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La place des U21 en Europe : la Belgique s’éveille

Photo d’ouverture : Amar Sylla – Ostende (photo : EBL) Sans forcément faire beaucoup de bruit, la ligue belge de basket progresse gentiment, ses meilleurs clubs n’ayant pas à rougir de la comparaison avec pas mal de clubs français en coupes d’Europe (BCL notamment). Son appétence pour la formation y

Photo d’ouverture : Amar Sylla – Ostende (photo : EBL)

Sans forcément faire beaucoup de bruit, la ligue belge de basket progresse gentiment, ses meilleurs clubs n’ayant pas à rougir de la comparaison avec pas mal de clubs français en coupes d’Europe (BCL notamment). Son appétence pour la formation y serait-elle pour quelque chose ?

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L’Euromillions Basketball League (EBL) est le nom du championnat belge de première division, qui regroupe dix clubs. Pendant longtemps considéré comme un championnat de second plan, l’EBL a su progresser, comme le montrent les bons résultats de ses clubs en BCL (Ostende a ainsi fini 3e de sa poule, devant des équipes comme Manresa ou Strasbourg).

Longtemps très américanisée, l’ELB fait progressivement de plus en plus appel à la main-d’œuvre locale – ou proche, on trouve un nombre non-négligeable de ressortissants des Pays-Bas en EBL. D’où l’on pourrait conclure que les clubs belges font de plus en plus appel à leur formation et, par voie de conséquence, aux U21. Qu’en est-il concrètement ?

Dans l’ensemble, la réponse à cette question est positive. Sur les 17 matchs disputés cette saison avant l’interruption liée au coronavirus, 54 joueurs de moins de 21 ans avaient foulé le parquet, deuxième pays des grandes ligues dans le domaine derrière la France. Et ils ont été 21 à bénéficier d’un véritable rôle, à avoir joué plus de 5 minutes en moyenne sur 6 matchs ou plus – soit autant que les U21 de Jeep Élite, premiers de notre étude.

Les U21 de Belgique jouent, donc. Mais l’on voit que tout n’est pas encore parfait en la matière en constatant que si l’EBL est la 6e ligue de notre étude en matière de temps de jeu, elle n’est que 8e pour les points et 10e pour l’évaluation (13,8 minutes, 3,9 points et 3,4 d’éval).

Le rendement de ces jeunes joueurs n’est donc pas encore aussi élevé qu’on pourrait l’espérer, mais il existe des signes laissant à penser que la progression n’en est qu’à ses débuts. D’une part, 13 de ces U21 ont eu droit à 10 mn ou plus par match (seule la Ligue Adriatique et la Lituanie font mieux) et 4 joueurs nés en 2001 ou plus récemment ont un véritable rôle (seules la France et la Turquie présentent des chiffres plus flatteurs).

Malcolm Cazalon – Louvain (photo : FIBA Europe)

A contrario, on est obligé d’apporter un gros bémol à cette analyse des U21 d’EBL lorsque l’on s’intéresse à la composition de son cinq majeur (établie par nos soins, comme celle de toutes les ligues présentées dans cette étude).

Le cinq majeur

Le cinq majeur U21 d’EBL présente beau : 4e des grandes ligues au temps de jeu moyen (20,2 mn/match), 5e aux points (7,4), 6e à l’éval (7,8). Le tout avec le cinq majeur le plus jeune de notre étude (Euroleague excepté, dans un contexte difficilement comparable). Mais, car il y a un « mais », un seul membre de ce cinq majeur, Seppe Despallier (Louvain, 1999) est belge. Les autres sont Néerlandais (Nathan Kuta et Keye van der Vuurst de Vries), Sénégalais (Amar Sylla) ou Français (Malcolm Cazalon). Ce dernier a été intégré à ce cinq majeur pour ses bonnes performances outre-Quiévrain bien qu’il n’ait pas terminé la saison avec Louvain, ayant préféré rompre son contrat pour signer au Mega Bemax serbe juste avant la suspension des compétitions.

Quatre joueurs du cinq majeur étranger, sur les six qui ont été alignés en EBL et les cinq qui ont eu un rôle, cela démontre que ces joueurs étrangers tiennent encore le haut du pavé dans le championnat. Du reste, le MVP est Néerlandais…

Joueur Poste Club Nationalité Année naissance Matchs Minutes Points Evaluation
Nathan Kuta 5 Limbourg Pays-Bas 2000 17 21,3 8,1 11,4
Amar Sylla 5 Ostende Sénégal 2001 15 21,3 7,7 7,4
Seppe Despallier 3 Louvain Belgique 1999 17 21,9 7,6 5,8
Keye van der Vuurst de Vries 1 Ostende Pays-Bas 2001 16 19,0 7,4 8,9
Malcolm Cazalon 3 Louvain France 2001 10 17,4 6,0 5,5
                 
        2000,4 15,0 20,2 7,4 7,8

Le MVP : Nathan Kuta

Né aux Pays-Bas, arrivé en Belgique à 11 ans, il possède la double-nationalité belge et hollandaise mais a opté pour ce dernier pays en compétitions internationales (il a même été désigné MVP de l’Euro U18 division B de 2018 avec les Pays-Bas). Apprécié pour son jeu polyvalent, il évolue au poste 4 comme au poste 5, même s’il lui manque un tir à trois-points (25,1 % en championnat). Il joue depuis deux saisons à Limbourg, équipe qui a terminé sa saison au 4e rang du championnat.

En conclusion

Pendant longtemps peu réputée (à tort ou à raison) pour sa formation, la ligue belge fait de nombreux efforts dans le domaine, donnant assez facilement du temps de jeu à ses jeunes pousses. Pour l’instant, les efforts ne portent pas encore tous leurs fruits, les meilleurs U21 évoluant en EBL étant le plus souvent étrangers. En outre, on remarque que si la plupart des joueurs belges disposant d’un vrai temps de jeu sont des 1998 ou 1999, ils ne sont que 4 parmi les 8 joueurs nés en 2000 ou 2001 réellement intégrés à la rotation de leur équipe. Il reste encore du travail pour rivaliser avec les meilleurs, mais on ne peut que remarquer l’évolution positive de ce championnat en ce qui concerne les U21.

Prochain championnat étudié : la Liga Endesa espagnole.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

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L’Euromillions Basketball League (EBL) est le nom du championnat belge de première division, qui regroupe dix clubs. Pendant longtemps considéré comme un championnat de second plan, l’EBL a su progresser, comme le montrent les bons résultats de ses clubs en BCL (Ostende a ainsi fini 3e de sa poule, devant des équipes comme Manresa ou Strasbourg).

Longtemps très américanisée, l’ELB fait progressivement de plus en plus appel à la main-d’œuvre locale – ou proche, on trouve un nombre non-négligeable de ressortissants des Pays-Bas en EBL. D’où l’on pourrait conclure que les clubs belges font de plus en plus appel à leur formation et, par voie de conséquence, aux U21. Qu’en est-il concrètement ? Dans l’ensemble, la réponse à cette question est positive.

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