né en 2000, qui évolue dans un club d’Euroleague, compétition où il a droit à plus de 13 minutes par match (2,7 points, 1,8 d’éval).

Richard Freudenberg – Fraport (photo : BBL)

Par rapport au cinq majeur de la saison passée, outre le fait que les joueurs nés en 1997 ne sont évidemment plus concernés, on ne retrouve que le seul Freudenberg, deux autres joueurs n’évoluant plus en BBL. Ainsi, l’un des joueurs considérés comme les plus prometteurs, Franz Wagner (2001) a choisi de partir en NCAA à Michigan State pour poursuivre son évolution. Joshua Obiesie (2000, Würzburg) connaît, lui, un coup de frein à sa progression en BBL : il est passé de 14,4 mn, 5,6 pts et 5,7 d’éval sur 10 matchs la saison passée à 8,4 mn, 3,4 points et 1,6 d’éval.

De manière plus générale, on note que 4 joueurs nés en 2001 ou 2002 (dont Killian Hayes) évoluent régulièrement en BBL, un chiffre qui place le championnat allemand dans le haut du tableau en termes de confiance accordée aux plus jeunes.

Le MVP : Killian Hayes

Souhaitant découvrir une coupe d’Europe, le jeune combo-guard (meneur-arrière) français a quitté Cholet à la dernière intersaison, le club des Mauges n’étant pas en mesure de lui offrir cette exposition. Après un feuilleton ayant occupé une partie du dernier été (« Où va-t-il aller ? Limoges ? Ailleurs en France ? »), le fils de Deron Hayes a finalement opté pour le Ratiopharm Ulm, formation de milieu de tableau allemand qualifié pour l’Eurocup. Là, il a retrouvé comme coach Jaka Lakovic, l’ancien meneur international slovène et ex-joueur de Barcelone, entre autres. Un mentor idoine, qui lui a de plus fait confiance, même après quelques premières sorties entâchées par de nombreuses pertes de balle. Au fil de la saison, le natif de Lakeland (Floride) a gagné en assurance et en productivité, contribuant au redressement du club, éliminé sans gloire en Eurocup (1v-9d) mais auteur de 7 victoires sur ses 11 derniers matchs de championnat après un douloureux démarrage (1v-6d). Si la situation sanitaire le permet, on le verra en NBA l’an prochain. Il est annoncé très haut dans la draft.

Killian Hayes – Ratiopharm Ulm (photo : BBL)

En conclusion

Des jeunes un peu moins nombreux que la saison passée mais toujours plus responsabilisés et rentables, la BBL a réellement progressé dans son utilisation des U21. Et l’Ovni Killian Hayes, qui partira cet été en NBA, ne doit pas être considéré comme l’arbre qui cache la forêt. Certes, le jeune Français s’est facilement imposé comme le MVP U21 d’Allemagne, mais la densité des joueurs du cru montrant un potentiel en progression est un signe des plus encourageants.

Prochain championnat étudié : l’Euromillions Basketball League belge.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

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Un chiffre peut exprimer d’où vient le championnat allemand, la BBL, en ce qui concerne le temps de jeu des U21 : en 2014-15, ils étaient 10 à avoir un minimum de temps de jeu (10,5 minutes par match) pour 3,4 points et 3,4 d’évaluation. Pas fameux.

La saison passée, la situation avait bien évolué. On comptait 55 jeunes entrés au moins une fois sur le parquet, 24 d’entre-eux ayant eu un temps de jeu un tant soit peu représentatif pour, en moyenne, 11,3 mn, 3,8 points et 4,3 d’éval. Ce qui faisait de la BBL la deuxième ligue faisant jouer régulièrement le plus d’U21 derrière la ligue Adriatique. Et cette saison ?

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