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La place des U21 en Europe : La Premijere Liga croate brille un tout petit peu moins

Photo d’ouverture : Antonio Jordano (sous le maillot du Cedevita Zagreb) – Osijek (photo : Euroleague) Le championnat croate de première division, la Premijere Liga, regroupe tous les clubs majeurs du pays, dont Zadar et le Cibona Zagreb. D’où un bon niveau, et des équipes faisant la part belle aux

Photo d’ouverture : Antonio Jordano (sous le maillot du Cedevita Zagreb) – Osijek (photo : Euroleague)

Le championnat croate de première division, la Premijere Liga, regroupe tous les clubs majeurs du pays, dont Zadar et le Cibona Zagreb. D’où un bon niveau, et des équipes faisant la part belle aux U21. Mais la tendance est un peu à la baisse…

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Contrairement à ce qu’il se passe en Serbie, où la première partie du championnat local n’implique pas les équipes jouant en Ligue Adriatique (Partizan, Étoile Rouge, FMP Belgrade, Mega Bemax), la Premijere Liga croate oppose ses équipes de Ligue Adriatique (1eet 2e division) telles que Zadar, le Cibona Zagreb ou Split, aux autres équipes de pointe du pays. Ce qui confère à ce championnat un niveau un peu plus élevé, même s’il existe un important écart de niveau entre les équipes évoluant également à plus haut niveau et les autres, à l’exception de Gorica, qui présente à l’arrêt du championnat (21e journée) le même bilan que Split (15v-6d).

Si l’on ne peut à proprement parler qualifier la Premijere Liga de « championnat de deuxième division », il rassemble toutefois des joueurs, principalement en ce qui concerne les U21, n’ayant pas forcément le niveau pour évoluer dans les équipes de pointe. Mais ils constituent un imposant réservoir duquel émergeront peut-être dans les années à venir les prochaines superstars locales. Lorsque nous parlons d’imposant réservoir, les chiffres sont effectivement impressionnants : cette saison, 70 U21 sont entrés au moins une fois en jeu et 39 ont eu un minimum de responsabilités (un minimum de 5 mn/match sur au moins 7 rencontres). Des effectifs uniquement surpassés en nombre par ceux du championnat serbe.

Toni Perkovic – Split (Photo : ABA2)

Mais s’ils sont rutilants, ces contingents marquent un léger recul par rapport à la saison passée, où ils ont été 76 à entrer au moins une fois en jeu et 48 à être responsabilisés. Cette tendance baissière se constate aussi au niveau du nombre de joueurs ayant passé plus de 10 minutes par match sur le terrain : ils étaient 42 (dont 20 à plus de 20 mn) la saison passée, ils ne sont plus « que » 32 (dont 15 à plus de 20 mn) cette année. Dans le même ordre d’idées, là où 11 joueurs nés en 2000 et plus tard pouvaient s’ébattre régulièrement sur le parquet, ils ne sont cette année plus 6 (dont deux nés en 2003) à avoir cette opportunité. Dernier point en baisse, celui concernant les joueurs étrangers : de deux en 2018-19 (dont le Slovaque Mario Ihring, membre du cinq majeur de l’an passé), un seul est entré en jeu, le Néerlandais Maxwell Darling (2000, Osijek, 10,2 points et 11,2 d’éval en 29,0 minutes).

Des stats stables

S’ils sont un peu moins nombreux, les U21 croates ne connaissent pas de baisse de rendement. Certes, les chiffres concernant tous ceux entrés en jeu ont un peu régressé : de 4,8 points et 5,1 d’éval en 12,8 mn, on est passé cette saison à 4,6 points et 4,7 d’éval en 11,7 mn. Un marqueur du rétrécissement de la profondeur du réservoir, donc. Mais les jeunes responsabilisés cette saison inversent cette tendance : ils marquent 7,2 points et produisent 7,3 d’éval en 18,0 mn là où leurs prédécesseurs généraient 7,0 points et 7,1 d’éval en 17,4 mn. Une légère progression, mais une progression tout de même.

Toni Nakic – Sibenik (Photo : Sibenik)

On prendra par ailleurs conscience du niveau de la Premijere Liga en notant la différence de rendement des U21 qui évoluent dans ce championnat ainsi qu’en Ligue Adriatique (en 1e ou 2e division). Ainsi, Karlo Ujlarevic (1998, Zadar) vaut 7,7 points et 7,3 d’éval en 17,0 mn en Croatie mais 2,0 points et 1,2 d’éval en 11,3 mn en ABA1 (1e division de la Ligue Adriatique). De même, si Roko Prkacin (2002, Cibona) vaut 11,5 points et 14,2 d’éval (21,9 mn) en championnat croate, sa production en ABA1 descend à 5,2 points et 3,6 d’éval en 15n0 mn. Assez logiquement, la différence est moins nette pour les U21 croates évoluant en ABA2 (la 2e division de Ligue Adriatique). Toni Perkovic (1998, Split) vaut 12,2 points et 13,8 d’éval en 23,9 mn en ABA2 et 13,7 points et 15,5 d’éval en 23,5 mn en Premijere Liga. Son coéquipier Darko Bajo, lui, génère 10,1 points et 12,5 d’éval en 25,1 mn dans la première compétition, 12,3 points et 16,1 d’éval en 25,4 mn dans la deuxième. Autant dire que l’on peut en conclure que le niveau de la Premijere Liga n’est pas très éloigné de celui de la division 2 de la Ligue Adriatique, au moins pour ces joueurs.

Luka Tomas – Zabok (Photo : Premijere Liga)

Le cinq majeur

Du cinq majeur U21 de 2018-19 ne reste que le seul Toni Nakic (1999, Sibenik), qui produisait 13,8 points et 16,0 d’éval en 32,2 mn, contre 15,7 points et 19,0 d’éval en 32,0 mn cette saison – une progression régulière, donc. Quant aux quatre autres, ils suivent des trajectoires diverses : Karlo Uljarevic, l’an passé à Adria (14,1 points, 15,1 d’éval en 33,2 mn), a rejoint Zadar (voir ses stats plus haut) ; le Slovaque Mario Ihring(1998, Osijek, 13,7 points et 15,3 d’éval en 31,3 mn) est retourné au pays, à Bratislava (12,4 points, 15,6 d’éval en 23,5 mn) ; Kresimir Radovcic (1997, Zabok, 15,3 points et 14,1 d’éval en 27,1 mn) est passé aux Helios Suns, club slovène évoluant en Ligue Adriatique (9,9 points et 6,7 d’éval en 26,6 mn dans cette dernière compétition) ; enfin, Nik Slavica (1997, Sibenik, 20,8 points, 19,8 d’éval en 25,6 mn) est passé à Skrljevo, toujours au même niveau, pour qui il n’a joué que 5 matchs (blessé ? Nous n’avons pas trouvé l’information) pour un rendement majuscule : 29,4 points et 31,0 d’éval en 34,6 mn !

Darjko Bajo – Split (Photo : ABA2)

Le cinq majeur de la saison actuelle marque principalement un léger rajeunissement : là où deux joueurs de la saison passée étaient en dernière année U21, il n’y en a plus qu’un seul cette saison. Globalement, les stats de ces cinq joueurs sont sensiblement équivalentes à celles de l’an passé : de 15,5 points et 16,1 d’éval en 29,9 mn, on est passé à 15,2 points et 17,0 d’éval en 29,3 mn. En 2019-20, trois joueurs dépassent les 15 points de moyenne et tous les 15 d’éval.

Roko Prkacin – Cibona Zagreb (photo : ABA)

S’il ne fait pas partie de ce cinq majeur, il est difficile d’oublier Roko Prkacin (2002, Cibona) qui, à 18 ans à peine, produit déjà 11,5 points et 14,2 d’éval en 21,9 mn en Premijere Liga. L’avenir est à lui.

Joueur Poste Club Nationalité Année naissance Matchs Minutes Points Evaluation
Antonio Jordano 2 Osijek Croatie 1999 20 35,8 18,9 17,2
Toni Nakic 4 Sibenik Croatie 1999 21 32,0 15,7 19,0
Luka Tomas 2 Zabok Croatie 1999 21 29,9 15,5 17,2
Toni Perkovic 2 Split Croatie 1998 19 23,5 13,7 15,5
Darko Bajo 4 Split Croatie 1999 19 25,4 12,3 16,1
                 
    Moyenne   1998,80 20,0 29,3 15,2 17,0

Le MVP : Antonio Jordano

Belle progression que celle de l’arrière passé à l’intersaison du Cedevita Zagreb (qui a à ce moment-là fusionné avec l’Olimpija Ljubljana et évolue aujourd’hui en championnat slovène) à Osijek. S’il valait 9,9 points et 7,7 d’éval en 22,4 mn l’an dernier, il a plus que doublé toutes ses stats, avec 18,9 points, 17,2 d’éval en 35,8 mn. On attend de le voir à l’étage supérieur pour mesurer son véritable potentiel, mais ses perfs, tout comme celles de Toni Nakic, lui laissent présager un bon avenir.

https://www.youtube.com/watch?v=Y1TpZ5Ny1J4&ytbChannel=null

En conclusion

Bon an mal an, le championnat croate continue à produire une belle quantité de jeunes joueurs de bon niveau voire, pour certains, de futurs prospects NBA (on pense à Roko Prkacin, notamment). Cependant, il faudra voir sur la durée si le léger rétrécisssement du réservoir constaté cette saison n’est qu’un épiphénomène ou s’il s’agit d’une tendance plus profonde. Toujours est-il que, même si la dernière campagne d’Euros de jeunes n’a pas été très brillante (7e en U20, 13een U18, 8e en U16), le petit pays peut se targuer d’avoir ramené l’or en U16 et l’argent en U20 en 2018 après deux années de creux (pas qualifiés pour l’Euro U20 en 2016 et 2017, en U18 en 2017). Globalement, on ne se fait donc pas trop de souci pour la formation croate, d’autant que quelques bons espoirs (Luka Kotrulja, 1998, Louvain, Belgique ; Kresimir Nikicn 1999, Alba Berlin ou, surtout, Mario Nakic, 2001, Real Madrid) évoluent hors de leurs frontières.

Prochain championnat étudié : la SuperLeague 1 russe

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour l’article sur la BBL allemande , c’est ICI

Pour l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour l’article sur l’A1 League grecque, c’est ICI

Pour la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour la Serie A1 italienne, c’est ICI

Pour la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour la BSL turque, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique, c’est ICI

Pour la VTB League, c’est ICI

Pour la Ligue Adriatique 2, c’est ICI

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Contrairement à ce qu’il se passe en Serbie, où la première partie du championnat local n’implique pas les équipes jouant en Ligue Adriatique (Partizan, Étoile Rouge, FMP Belgrade, Mega Bemax), la Premijere Liga croate oppose ses équipes de Ligue Adriatique (1e et 2e division) telles que Zadar, le Cibona Zagreb ou Split, aux autres équipes de pointe du pays. Ce qui confère à ce championnat un niveau un peu plus élevé, même s’il existe un important écart de niveau entre les équipes évoluant également à plus haut niveau et les autres, à l’exception de Gorica, qui présente à l’arrêt du championnat (21e journée) le même bilan que Split (15v-6d).

Si l’on ne peut à proprement parler qualifier la Premijere Liga de « championnat de deuxième division », il rassemble toutefois des joueurs, principalement en ce qui concerne les U21, n’ayant pas forcément le niveau pour évoluer dans les équipes de pointe. Mais ils constituent un imposant réservoir duquel émergeront peut-être dans les années à venir les prochaines superstars locales. Lorsque nous parlons d’imposant réservoir, les chiffres sont effectivement impressionnants : cette saison, 70 U21 sont entrés au moins une fois en jeu et 39 ont eu un minimum de responsabilités (un minimum de 5 mn/match sur au moins 7 rencontres).

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